Messe du Père Bugli pour le Conclave
3 participants
Page 1 sur 1
Messe du Père Bugli pour le Conclave
Voilà. J'étais revenu aux Carmines, à l'abri dans notre petite auberge du Mulot qui Fouille. Ulfran y était déjà, attablé dans la cuisine avec Skäli. Ils venaient de faire chauffer un fond de café qui embaumait toute la pièce. Il n'y avait rien à dire, l'endroit était plus paisible que la Cathédrale… Au moins, les gens d'ici ne me voulaient aucun mal... L'oncle Yrstad dormait sur une chaise à côté de la cheminée, le pied sur le landeau à bascule. Rinn commençait à s'agiter de ne plus être bercée, mais le vieux, lui, ronflait paisiblement.
Je n'étais pas en colère, j'étais juste triste. J'me disais que ces fauteurs de troubles n'avaient certainement pas dû être assez aimés de leur mère pour en arriver là. Qu'ils étaient sûrement plus à plaindre qu'à blâmer. Car pour être aussi bêtes, c'est qu'il faut être bien malheureux ! C'était certainement ceux qui avaient posé leurs affiches nauséabondes. Ça ne faisait aucun doute....
Et puis, j'pensais au sentiment d'abandon, de rejet, de toutes ces choses que la Lumière fustige. Mes collègues, ces hommes et femmes de foi qui me critiquent, ne s'étaient même pas déplacés ! Où était - encore une fois - passée la Archipiade Valdelmar ? Où étaient ses plus grands soutiens, la Comtesse Von Tarkin et Franck Castlemarn ? Que faisait Brunnus, qui n'est apparu qu'à la fin en coup de vent, comme si tout ceci n'était pas très important ? Oh oui, ce bon vieil Eudes Bonefoy avait fait le déplacement. Quand on est pas très connu, faut bien se montrer un peu. Il profitait de ma messe pour faire sa réclame, comme si envoyer des courriers à tous les inscrits du Conclave afin de leur demander de voter pour lui ne suffisait pas.
On m'avait muselé… Pour avoir une telle haine contre moi, c'est que je devais leur faire sacrément peur. Peut-être bien que je finirai assassiné dans une ruelle. Non, je ne voulais vraiment pas devenir un martyr... Ce que je voulais plus que tout, c'était que mon message puisse être entendu. Qu'on instrumentalise pas la Lumière à son avantage, et qu'elle continue de veiller sur tout le monde et pas juste sur quelques privilégiés qui la transforment en chasse gardée pour en tirer profit.
Alors, quand ma famille s'est endormie, j'ai recopié la messe de la veille. Un fond de café tiède me râpait la langue pour me tenir éveillé. Je devais lutter contre le sommeil, et aller déposer ces quelques mots demain à la Cathédrale, pour tout ceux qui veulent l'entendre.
Je n'étais pas en colère, j'étais juste triste. J'me disais que ces fauteurs de troubles n'avaient certainement pas dû être assez aimés de leur mère pour en arriver là. Qu'ils étaient sûrement plus à plaindre qu'à blâmer. Car pour être aussi bêtes, c'est qu'il faut être bien malheureux ! C'était certainement ceux qui avaient posé leurs affiches nauséabondes. Ça ne faisait aucun doute....
Et puis, j'pensais au sentiment d'abandon, de rejet, de toutes ces choses que la Lumière fustige. Mes collègues, ces hommes et femmes de foi qui me critiquent, ne s'étaient même pas déplacés ! Où était - encore une fois - passée la Archipiade Valdelmar ? Où étaient ses plus grands soutiens, la Comtesse Von Tarkin et Franck Castlemarn ? Que faisait Brunnus, qui n'est apparu qu'à la fin en coup de vent, comme si tout ceci n'était pas très important ? Oh oui, ce bon vieil Eudes Bonefoy avait fait le déplacement. Quand on est pas très connu, faut bien se montrer un peu. Il profitait de ma messe pour faire sa réclame, comme si envoyer des courriers à tous les inscrits du Conclave afin de leur demander de voter pour lui ne suffisait pas.
On m'avait muselé… Pour avoir une telle haine contre moi, c'est que je devais leur faire sacrément peur. Peut-être bien que je finirai assassiné dans une ruelle. Non, je ne voulais vraiment pas devenir un martyr... Ce que je voulais plus que tout, c'était que mon message puisse être entendu. Qu'on instrumentalise pas la Lumière à son avantage, et qu'elle continue de veiller sur tout le monde et pas juste sur quelques privilégiés qui la transforment en chasse gardée pour en tirer profit.
Alors, quand ma famille s'est endormie, j'ai recopié la messe de la veille. Un fond de café tiède me râpait la langue pour me tenir éveillé. Je devais lutter contre le sommeil, et aller déposer ces quelques mots demain à la Cathédrale, pour tout ceux qui veulent l'entendre.
J'vous vois nombreux à avoir répondu présents, et ça me remplit de bonheur. La semaine prochaine, comme vous l'savez, nous allons élire le nouvel évêque de Hurlevent, cette ville qu'est notre maison. On m'demande souvent pourquoi je suis là, et pas ailleurs, à Forgefer. Et vous ? Pourquoi êtes-vous ici ? Il en existe pourtant des moyens de se déplacer… Ils sont nombreux... Hurlevent n'est pas le seul endroit où on peut y déposer ses valises, il existe d'autres villes, d'autres petites bourgades humaines - ou non - où tout reste à faire.
Alors, posons-nous quelques secondes et réfléchissons à notre attachement pour cette ville ? Est-ce la splendeur de ses murs et sa belle architecture ? Ses institutions ? Ou tout simplement parce qu'on y est né ? Je ne crois pas qu'au fond, ça soit vraiment ça dont-il s'agit. Si on vit tous ici aujourd'hui, c'est pour les gens, nos amis, nos fabuleux artisans et toutes ces grandes idées que notre capitale véhicule. Oh ! pas cette récente vague de haine envers nos alliés qui ne sont pas du cru, ça, ça ne vaut pas la peine d'en reparler. Ne faisons pas de la publicité pour ces mauvaises personnes qui ne respectent aucune de nos Trois Vertus. Si ils veulent faire de la réclame pour leurs idées nauséabondes, qu'ils la fassent entre eux ! Tout a déjà été dit sur le sujet.
Je n'ai pas été toujours tendre moi aussi. Mais à la différence de ces gens, quand je pousse la voix, je ne le fais pas pour me venger d'une quelconque aigreur. Je le fais, car des choses méritent qu'on se batte pour elles. Un cri du coeur ! Amis et fidèles, le bonheur, nous l’atteindrons tous lorsqu'enfin, nos paroles seront le reflet de nos actes !
C’est un combat de chaque instant que je vous propose de mener. Ca commence bien sûr par tendre la main aux plus pauvres, des initiatives quotidiennes, comme une bourse aux vêtements, la tournée de bourgades délaissées, la gratuité des soins, l’écoute.
Mais cela peut prendre la forme d’événements caritatifs de plus grande ampleur, des moments de partage où se retrouver, quelque soit son origine ou sa classe sociale, pour de grands ou petits projets, que ce soit l’ouverture d’un dispensaire ou une collecte de jouets pour les enfants pendant le Voile d’Hiver… Oui, je crois à ces petits et grands riens qui font de notre communauté une grande ville, une grande nation. Je crois à ces petites choses qui nous poussent les uns vers les autres, et pas seulement quand les temps sont difficiles. Parce que si on ne fait pas l’effort d’aller vers l’autre, alors on laisse un terreau fertile pour l’intolérance, la violence et de nouvelles guerres.
C’est pourquoi nous devons tout mettre en oeuvre pour nous améliorer. Concrètement, cela nous demande d’engager nos forces pour dispenser notre savoir et les enseignements de la Lumière partout où Elle n’éclaire pas encore les Hommes. Les messes sont une chose, mais d’autres actions sont possibles sur le terrain. Car pour gagner la confiance de tous, il faut aussi songer à ceux qu’on a pas encore convaincus. Et nous avons beaucoup à offrir. Des formations aux premiers secours, la réhabilitation des prisonniers par des visites régulières dans les geôles. Personne ne devrait se sentir oublié par la Lumière, surtout par les temps qui courrent.
Parce que oui nous sommes en guerre ! Comment pourrait-on l'oublier. On me rapporte des batailles gigantesques au dessus de nos têtes. Des combats pour notre survie. Nous vivons tous les jours avec cette épée qui menace de tomber sur nos têtes comme un couperet. Mais que pouvons nous faire, ici, tous les jours ? Nous engager ? Oui, certains ont ce courage et nous pourrons jamais assez les remercier. Nous encourageons tous ceux en état de le faire, de la mener, cette foutue guerre. Car si nous la remportons pas, tout sera terminé.
Mais nous, à Hurlevent ? Les blessés, les vieillards et les enfants ? Nous avons le devoir de continuer à vivre. Comme nous le faisons déjà, et plus encore. C'est notre pied de nez à la Légion et ses hordes de monstres. Car la meilleure façon que nous avons, nous Hurleventois, de lutter contre cette menace, c'est de ne pas céder à la peur ; d'aimer, de rire, de partager un repas avec nos familles et nos amis. Car ainsi, nous créerons un lien indéfectible, un lien qui rendra plus fort le rayonnement de la Lumière. Nous ne devons pas céder. Nous devons avancer. Tenons nous debouts, droits et ensemble ainsi nous renforcerons le pouvoir de la Lumière. Cette guerre, nous la menons pour protéger le peuple ! Si nous le protégeons pas déjà, avec nos maigres moyens, pourquoi la faire ? En aidant un p'tit gars ici, on aide celui qui deviendra le soldat qui nous défendra tous.
Ne faisons pas de notre foi une provocation, une fermeture, mais voyons-là comme elle devrait toujours être vue, comme une ouverture, une possibilité de rassemblement, un espoir, un lien indéfectible entre tous les individus, entre nous tous. Un lien fragile certes, mais un lien qui fera briller la Lumière partout. Un lien qui, j'en suis certain, nous mènera à la victoire !
Que la Lumière soit toujours avec vous !
Dernière édition par Bugli Brave-Tempête le Jeu 7 Déc 2017 - 19:24, édité 1 fois
Bugli Brave-Tempête- Citoyen
- Nombre de messages : 56
Lieu de naissance : Dun Morogh
Age : 53
Date d'inscription : 24/07/2017
Feuille de personnage
Nom de famille: Brave-Tempête
Re: Messe du Père Bugli pour le Conclave
Une fois n'est pas coutume, Moraïa prit le temps de s'arrêter près de la Cathédrale après sa matinée de formation avec le docteur Rosco. Elle ressentit une vague sensation de fébrilité à l'idée que les élections approchaient et que peut-être, la ville allait enfin connaître un souffle de renouveau. Ou pas. Elle fronça les sourcils en se rappelant les rumeurs nauséabondes qui couraient les rues ces derniers temps et qui parvenaient même jusqu'au bois de la Pénombre. Elle voulait croire que la tolérance et la bonté triompheraient pour une fois, mais elle savait que c'était loin d'être gagné. Elle se dirigea lentement vers les griffons, jetant un coup d'oeil vers le ciel, chose qu'elle se prenait de plus en plus souvent à faire, ces jours-ci.
Moraïa Tonnebrise- Citoyen
- Nombre de messages : 19
Lieu de naissance : Inconnu
Age : 30
Date d'inscription : 07/08/2017
Feuille de personnage
Nom de famille: Tonnebrise
Re: Messe du Père Bugli pour le Conclave
Tandis que le Nain qui vit pourtant dans les Carmines, et ignore un fait qui est sous son nez depuis plusieurs semaines, songe à des pensées détractrices sur les quelques personnes qui ont osé lui rappeler la folie qu'était d'imposer une culture et un mode de vie dans une ville qui en avait une depuis des millénaires, son cher opposant qui ne s'oppose pas finalement, en vue du manque d'intervention ou implication, lutte pour protéger les fesses de ce cher Père Bugli dans les Carmines.
Evidemment, nul ne peut se douter que derrière un sourire chaleureux et paternel, le Père profite du fait que l'un d'eux saigne pour son Royaume, et l'Alliance, afin de casser du sucre sur lui. On ne peut nier cet esprit de respect et de compassion propre à la Lumière, que représente le Père Bugli.
Néanmoins, ce bon Frank continue de mener les combats contre ceux qui menacent réellement le Royaume, et la majorité du peuple qui souffre lui, de la pauvreté et de la violence, tandis qu'il laisse les affaires politiques de l’élection d'un quatrième évêque, à ceux qui en ont choisi le chemin.
HRP :
On tient pourtant aux nouvelles, et on est tout de même plus que présent aux Carmines mais voici le lien : Résumé des événements depuis deux semaines.
Evidemment, nul ne peut se douter que derrière un sourire chaleureux et paternel, le Père profite du fait que l'un d'eux saigne pour son Royaume, et l'Alliance, afin de casser du sucre sur lui. On ne peut nier cet esprit de respect et de compassion propre à la Lumière, que représente le Père Bugli.
Néanmoins, ce bon Frank continue de mener les combats contre ceux qui menacent réellement le Royaume, et la majorité du peuple qui souffre lui, de la pauvreté et de la violence, tandis qu'il laisse les affaires politiques de l’élection d'un quatrième évêque, à ceux qui en ont choisi le chemin.
HRP :
On tient pourtant aux nouvelles, et on est tout de même plus que présent aux Carmines mais voici le lien : Résumé des événements depuis deux semaines.
Frank Castlemarn- Citoyen
- Nombre de messages : 14
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 41
Date d'inscription : 05/03/2015
Sujets similaires
» Remerciement du Père Bugli
» Messe pour les braves
» Messe de la Diacre Valdelmar
» Galerie & Commissions de Bugli
» Démission de l'évêque Bugli Brave-Tempête
» Messe pour les braves
» Messe de la Diacre Valdelmar
» Galerie & Commissions de Bugli
» Démission de l'évêque Bugli Brave-Tempête
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum