Pli destiné à la Garde de Hurlevent

A la Garde de Hurlevent, à son État-Major et à son Commandant Laurelinn Hellenlicht,

Il m'a été par le passé offert, à moi, Aldorey Van Kelbourg, le pouvoir de subvenir à vos potentiels besoins en armement. Il avait été discuté, et il avait été même préparé une hypothétique rencontre afin de mesurer les besoins de la Garde en armes à feu, et pourquoi pas en artillerie légère en prévision de quelque catastrophe, en compagnie d'un Garde de l'intendance de l'époque. A mon grand damne, tout ce travail se trouva avorté par des occurrences me concernant. Les aléas de la guerre, les aléas du conflit, les aléas, quelque part, de ma propre vie, intimement liée à ces guerres et conflits, via l'industrie, le commerce et la politique. Je ne pu donc que rétracter la main que j'avais moi-même tendue à votre caserne, en attendant de pouvoir panser mes propres plaies, et penser à mes propres actions et réactions vis-à-vis des troubles qui cernaient qui mes terres, qui ma personne et qui mes industries.

En ce jour d'hui, et vraisemblablement par la force d'un doux regard porté sur vous, Commandant, suite aux événements intervenus la nuit précédant le jour où je vous écris, je songe de nouveau à rentrer en contact avec la Garde de notre bon Roi, afin de mener à bien ces affaires commerciales, qui, j'en suis intimement convaincu, ne pourraient que bénéficier à tout le monde. Tant à moi qu'à vous, tant qu'au peuple de la Capitale de la Lumière, de l'Alliance et du fromage. Après tout, le calme est revenu, et j'en suis d'autant plus disponible, d'autant plus prêt. Et c'est dans les moments de paix qu'il est toujours le plus grand temps de préparer la guerre, vous en conviendrez.

Aussi, je viens par la présente, via cette lettre, m'offrir à vous, offrir mon expertise et mes produits, mes connaissances et mon savoir-faire. D'aucuns diraient que les armes à feu, que l'artillerie légère comme lourde incarnent l'avenir militaire, son futur inéluctable et favorable. Quiconque s'est battu par le passé et par la présente ne peut qu'opiner du chef en mon sens lorsque j'affirme qu'aucune armée, qu'aucun corps ou qu'aucun soldat ne peut triompher sans l'assistance d'une arme à feu. Sans l'aide d'un fusil, d'une carabine. Sans le soutien d'un mortier, d'un canon.

N'en déplaise à l'épée, n'en déplaise à la hache ou au marteau. A la magie, divine ou arcanique : le plomb, la poudre et l'acier-léger sont des alliés aujourd'hui incontournables. Alliés que je suis prêt à introduire à la Garde de Hurlevent.

J'ai donc foi en une rencontre, en une conversation entre nous. Foi, bien sûr, en la découverte d'un moyen de pouvoir contribuer à la réussite de vos missions diverses et variées. Considérez-moi donc comme disponible pour toute interrogation, tout questionnement et toute invitation de votre part.

Il n'est pas anodin non plus de préciser que la famille Kelbourg porte la Garde en son cœur, autant que la cité de Hurlevent. Mes frères l'appréciaient, l'un pour son monde, l'autre pour son port si beau et si neuf. Il est donc bien plus important pour moi de soutenir les vieux amours de mes défunts frères que les caisses de mes Industries, et, dans le bien triste cas que serait celui d'une réponse négative, j'ai grand espoir que de pouvoir dans un avenir proche siroter en votre compagnie, Commandant, un rare millésime.

Pour le Roi, l'Alliance, l'Humanité et la Lumière,

Sir Aldorey Van Kelbourg des Bois-aux-Bruines

« Payez pour nos cendres »

Sieur Kelbourg

Je serai navrée d'apporter une réponse bien moins audacieuse et bien tournée à la missive dont vous me fîtes grâce mais les choses de lettres ne sont pour moi qu'une éducation autant qu'une nécessité professionnelle.Vous évoquez avec justesse la place d'un armement fiable au sein d'un corps militaire,c'est un fait avéré depuis bien des années.
Je vous invite donc à contacter directement l'intendant Gulivann ou le sergent Lestepattes afin de discuter des modalités d'un éventuel renouvellement d'un armement partiellement obsolète mais conforme au budget alloué à la Garde urbaine de Sa Majesté par icelle.
Pour une rencontre plus personnelle,bien peu de temps libre m'est octroyé par un devoir impérieux et prioritaire sur des considérations personnelles mais j'imagine que la chose sera plus pertinente de vive voix en début de semaine prochaine.Je vous enverrai ce bon Grüber dont la famille sert la notre depuis les temps oubliés de Lordaeron pour affiner la chose.

Cela sera l'occasion entre autres considérations de m'éclairer sur la mention "déviance mentale suspectée " dont le sergent Lestepattes annota votre dossier,elle aime en faire sur tous et tout,entourant le mot "fromage" et d'échanger quelques idées,vous avertissant par avance de ne pas trop attendre de moi sur le plan de la joute verbale et des débats de salon.

Que la Lumière vous guide.

Commandant Laurelinn E.Hellenlicht.