Une tempête approche...

HRP:

Les Fils de la Croix noire sont là.:

La Baie enregistra un nombre incalculable d'arrivées en griffon ce matin-là, et chacune d'entre elles apportait son lot de nouvelles en provenance du nord. Inquiétantes, cela allait sans dire, mais qui en aurait douté ? Jamais encore quelqu'un ne s'était précipité au Cap pour s'extasier d’à quel point les choses allaient bien. Néanmoins, peut-être que cette fois et si la chance s'en mêlait, Strangleronce serait épargnée ? La Fracture y aiderait indubitablement, mais jusqu'à quel terme ? Les bottes si solidement plantées dans le bois des niveaux supérieurs qu'on aurait dit qu'elle attendait d'y prendre racine, Belle observait la tension croître. Le Cap étant une poudrière, il fallait veiller à réprimer tout éventuel départ de feu. Au milieu de ces gens qui commençaient à se regrouper par appartenance et affinités, plusieurs silhouettes émergèrent pour rallier un même point : la permanence de Finkle Sablevolt, officiellement chargé de la coordination des forces gobelines de la cité libre. Officieusement, et c'était un des nombreux secrets de polichinelle du sud, ses poches étaient garnies de tant de pots-de-vin qu'il était miraculeux qu'il puisse encore lever ses gros pieds verts.

Illustres entrepreneurs du Cap, armateurs, capitaines d'équipage et rares personnalités influentes, toutes races confondues, s'étaient comme un seul être dirigés vers le local où se tenaient les assemblées extraordinaires, minuscules de par leurs fréquences et le nombre des intervenants. Il fut amusant de constater qu'ici, un consensus était plus facilement adopté lorsqu'il s'agissait de se défendre face à une menace exceptionnelle plutôt que d'approuver l'implantation d'un nouveau commerce. Moins d'une heure suffit à Belle pour quitter le bureau de Sablevolt, alourdie d'importantes considérations. Elle se hâta de transmettre ses propres instructions à une poignée de ses séides armés, disséminés ici et là sur les planches de la cité, et dont elle avait renforcé les effectifs à titre préventif. En effet, la nuit qui avait suivi l'apparition d'Argus dans le ciel fut, de mémoire d'homme et d'orc, l'une des plus sanglantes que la Baie ait connu et la femme s'était juré de ne plus jamais, JAMAIS, sous-estimer les ravages de la peur, cette peur qui se révélait souvent plus meurtrière que la menace elle-même. Du reste, Finkle Sablevolt avait été limpide : on lui faisait le coup une fois, pas deux. Si elle tenait à conserver les faveurs de cet allié verdâtre de choix, la blonde était bien consciente de ne disposer d'aucune marge d'erreur.

La Baie enregistra un nombre incalculable de départs en griffon tout au long de la journée. Certains même s'enhardirent à pied sur les sentiers de la jungle et deux capitaines, frileux à l'idée de mettre momentanément leurs forces au service du Cap, préférèrent regagner leurs bâtiments qu'ils firent aussitôt déferler. Belle, les bottes si solidement plantées dans le bois des niveaux supérieurs qu'on aurait dit qu'elle attendait d'y prendre racine, ne rata pas une miette des manœuvres. Un vent d'autan tout juste levé vint entraîner les longueurs de son bandeau dans une valse de "clac" sonores et réguliers.

Loin de chercher à dissimuler sa rancune sous le couvert du souvenir, il ne faisait aucun doute qu'en temps voulu, le sud rappellerait à ces hommes son désappointement.

- DÉPART POUR LA PANDARIE -

Pandarens et Pandarènes expatriées, camarades du Continent,

Compte tenu de la situation particulière qui pèse sur la Cité portuaire, la Flotte Hurlante vous propose un voyage direct vers Sri-La à bord de l'Impératrice, puissante jonque au gréement modifié pour les vents du large.

Votre commerce est d'ors et déjà impacté par la crise annoncée ?
Vous craignez pour votre intégrité physique et mentale ?
Vous préférez rassurer et retrouver votre famille ?

Pour une somme adaptée à chaque situation économique, la Flotte Hurlante offre aux personnes originaires de Pandarie ou souhaitant s'y rendre en cette période de troubles inexorables un moyen de transport sûr, et abordable.
N'hésitez pas à nous contacter, dans nos bureaux du Quartier Nain, Trois et Cinq rue des Mines.

En ces temps douloureux et inquiétants, n'oubliez jamais les sages paroles de Chi Bao Patte-Fer :
« Om nom nom nom, om nom om nom »

Madame Noir-Chemin, Secrétaire Générale du Syndicat du Quartier Nain, Amirale de la Flotte Hurlante

AVIS A LA POPULATION !

Au vu des récents évènements, a savoir le retour du Fléau dans nos villes et nos campagnes. Une série de mesures seront prises. La situation actuelle relevant de l'état d'urgence, elle demeure sous contrôle dans la Capitale et ses faubourgs, mais précaire et préoccupante en province. Par ordre du Haut Commandant de l'Alliance, la croisade d'argent aura été déployée au cœur de la cité, et dans les terres alentours, en soutien aux troupes du royaume. Par sa volonté, la Lame d'ébène est également temporairement invitée sur les terres du roi.

De l'ordre du contrôle des ressources et des citoyens :

Afin de pallier à toute éventualité d'attaque surprise, des contrôles renforcés et systématiques, auront lieu aux point d'entrées de la Cité et des villes. Toutes fraudes face à ces contrôles tomberont sous le coup de la Loi, a savoir la non coopération avec les Agents de la Couronne. Tout voyageur entrant ou sortant, devra se justifier de son identité et de ses intentions.

Les marchandises seront systématiquement mis à la fouille, une surveillance particulière sera à l'honneur pour les denrées alimentaires entrant dans les villes.

Les navires à l'arrivée seront mis en quarantaine quelques jours au mouillage, avant toutes fouilles. Un navire a quai se doit de décharger sa cargaison systématiquement dans des entrepôts prévu à cet effet. Les bâtiments se doivent donc de rester à vide dans l'éventualité d'être réquisitionné pour le transport en urgence de réfugié.

Il sera tenu à tout citoyen témoin d'activité suspecte, d'en faire part dans les plus brefs délais aux autorités compétentes. Les agents du Culte des Damnés, secte visant l'immortalité dans la non-mort, a des adeptes dans toutes les couches de la société et sortiront parfois au grand jour. Vigilance est de mise.

De l'ordre de la gestion des blessés :

Il sera demandé aux ordres soignants, d'observer une vigilance accrue concernant les possibles contaminations alimentaires et nécrotiques. Des zones de soins spécifiquement dédié à ce type de pathologie devront être mis en place par rapport aux blessures et maladies plus conventionnelles.


De l'ordre de la solidarité et de la gestion de la mobilisation civil :

En ces temps troubles, toute aide apportée au Royaume est la bienvenue, du petit commerce à la riche maison nobiliaire, médecin ou combattant. Veuillez vous adresser aux autorités compétentes pour annoncer l'aide que vous pouvez apporter. Prenez des mesures de sécurité individuelles et collectif, ne déambulez pas seul, ayez toujours en tête où se trouve les abris proches.

De l'ordre du Couvre feu sur le cimetière et crémation :

Afin d'éviter que l'ennemi ne se serve des dépouilles de nos proches disparus, il sera procédé à leur crémation.
Nous sommes conscients que cette mesure d'urgence dictée par la sagesse pourra choquer et il sera procédé avec tout le respect dû à nos morts, afin de les préserver tout comme les vivants des affres de la non-vie
La zone du cimetière sera soumise à un couvre feu, il sera désormais interdit d'y pénétrer une fois la nuit tombée.
Nous invitons les citoyens à la plus grande vigilance, et à signaler tout individu suspect.


De l'ordre de l'appel au soutien des organisme paramilitaire :

Bien que nous n’encouragions pas en temps normal ce genre d’initiative, nous ferons preuve de tolérance pour peu que des conditions non négociables soient respectées :
Ces ordres et individus se chargeront de signaler et combattre la menace morte vivante et ne se substitueront en aucun cas à l’autorité du Roi.
Ils n’entraveront l’action des forces armées de Sa Majesté et la vie de  la cité en aucune façon.

De l'ordre de la nouvelle fréquence des patrouilles :

Le nombre et la fréquence des patrouilles seront augmentées afin de parer à toute menace dans les zones les plus exposées.

De l'ordre du plan de sécurité et d'évacuation :

Un plan d’évacuation préventif est en cours de préparation et vous sera communiqué rapidement.
Dores déjà gagnés :
Le quartier des mages, les hauteurs.
La prison centrale.

Honneur au Roi

Pour Hurlevent

Pour l'Alliance

L'unité dans l'adversité

Spoiler:

Event HRP infos :

Event HRP info:

Hurlevent,
Au milieu du chaos et de la pestilence.

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" DEBOUT! C'EST TON TOUR ! "

Romane se réveilla en sursaut, sentant son épaule emportée par l'élan d'un corps qui se relevait à la hâte. Un sentiment de panique intense s'empara d'elle une fraction de seconde, alors qu'elle venait d'être brutalement tirée hors d'un sommeil qui, s'il était loin d'être réparateur, lui demeurait nécessaire. Ouvrant les yeux, elle cligna à plusieurs reprises, chassant de son esprit les contours d'un rêve qu'elle n'avait pas même eu le temps d'atteindre.

" À...à vos ordres..."
L'espace d'un instant, la brune fut soulagée : ce n'était pas elle que l'on réclamait mais bien son camarade de gauche qui, lui, venait d'accumuler ses deux heures de sommeil autorisées. Prochain repos? Dix heures plus tard, si tout allait "bien". Autrement dit, s'ils n'étaient pas tous morts d'ici midi.  

Hagarde, encore sonnée par ce réveil abrupt, Romane observa l'homme passer une paume immense sur sa figure à la barbe broussailleuse, dans l'espoir de reprendre ses esprits. Il croisa son regard et la femme, installée aussi confortablement qu'on pouvait l'être à même les pavés éclatés d'une ville plongée dans le chaos, força un sourire d'encouragement. Qui, au final, ressembla davantage à une grimace. Point de mots : voilà des jours qu'ils ne parlaient plus, à moins d'y être obligés. La peur, omniprésente pour une majorité, l'abattement pour certains, et la fatigue pour tous avaient eu raison de leur volonté. L'instinct, seul, subsistait.

De nouveau, un désordre de hurlements et d'ordres aboyés, des mouvements amples et précipités. La jeune femme était certaine de ne plus pouvoir fermer l'œil, maintenant. Si son état d'épuisement l'avait emporté sur l'inconfort de sa position, recroquevillée contre le mur d'un bâtiment qui était, une semaine encore auparavant, un commerce de renom, Romane ne pouvait désormais plus ignorer les élancements des muscles de sa nuque, ni ceux de ses lombaires.

" VALENTINE ! beugla son Sergent en la voyant se relever, non sans mal, QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ?! CELA NE FAIT QUE VINGT MINUTES ! "
Sourcils froncés, il la regarda ajuster son ceinturon et l'étui qu'elle portait à la cuisse.
"BAH! TANT PIS POUR ELLE! finit-il par cracher, PRYDE, PRENEZ SA PLACE!"

Tandis qu'un autre de ses frères d'arme ne se faisait pas prier pour prendre à son tour un peu de repos, la brune s'était déjà précipitée sur la barricade qu'ils défendaient, constituées de planches et de barriques, et surmontées de sacs de terre en lin : quatre civils ahuris et couverts de sang venaient de se présenter et Romane aida à les faire passer par-dessus cette muraille de fortune. Les soldats s'étaient bien entendu d'abord assurés qu'aucun d'entre eux ne risquait de se transformer en l'une des créatures immondes qu'ils s'efforçaient de repousser, vague après vague, assaut après assaut, jour après jour.

Le secours à la population restait cependant leur principale préoccupation. C'était à cette fin que la gilnéenne et ses compagnons avaient été relevés de leur mission première : assurer la protection de la reine Grisetête. Celle-ci ayant été rapidement évacuée, mise à l'abri, ordre avait été donné aux membres de la Grisegarde encore en ville de se déployer et prêter main forte dans les rues de Hurlevent. La vision de worgens déchaînant leur fureur sur les abominations du Fléau avait quelque chose de saisissant, et il était pratiquement impossible de ne pas faire de parallèle avec les précédents traumatismes qu'avait subi Gilnéas.

" GOULES ! "

Ce cri, Romane et les autres ne le connaissaient maintenant que trop bien. Elle était d'ailleurs persuadée qu'il hanterait éternellement ses rêves les plus sombres. Dans l'obscurité de la nuit, à la lueur des torches et des bûchers sauvages, se découpaient les silhouettes désarticulées et grossières des monstres contaminants, parfois flanqués d'ennemis plus difficiles encore à regarder : visages connus, amis, frères et sœurs d'arme...la mort n'épargnait personne et s'apprêtait, encore une fois, à faucher les âmes les plus fatiguées de l'unité. Lorsque l'homme que l'on réveillât à sa place s'effondra en laissant sa trachée sanguinolente entre les doigts griffus d'une goule, Romane, les yeux injectés de sang, regretta de ne pas s'être rendormie quand elle en avait l'occasion.

HRP: