Guerilla

Ce qui devait être une mission de sabotage lambda tourna très vite au cauchemar. Nous étions un petit contingent de l'Alliance, une caravane était escortée par une petite troupe pendant qu'une escouade devait aller saboter la logistique ennemie en détruisant ses lignes de réapprovisionnement. Je n'ai jamais eu de nouvelles de cette caravane mais je n'ai pas vraiment eu le temps de m'en inquiéter. Tandis que nous avancions sous couvert des ombres vers notre objectif, un cor retenti et une pluie de flèche s'abattit sur nous. De flèches enflammées qui mirent le feu à de la graisse disposée ici en prévision de notre venue. Mon escouade se retrouva encerclée par les flammes et fut ensuite attaquée par les Korkrons orcs. Beaucoup tombèrent, aussi bien chez eux que chez nous.

Je n'arrivais pas à me concentrer, la chaleur était difficilement supportable et mon armure de cuir devenait inconfortable dans cette fournaise. Un orc tente de m'attaquer dans le dos pendant qu'un autre bloque mes mouvements : D'un pas de l'ombre je me retrouve derrière mon attaquant afin de lui perforer le coeur tandis que sa hache tranche la jugulaire de son camarade. C'est en me retournant pour analyser la situation que je sentis une vive douleur dans ma poitrine. Une dague, je pouvais le deviner sans même regarder, une dague à rouelle, elle a manqué un point vital de peu, mais cela ne semblait pas gêner outre mesure l'orc qui tenait l'arme. Son poison faisait déjà effet, je sentais ma vision s'obscurcir et mes jambes s'alourdir. Une ombre m'ouvrait les bras, une ombre qui, enfin, m'apaiserai de par son étreinte.

Cela me fut volé. La douleur que je ressentais me fit sentir que j'étais toujours en vie. Peut être ces créatures voulaient me torturer pour que leur livre des informations. Mais rien de tout ça. J'entendais un feu de camp crépiter, des mouvements, quelqu'un se penchait sur moi. Tandis que je m'apprêtais à l'attaquer, elle attrapa mon poignet en anticipation, son autre main pénétrant violemment ma blessure à la poitrine. Tandis que mes yeux s'ouvraient sous le coup de la douleur, je pu apercevoir une kaldorei au visage de laquelle je venais de cracher du sang.

"Si tu as suffisamment d'énergie pour attaquer, conserve la pour te rétablir."

Elle s'adressait à moi d'une voix douce, extirpa ses doigts ensanglantés de ma plaie et, étrangement, la douleur disparu totalement, apaisée par une brume recouvrant la blessure. Je tentais de me redresser, mais elle m'en empêcha d'un geste aussi brusque que précis.

"Tu pourras repartir demain à l'aube. Pour l'heure, repose toi avec tes compagnons d'arme".

Je regardais autour de moi pour y voir d'autres blessés, aussi bien humains qu'orc, tous assez mal en point, tous soigné au minimum afin que leur vie ne soit plus en danger. La kaldorei s'affairait, quand à elle, à soigner ceux dont les jours étaient en danger. Elle abrégeait les souffrances de ceux qu'elle ne pouvait sauver. Inlassablement. Pour l'heure, je devais me reposer, je la questionnerai demain.

Le lendemain, à mon réveil, la kaldorei avait disparue, ainsi que le dispensaire improvisé, deux hommes se tenaient près de moi, m'incitant à les suivre. Sans plus de cérémonie, je retournais à mon poste, mettant mes interrogations de côté et préparant mon rapport....