[Fiche d'identité] Karven Stolen
Page 1 sur 1
[Fiche d'identité] Karven Stolen
Titre : Major
Nom : Stolen
Prénom : Karven
Surnoms : /
Classe : Guerrier
Age : 39 printemps
Lieu d'origine : Elwynn
Apparence : Un homme à la trentaine passée, culminant au delà du mètre quatre-vingt, auxquels il faut rajouter trois centimètres. Loin des sentiers battus et des brutes épaisses peuplant Azeroth, il demeure, lui, plus svelte. Doté d'une musculature sèche et nerveuse mais bien présente, d'épaules cependant carrées par la grâce de l'armure qu'il porte sur le dos chaque jour, il peut s'enorgueillir de son absence totale de graisse !
Ce "tout", vif et léger, lui offre une certaine rapidité d'exécution ; ses mouvements sont brefs, précis, empreints de célérité. Capable de courir - et vite ! - sur une bonne distance, il demeure un homme endurant en toute circonstance. Et ce, malgré sa vilaine accoutumance au tabac.
Il est également doté d'une grande souplesse, capable de.. Non, ça, ça le regarde.
Un tant soit peu gâté par la nature niveau corpulence, il est de même relativement chanceux (tout du moins, avant ses blessures) au point de vue faciès.
Un visage allongé et aux traits bruts, encadré par des cheveux mi-longs noirs et une barbe laissée sciemment à l'abandon ; voilà l'esquisse première.
Côté gauche, son seul œil valide, gris, demeure vif et pétillant ; et charmant pour qui sait apprécier. Une petite cicatrice, ancienne celle-ci, traverse son sourcil à ce côté.
L'autre, le droit, s'avoue manquant, témoignage d'un traumatisme qui, en plus de l'avoir rendu borgne, lui aura ravi une partie de l'os malaire (rendant son crâne "creux" à ce côté). Le tout, orbite cave comme tempe enfoncée, demeure dissimulé derrière un large cache-œil en cuir brun.
Son nez garde les stigmates de coups anciens ; légèrement bosselé et désaxé. Sa bouche, aux lèvres pleines et charnues, saura s'étirer en de beaux sourires, ou manifester (plus que de raison !) une moue déçue, contrariée ou boudeuse. Ou bien les trois à la fois.
Son menton, caché sous la broussailles de sa barbe, est carré. Ni trop saillant, ni trop discret.
Fumeur, il sera toujours accompagné d'une légère odeur de tabac soupçonnée de caramel pour les nez fins. Il s'efforcera de toujours porter un uniforme impeccable, d'être lavé et d'avoir tout son nécessaire de "survie" sur lui ; à savoir épée et dague de chasse, sacoche remplie d'un sacré cirque, ainsi que pipe et petite gibecière pleine de tabac.
Signes particuliers :
Borgne !
Une bonne mémoire lui permettant d'emmagasiner de nombreuses informations.
Une vue perçante (malgré la perte de l’œil droit), faisant de lui un bon tireur, ainsi qu'un bon pisteur.
Nombreuses cicatrices sur le torse, les épaules, et dans le dos.
Alignement : Loyal-Bon.
Pouvoirs:
Aucun pouvoir magique.
Très bon combattant à l'épée, couplé au maniement de l'écu.
Bon tireur également (arme à feu !).
Excellent cavalier.
Caractère : Le Commandant Karven Stolen est tout ce qu’on peut attendre d’un officier issu d’une antique famille de guerriers.
Sûr de lui, il observe ses pairs avec un air naturellement - mais légèrement ! - supérieur. Un vis-à-vis de plus grande stature ne l’effraie pas, il comblera son manque de hauteur par une attitude farouchement martiale et empreinte de confiance.
Fier et orgueilleux, il n’eut jamais l’habitude de se laisser dicter sa conduite ; de plus haut gradés pouvant cependant avoir raison de son opiniâtreté. Au combat comme au cours d’une dispute, il ne se débinera jamais, quitte à sortir amoché de l’affrontement. Et jamais sans avoir amoché, également, son "adversaire".
Sa propension à n’avoir jamais « rien lâché » tend cependant à s’amoindrir ; la sagesse et l’expérience venant l’adoucir quelque peu. Il suffit peut être aussi de savoir comment le prendre ?
Courageux, il saura donner de lui-même face aux dangers ; son corps meurtri en maints endroits au cours de ses nombreux combats venant l’attester. Il eut été pitoyable pour lui de finir borgne autrement que l’arme à la main.
Sincère, il n’aime guère « tourner autour du pot », et préfèrera toujours avancer la vérité que travestir cette dernière, quitte à dire tout haut ce qui mériterait d’être tu, ou déclamé avec ambages. On ne doute guère de la sympathie ou du désamour de K. Stolen. Il saura cependant rester à sa place lorsque la situation l’exige, par protocole ou par respect des ordres.
Respectueux des lois, des us et coutumes, il demeure un homme bien élevé et apte à faire étalage de politesses, et peut être même de courbettes (il serrera les dents).
Instruit, il s’exprime de façon claire et intelligible ; possédant un bon vocabulaire, ainsi qu'un bon bagage technique pour ce qui est de la chose militaire. A peine son patois local peut-il parfois laisser penser qu’il ne vient pas de la « haute », mais bel et bien d’une famille, certes propriétaire terrienne, mais ayant gagné ses lettres de noblesses dans la tripaille et la boue.
Goguenard, il sait faire preuve d’humour - parfois plus que décalé ! - lorsqu’il se sent à l’aise. Usant à l’envie de sous-entendus ou de traits d’esprits alambiqués, il demeure bon-vivant, amusant.
Enfin, il convient d'évoquer ce qui s'apparente fort àun putain de mauvaiscaractère bien trempé ; le Commandant pouvant faire preuve d'une étroitesse d'esprit très prononcée, et d'une agressivité déroutante. En colère, il cherchera à littéralement bouffer la cible de ses reproches. Le tout, cependant, peut disparaitre aussi vite qu'il est apparu, le bougre parvenant à se calmer, s'apaiser, assez rapidement.
Et, à nouveau, il suffit peut être de savoir comment le prendre ?
Bref historique :.
- Spoiler:
En l'an 2, naissance de Karven Stolen à Elwynn, de Clark Stolen (Sergent au sein de l'armée de Hurlevent, mais de base simple fermier) et Milia Stolen.
En l'an 5, après la chute de Hurlevent, vit caché avec sa famille dans les montagnes entre Elwynn et les actuelles Steppes Ardentes pendant que le père, Clark Stolen, sous-officier dans l'armée de Hurlevent, accompagne Anduin Lothar en Lordaeron.
En l'an 10, suite à la destruction de la Porte des Ténèbres, Clark Stolen est fait Chevalier en récompense de ses loyaux services, et obtient quelques arpents de terre en Elwynn. Fondation du domaine Stolen, alors qu'Hurlevent est en pleine reconstruction. Par la suite et dès 12 ans, Karven Stolen est initié à l'art des armes, de l'équitation, et de la chasse.
En l'an 20, âgé de 18 ans, Karven Stolen fait ses classes au sein de la Garnison du Ruisseau de l'Ouest.
En l'an 22, âgé de 20 ans, Karven Stolen est adoubé Chevalier par son père, en faisant l'héritier de leur modeste domaine.
De l'an 24 à l'an 25, Karven Stolen combat dans les Steppes Ardentes le Clan Rochenoire, le Vol Noir et les séides du terrible Ragnaros, membre d'un régiment de Hurlevent basé à la Veille de Morgan.
=> Il recevra une décoration (Médaille du mérite militaire) à la suite de cette victorieuse campagne, en récompense de plusieurs faits d'armes, dont le plus éclatant s'avère être une victoire sur un Drake, avant d'être démobilisé à la chute du Pic Rochenoire.
De l'an 25 à l'an 32, Karven Stolen dirige le domaine familial, tandis que son père est reparti en campagne sur d'autres fronts.
En l'an 32, sur ordre de son père, Karven Stolen rejoint la Garde de Hurlevent, au grade de recrue, quand bien même sa position et ses précédents faits d'armes lui auraient permis un grade de sous-officier.
De l'an 32 à l'an 35, Karven Stolen est un élément assidu de la Garde de Hurlevent et gravit tous les échelons avant d'être élevé au grade d'officier (Lieutenant) au milieu de l'an 33. Promu Capitaine au début de l'an 34, en récompense de terribles blessures reçues dans l'exercice de ses fonctions (touché par le feu croisé de quatre assassins armés de fusils - il en abattra un et en blessera sévèrement un autre avant de s'écrouler -, occasionnant la perte d'un œil et un coma d'un mois).
Au milieu de l'an 34, est fait Chef du Service Enquêtes.
Obtient le titre de Commandant en Second du régiment de guet urbain au début de l'an 35.
NB : Au milieu de l'an 35, le Capitaine Karven Stolen retourne combattre pendant deux mois dans les Steppes Ardentes, afin de reprendre le Pic Rochenoire à la Horde de Fer, rappelé là par l’État-major eu égard à ses connaissances du terrain. Retourne à la Garde une fois cette mission achevée.
=> Obtient une nouvelle décoration (Croix du mérite Hurleventois) suite à cette campagne.
Promu Major en fin de l'an 35, et conserve bien entendu le titre de Commandant en Second du régiment du guet urbain.
Au début de l'an 36, Karven Stolen quitte Hurlevent pour partir en mission secrète loin de la Capitale.
Au milieu de l'an 36, Karven Stolen rejoint l'assaut sur les Îles Brisées, a en charge une compagnie de fantassins.
Au tiers de l'an 37, Karven Stolen fait son retour à Hurlevent, rejoint de nouveau la Garde de la cité. Conserve son grade de Major.
Ne reçoit aucune promotion durant l'an 37, ayant atteint le plus haut grade de son régiment (hormis celui de Commandant occupé avec brio par Laurelinn Hellenlicht)
Du milieu de l'an 39 au milieu de l'an 40, Karven Stolen est déployé dans les Hautes-Terres d'Arathi et participe à la reprise de Stromgarde.
De retour à la Capitale lors de l'assaut du Fléau, est par la suite promu Commandant en chef du guet de la Cité au début de l'an 41.
Dernière édition par Karven Stolen le Ven 15 Oct 2021 - 16:29, édité 17 fois
Karven Stolen- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3955
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 33
Date d'inscription : 25/11/2012
Feuille de personnage
Nom de famille: Stolen
Re: [Fiche d'identité] Karven Stolen
La Famille StolenL'histoire récente de la famille Stolen est émaillée de guerres et de combats brutaux. Auparavant, ils n'étaient tous que de simples paysans d'Elwynn, travaillant au sein des nombreuses fermes de la région. Il existait cependant parmi ces derniers, et ce depuis des centaines d'années, une passion et un goût prononcé pour le combat. Tous les hommes Stolen s'étant toujours entrainé au perfectionnement du maniement de l'épée et de la lance, en sus de leurs classes à l'armée. Ils demeurent et ont toujours été, de plus, d'excellents chasseurs, traquant leurs gibiers à l'aide de leurs nombreux chiens ; cet animal demeurant étroitement lié à l'histoire de leur clan.
Ainsi, nombreux furent ceux, au sein de cette famille (et comme dans tant d'autres en cette sinistre époque) à prendre les armes face aux orcs ayant envahi Azeroth ; à commencer par Klint et Brendan, respectivement grand-père et grand-oncle de Karven, l'actuel second du Guet de Hurlevent. Le premier nommé, ainsi que son épouse Magaya, seront morts durant le sac de Hurlevent par la Horde. Quant au second, il parvint à échapper de justesse - au prix de terribles blessures - à la furie sanguinaire des orcs, au contraire de son épouse Calice, abattue lorsque la Forêt d'Elwynn était à feu et à sang, plongeant l'homme dans une détresse dont il ne se sera jamais vraiment remis.
