Histoire de famille
Page 1 sur 1
Histoire de famille
Été de l'an 20, Gilnéas.
Pendant cet été à Gilnéas qui était assez arrosé comme les autres, Tobias et son cousin James allaient voir un homme qui avait cherché des ennuis à un des membres de leur famille, il s'agissait d'un grand client de son cousin qui était en fait à l'époque qu'un trafiquant d'armes réputé dans la région de Quilleport. Mais là n'était pas le problème, le problème c'était cet imbécile qui avait osé frapper son frère, un pêcheur qui vivait de sa pêche dans la région plus au sud de Val-tempête où le climat était plus tempéré que celui de Quilleport qui était majoritairement pluvieux même s'il s'agissait quand même d'un village côtier. Tobias et James se mirent en route pour l'Éminence, enfin en tout cas ses environs, l'Éminence était un plateau verdoyant à l'ouest de Quilleport qui donnait sur la mer et l'embouchure de la baie, le plateau en lui même était assez calme, il servait de pâturage aux bêtes des fermiers des environs, tout comme l'Éminence nord qui était comme son nom l'indique juste au nord.
Quand ils furent arrivés à la planque de ce misérable qui avait frappé un membre de leur famille car celui ci n'avait pas voulu leur prêter sa chaloupe pour qu'ils aillent à un rendez vous urgent, ils prirent les armes, tous deux armés de fusils gilnéens avec la crosse décorée par des motifs en argent qui ressemblaient un peu à des arabesques elfes et les cheveux mouillés par la pluie qui tombaient, ne leur laissant pas le temps de se coller sur leur front, le vent marin vrombissant sur ce plateau. La planque du malandrin n'était qu'une légère cabane qui était sur la côte, face à la mer, Tobias et James marchèrent pendant trois bonnes minutes contre le vent qui venait de l'ouest et enfin ils arrivèrent à la cabane qui était isolée du reste de la population, les volets fermés et la porte sûrement verrouillée. Ils ne cherchèrent pas à ouvrir la porte normalement, l'enfonçant directement, la cabane était juste éclairée par un feu de bois dans l'âtre de pierre, ce qui était la seule partie en pierre de la cabane, le reste étant en chêne ou en sapin, on distinguait un fauteuil face à l'âtre avec un homme, une verre d'alcool entre les doigts, le buvant tranquillement et nullement agité par les cousins qui venaient d'entrer. James ouvra le pas, mettant en joug l'homme qui restait tranquillement assis sur son fauteuil de en fourrure, ne cherchant pas à comprendre, il fit tomber le fauteuil par terre et la personne avec, laissant le verre encore plein de vin se briser au sol en mille éclats et répandant le vin partout sur le plancher. L'homme ne bougea pas, laissant sa face contre terre puis après quelques secondes de silence brisé par un orage qui s'approchait, il se releva, se dépoussiètant et fit face aux deux hommes, il s'agissait d'un homme brun aux cheveux longs, avec un bouc et plutôt grand et solidement bâti, il les regarda un instant puis esquissa un sourire amusé qui fut rompu par un coup de poing de James dans sa mâchoire, restant toujours silencieux il les regarda un instant puis pris la parole :
-Vous voulez quoi ?
-On veut te régler ton compte pour ce que tu as fait à mon cousin, frère de l'autre qui est avec moi, répondit James.
Après un bref regard vers Tobias qui restait de marbre devant ça, faisant le tour de la seule et unique salle que formait la cabane, toujours l'arme à la main il jeta :
-Eh bien, vous venez en force pour moi, j'ai fait quoi cette fois à ce connard de pêcheur ? Répondit l'homme sur un ton rieur.
-Tu l'as frappé assez fort pour qu'il tombe dans les pommes mon gars et tu lui as piqué sa chaloupe accessoirement.
-Ah ? Il le méritait, il aurait du mourir sous mes balles et ses enfants avec, en fait je pense qu'ils sont déjà dans de mauvais draps grâce à vous, il souriait à un point agaçant mais cela ne perturbait aucun des deux cousins qui venait ici pour lui, ils se posèrent quelques questions sur ce qu'il venait de dire.
-Comment ça ses enfants, t'as fait quoi ordure ? Demanda Tobias, il s'agissait de la première fois qu'il s'exprimait depuis le début de la rencontre avec cet homme.
-Eh bien j'ai envoyé quelques hommes chez eux pour vider un peu tout tu vois ? Si c'est pas moi qui va les tuer, c'est mes hommes ! Il commença à rire mais vite interrompu par un autre coup de poing de la part de James.
-C'était pour quand ?! Réponds ! James secouait l'homme par le col pour lui faire comprendre qu'on ne rigolait pas avec ça chez eux et qu'il risquait gros s'il ne disait pas ce qu'il voulait entendre.
-Eh bien pour ce matin, l'heure de votre départ d'après mes contacts, non ? Il affichait un sourire moqueur, cette fois pas interrompu par un coup poing vu que James concerta Tobias du regard qui soupira longuement et qui s'avança petit à petit vers l'homme en question.
-Bon eh bien, on va falloir que tu payes, dit-il d'une voix toujours aussi neutre.
La cheminée pouvait être fermée grâce à une portière en verre qui avait un loquet pour la verrouiller, cette idée vint à l'esprit de Tobias quelques instants, mais non, la répugna l'idée de le brûler vif, il alla donc chercher un bout de fer qui traînait par là et le chauffa à blanc, lui posant directement sur le visage, l'homme hurla de douleur, ce qui enleva son sourire moqueur qu'il affichait depuis quelques minutes sur ses lèvres. Après avoir laissé la grosse marque de chair brûlée sur la joue de l'homme il lui écrase la tête contre le sol et lui fit ouvrir la bouche puis lui planta le bout de fer chauffé à blanc dans la joue, ce qui la transperça ainsi que l'autre, le bout de fer était planté dans le bois, l'homme hurlait ou essayait d'hurler de douleur avec la tige de métal plantée dans la bouche.
-Euh, Tobias, t'es sûr qui vaut mieux pas le buter d'une balle et c'est réglé, voilà quoi. Demanda simplement James.
-Non, la femme de mon frère va souffrir à cause de lui, alors je lui fait subir à l'avance ce qu'elle va subir par sa faute.
L'homme était à moitié déjà tombé dans les vapes à cause de la douleur aiguë du fer chauffé à blanc qui ne l'était presque plus d'ailleurs, il encaissait bien et tant mieux. Tobias enleva le fer de l'homme, on pouvait voir le trou et la chair meurtrie par la chaleur du fer de chaque côté de la joue, cela avait endommagé un peu quelques dents, ce qui arracha un cri de douleur au misérable qui se restait à terre et qui se tenait les joues, gesticulant comme la vermine qu'il est. James avait lâché l'homme depuis longtemps et s'était levé aussi, laissant la place à Tobias, après quelques minutes l'homme pu articuler approximativement.
-Si vous me tuez ... vous êtes dans la merde jusqu'au cou ...
-Bien, on ne va pas te tuer alors, répondit Tobias, on va laisser le destin en décider.
Le plateau de l'Éminence est assez haut et en bas il y avait des pics formés après des siècles et des siècles de vents et vagues qui venaient les heurter. Tobias pris l'homme par le haut du col et la ceinture et le porta jusqu'au bord de côte, le vent rugissait encore plus fort et la pluie était d'autant plus accentuée. Après un bref coup d'oeil en bas, Tobias pris de l'élan, reculant légèrement, l'homme s'agitait et articula approximativement "Non ! Ne faites pas ça ! Pitié !" mais ces dernières paroles étaient étouffées par le bruit des vagues qui heurtaient la paroi rocheuse des pics, du vent qui se faisant de plus en plus fort surtout avec l'orage et de la pluie qui était froide et rafraîchissante. Tobias couru légèrement puis lança l'homme dans le vide, celui ci hurlant un "Nooooooon !" pendant qu'il tombait avant de se faire embrocher par un des pics d'en bas.
-Pas de chance pour lui, il n'a pas eu le "plouf", dit James après quelques secondes de grand calme, c'était pas un peu excessif non ?
-Il n'a pas eu de chance de s'attaquer à la mauvaise personne puis qui va se douter que ce misérable manque à l'appel ?
-Bah, ses hommes, non ? Répondit James, haussant légèrement un sourcil.
-Peut être, mais ils prendront tout l'or qu'il y a dans sa maison, en tout cas tout ça c'est une grosse connerie, une histoire pour une chaloupe, c'est vraiment n'importe quoi, répondit Tobias en fronçant les sourcils, bon on rentre et on va bien voir si mon frère est encore vivant avec ses enfants.
-Ouais t'as raison.
Ils reprirent leur route vers Val-Tempête et quand ils furent arrivés après des heures de course à travers les contrées Gilnéennes, il aperçurent que tout le village était agité, il y avait que trois morts dont son frère et deux autres hommes, son fusil tombé juste à côté de lui ainsi que sa femme et ses deux enfants à côté de lui, les genoux à terre, pleurant à chaudes larmes et les deux corps des hommes plutôt imposants de l'autre crétin qui avaient eux aussi leurs armes à feu à côté d'eux dont un seul n'a pu tirer qu'une balle ce qui a été fatal pour le pêcheur mais aussi pour lui car celui ci avait un fusil à double canon.
-Qu'elle connerie, lâchèrent Tobias et James en même temps, devant ce spectacle lamentable, tout ça à cause d'une chaloupe...
Tobias Dergeïner- Citoyen
- Nombre de messages : 2067
Lieu de naissance : Gilnéas
Age : 38
Date d'inscription : 23/01/2011
Feuille de personnage
Nom de famille: Dergeïner
Sujets similaires
» Réunion de famille
» Comme un air de famille ?
» Photo de famille ?
» Je rejoins la famille de...
» La Famille Harlock, consanguins et criminels.
» Comme un air de famille ?
» Photo de famille ?
» Je rejoins la famille de...
» La Famille Harlock, consanguins et criminels.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum