Une simple coïncidence ?

Gasparius Martel a écrit:Le port de la Cité de Hurlevent est un lieu grouillant.
On trouve en cet endroit confiné tout ce qu'il y a d'intérêts dans le monde, et si ce soir là la Compagnie des Pandaries Orientales fut obscurément créée, celle-là même qui apportera tant de faste à la maison des Wrynn, ce n'est strictement pas l'objet de notre affaire.

Dans une taverne de mauvaise réputation, et qui au final sous ce déguisement sordide n'attirait que d'honnêtes gens, l'on commerçait.

-"dix milles varians... dix milles varians... mais tu veux ma mort!"
-"Arrête ! tu connais la marchandise, tu sais ce qu'il faut! il a le bateau, l'équipage, la capture, la cage, le transport, ..."
-" Aie Aie Aie ! et tu chiffres ça à dix milles varians ? hein ! n'essaye pas de me prendre par derrière Cohen fils de Cohen, je te connais ! comme si ty étais mon fils, allez cinq milles."
-" Et les intérêts Maurice tu fais quoi des intérêts ?!"
-" Les intérêts, tu me les donnes et je te fais entrer à la chambre des corporations, gratis."
-" Gratis ?! Cinq milles gratis !? C'est dix milles !"
-" Sept milles, je fais un petit effort, je connais ta mère.."
-" Je pars, je pars... "
-"Bon Sept-cinq-cents ?"
-" La tête de mon frère, ça va, mais c'est pour toi, et n'oublie pas la chambre des corporations "

Parler de cargaison était souvent un spectacle, toujours une comédie car ces gens là ne se souciaient guère de ce qu'ils transportaient. S'ils réfléchissaient trop aux conséquences d'un tel trajet, ils n'étaient plus commerçants, mais philosophes ! Et Uther sait combien Maurice Benkimoun préférait à l'éthique les draperies pourprées de sa jeune et onéreuse maitresse.