Dès lors, ce sont les fils qui prennent le relais ; avec en tête de ces derniers Clark Stolen - promu Sergent au sein de l'armée -, endossant le rôle de chef de la famille et épaulé en cela par son frère Anton et ses cousins Clythe et Kaylen. Ils seront de toutes les batailles ou presque des première & seconde guerres face aux orcs.
De l'exode jusqu'en Lordaeron - en abandonnant d'ailleurs son épouse Millia (ainsi que les autres femmes de la famille) et le tout jeune Karven à l’abri de cavernes cachées à la vue des orcs dans les montagnes - jusqu'à la dernière bataille dans les Steppes, Anton mène ceux de son sang lors de leur service au sein des armées de l'Alliance de Lordaeron. Les bougres faisant preuve d'un courage certain et de belles prouesses lors des combats.
La Horde démoniaque vaincue puis repoussée dans le Portail, les hostilités cessant, les guerriers Stolen sont de retour en Hurlevent afin de profiter des temps de paix. En récompense pour leur service, et plus particulièrement celui de Clark, lequel est fait Chevalier (Anton, le cadet, également), un petit domaine au sein de la Forêt d'Elwynn leur est offert ; charge à eux de l'administrer efficacement et de prendre soin des familles de fermiers y vivant.
Ainsi naquit le Domaine Stolen, en l'an 8, Clark choisissant le chien de cour - ou cane corso - comme emblème pour sa toute nouvelle maison noble ; bien que ce mot puisse donner de l'urticaire au chevalier, d'ailleurs. Dès lors, suite à de nouvelles noces pour certains, ou après les retrouvailles avec leurs épouses respectives, les ainés chez les Stolen auront pu rejoindre et vu grandir leurs héritiers ; Karven, Wharren, Talgard, Kenneth et Katleen. Par la faute d'une aventure avec une civile des Carmines durant la guerre, Anton sera également rentré chez lui avec un fils bâtard sous le bras, nommé Declann, plus ou moins bien accepté au sein du tout jeune Domaine.
S'occupant avec zèle et bonhommie de ses modestes terres, le "patriarche" Clark n'en oublie pas pour autant de former les jeunes pousses à l'art de la guerre comme de la Chevalerie ; les enfants devant apprendre à monter à cheval et combattre, dès leur plus jeune âge. Le Chevalier grisonnant et son frère Anton dispensent également une formation militaire à leurs fermiers. Tout ceci, à dessein ; les Stolen seront en effet appelés à combattre à nouveau à plusieurs reprises.
Entre l’an 24 et l’an 25, tous ceux parmi cette joyeuse clique aptes à combattre furent mobilisés pour lutter contre les forces Rochenoires & du Vol Noir dans les Steppes Ardentes.
Avec eux sont venus quelques uns de leurs « gens », fermiers du Domaine à qui on a donné les armes et qui furent entrainés par les Stolen senior.
Basés à la Veille de Morgan dans le Sud-Est de la région, ils étaient chargés de repousser toujours plus vers le Nord-Ouest - et donc vers le fameux « Pic Rochenoire » où se terraient Ragnaros et Nefarian - les incursions ennemis, et ainsi sécuriser les Carmines plus au Sud.
Bien qu’étant mélangés avec bien d’autres soldats de Hurlevent, les Stolen avaient pour habitude de combattre ensemble, et excellaient dans la chasse aux dragons.
Ils en auront d’ailleurs abattu pas loin d’une dizaine, rivalisant d’ingéniosité pour tendre des pièges aux lézards volants cracheurs de feu.
A noter que durant ces « chasses aux dragons », Declann faisait office de leurre - étant hélas celui avec la meilleure pointe de vitesse -, courant comme un dératé pour attirer la bête chassée dans une gorge du Nord-Est de la région se finissant par un cul-de-sac.
Les autres Stolen étaient postés sur les hauteurs, et mitraillaient la cible volante, prise en piège, pendant que le pauvre bâtard faisait ce qu’il pouvait pour se planquer du souffle enflammé du dragon aux abois.
Tous ces combats menés ensembles rapprochèrent d'autant plus les membres de cette famille, renforçant l'amour et le respect qu'ils se vouent tous mutuellement.
Entre l’an 25 et l’an 32, Clark, Anton et les autres "vieux" durent s'absenter, envoyés combattre sur différents fronts. C’est donc le jeune Karven, héritier du Domaine et adoubé Chevalier par son père, qui fut en charge du domaine durant cette année. Autoritaire mais s'efforçant d'être toujours juste, il semblait déjà prêt à commander et diriger, ayant tenu le Domaine avec brio et efficacité, jusqu’au retour de ses aïeux. Pour ceux l’ayant connu plus jeune, notamment ses cousins, le bougre a pu sembler cependant plus « froid » et distant qu’à l’accoutumée. Il aura même pu se murmurer qu’il prenait un brin la grosse tête !
Pour tempérer les ardeurs de son fils un brin présomptueux, Clark Stolen envoie en l'an 32 Karven, tout récemment marié - de force -, au sein du Guet de la Cité, tandis que les autres "jeunes", Wharren, Talgard, Kenneth ou encore Declann, s'éparpillent au sein de différentes unités des armées de Hurlevent.
Âgés, et à présent décidés - non sans mal ! - à laisser la place à leurs fils ; Clark & Anton ainsi que leurs cousins Clythe & Kaylen, s'affairent au sein du petit Domaine, développant ainsi leurs capacités de productions et souhaitant, surtout, rendre toujours meilleures les vies des familles de paysans placées sous leur coupe et qu'ils sont chargés de protéger.
***
Le Domaine StolenCeux connaissant bien la région d'Elwynn auront pu entendre parler des terres des Stolen, quelques arpents nichés au Sud-Ouest de la Forêt, dans lesquels on trouve plusieurs champs et un petit bourg assez vivant et prospère. Et bien gardé. Le tout est entouré par une vaste haie de pins, faisant office de « fortification » pour le domaine, tandis que le versant Sud est quant à lui bordé par la rivière Elwynn.
Au centre, le bourg est constitué d’un modeste Manoir, où vivent Clark et Milia Stolen, le maitre des lieux et son épouse. Laquelle, selon les murmures, n'aurait plus toute sa tête. On trouve également plusieurs masures/fermes dans lesquelles logent la dizaine de familles de fermiers/travailleurs du domaine (soient environ une quarantaine de personnes), et où vivent les autres Stolen.
Vient s'ajouter à cela une forge, où officie le dénommé Kaylen Stolen - forgeron attitré de la famille - lorsqu’il n’est pas en campagne.
On trouve encore une vaste grange un rien branlante, où viennent s'entasser les récoltes et autres réserves de nourritures pour l'hiver.
Non loin de la forge, des écuries pleines à craquer de chevaux dont il est fait l'élevage. Les Stolen attachent un point d'honneur à dresser leurs destriers du mieux possible, et leur vouent un profond respect, tant ils sont versés dans l'art de la cavalerie. Ils font saillir leurs juments afin d'avoir toujours quelques jeunes.
Un chenil, un peu à l'écart, accueille les nombreux chiens - c'est après tout l'emblème de la maison ! - vivant au domaine. De races ou simples bâtards, il n'est pas rare de les voir se promener en liberté dans le petit bourg, ne causant jamais - trop - de problèmes tant leur dressage fut sévère.
Ça et là, enfin, des remises diverses où entreposer les outils, le matériel agricole, ou encore les armes.
Dans les champs, sont cultivés - à la fois pour la vente dans les marchés locaux et pour nourrir leurs gens - des légumes de diverses sortes tels que des pommes de terre, des tomates sous serres, poireaux ou encore courgettes. Dans les vergers, enfin, viennent pousser des fruitiers donnant des pommes ou encore des mirabelles, vendus aux marchés du coin ; mais également de quoi assurer un niveau conséquent d'eau de vie pour des générations à venir ! La fameuse gnôle des Stolen, distillée au domaine, réchauffe les gosiers depuis des dizaines d'années à présent !
Une petite dizaine d'hommes d'armes, anciens camarades de régiment des Stolen, sont venus vivre au Domaine et en assurent la garde, patrouillant le long des haies de pin à la nuit tombée, accompagnés par des chiens.
Karven Stolen- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3955
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 33
Date d'inscription : 25/11/2012
Feuille de personnage
Nom de famille: Stolen
Re: [Fiche d'identité] Karven Stolen
En ce début d'après midi, alors qu'enfin le soleil daignait pointer ses rayons au travers des nuages recouvrant Elwynn, le borgne se trouvait aux écuries du domaine, s'attelant aux soins de sa monture, le fidèle Brak. Le Major de la Garde dorlotait le destrier, avec ce soupçon de zèle pouvant le faire passer pour un maniaque. Encore que certains, ou même certaines dans le coin, ne pourraient jamais être détrônés à ce jeu-là...
Tout en fredonnant un vieil air d'antan, de l'époque où son père, Martel et Frongre étaient de jeunes lions des armées de Hurlevent, Karven faisait des merveilles, bouchon de paille à la main afin de lustrer le poil au mieux.
« Te souviens-tu, disait un capitaine, au vétéran qui mendiait son pain... ♪ ♫ Te souviens-tu, qu'autrefois dans la plaine, tu détournas, une lame de mon sein... ♫ ♪ Sous les drapeaux d'une mère chérie, tous deux jadis nous avons combattu... ♫ Je m'en souviens, car je te dois la vie, mais toi soldat, dis moi, t'en souviens-tu ? ♪ ♫ »
Une dernière friction, et c'en fut terminé du bouchonnage ! Le borgne s'apprêtait à changer d'ustensile, délaissant la paille pour une brosse plus douce, mais une ombre qu'il saurait reconnaitre entre mille attira son attention, à la porte des écuries. Son père se tenait là, sur le seuil, soleil dans le dos, et l'observant bras croisés avec un franc sourire.
Détail qui interpela aussitôt Karven ; le patriarche portait son armure complète, son baudrier à la taille, son épée au flanc. Allait-il s'absenter pour quelque virée loin de la région ? Encore du grabuge dans les Steppes ? C'est là que les Stolen avaient majoritairement combattu, encore et toujours, au cours des dix dernières années. Ou bien des bandits en Elwynn ? Les Stolen aimaient depuis toujours à aider les soldats de la Garnison, toute proche, dans la traque des séditieux.
Le vieil homme, grand et toujours aussi costaud malgré le poids des ans, demeurait silencieux. Silencieux, mais toujours aussi souriant.
« Père ? Vous voilà équipé pour la guerre, des problèmes dans la région ? finit par demander le borgne, abandonnant là sa brosse tout en se frottant les pognes l'une contre l'autre, en faisant tomber brins de paille et poussière.
- Absolument aucun problème, mon fils. Tu vas simplement devoir me suivre à l'intérieur ». Ainsi répondit Clark Stolen, tout en désignant d'un geste le petit manoir, siège de leur modeste domaine, à l'est du vaste champs et des vergers.
N'ayant jamais eu l'habitude - quoi que... -, ni même le droit, de poser des questions quant aux ordres de son paternel, Karven se contenta d'un hochement du chef, et emboita le pas du Chevalier sans mot dire, lequel filait déjà d'une foulée énergique vers la bicoque. Un petit groupe de fermiers vivant sur leurs terres, en pleine réparation d'une charrue, observèrent passer le père et le fils, les saluant avec chaleur. Salués en retour, les bougres retournèrent à leurs affaires, non sans se demander, à voix basse, ce qu'il pouvait bien se passer. Il fallait forcément quelques commérages, pour que le tableau quasi parfait du petit domaine de campagne où il fait bon vivre soit complet ! A quelques encablures de l'entrée du manoir, Clark fit volte face, désignant de l'index la petite masure où vivaient Karven et Leizen.
« Va enfiler ton armure et retrouve moi dans le salon. Et ne te fais pas alpaguer par ta blonde ! ». Le ton était ferme, mais néanmoins empreint d'une petite pointe d'amusement ; le tout demeurait cependant bien mystérieux, mais le borgne ne broncha pas.
Une fois chez lui, aucune trace de Leizen ! Tout était néanmoins impeccable ; le ménage avait été fait récemment. Peut-être était-elle partie faire celui du manoir, n'ayant pas son content en matière de "neutralisation de microbes" ou "éradication de saletés". S'équipant avec célérité, après une bonne dizaine de minutes, voilà le borgne arpentant le petit sentier menant au logis de ses parents. Saluant la cuisinière de passage chargée comme un mulet de sacs de patates - malgré les ans, Karven restait persuadé que la Vieille Berthe l'éclatait au bras de fer -, laquelle lâcha un vague « S'lut » de sa grosse voix, il emprunta le couloir de droite pour débouler dans le petit salon.
La pièce était un sacré foutoir, mais un foutoir bien ordonné ! Trophées de chasses aux murs, anciens boucliers aux couleurs de Hurlevent, vieilles armes et armures posées là, dans un coin, sur un râtelier branlant, tentures représentant un cane corso noir, l’emblème des Stolen. Sans compter les médailles du patriarche, datant de la première guerre ! Et d'innombrables vieilleries entassées là depuis tant et tant d'années. Un bouquet de fleurs, fraiches du matin, témoignait qu'une femme s'efforçait d'apporter une petite touche de douceur à cette pièce très masculine.
Clark attendait son fils, juché sur son fauteuil recouvert de peaux ayant vu passer beaucoup d'hiver, comme le trône d'un roi. Toute proportion gardée ; s'il était le roi de quelque chose, le patriarche Stolen régnait sur des champs de patates et des vergers de pommiers. Un franc sourire, toujours, ornait son visage marqué par les ans, et les combats, tandis qu'il observait son fils approcher, armuré de pied en cap. Alors, il se redressa, s'avança d'un pas, et le sourire s’effaça pour un air plus austère, plein d'une rigueur toute militaire. Après un court instant, il prit la parole, de sa voix grave, rocailleuse.
« J'étais présent, lors de la prise de parole de Sa Majesté, au Repos du Lion. La Légion fut défaite ; la pire menace que notre monde ait jamais eu à affronter. Tu as combattu avec vaillance au Rivage, pendant une année entière. Puis tu es revenu prendre ton poste à la Capitale. Lieu où je t'ai envoyé, voilà six ans, pour t'apprendre à péter moins haut que ton cul ».
Il marqua un temps d'arrêt, ne pouvant guère retenir son fin sourire, se souvenant sans doute de la tête que Karven avait fait, lorsqu'il lui avait annoncé qu'il partait pour Hurlevent, rejoindre la Garde, en qualité de simple recrue avec son épouse d'alors, à qui il avait été marié de force.
« Au fil des ans, à force de travail acharné, et survivant aux blessures que tu auras reçues, tu as su t'élever au plus haut de la hiérarchie. Ton vieux père n'est pas aveuglé par son amour et sa fierté pour le bon fils que tu es ; je te sais toujours aussi fier et orgueilleux, quand bien même parviens-tu à le cacher. Je ne saurais te le reprocher, au fond, c'est là le gage que tu es un digne fils de Stolen ».
Il s'approcha davantage de son fils, lequel se contentait d'écouter son "ancien" parler avec religion. Le Chevalier porta la main à la fusée de sa vieille épée, puis la tira hors du fourreau pour la tenir à deux mains ; l'une à la garde, l'autre sur la lame.
« Cette épée, est dans notre famille depuis des temps immémoriaux. Tu connais déjà l'histoire de cette bonne vieille Duracier, mais je vais la conter à nouveau. Alors même que nos aïeux n'étaient que de simples roturiers, ayant progressivement migré vers le Sud pour s'établir en Azeroth, anciennement Hurlevent, ton arrière-arrière- (Il hésita un instant !) arrière-arrière-arrière-grand-père en fit l'acquisition, en remportant une joute à pieds organisée à Comté de l'Or. Il s'était retrouvé là par hasard, n'ayant qu'une formation plus que sommaire au maniement des armes ; il n'était après tout qu'une simple fermier usant de la fourche plutôt que de l'épée. Mais sans qu'on sache comment ni pourquoi, il fut inscrit, prit part au combat, et finit vainqueur. Avec la bourse d'or gagnée en récompense, il fit construire sa ferme. Aujourd'hui en ruines, dans ce qui est devenu le Bois de la Pénombre. Et comme le voulaient les vieilles coutumes, il put prendre l'équipement et l'arme de son adversaire. L'armure, il la mit en gages, pour acheter un cheval de trait ainsi qu'une charrue. Il ne la récupéra jamais. Mais l'épée, Duracier comme il la baptisa après l'avoir pris au chevalier qu'il avait étonnemment défait, il la conversa, "au cas où". Et cette dernière est passée, de mains en mains, jusqu'à moi ».
Il marqua une pause, observant Karven qui, toujours, buvait les paroles de son père bien qu'il ait entendu maintes et maintes fois cette vieille histoire. Il arrivait même parfois que le récit ne soit pas le même, en fonction du nombre de bières enfilées au cours des fameux banquets des Stolen, où oncles, tantes, cousins, cousines, et tous les paysans de leurs terres, mangeaient et buvaient deux jours durant.
S'approchant d'un pas vers son fils, le vieux chevalier reprit.
« Aujourd'hui, c'est toi, Karven, mon fils, qui la reçoit. A genoux ».
La blessure qu'il avait reçu à la tête lui avait arraché l’œil droit, ainsi que la peau et les os tout autour, aussi, lorsqu'il manifestait son étonnement, le borgne n'avait guère d'autre choix que de dresser le sourcil gauche. Et, en cet instant, ce dernier était plus proche du plafond qu'autre chose. Sans trop comprendre, il s'agenouilla face à son père.
« Tu as su prouver à toute la famille, au cours des années passées, que tu étais à même de diriger le domaine, à même de diriger des hommes et des femmes au combat, à même de... ».
L'homme aux cheveux argentés ne put achever sa phrase. Une jeune femme, toute vêtue de violet, venait de débarquer dans la pièce, un chiffon à la main. Derrière elle, un balai, sans aucun doute enchanté magiquement, astiquait le sol tout en suivant sa maitresse. Leizen s'approcha des deux hommes, haussant à son tour un sourcil en voyant son compagnon à genoux face à son père, lequel tenait une épée en mains. Elle n'en fit cependant pas plus grand cas ; encore une histoire de mâles Stolen fiers et vieux-jeu ! Elle commençait à avoir habitude de leurs manières. Quant à ses habitudes à elles...
Le chiffon "fétiche", comme elle disait, se retrouva en deux temps, trois mouvements, sur Duracier, que tenait toujours Clark. Le vieux guerrier ne sut que dire quand Leizen commença à astiquer l'épée, comme elle l'aurait fait avec un vulgaire chandelier de la salle à manger.
« T-t-t-t, une petite trace de doigt, là, sur la lame. Faites attention, monsieur Stolen ! Il faut bien prendre soin de vos affaires ». Puis, toujours suivie par son balai, et après un beau sourire à Karven, la völva quitta la pièce comme elle était venue, délicieuse petite tornade blonde retournant astiquer, astiquer, et astiquer encore.
Quelques instants, longs, très longs, passèrent, avant que Clark ne retrouve le fil de son discours, après avoir agité la tête de côtés, comme pour chasser de ses pensées ce qu'il venait d'arriver. Il se racla la gorge, et reprit.
« Je disais donc que tu étais parvenu à prouver à l'ensemble de la famille, que tu étais à même de diriger des soldats, à même de prendre soin de notre domaine, et à même de fonder une... famille. Encore que je te souhaite bien du courage à ce sujet, mais passons ! L'heure est venue pour moi de prendre du recul, fils. Je suis vieux, toujours apte, certes, mais avec ton oncle nous avons convenu qu'il était temps pour vous autres, les jeunes, toi, Kenneth, Talgard, Wharren, Katleen, et même... Declann, de faire démonstration, de façon pleine et entière, de vos capacités. Aujourd'hui, je te fais don de cette épée, car tu seras celui qui, dans quelques années et en tant que Chevalier déjà anobli depuis plus de dix ans, dirigera à nos gens, et à notre famille. Mais également, car cette illustre lame, et bien, elle mérite de vivre d'autres combats que je ne suis plus en âge de livrer ».
Nouveau temps d'arrêt, souhaitant sans doute laisser à Karven le temps d'encaisser la nouvelle.
« Relève toi, et prend moi cette fichue épée avant que je ne revienne sur ma décision ! Et ne va pas croire que tu deviens de facto le maitre des lieux, tu attendras ma mort pour ça ! ».
Le borgne se redressa aussitôt, venant prendre des mains de son père Duracier, l'épée de sa famille, qu'il n'avait jamais vraiment pu tenir en tant qu'homme, même s'il s'amusait avec, tout petit, dans le dos et au grand dam de son paternel, qui lui collait, bien entendu, une sacrée trempe dans la foulée. Il se fit violence pour prendre la parole à son tour.
« Père, c'est avec humilité et grand respect que j'accepte la lame de nos ancêtres. Je m'efforcerai, en tant qu'homme et comme chevalier, de lui faire honneur, à elle et ainsi à notre nom. Je tâcherai, comme toujours, de ne pas vous décevoir, et ne pas décevoir nos aïeux qui, d'où ils sont, veillent sur nous ».
L'épée en main, il s'inclina bien bas face à son père, puis vida les lieux. Alors qu'il s'approchait de la porte, son père lui lâcha, d'un ton presque rieur :
« Tu n'as jamais déçu, fils, mais bon sang, occupe toi de Leizen et de sa foutue manie du ménage !
- Ce genre de quête, Père, me fera regretter nos combats dans les Steppes face aux drakes ! Je ferai néanmoins du mieux que je puis, comme toujours ! ».
Puis, dans un sourire, le borgne s'éclipsa pour filer vers la masure de Robb, l'artisan du cuir du domaine, qui saurait lui fabriquer un fourreau pour sa nouvelle lame.
Tout en fredonnant un vieil air d'antan, de l'époque où son père, Martel et Frongre étaient de jeunes lions des armées de Hurlevent, Karven faisait des merveilles, bouchon de paille à la main afin de lustrer le poil au mieux.
« Te souviens-tu, disait un capitaine, au vétéran qui mendiait son pain... ♪ ♫ Te souviens-tu, qu'autrefois dans la plaine, tu détournas, une lame de mon sein... ♫ ♪ Sous les drapeaux d'une mère chérie, tous deux jadis nous avons combattu... ♫ Je m'en souviens, car je te dois la vie, mais toi soldat, dis moi, t'en souviens-tu ? ♪ ♫ »
Une dernière friction, et c'en fut terminé du bouchonnage ! Le borgne s'apprêtait à changer d'ustensile, délaissant la paille pour une brosse plus douce, mais une ombre qu'il saurait reconnaitre entre mille attira son attention, à la porte des écuries. Son père se tenait là, sur le seuil, soleil dans le dos, et l'observant bras croisés avec un franc sourire.
Détail qui interpela aussitôt Karven ; le patriarche portait son armure complète, son baudrier à la taille, son épée au flanc. Allait-il s'absenter pour quelque virée loin de la région ? Encore du grabuge dans les Steppes ? C'est là que les Stolen avaient majoritairement combattu, encore et toujours, au cours des dix dernières années. Ou bien des bandits en Elwynn ? Les Stolen aimaient depuis toujours à aider les soldats de la Garnison, toute proche, dans la traque des séditieux.
Le vieil homme, grand et toujours aussi costaud malgré le poids des ans, demeurait silencieux. Silencieux, mais toujours aussi souriant.
« Père ? Vous voilà équipé pour la guerre, des problèmes dans la région ? finit par demander le borgne, abandonnant là sa brosse tout en se frottant les pognes l'une contre l'autre, en faisant tomber brins de paille et poussière.
- Absolument aucun problème, mon fils. Tu vas simplement devoir me suivre à l'intérieur ». Ainsi répondit Clark Stolen, tout en désignant d'un geste le petit manoir, siège de leur modeste domaine, à l'est du vaste champs et des vergers.
N'ayant jamais eu l'habitude - quoi que... -, ni même le droit, de poser des questions quant aux ordres de son paternel, Karven se contenta d'un hochement du chef, et emboita le pas du Chevalier sans mot dire, lequel filait déjà d'une foulée énergique vers la bicoque. Un petit groupe de fermiers vivant sur leurs terres, en pleine réparation d'une charrue, observèrent passer le père et le fils, les saluant avec chaleur. Salués en retour, les bougres retournèrent à leurs affaires, non sans se demander, à voix basse, ce qu'il pouvait bien se passer. Il fallait forcément quelques commérages, pour que le tableau quasi parfait du petit domaine de campagne où il fait bon vivre soit complet ! A quelques encablures de l'entrée du manoir, Clark fit volte face, désignant de l'index la petite masure où vivaient Karven et Leizen.
« Va enfiler ton armure et retrouve moi dans le salon. Et ne te fais pas alpaguer par ta blonde ! ». Le ton était ferme, mais néanmoins empreint d'une petite pointe d'amusement ; le tout demeurait cependant bien mystérieux, mais le borgne ne broncha pas.
Une fois chez lui, aucune trace de Leizen ! Tout était néanmoins impeccable ; le ménage avait été fait récemment. Peut-être était-elle partie faire celui du manoir, n'ayant pas son content en matière de "neutralisation de microbes" ou "éradication de saletés". S'équipant avec célérité, après une bonne dizaine de minutes, voilà le borgne arpentant le petit sentier menant au logis de ses parents. Saluant la cuisinière de passage chargée comme un mulet de sacs de patates - malgré les ans, Karven restait persuadé que la Vieille Berthe l'éclatait au bras de fer -, laquelle lâcha un vague « S'lut » de sa grosse voix, il emprunta le couloir de droite pour débouler dans le petit salon.
La pièce était un sacré foutoir, mais un foutoir bien ordonné ! Trophées de chasses aux murs, anciens boucliers aux couleurs de Hurlevent, vieilles armes et armures posées là, dans un coin, sur un râtelier branlant, tentures représentant un cane corso noir, l’emblème des Stolen. Sans compter les médailles du patriarche, datant de la première guerre ! Et d'innombrables vieilleries entassées là depuis tant et tant d'années. Un bouquet de fleurs, fraiches du matin, témoignait qu'une femme s'efforçait d'apporter une petite touche de douceur à cette pièce très masculine.
Clark attendait son fils, juché sur son fauteuil recouvert de peaux ayant vu passer beaucoup d'hiver, comme le trône d'un roi. Toute proportion gardée ; s'il était le roi de quelque chose, le patriarche Stolen régnait sur des champs de patates et des vergers de pommiers. Un franc sourire, toujours, ornait son visage marqué par les ans, et les combats, tandis qu'il observait son fils approcher, armuré de pied en cap. Alors, il se redressa, s'avança d'un pas, et le sourire s’effaça pour un air plus austère, plein d'une rigueur toute militaire. Après un court instant, il prit la parole, de sa voix grave, rocailleuse.
« J'étais présent, lors de la prise de parole de Sa Majesté, au Repos du Lion. La Légion fut défaite ; la pire menace que notre monde ait jamais eu à affronter. Tu as combattu avec vaillance au Rivage, pendant une année entière. Puis tu es revenu prendre ton poste à la Capitale. Lieu où je t'ai envoyé, voilà six ans, pour t'apprendre à péter moins haut que ton cul ».
Il marqua un temps d'arrêt, ne pouvant guère retenir son fin sourire, se souvenant sans doute de la tête que Karven avait fait, lorsqu'il lui avait annoncé qu'il partait pour Hurlevent, rejoindre la Garde, en qualité de simple recrue avec son épouse d'alors, à qui il avait été marié de force.
« Au fil des ans, à force de travail acharné, et survivant aux blessures que tu auras reçues, tu as su t'élever au plus haut de la hiérarchie. Ton vieux père n'est pas aveuglé par son amour et sa fierté pour le bon fils que tu es ; je te sais toujours aussi fier et orgueilleux, quand bien même parviens-tu à le cacher. Je ne saurais te le reprocher, au fond, c'est là le gage que tu es un digne fils de Stolen ».
Il s'approcha davantage de son fils, lequel se contentait d'écouter son "ancien" parler avec religion. Le Chevalier porta la main à la fusée de sa vieille épée, puis la tira hors du fourreau pour la tenir à deux mains ; l'une à la garde, l'autre sur la lame.
« Cette épée, est dans notre famille depuis des temps immémoriaux. Tu connais déjà l'histoire de cette bonne vieille Duracier, mais je vais la conter à nouveau. Alors même que nos aïeux n'étaient que de simples roturiers, ayant progressivement migré vers le Sud pour s'établir en Azeroth, anciennement Hurlevent, ton arrière-arrière- (Il hésita un instant !) arrière-arrière-arrière-grand-père en fit l'acquisition, en remportant une joute à pieds organisée à Comté de l'Or. Il s'était retrouvé là par hasard, n'ayant qu'une formation plus que sommaire au maniement des armes ; il n'était après tout qu'une simple fermier usant de la fourche plutôt que de l'épée. Mais sans qu'on sache comment ni pourquoi, il fut inscrit, prit part au combat, et finit vainqueur. Avec la bourse d'or gagnée en récompense, il fit construire sa ferme. Aujourd'hui en ruines, dans ce qui est devenu le Bois de la Pénombre. Et comme le voulaient les vieilles coutumes, il put prendre l'équipement et l'arme de son adversaire. L'armure, il la mit en gages, pour acheter un cheval de trait ainsi qu'une charrue. Il ne la récupéra jamais. Mais l'épée, Duracier comme il la baptisa après l'avoir pris au chevalier qu'il avait étonnemment défait, il la conversa, "au cas où". Et cette dernière est passée, de mains en mains, jusqu'à moi ».
