[Lecture]Une journée presque comme les autres...
4 participants
Page 1 sur 1
[Lecture]Une journée presque comme les autres...
Céralynde se tenait avachie sur une chaise, sans sourire, pianotant machinalement sur la table du bout des ongles, elle se complaisait toujours dans un mutisme presque total, se perdant dans les dossiers d'affaires en cours sans la moindre lueur dans le regard, pour penser à autre chose.
Finalement, elle quitta la caserne, d'un pas lent, murmurant de manière presque inaudible qu'elle prenait une pause, se dirigeant vers Elwynn, vers les Chutes, s'installant comme souvent en haut de la cascade, elle s'avanca plus que d'habitude, se plaçant sur la petite corniche contre laquelle l'eau venait buter avant de s'écouler, restant debout, le regard vide tourné vers l'horizon, se repassant l'intégralité du procès dans sa tête, en boucle. Il lui fallait se défouler, mais elle n'avait rien pour cela, presque rien...
s'écroulant au sol, tremblante, elle se mit à frapper le sol, encore et encore sans se laisser arrêter par la douleur, sans se laisser arrêter par la fatigue, frappant, gémissant mais ne s'arrêtant pas, frappant, jusqu'à laisser sa marque, jusqu'à ce que ses poings saignent, jusqu'à ce que ses os craquent, mais elle continua malgré tout, faisant fi de la douleur, extériorisant sa peine. La douleur était libératrice, elle frappa jusqu'à ce que la douleur physique prenne le pas sur celle mentale, jusqu'à ce que ses larmes soient celles de douleurs et non de peine... Et elle pleura, recroquevillée, genou contre sa poitrine, tête plongée contre, on ne voyant que sa chevelure blanche, ébouriffée, et une forme arrondie, tremblante, que l'eau venait parfois frapper...
Elle resta là, perdant la notion du temps, sans bouger, sans bruit, juste tremblante, pleurant silencieusement...
Finalement, elle quitta la caserne, d'un pas lent, murmurant de manière presque inaudible qu'elle prenait une pause, se dirigeant vers Elwynn, vers les Chutes, s'installant comme souvent en haut de la cascade, elle s'avanca plus que d'habitude, se plaçant sur la petite corniche contre laquelle l'eau venait buter avant de s'écouler, restant debout, le regard vide tourné vers l'horizon, se repassant l'intégralité du procès dans sa tête, en boucle. Il lui fallait se défouler, mais elle n'avait rien pour cela, presque rien...
s'écroulant au sol, tremblante, elle se mit à frapper le sol, encore et encore sans se laisser arrêter par la douleur, sans se laisser arrêter par la fatigue, frappant, gémissant mais ne s'arrêtant pas, frappant, jusqu'à laisser sa marque, jusqu'à ce que ses poings saignent, jusqu'à ce que ses os craquent, mais elle continua malgré tout, faisant fi de la douleur, extériorisant sa peine. La douleur était libératrice, elle frappa jusqu'à ce que la douleur physique prenne le pas sur celle mentale, jusqu'à ce que ses larmes soient celles de douleurs et non de peine... Et elle pleura, recroquevillée, genou contre sa poitrine, tête plongée contre, on ne voyant que sa chevelure blanche, ébouriffée, et une forme arrondie, tremblante, que l'eau venait parfois frapper...
Elle resta là, perdant la notion du temps, sans bouger, sans bruit, juste tremblante, pleurant silencieusement...
Nihel Narendir- Citoyen
- Nombre de messages : 3293
Age : 36
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 55
Date d'inscription : 24/12/2008
Feuille de personnage
Nom de famille: Narendir
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
Son absence avait été remarquée, sinon de tous, du moins de celui qui s'intéressait. Et le paladin faisait partie de ceux là. Il n'y avait nul besoin d'être grand clerc ou haut-prophète pour se dire qu'il serait bon, dans les jours à venir, d'avoir un oeil plus attentif à la fille et à la compagne de celui qui avait été condamné.
Il laissa toutefois passer un peu de temps, par timidité, par pudeur, ou plus simplement par peur de paraitre stupide, puis profita de la pause de midi pour se dégager du tableau de service. Il informa Aldanne et Hanrius de son départ pour quelques heures puis s'engagea vers l'appartement qu'occupait leur collègue. Personne ne répondit ce qui ne fit rien pour le rassurer. Comme il n'avait aucun talent de roublard, il s'abstint de travailler la serrure mais passa un moment à guetter le moindre son, usant de son autorité de Garde pour éloigner les badauds ou dissiper les inquiétudes des voisins intrigués. Il commençait à examiner d'autres moyens lorsque une demoiselle vint l'informer que Ceralynde n'avait pas rejoint son domicile depuis son départ de la garnison qui remontait à la veille.
Il aurait pu perdre du temps à faire le tour des tavernes, voire aller consulter le registre de l'hôpital, mais ce n'était pas le genre de celle qu'il recherchait. Éteignant son communicateur qui grésillait, il se dirigea vers le port en tâchant de se projeter dans l'esprit de celle qu'il recherchait et d'imaginer ses réactions. Désir de liberté, de grand air ? Il hésita. Il était sans doute un peu tôt. L'heure était bien plus à la peine et à la révolte, pas encore à ce stade plus avancé où on cherche un soulagement plus durable. Revenant sur ses pas, il traversa lentement la ville, scrutant les buissons aux abords du puits de Lune et dans le quartier des mages, observant les pontons isolés, endroits plus calmes et bien plus propices à la consommation de la douleur que les autres. Mais l'heure avançait et sa recherche n'aboutissait pas. Pire : aucun des membres du guet ne signalait la présence de la jeune sergent fraîchement promue.
Si personne ne l'avait vue, ça ne pouvait être le simple fait d'une relève du guet, c'était plus probablement qu'elle n'était jamais passée par ici. Les options n'étaient plus si nombreuses : c'était soit le maître des vols, soit les portes de la ville. Les sentinelles étaient plus proches de sa route, et il n'avait pas, avec le maître des vols, la relation qu'avait Hanrius. Le lieutenant avait un talent certain pour dérider l'individu généralement assez discret sur les déplacements de ses clients. Le paladin se présenta à la barbacane.
- "J'cherche Ceralynde, une sergent d'chez nous. Vous l'auriez pô vue par hasard ?"
- "Ah nan lieutenant, désolé."
- "Z'êtes là d'puis quand ?"
- "Une bonne heure lieutenant, j'en suis au quart de mon service."
- "La r'lève d'avant est partie ailleurs ou rentrée chez elle ?"
- "On n'est pas tous relevés en même temps, mais vous devriez en parler au sergent, lieutenant."
- "Ok, c'est lui ?"
- "Ouais, c'est lui, avec le haubert à double mailles."
- "Merci gars."
Le sergent fut plus utile aux recherches que tous les membres du guet questionnés jusque là. De service depuis le matin, il avait vu sortir la jeune garde qui, d'après lui, avait l'air bien sombre. Il l'avait remarquée car elle marchait d'un pas trainant très inhabituel, comme si elle portait un fardeau invisible. Le soldat ne croyait pas si bien dire. Tendant son bras massif en direction du sud, il indiqua la sente qui s'éloignait le long des murailles et s'enfuyait plus loin à travers les collines et les montagnes en direction de la garnison du ruisseau de l'Ouest.
- "Ceralyyyynde ? Ceraaaalyyyyynde ?"
La voix de stentor du paladin se répercutait sur les flancs des montagnes. Deux heures maintenant qu'il arpentait les sentiers de chèvres ou de contrebandiers, évitant les rencontres avec des Défias, certes médiocres combattants, mais souvent nombreux et avec lesquels il ne voulait prendre aucun risque. Délaissant les fermes et les endroits habités, il se concentrait sur les lieux plus intimes, les bosquets, les replis de terrain, les combes cachées, maugréant contre les autorités qui n'autorisaient pas encore le survol de Kalimdor ni des Royaumes. A dos de griffon, il aurait depuis longtemps effacé d'un coup d'aile ces reliefs insondables. Si Ceralynde ne voulait pas lui répondre, ou, pire, ne pouvait pas, il risquait fort de passer à trois pas sans la voir.
Ses pas l'amenèrent dans un lieu connu des amoureux. Propice à la détente et à la contemplation. Il avait passé là pas mal d'heures avec sa blondine. Ils y revenaient d'ailleurs régulièrement. A cette heure du jour le risque de déranger un couple était plutôt faible. Les fermiers du coin avaient à faire et les autres aussi. Abandonnant son cheval dans une courbe, il continua à pied sa grimpette qui l'amena tout en haut des chutes. Le grondement s'amplifia brusquement lorsqu'il passa enfin la crête, le souffle court. Il aimait bien cet endroit. Rares étaient les jours où le soleil ne donnait pas. C'était parfois même l'un des rares coins d'Elwynn à sortir du brouillard et alors la vue était magnifique : on se sentait suspendu entre ciel et terre au dessus d'une mer de nuages qui recouvrait la forêt à perte de vue. Quand le temps était clair et que le vent chassait les embruns de la cascade, on pouvait distinguer au loin les terres jaunes des Marches, et certains disaient qu'avec un longue-vue il était même possible d'apercevoir les premières collines de Strangleronce, mais il avait du mal à y croire.
