Un départ précipité : Purification

Surwich, Vingt-deuxième jour du troisième mois de l'an trente-deux.

Je suis partie en urgence, il ne pouvait plus attendre, son état était déjà bien avancé, depuis que je l'ai examiné lundi soir, rien ne s'améliore.
J'aurais dû réagir plus tôt, à la place je suis allée, égoïste que je suis, mener ma petite vie pour rejoindre celui qui m'attendait depuis déjà trop longtemps dans la taverne.

Aujourd'hui il n'en pouvait plus, il ne pouvait pas attendre jusque lundi, le temps que je prépare tout. Au moment de partir il a même couru sur la terrasse pour vomir, les clients auront une belle image de la boutique à mon retour, je n'ai pas eu le temps de nettoyer.

Nous sommes à Surwich, Stephan à accepté de nous laisser la cave qu'on avait aménagé pour le balafré, c'est pas spécialement conçu anti magie mais on a toujours les liens qu'il a fait faire, pourvu que la cage résiste s'il y a un problème.

J'ai envoyé mes missives en hâte, j'espère que Christian la recevra, il est le seul qui pourrait me conseiller, je ne préfère pas mêler monsieur Mantelumière à cette histoire, il a déjà bien assez à faire avec sa nouvelle auberge et son fils.
Je n'ai jamais fait ca auparavant, la dernière fois que j'ai pratiqué ce genre de choses je ne faisais qu'assister monsieur Khassim dans la salle d'exorcisme, et puis ce n'était pas la même chose de toute façon.

Surwich vingt-troisième jour du troisième mois de l'an trente-deux.

Il a passé la nuit, j'ai peur d'avoir été trop loin, il gémissait et vivait mal la cure. Et pourtant ce n'était que le début.
J'ai réussi à le nourire et il n'a pas rendu la nourriture, c'est déjà une réussite en soi.

Cette ... chose... je ne sais trop ce qu'il a fait d'elle, nous a interrompu. Elle a fracassé la porte de Stephan, je vais encore devoir débourser une belle somme pour le rembourser. Un pêcheur au bas de laine conséquent à force, ce brave homme.
En tout cas elle est dangereuse pour lui, pour moi également. Il l'a corrompu je l'ai senti en elle, nous n'avons pas de liens anti-magie pour les deux ni de deuxième cage. Elle semble lui être totalement soumise, qu'il lui demande de le libérer, elle le fera et tentera de me tuer si je suis sur son passage. Je dois l'éloigner.

C'était la première fois que je m'introduisais si loin dans un esprit humain. J'ai bien cru me perdre à plusieurs reprises. Sa psyché est un méandre, il me fait penser à Dreykas, une tourmente constante en lui qu'il alimente en continu.

J'ai faillit baisser les bras, surtout au début c'était si chaotique et malsain. Je suis finalement contente qu'il m'ait demandé d'aller jusqu'au bout. Il est courageux.

Ça a été compliqué d'être assaillit par temps de ressentis et d'images, démêler le tout, analyser ce qui était symboles et représentations presque abstraites. Il est compliqué de rester soi même quand on explore un être, je crois qu'à la fin de cette cure je le connaitrais peut être mieux que lui même ne se sait. En un sens ca me fait peur.

Pour l'heure, j'ai déjà purifié une zone de son esprit, le chancre de corruption était oppressant même pour moi, mais c'est un battant, en mêlant nos volontés je l'ai soutenu et il a résisté, j'ai laissé une clef dans cette partie saine de son être, j'espère que ca nous servira pour la suite.

L'arrivée d'Ana a été un soulagement, elle s'inquiète pour moi, l'effort que ca m'a demandé à du me faire paraître épuisée vu la tête qu'elle a fait en me voyant. Ça fait du bien d'avoir une présence rassurante prés de moi. Elle s'est réveillée tôt ce matin, comme l'autre jour, elle ne m'a pas réveillé, silencieuse. J'ai de la chance d'être si entourée.

Surwich, Vingt-quatrième jour du troisième mois de l'an trente-deux.


Il a avalé la moitié du repas. Il a dormit une bonne partie de la journée son corps se remet doucement, ce sera encore long, sans nul doute, les dégâts physiologiques sont sérieux. Pour le moment il dort. Il semble paisible. J'aurais dû penser à prendre mon recueil de conte, faudra que je pense à le prendre demain quitte à repasser un ville.

Veldrin semble s'ennuyer en ville. Pour le coup on a du temps l'un pour l'autre et il ne semble plus bouder. Quelle tête de mule.
En tout cas ca fait du bien d'avoir une personne qui comprend ce que j'explore en ce moment.
Et puis... il soulage aussi mon cœur, même si je ne veux pas y penser, je reste remplie de doutes. Je dois me concentrer sur le plus important ne pas perdre de vue mon devoir, les vertus de lumière. Les peines et les doutes du cœurs et d'amour ne doivent pas me dérouter. Au pire j'aurais été manipulée avec doigté et j'en retiendrais la leçon comme il se doit.
Je dois cesser de penser à lui, il n'est pas venu, n'a rien répondu, pas de retour d'Hitchy.

...

La nuit ne semble pas finir...

Son état empire...
Il a commencé à s'agiter, je pensais l'avoir calmé, mais c'était trop d'un coup, j'ai eu de la chance de trouver ça étrange et de le sonder.
Je n'arrive pas à raisonner cette folie, pourquoi cette perte de couleur qu'est ce que ça signifie dans sa symbolique ? Et l'interruption du cycle au dehors, les sans-visages étaient tous morts. Cet esprit est tellement compliqué à saisir.

Il s'est uni en lui même pour me rejeter. Je préfère ne pas forcer les choses, la violence appelle la violence, je préfère user de la douceur. En tout cas il m'entend encore. Il réagit à mes murmures dans son sommeil ainsi qu'à mon toucher. Pourvu que je trouve quelqu'un pour le surveiller demain... pourrais je le laisser seul ?

…

Ana est arrivée le bras en sang. L'éclaireuse éclairée, un vrai comble. Elle s'est trop approchée du camp sin'dorei non loin du village. Au moins elle, la soigner est une routine pour moi. Je devrais peut être proposer à Dame Lambrade de l'aider à rouvrir l’hôpital, je passe plus de temps à soigner qu'à coudre ces temps ci.

Ana m'a posé la question juste, est il encore possible de le sauver de lui même ?
Elle semble s'attendrir aussi quand elle l'observe, ça me rassure de ne pas être la seule.
Il a l'air paisible pour le moment... on ne penserait pas à un tel chaos à l'intérieur.
Je ne dois pas m'endormir, il faut que je veille.

Il était calme. J'ai demandé à Stephan Kebbel de le surveiller. Juste le temps de mes rendez vous.

Ce passage en ville m'a permis de souffler même si c'était dur de tenir. La fatigue et les gens qui bavassent... Je n'en pouvais plus.
Me voilà rassurée, Weyra va bien, Ethala aussi. Je persiste à penser qu'elle prend de trop grands risques pour son bébé, mais les gardiens ont réussit a sauver le dragon d'émeraude. J'aime les bonnes nouvelles, on en a trop peu. Il faut que je puisse revenir vite, si elle se remet effectivement dans son mariage elle va avoir besoin d'être épaulée.

Ana arrive de mieux en mieux à comprendre et parler le commun. Elle a fait un bel effort avec le Baron Oxfield.
Monsieur Vyrk a eu beaucoup de mal à choisir, le rendez vous a été long j'avais de plus en plus de mal à me concentrer. Il semble être un homme qui met le premier vêtement qui lui tombe sous la main, mais je pense qu'elle sera contente du présent, il a l'air de vouloir bien faire. Demain j'irais chercher sa fleur à l'analyse, étonnant cette variété, j'aurais pas cru cet homme jouer au fleuriste. Il n'a toujours pas transmit le sifflet, servirait il encore à présent d'ailleurs? Toujours aucune nouvelle, je me demande ce que je peux encore attendre, même Veldrin me dit que ca devient ridicule avec son tact légendaire.

L'ambassadeur est arrivé juste au mauvais moment, le pauvre. J'ai été obligée de manquer d'hospitalité, même pas un thé ni même le faire entrer, une vraie mal élevée.
Je le verrais demain il faut que je trouve un moment pour lui, il semblait désireux de passer un peu de temps avec moi, faut aussi que je finisse le comte rendu, ca a l'air primordial pour lui.
Le refuge est en place, l'Ambassade va pouvoir agir concrètement. Encore une bonne nouvelle, ca fait du bien, le projet avance.

Le temps de filer j'ai pris du retard. Stephan était plus que nerveux et bien content de quitter cette cave. Pauvre homme, il a dû supporter les cris et les délires d'Aëden.
J'aurais dû rester, il s'est fait mal, il saignait aux poignets et aux chevilles à force de tirer sur les chaines. Il me l'a bien rendu... je vois d'ici jaser quand on me verra en ville avec la marque de ses dents, une chance qu'il était attaché, sinon je serais pas tombée de juste deux marches. La bosse sur mon front partira vite.

J'ai été trop loin j'ai déséquilibré son esprit dans l'autre sens, perte de parole et absences. Je suis soulagée qu'il aille mieux, pendant un moment j'ai cru qu'il ne se remettrait pas. Et au lieu de m'en vouloir il m'a pris dans ses bras. Ce lien est bizarre. On ne se connait pas mais je l'ai exploré plus que quiconque en même temps, cette intimité psychique étrange me perturbe. Veldrin a le mot juste : "Artificielle". C'est étrange, je peux avoir confiance en lui en me disant que je le connais jusqu'au fond de lui mais il me fait quand même peur, s'il rechute il sera dangereux.
Mais il n'a pas fuit, il est revenu même, et n'a pas abusé quand je lui ai retiré les liens anti-magie. Malgré ca y a cette partie malsaine chez lui, ca me fait peur.

Ça lui a visiblement fait beaucoup de bien de pouvoir bouger, marcher, sortir, respirer. Et a moi qu'il puisse se laver, ca allait finir par sentir le kaluak la dedans.
La tête d'Elliot quand il est arrivé. Forcement il a pensé qu'on était amant, les deux trempés et juste au moment où on parlait de cette fille, sa chose, et de la luxure qui la caractérise depuis l'apposition de la rune. Comment créer un quiproquo. Il m'a quand même rappelé à la réalité, on a encore des affaires à clôturer en ville avec la Commandante. Le projet n'est pas finit.

Ana et Elliot ont faillit s'écharper, elle rodait sur le toit en surveillance et il l'a perçu, mais on a évité les sottises et Ana veille au dehors. Je suis en sécurité avec elle.
Pour l'heure je me suis enfin reposée un peu, je commençais à penser au ralenti.

Comté du lac, Vingt-sixième jour du troisième mois de l'an trente-deux.

Nous avons enfin quitté Surwich, ca fait du bien!
Pourtant j'étais curieuse de voir Rislon ici, il s'est encore retrouvé blessé, ce beau pelage blanc va finir par être éparse à force. Je me demande bien dans quel traquenard il s'est encore fichu.
Cependant je n'avais pas le temps pour ca. Rassembler les affaires, quitter surwich voyager jusque Hurlevent, habiller Aeden pour la soirée, j'avais peur qu'il ne soit trop tôt pour lui mais il a bien tenu et Ceralynde et lui on discuté longuement pendant que j'aidais maman en cuisine.

Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour Christian, il avait l'air incertain de revenir de sa mission. Je prierais la lumière chaque jour pour son salut, qu'en plus cette mission ne me le rende pas encore plus renfrogné que depuis qu'il est parti dans le nord. Je n'aime pas le voir ainsi.

Quelle soirée!
D'abord le colis De Bayle qui a fait peur à tout le village et la récupération musclée par Ana et l'officier dans l'eau. Puis l'arrivée de monsieur Mantelumière avec l'annonce de la disparition de Kelanya... Aucune piste, je me demande bien comment l'aider. Et enfin la double arrestation de la maitre des griffons et de la crapule notoire Wiley. La Garde de Comté du Lac a été efficace. Et Céralynde me fait toujours un peu plus peur, torturer de pauvres griffons pour empêcher ce fuyard de les chevaucher, elle a le sens de l'exagération.
Enfin tout était bien qui finissait bien. Les deux malfrats arrêtés et engeôlés grâce à Anaela, Céralynde et Primerose, Anolia a retrouvé le coffret balancé dans le lac et Gabriella en bonne capitaine de l'ambassade à trouvé de quoi l'ouvrir auprès du Forgeron. Les deux crapules du ponton ont même eu une belle somme pour leurs informations, l'ambassadeur ne lésine pas quand il veut des réponses, il a fait des heureux pour le coup.

En revanche personne ne sait encore qui a bien pu lancer l'incendie sur l'hôtel de ville en pleine nuit. Ça devait même en fait être tôt ce matin. J'ai quitté la compagnie de monsieur McThane que l'aube arrivait presque, intéressante rencontre d'ailleurs, cette correspondance pour Sieur Azeroth portera peut être des fruits. A suivre.

Aedan a enfin dormi à nouveau dans une vraie chambre. Invoquer un démon dans le village de ma famille et sous le toit de mes parents, foutu imbécile saoul et entêté! Obligée de le menacer de le virer pour qu'il accepte de révoquer sa chose. Au moins il s'est endormi, n'a plus bougé et a accepté que je lui remette ses liens anti-magie.
Demain retour en ville, je vais le garder sous surveillance, pour le moment il est lié à son cap ou pas cap, ca risque d'être follement drôle de le voir honorer son défi, il semble prêt à le faire jusqu'au bout et en détail.

Il doit encore se reconstruire et à chaque fois que je lui retire ses liens je vois bien que la rechute serait facile. Y a encore bien du travail sur son cas.

Hurlevent, vingt-septième jour du troisième mois de l'an trente-deux.

Nous avons eu du mal à rentrer en ville. Il devient étrange, Lunatique, il n'a plus aucun but et se cherche. Sa reconstruction intérieur est vraiment compliquée.
Il était pourtant détendu et semblait bien, le massage d'eau semblait lui avoir donné un moment vraiment agréable. Pourtant juste après tout a basculé à nouveau. Il s'est assommé, j'étais choquée, puis il a voulu sortir je l'ai retrouvé dans le lac entrain de regarder le ciel, complètement ailleurs. Il a fallut le faire sortir de là et le convaincre d'aller se réchauffer et se sécher. Il a mis sa main dans les flammes, on aurait dit un enfant qui ne sait plus reconnaître le danger, bien entendu il s'est brulé. Puis il a eu besoin d'être seul il me rejoignait en ville.
Je ne sais plus si je dois lui fiche la paix ou le préserver de lui même ou juste le soutenir en étant présente.

A peine arrivée dans cette cité folle que je croise un sbire, pas discret sur le ponton masque à gaz et fusil-harpon. Le temps de l'arrêter de parler deux minutes avec Veldrin et en voilà un autre qui agresse une gamine sur le quai d'en face. L'enfumeur redevient actif, double menace à mon égare en moins d'une demi heure arrivée. Non seulement Ce type a des sbires débiles et injurieux mais en plus il radote. Hurlevent ne me manquait pas finalement.

Il m'a retrouvé. Il a voulu marcher et se fichait que je sois là ou pas je l'ai donc laissé tranquille, ces temps-ci nous étions presque fusionnels, c'est déroutant alors un peu de séparation n'était pas une mauvaise chose. Sauf qu'il m'a renvoyé Hitchy pour que je lui retire ses liens. S'exercer à son art devant la cathédrale et après il refuse que je le traite d'idiot. Complètement défoncé par cette poudre pourrie qu'elles lui ont vendu sur la place.
Difficile de le convaincre de me suivre jusque la boutique. Il voyait des fées partout, une chance d'avoir Janis et Elliot sur place pour la victime du sbire en crise de tétanie aiguë. La boutique va finir par devenir le nouvel hopital si on ouvre pas rapidement la section soin du refuge de la garnison du ruisseau de l'ouest.

Il a giflé Janis et Elliot a été obligé de lui donner un calmant. Et ce veilleurs, foutu elfe qui m'a mise hors de moi, la porte de la boutique est à moitié défoncée alors qu'Elliot lui avait dit de fiche le camp. Cette ville me désespère.

Il a fallut qu'Ana perde patience et frappe Aeden, tout s'est envenimé et la dispute est montée dans les tours. Il pense que je l'ai trahis en l'emmenant vers des médecins. La magie crépitait sur ses liens au fur et à mesure qu'il fulminait.
Première fois qu'il s'énerve ainsi même contre moi et cette promesse stupide de se venger d'Ana. Il ne veut pas me faire de mal à moi mais n'hésiterais pas sur elle, et il croit que je le laisserais faire, à croire qu'il me connait bien mal.
La violence en lui me fait peur, c'est peut être dû aux éléments qu'il manque dans l'arbre, ou sa nature même? La plaine semblait paisible mais ces trous... Je ne comprend plus ce qui lui arrive, il ne parle pas ou peu. Vu la magie qui débordait de l'intérieur de l'arbre, j'ai préféré ne pas explorer plus avant son esprit, ca aurait pu être dangereux pour moi même.

Dois je laisser tomber?

Hurlevent, vingt-huitième jour du troisième mois de l'an trente-deux.

Il m'a dit que je ne le comprend pas. J'ai donc réfléchit et réagit.
Je viens de passer l'après midi entière avec Céralynde au kiosque. La pauvre a dû m'expliquer, comme elle le dit si bien, "les choses d'une manière suffisamment simple pour que même Angron puisse comprendre". Ça m'a beaucoup amusé de voir leurs petites piques à ces deux là et leurs chamailleries à peines voilées teintée d'une amitié évidente.

A présent il ne pourra plus dire que je ne le comprend pas. Et nous sommes du même avis concernant les expériences de Céralynde. Ce serait bien trop dangereux pour lui, je n'ai pas envie de le voir traité comme un vulgaire cobaye sur de telles suppositions. Il ne risquera pas sa vie pour qu'elle vérifie une théorie aussi vague que celle-ci.

Il ne se décide pas à laisser tomber sa stupide vengeance contre Ana. L'égo, l'orgueil d'un homme, est parfois vraiment démesuré, il se cherche et ne fait aucune concession, c'est épuisant de le voir aussi borné sans rien pouvoir faire sans l'émasculer ou l'oppresser.

Pour l'heure, j'ai fait tout ce qui est en mon pouvoir, il va mieux même si tout cela recommencera certainement un jour.
S'il touche à Ana, je ne pourrais plus rien pour lui ni maintenant ni plus jamais. D'ici là, je garderais un œil dessus et nous travaillerons sur le psychologique.
Je dois aussi désormais gérer ce lien étrange qui s'est créé entre nous.

Me voilà forte malgré moi d'une nouvelle expérience en qualité de prêtresse de lumière.
Cette purification est terminée. Jusqu'à la prochaine fois.