Il marqua une pause, observant Karven qui, toujours, buvait les paroles de son père bien qu'il ait entendu maintes et maintes fois cette vieille histoire. Il arrivait même parfois que le récit ne soit pas le même, en fonction du nombre de bières enfilées au cours des fameux banquets des Stolen, où oncles, tantes, cousins, cousines, et tous les paysans de leurs terres, mangeaient et buvaient deux jours durant.
S'approchant d'un pas vers son fils, le vieux chevalier reprit.
« Aujourd'hui, c'est toi, Karven, mon fils, qui la reçoit. A genoux ».
La blessure qu'il avait reçu à la tête lui avait arraché l’œil droit, ainsi que la peau et les os tout autour, aussi, lorsqu'il manifestait son étonnement, le borgne n'avait guère d'autre choix que de dresser le sourcil gauche. Et, en cet instant, ce dernier était plus proche du plafond qu'autre chose. Sans trop comprendre, il s'agenouilla face à son père.
« Tu as su prouver à toute la famille, au cours des années passées, que tu étais à même de diriger le domaine, à même de diriger des hommes et des femmes au combat, à même de... ».
L'homme aux cheveux argentés ne put achever sa phrase. Une jeune femme, toute vêtue de violet, venait de débarquer dans la pièce, un chiffon à la main. Derrière elle, un balai, sans aucun doute enchanté magiquement, astiquait le sol tout en suivant sa maitresse. Leizen s'approcha des deux hommes, haussant à son tour un sourcil en voyant son compagnon à genoux face à son père, lequel tenait une épée en mains. Elle n'en fit cependant pas plus grand cas ; encore une histoire de mâles Stolen fiers et vieux-jeu ! Elle commençait à avoir habitude de leurs manières. Quant à ses habitudes à elles...
Le chiffon "fétiche", comme elle disait, se retrouva en deux temps, trois mouvements, sur Duracier, que tenait toujours Clark. Le vieux guerrier ne sut que dire quand Leizen commença à astiquer l'épée, comme elle l'aurait fait avec un vulgaire chandelier de la salle à manger.
« T-t-t-t, une petite trace de doigt, là, sur la lame. Faites attention, monsieur Stolen ! Il faut bien prendre soin de vos affaires ». Puis, toujours suivie par son balai, et après un beau sourire à Karven, la völva quitta la pièce comme elle était venue, délicieuse petite tornade blonde retournant astiquer, astiquer, et astiquer encore.
Quelques instants, longs, très longs, passèrent, avant que Clark ne retrouve le fil de son discours, après avoir agité la tête de côtés, comme pour chasser de ses pensées ce qu'il venait d'arriver. Il se racla la gorge, et reprit.
« Je disais donc que tu étais parvenu à prouver à l'ensemble de la famille, que tu étais à même de diriger des soldats, à même de prendre soin de notre domaine, et à même de fonder une... famille. Encore que je te souhaite bien du courage à ce sujet, mais passons ! L'heure est venue pour moi de prendre du recul, fils. Je suis vieux, toujours apte, certes, mais avec ton oncle nous avons convenu qu'il était temps pour vous autres, les jeunes, toi, Kenneth, Talgard, Wharren, Katleen, et même... Declann, de faire démonstration, de façon pleine et entière, de vos capacités. Aujourd'hui, je te fais don de cette épée, car tu seras celui qui, dans quelques années et en tant que Chevalier déjà anobli depuis plus de dix ans, dirigera à nos gens, et à notre famille. Mais également, car cette illustre lame, et bien, elle mérite de vivre d'autres combats que je ne suis plus en âge de livrer ».
Nouveau temps d'arrêt, souhaitant sans doute laisser à Karven le temps d'encaisser la nouvelle.
« Relève toi, et prend moi cette fichue épée avant que je ne revienne sur ma décision ! Et ne va pas croire que tu deviens de facto le maitre des lieux, tu attendras ma mort pour ça ! ».
Le borgne se redressa aussitôt, venant prendre des mains de son père Duracier, l'épée de sa famille, qu'il n'avait jamais vraiment pu tenir en tant qu'homme, même s'il s'amusait avec, tout petit, dans le dos et au grand dam de son paternel, qui lui collait, bien entendu, une sacrée trempe dans la foulée. Il se fit violence pour prendre la parole à son tour.
« Père, c'est avec humilité et grand respect que j'accepte la lame de nos ancêtres. Je m'efforcerai, en tant qu'homme et comme chevalier, de lui faire honneur, à elle et ainsi à notre nom. Je tâcherai, comme toujours, de ne pas vous décevoir, et ne pas décevoir nos aïeux qui, d'où ils sont, veillent sur nous ».
L'épée en main, il s'inclina bien bas face à son père, puis vida les lieux. Alors qu'il s'approchait de la porte, son père lui lâcha, d'un ton presque rieur :
« Tu n'as jamais déçu, fils, mais bon sang, occupe toi de Leizen et de sa foutue manie du ménage !
- Ce genre de quête, Père, me fera regretter nos combats dans les Steppes face aux drakes ! Je ferai néanmoins du mieux que je puis, comme toujours ! ».
Puis, dans un sourire, le borgne s'éclipsa pour filer vers la masure de Robb, l'artisan du cuir du domaine, qui saurait lui fabriquer un fourreau pour sa nouvelle lame.
Karven Stolen- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3955
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 33
Date d'inscription : 25/11/2012
Feuille de personnage
Nom de famille: Stolen
Karven Stolen- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3955
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 33
Date d'inscription : 25/11/2012
Feuille de personnage
Nom de famille: Stolen
Sujets similaires
» À l'attention de Karven Stolen, et de la Garde Urbaine
» [Monture volante] Râleur - Assigné à Karven Stolen
» [Monture équestre] Brak - Assigné à Karven Stolen
» [Fiche d'identité] Escarina Stolen
» Merci Karven.
» [Monture volante] Râleur - Assigné à Karven Stolen
» [Monture équestre] Brak - Assigné à Karven Stolen
» [Fiche d'identité] Escarina Stolen
» Merci Karven.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum