Incompréhension.

Il n'en avait pas raté une..
Personne ne l'avait vu.
Il était resté seul, maître de son oeuvre.
Il était fier.

Toutes les tombes du cimetière avaient été marqué d'un trait rouge et sec. Toutes sans exception. Les monuments n'y avaient pas échappé, non plus.

La peinture avait été placé d'un geste simple et rapide, il n'y avait là aucun symbole ou autre chose. La plus part du temps la marque, suivant souvent une diagonale de la tombe, dégoulinait et quelques gouttes coulaient jusqu'au bas de celle-ci.

Il n'avait pas eu besoin d'aide.

Le seau qui contenait la peinture de "l'artiste" avait été laissé au fond du cimetière. Il était presque vide, l'intérieur encore rouge.

Qui pouvait être à l'origine de cette injure?

Il était le seul à le savoir.

Il avait eu peur que la "lumière" des lieux soit un problème pour sa furtivité. Mais il n'en était rien. Il avait réussi à entrer dans les catacombes comme dans le lit de son ancienne voisine. Les deux endroits étaient jouissif. Il avait remarqué avec déception que la profanation du cimetière n'était pas resté bien longtemps visible.. Il fallait faire mieux.

Une fois bien au fond des catacombes qu'il appréciait tant, il déposa le lourd sac qu'il avait sur le dos, quittant les ombres pour finalement être visible. Les arts sombres étaient pratiques.

Le contenu du sac était bref: Un petit tonneaux en bois et un seau, semblable à celui laissé au cimetière. Il s'attarda sur le tonneau, qu'il troua d'un geste habitué, avec la dague qu'il portait au côté droit de sa ceinture. Un liquide transparent coulait au sol. Il souleva le tonneau pour le placer bien dans un coin de la pièce, le liquide formant une flaque autour de celui-ci.

Une fois la tache accomplit, il pris le seau qu'il ouvra, toujours avec cette touche de certitude dans ses gestes, puis reproduit le même trait rouge que sur les tombes, mais cette fois sur les murs de la pièce. Il mettait plus de temps et terminait le trait en deux ou trois fois. La peinture dans le seau était à peine entamé.

Il se tourna vers la sortie de la pièce, abandonnant le seau en plein milieu de la pièce. Il soupira, le sinistre travail accomplit.

Sa main se glissa dans la sacoche, qui avait autour de son torse, sortant un petit paquet métallique, dont il extrait une clope et une boite d'allumette.

Il plaça la récompense entre ses lèvres alors qu'il alluma d'un geste vif une allumette qu'il avait sortit du paquet, la portant ensuite jusqu'à l'extrémité de la cigarette pour qu'elle prenne feu. Il savoura l'instant, avant de recracher la fumée, presque dans un soupire d'extase, repoussant le besoin pour l'instant. Il baissa les yeux sur la flaque qui venait de lui atteindre les pieds. L'allumette glissa volontairement de ses doigts, alors qu'il s'éloignait déjà.

Le liquide prit alors l'allure d'une flamme bleue qui s'étala sur toute la flaque et le tonneau. La fumée avertirait bientôt toute la cathédrale.

Les morts allaient dormir au chaud.

Sinistre vengeance? Non.
Pulsion sadique? Non.
Besoin? Sans doute.

Le vieil homme qui s'occupait du phare état assis sur l'une de ses poutres suspendus en hauteur.. Il avait les pieds au sol.. Il avait mal.

En baissant la tête, dans sa "presque inconscience", il remarqua qu'il était nu comme un ver. Quelque chose lui serrait le cou. Il remarqua aussi que son torse était coupé, d'un geste vif. L'oeuvre d'une lame.

Que c'était-il passé?

L'homme c'était simplement écroulé, après avoir reçu un coup sur la tête. Le petit malin qui avait fait cette mauvaise blague allait l'entendre! Mais la poutre vibrait. Quelqu'un était monté dessus.

Il n'avait même plus la force de parler. L'homme avait réussi à se retourner légèrement, pour voir qui venait. Tout était trouble. L'inconnu était vêtu de rouge. Il s'approchait.

La suite, aussi tragique soit-elle, était très courte. L'homme venait d'être poussé dans le vide. Ses yeux trop fatigué pour comprendre n'avaient même pas pu s'ouvrir plus. Il s'attendait à une chute mais.. Il y eu un arrêt net.

La corde à son cou venait de se pendre brutalement. Elle était assez longue pour que le corps puisse prendre de la vitesse, pendant la chute. Celui-ci , inerte, balançait dans tout les sens avant de ne plus bouger.

La lumière du phare était belle. Le corps serrait sans doute retrouvé le lendemain, au petit matin.

Pas de peinture, cette fois. Le torse nu de la victime était coupé. Le sang faisait l'affaire.