Posant son sac, il en sortit un bout de lard qu'il étala sur du pain et allait croquer généreusement quand son regard fut attiré par une masse inerte que l'eau venait lécher doucement. Sa première idée était celle d'un sac de linge abandonné, idée improbable s'il en est à cet endroit, mais la blancheur éclatante qui dépassait lui faisait penser à une chemise qui se serait échappée du sac... jusqu'à ce qu'il réalise ! Délaissant son casse-croûte, il traversa le flot dans de grandes gerbes d'eau avant de s'agenouiller au chevet de celle qu'il recherchait.
- "Bordel d'Lumière ! Ceraly !"
Délicatement il étala la main pâle sur la pierre humide. Les larges hématomes qui s'étalaient autour de son poignet révélaient ce qu'il redoutait : elle s'était sérieusement blessée. Il accrocha ses gants à sa ceinture avant d'écarter délicatement les longs cheveux blancs pour dégager le visage et chercher un souffle, et un pouls.
"Bon sang d'bois... "
Nerveusement il enficha de nouveau le communicateur dans son oreille :
° Endherion au comm : Ceralynde blessée, J'la porte à la Garnison du Ruisseau d'l'Ouest. Préparez l'infirmerie ! J'suis là bas dans une demi-heure. J'descends des cascades par l'côté nord.°
Bloquant l'avant-bras blessé dans un bandage serré autour d'un débris de bois suffisamment large, il chargea la jeune femme sur son dos comme un colis. Une chance qu'elle soit particulièrement légère mais il abandonna tout de même plastron et épaulières dans un creux de rochers et entama une descente prudente. Dix minutes plus tard il avait rejoint sa monture qui l'attendait dans la pente en broutant les herbes rares, l'installait en travers de l'encolure et, d'un pas rapide, effaça au plus vite la distance qui restait. Il était encore à une dizaine de minutes du camp d'entrainement quand il remarqua le nuage de poussière qui signait l'approche d'un détachement qui venait à sa rencontre. Il ne pouvait savoir si Ceralynde vivait encore mais ne cessait de lui parler comme si elle entendait. C'est dans ces cas là qu'être Garde prenait tout son sens et qu'ils savaient pouvoir compter les uns sur les autres. Sans aucun effort d'humilité, il se prit à penser que ça faisait sans doute la différence avec d'innombrables autres unités, militaires, para-militaires ou civiles.
Il était Garde... et c'était cool.
Il laissa toutefois passer un peu de temps, par timidité, par pudeur, ou plus simplement par peur de paraitre stupide, puis profita de la pause de midi pour se dégager du tableau de service. Il informa Aldanne et Hanrius de son départ pour quelques heures puis s'engagea vers l'appartement qu'occupait leur collègue. Personne ne répondit ce qui ne fit rien pour le rassurer. Comme il n'avait aucun talent de roublard, il s'abstint de travailler la serrure mais passa un moment à guetter le moindre son, usant de son autorité de Garde pour éloigner les badauds ou dissiper les inquiétudes des voisins intrigués. Il commençait à examiner d'autres moyens lorsque une demoiselle vint l'informer que Ceralynde n'avait pas rejoint son domicile depuis son départ de la garnison qui remontait à la veille.
Il aurait pu perdre du temps à faire le tour des tavernes, voire aller consulter le registre de l'hôpital, mais ce n'était pas le genre de celle qu'il recherchait. Éteignant son communicateur qui grésillait, il se dirigea vers le port en tâchant de se projeter dans l'esprit de celle qu'il recherchait et d'imaginer ses réactions. Désir de liberté, de grand air ? Il hésita. Il était sans doute un peu tôt. L'heure était bien plus à la peine et à la révolte, pas encore à ce stade plus avancé où on cherche un soulagement plus durable. Revenant sur ses pas, il traversa lentement la ville, scrutant les buissons aux abords du puits de Lune et dans le quartier des mages, observant les pontons isolés, endroits plus calmes et bien plus propices à la consommation de la douleur que les autres. Mais l'heure avançait et sa recherche n'aboutissait pas. Pire : aucun des membres du guet ne signalait la présence de la jeune sergent fraîchement promue.
Si personne ne l'avait vue, ça ne pouvait être le simple fait d'une relève du guet, c'était plus probablement qu'elle n'était jamais passée par ici. Les options n'étaient plus si nombreuses : c'était soit le maître des vols, soit les portes de la ville. Les sentinelles étaient plus proches de sa route, et il n'avait pas, avec le maître des vols, la relation qu'avait Hanrius. Le lieutenant avait un talent certain pour dérider l'individu généralement assez discret sur les déplacements de ses clients. Le paladin se présenta à la barbacane.
- "J'cherche Ceralynde, une sergent d'chez nous. Vous l'auriez pô vue par hasard ?"
- "Ah nan lieutenant, désolé."
- "Z'êtes là d'puis quand ?"
- "Une bonne heure lieutenant, j'en suis au quart de mon service."
- "La r'lève d'avant est partie ailleurs ou rentrée chez elle ?"
- "On n'est pas tous relevés en même temps, mais vous devriez en parler au sergent, lieutenant."
- "Ok, c'est lui ?"
- "Ouais, c'est lui, avec le haubert à double mailles."
- "Merci gars."
Le sergent fut plus utile aux recherches que tous les membres du guet questionnés jusque là. De service depuis le matin, il avait vu sortir la jeune garde qui, d'après lui, avait l'air bien sombre. Il l'avait remarquée car elle marchait d'un pas trainant très inhabituel, comme si elle portait un fardeau invisible. Le soldat ne croyait pas si bien dire. Tendant son bras massif en direction du sud, il indiqua la sente qui s'éloignait le long des murailles et s'enfuyait plus loin à travers les collines et les montagnes en direction de la garnison du ruisseau de l'Ouest.
- "Ceralyyyynde ? Ceraaaalyyyyynde ?"
La voix de stentor du paladin se répercutait sur les flancs des montagnes. Deux heures maintenant qu'il arpentait les sentiers de chèvres ou de contrebandiers, évitant les rencontres avec des Défias, certes médiocres combattants, mais souvent nombreux et avec lesquels il ne voulait prendre aucun risque. Délaissant les fermes et les endroits habités, il se concentrait sur les lieux plus intimes, les bosquets, les replis de terrain, les combes cachées, maugréant contre les autorités qui n'autorisaient pas encore le survol de Kalimdor ni des Royaumes. A dos de griffon, il aurait depuis longtemps effacé d'un coup d'aile ces reliefs insondables. Si Ceralynde ne voulait pas lui répondre, ou, pire, ne pouvait pas, il risquait fort de passer à trois pas sans la voir.
Ses pas l'amenèrent dans un lieu connu des amoureux. Propice à la détente et à la contemplation. Il avait passé là pas mal d'heures avec sa blondine. Ils y revenaient d'ailleurs régulièrement. A cette heure du jour le risque de déranger un couple était plutôt faible. Les fermiers du coin avaient à faire et les autres aussi. Abandonnant son cheval dans une courbe, il continua à pied sa grimpette qui l'amena tout en haut des chutes. Le grondement s'amplifia brusquement lorsqu'il passa enfin la crête, le souffle court. Il aimait bien cet endroit. Rares étaient les jours où le soleil ne donnait pas. C'était parfois même l'un des rares coins d'Elwynn à sortir du brouillard et alors la vue était magnifique : on se sentait suspendu entre ciel et terre au dessus d'une mer de nuages qui recouvrait la forêt à perte de vue. Quand le temps était clair et que le vent chassait les embruns de la cascade, on pouvait distinguer au loin les terres jaunes des Marches, et certains disaient qu'avec un longue-vue il était même possible d'apercevoir les premières collines de Strangleronce, mais il avait du mal à y croire.
Posant son sac, il en sortit un bout de lard qu'il étala sur du pain et allait croquer généreusement quand son regard fut attiré par une masse inerte que l'eau venait lécher doucement. Sa première idée était celle d'un sac de linge abandonné, idée improbable s'il en est à cet endroit, mais la blancheur éclatante qui dépassait lui faisait penser à une chemise qui se serait échappée du sac... jusqu'à ce qu'il réalise ! Délaissant son casse-croûte, il traversa le flot dans de grandes gerbes d'eau avant de s'agenouiller au chevet de celle qu'il recherchait.
- "Bordel d'Lumière ! Ceraly !"
Délicatement il étala la main pâle sur la pierre humide. Les larges hématomes qui s'étalaient autour de son poignet révélaient ce qu'il redoutait : elle s'était sérieusement blessée. Il accrocha ses gants à sa ceinture avant d'écarter délicatement les longs cheveux blancs pour dégager le visage et chercher un souffle, et un pouls.
"Bon sang d'bois... "
Nerveusement il enficha de nouveau le communicateur dans son oreille :
° Endherion au comm : Ceralynde blessée, J'la porte à la Garnison du Ruisseau d'l'Ouest. Préparez l'infirmerie ! J'suis là bas dans une demi-heure. J'descends des cascades par l'côté nord.°
Bloquant l'avant-bras blessé dans un bandage serré autour d'un débris de bois suffisamment large, il chargea la jeune femme sur son dos comme un colis. Une chance qu'elle soit particulièrement légère mais il abandonna tout de même plastron et épaulières dans un creux de rochers et entama une descente prudente. Dix minutes plus tard il avait rejoint sa monture qui l'attendait dans la pente en broutant les herbes rares, l'installait en travers de l'encolure et, d'un pas rapide, effaça au plus vite la distance qui restait. Il était encore à une dizaine de minutes du camp d'entrainement quand il remarqua le nuage de poussière qui signait l'approche d'un détachement qui venait à sa rencontre. Il ne pouvait savoir si Ceralynde vivait encore mais ne cessait de lui parler comme si elle entendait. C'est dans ces cas là qu'être Garde prenait tout son sens et qu'ils savaient pouvoir compter les uns sur les autres. Sans aucun effort d'humilité, il se prit à penser que ça faisait sans doute la différence avec d'innombrables autres unités, militaires, para-militaires ou civiles.
Il était Garde... et c'était cool.
CrileLoup- Citoyen
- Nombre de messages : 1486
Lieu de naissance :
Age :
Date d'inscription : 19/08/2009
Feuille de personnage
Nom de famille: ap Wingolth
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
(Note : si ce texte contredit ou gêne un RP IG ou ailleurs, je le retire sans souci. N'hésitez pas )
CrileLoup- Citoyen
- Nombre de messages : 1486
Lieu de naissance :
Age :
Date d'inscription : 19/08/2009
Feuille de personnage
Nom de famille: ap Wingolth
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
Elle se laissa porter, doucement, sans réagir, elle grogna légèrement aux soins, apparemment peu encline à se laisser soigner, mais n'avais pas la force de résister, se laissant faire comme une poupée de chiffon.
Il y avait du progrès par rapport à la veille, montrant plus de conscience, un regard plus présent, la douleur y était sans doute pour quelque chose là dessus, grimaçant a chaque manipulation de ses mains, mais son expression était changée, elle affichait constamment un léger sourire, en coin, presque imperceptible mais bien présent, chuchotant à Endy d'une petite voix étouffée lorsque celui-ci s'approcha
-Certaines blessures doivent cicatriser seule...
Elle le fixa un moment, le regard brillant, toujours légèrement humide, mais toujours avec ce léger sourire, avant de refermer les yeux s'installant le plus confortablement possible malgré ses douleurs.
Visiblement, elle était plus ou moins calmé, la tempête était passée, elle se sentait mieux, un peu, maintenant, seul le temps allait pouvoir refermer cette blessure, elle refusait catégoriquement les soins, qu'on apaise sa douleur, c'était à elle a la combattre et personne d'autre...
(hrp : ça gène pas, hormis que Céra refusera tout soin )
Il y avait du progrès par rapport à la veille, montrant plus de conscience, un regard plus présent, la douleur y était sans doute pour quelque chose là dessus, grimaçant a chaque manipulation de ses mains, mais son expression était changée, elle affichait constamment un léger sourire, en coin, presque imperceptible mais bien présent, chuchotant à Endy d'une petite voix étouffée lorsque celui-ci s'approcha
-Certaines blessures doivent cicatriser seule...
Elle le fixa un moment, le regard brillant, toujours légèrement humide, mais toujours avec ce léger sourire, avant de refermer les yeux s'installant le plus confortablement possible malgré ses douleurs.
Visiblement, elle était plus ou moins calmé, la tempête était passée, elle se sentait mieux, un peu, maintenant, seul le temps allait pouvoir refermer cette blessure, elle refusait catégoriquement les soins, qu'on apaise sa douleur, c'était à elle a la combattre et personne d'autre...
(hrp : ça gène pas, hormis que Céra refusera tout soin )
Nihel Narendir- Citoyen
- Nombre de messages : 3293
Age : 36
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 55
Date d'inscription : 24/12/2008
Feuille de personnage
Nom de famille: Narendir
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
Hanrius regardait, des hauteurs de la Garnison du ruisseau de L'ouest, son nouveau refuse à lui, son camp d'entraînement, son bastion. Perché sur la tour est, il l'observait, il soupira écoutant sa radio, et, voyant les renforts arriver, il resta là, debout, ses cheveux emportés par le vent, observant.
Hanrius- Citoyen
- Nombre de messages : 1378
Lieu de naissance : -
Age : -
Date d'inscription : 01/08/2009
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
Les factionnaires au niveau de l'infirmerie eurent bien de la peine à s'occuper de la jeune fille, qui refusait de se laisser approcher, grognant à leur approche, sans même tourner son regard vers eux, elle agitait les bras d'une manière agressive vers eux, menaçant par la même d'aggraver son état, ils finirent par abdiquer, laissant le temps faire son œuvre, elle semblait peu encline à laisser quelqu'un troubler sa solitude, certains parvenaient toutefois à l'approcher, plus ou moins, mais globalement, ils obtenaient des réponses agressives ou presque inaudible, elle ne parvenait plus à s'exprimer sans communiquer sa colère, sa douleur et cela se ressentait dans son intonation, certains auront même plus la voir montrer les dents et cracher à la manière d'un félin.
Son regard vide, sa posture, parfaitement immobile, serrant ses genoux contre elle, le menton posé contre ceux-ci, on aurait dit une statue et elle passa le reste de la journée ainsi... jusqu'en soirée où elle semblait peu à peu regagner une lueur dans le regard, une lueur colérique, mais indiquant une reprise de conscience... Un mieux ? Peut être...
Son regard vide, sa posture, parfaitement immobile, serrant ses genoux contre elle, le menton posé contre ceux-ci, on aurait dit une statue et elle passa le reste de la journée ainsi... jusqu'en soirée où elle semblait peu à peu regagner une lueur dans le regard, une lueur colérique, mais indiquant une reprise de conscience... Un mieux ? Peut être...
Nihel Narendir- Citoyen
- Nombre de messages : 3293
Age : 36
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 55
Date d'inscription : 24/12/2008
Feuille de personnage
Nom de famille: Narendir
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
- "Comment elle est ?"
- "Bah... elle est."
- "'tain j'suis pô d'humeur. Arrête d'jouer au con et fais moi l'topo."
- "Je ne peux vraiment rien vous dire lieutenant. Elle refuse tous les soins."
- "Quoi ??"
- "Je vous assure. Elle refuse tout. Même de manger, et même de dormir. Elle est prostrée et ne bouge plus, les yeux grands ouverts."
- "Mouais... comme Robby quand il a un bug quoi."
- "Euuh... et bien... c'est un peu ça lieutenant oui."
- "Elle a gardé l'attelle au moins ?"
- "Oui lieutenant. On n'a pas pu lui remplacer. On ne peut pas l'approcher."
- "C'est d'jà ça. L'problème c'est qu'y a pô d'bouton d'reset, va falloir qu'on l'aide à s'en sortir. Et pour ça... va falloir piger quoi qui cloche."
- "C'est à cause de son père je pense."
- "Ouais, ça c'est c'qu'on a tous en tête. Mais j'suis d'avis qu'c'est un poil plus chiadé qu'ça même si qu'c'est lié. C'est pô une p'tite nature not'Ceraly, surtout pour les trucs d'la tête, alors si qu'elle disjoncte, c'pô juste à cause d'une sanction d'justice. J'crois bien qu'c'est plus compliqué qu'ça et qu'ça doit pô être piqué des vers."
Il observa la Rêveuse un instant à travers le judas de la porte d'infirmerie avant d'ouvrir en prenant le soin de frapper à l'huis pour s'annoncer. Il n'attendait pas de réponse et n'en eut effectivement aucune. Elle était ramassée dans un angle du lit, presque en boule, la tête dans les genoux. Elle aurait été attendrissante si elle n'affichait pas une agressivité latente dans son regard mort et sa mine si sombre sous la tignasse blanche qui tombait en mèches crasseuses.
- "Bon... Ceraly... j'crois qu'si on contourne pô l'barrage, on n'arriv'ra à rien, pô vrai ? Alors.. bouge pô d'là, j'viens t'chercher."
Se tournant vers l'infirmier de service, il ajouta :
"Déplie-moi un s'cond lit d'camp à côté. J'vais passer un moment là. J'vais tâcher d'aller la s'couer un peu."
- "De que ???"
- "Fantasme pô couillon... et fais c'que j'te dis. Si qu'y'a une urgence, tu m'réveilleras, j'laisserai la place. J'vais voir à saluer Hanrius si qu'il est là. J'reviens vite. Perds pô d'temps. Ah.. et puis... tu m'réveilles dans une heure quoi qu'y s'passe. Ok ? Et si qu'y a un souci, tu fais v'nir l'intendante. Elle aura une idée d'quoi faire."
- "Bien chef."
(Edit : Oups, désolé ^^)
Dernière édition par Endherion le Mer 14 Oct 2009 - 11:49, édité 3 fois
CrileLoup- Citoyen
- Nombre de messages : 1486
Lieu de naissance :
Age :
Date d'inscription : 19/08/2009
Feuille de personnage
Nom de famille: ap Wingolth
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
(hrp = Après passage de Veldrin, Naÿie, Leizen, elle a repris du poil de la bête, gentillement rentrée chez elle avec une attitude plus normale pour la nuit, mais refusant toujours les soins. Sinon c'est toujours un plaisir de lire tes interactions par forum;)
Nihel Narendir- Citoyen
- Nombre de messages : 3293
Age : 36
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 55
Date d'inscription : 24/12/2008
Feuille de personnage
Nom de famille: Narendir
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
Une journée pour se reprendre, c'était le temps qu'elle s'était donné, c'était le temps qui s'était écoulé. Aujourd'hui, elle reprenait les couleurs de la ville, comme si de rien était ou presque, peu engageante, gardant une mine assez sombre, mais répondant au sourire des autres...
Elle allait mieux, malgré le fardeau qu'elle portait, determiné à continuer sur sa voie. Remerciant Endy, Naÿie et Leizen de leur visite la veille, elle reprit comme elle put malgré l'état lamentable de ses mains.
-Boah, c'est qu'une égratinure.
Elle allait mieux, malgré le fardeau qu'elle portait, determiné à continuer sur sa voie. Remerciant Endy, Naÿie et Leizen de leur visite la veille, elle reprit comme elle put malgré l'état lamentable de ses mains.
-Boah, c'est qu'une égratinure.
Nihel Narendir- Citoyen
- Nombre de messages : 3293
Age : 36
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 55
Date d'inscription : 24/12/2008
Feuille de personnage
Nom de famille: Narendir
Re: [Lecture]Une journée presque comme les autres...
-Leizen ! J'sens plus mes doigts, 'sont tout engourdis ! Qu'est-ce qu'tu m'as fais ?!
La jeune ensorceleuse partit dans un éclat de rire en battant des mains, telle une gamine ravie d'avoir obtenu son jouet.
Voilà près d'une heure que Leiz' s'entrainait sur son ami, cobaye pour l'occasion, afin de maîtriser un sortilège contre la douleur et les gonflements.
C'est en découvrant l'état des phalanges de Céralyndé que la Capitaine s'était mise en tête de trouver une solution temporaire pour amoindrir la souffrances et les enflures.
La jeune femme s'approcha de son camarade blond et lui offrit une étreinte amicale. L'enlacer était autant un signe de remerciement que de diversion, car durant cette embrassade, Leizen psalmodia à voix basse pour retirer délicatement son sortilège et rendre la mobilité de ses doigts à son ami.
"-Parceque nous sommes amies."
Cette phrase, prononcée par Sophie lors du procès, revenait sans cesse à l'esprit de Leizen. Elle avait tellement eu peur que sa déposition les fâche.
Elle avait tellement eu peur mais n'en avait rien montré.
C'était en tant que Capitaine que Leiz' avait du témoigner, et de ce fait, elle se devait d'être irréprochable et de narrer les faits avec exactitude.
Mais elle s'était rendu à l'évidence, ses propos étaient à charges et Monsieur Ronae allait en souffrir, et par son biais, sa fille aussi.
Combien de fois Leizen avait du se justifier professionnellement sur les liens amicaux qu'elle entretenait avec le Sergent Silceneste ? Que cela n'altérait en rien son impartialité en service ? Elle n'avait plus compté, par moment même elle avait cessé de répondre.
Au procès, ils avaient eu la preuve, que son devoir était fait en toutes circonstances en dépit de ce que cela pourrait lui coûter. Ils avaient eu la preuve, mais après tout peu importe, La Capitaine n'avait pas témoigner pour donner crédit à ce qu'elle avançait. Elle avait témoigner conformément au Codex et à la Loi de Sa Majesté.
Lorsqu'elle avait quitté la barre pour se réinstaller en surveillance près de Semelys, il ne lui avait rien dit, pas même émit l'un de ces grondements désapprobateur dont il a coutume d'exprimer quand il est en désaccord.
Il ne lui avait fait aucuns reproches cet homme de principes, car peut-être, et elle l'espérait, Semelys avait compris ceux de Leizen.
Il devait savoir combien il est dur de s'y tenir, comme il est dur de ne pas flancher, ne pas faiblir...
La Capitaine le savait, mais encore une fois, n'en avait rien montré.
La jeune ensorceleuse partit dans un éclat de rire en battant des mains, telle une gamine ravie d'avoir obtenu son jouet.
Voilà près d'une heure que Leiz' s'entrainait sur son ami, cobaye pour l'occasion, afin de maîtriser un sortilège contre la douleur et les gonflements.
C'est en découvrant l'état des phalanges de Céralyndé que la Capitaine s'était mise en tête de trouver une solution temporaire pour amoindrir la souffrances et les enflures.
La jeune femme s'approcha de son camarade blond et lui offrit une étreinte amicale. L'enlacer était autant un signe de remerciement que de diversion, car durant cette embrassade, Leizen psalmodia à voix basse pour retirer délicatement son sortilège et rendre la mobilité de ses doigts à son ami.
"-Parceque nous sommes amies."
Cette phrase, prononcée par Sophie lors du procès, revenait sans cesse à l'esprit de Leizen. Elle avait tellement eu peur que sa déposition les fâche.
Elle avait tellement eu peur mais n'en avait rien montré.
C'était en tant que Capitaine que Leiz' avait du témoigner, et de ce fait, elle se devait d'être irréprochable et de narrer les faits avec exactitude.
Mais elle s'était rendu à l'évidence, ses propos étaient à charges et Monsieur Ronae allait en souffrir, et par son biais, sa fille aussi.
Combien de fois Leizen avait du se justifier professionnellement sur les liens amicaux qu'elle entretenait avec le Sergent Silceneste ? Que cela n'altérait en rien son impartialité en service ? Elle n'avait plus compté, par moment même elle avait cessé de répondre.
Au procès, ils avaient eu la preuve, que son devoir était fait en toutes circonstances en dépit de ce que cela pourrait lui coûter. Ils avaient eu la preuve, mais après tout peu importe, La Capitaine n'avait pas témoigner pour donner crédit à ce qu'elle avançait. Elle avait témoigner conformément au Codex et à la Loi de Sa Majesté.
Lorsqu'elle avait quitté la barre pour se réinstaller en surveillance près de Semelys, il ne lui avait rien dit, pas même émit l'un de ces grondements désapprobateur dont il a coutume d'exprimer quand il est en désaccord.
Il ne lui avait fait aucuns reproches cet homme de principes, car peut-être, et elle l'espérait, Semelys avait compris ceux de Leizen.
Il devait savoir combien il est dur de s'y tenir, comme il est dur de ne pas flancher, ne pas faiblir...
La Capitaine le savait, mais encore une fois, n'en avait rien montré.
Leizen- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 1934
Lieu de naissance : Nord.
Age : 32 ans
Date d'inscription : 21/07/2009
Feuille de personnage
Nom de famille: Alrun
Sujets similaires
» Un jour pas comme les autres
» [De la lecture uniquement] Dans la tête d'une rêveuse...
» [Récit-bg lecture seule] La Femme au Serpent
» [En lecture seule] Le catalogue de la surintendante Baleka.
» [Lecture seule] Chroniques d'un Porte-Flammes
» [De la lecture uniquement] Dans la tête d'une rêveuse...
» [Récit-bg lecture seule] La Femme au Serpent
» [En lecture seule] Le catalogue de la surintendante Baleka.
» [Lecture seule] Chroniques d'un Porte-Flammes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum