"Une mort digne de celle des Arathoriens des temps passés..."
2 participants
Page 1 sur 1
"Une mort digne de celle des Arathoriens des temps passés..."
En cet après-midi d'été, à l'heure où la campagne est blanche, la ville s'agite.
Quelques lettres auraient été envoyées à une certaine variété de personne. Quelques citoyens classés dans les "suggestifs" se dirigent vers la ville. De rares personnes font mention d'une "invitation" bien étrange, de la part d'un homme qui l'est tout autant. Et pas qu'étrange, croyez-moi. De nombreux témoins affirment avoir aperçu des membres du Blason de la Haine, glissant silencieusement dans des ruelles désertes. Le Blason manifestait bel et bien sa présence... et une rumeur indéfinissable traversait la ville entière, comme une tension dans l'air.
Quelques lettres auraient été envoyées à une certaine variété de personne. Quelques citoyens classés dans les "suggestifs" se dirigent vers la ville. De rares personnes font mention d'une "invitation" bien étrange, de la part d'un homme qui l'est tout autant. Et pas qu'étrange, croyez-moi. De nombreux témoins affirment avoir aperçu des membres du Blason de la Haine, glissant silencieusement dans des ruelles désertes. Le Blason manifestait bel et bien sa présence... et une rumeur indéfinissable traversait la ville entière, comme une tension dans l'air.
Johann Sangrfied- Citoyen
- Nombre de messages : 127
Lieu de naissance : Dans les abimes de la Marne
Age : 14
Date d'inscription : 09/05/2012
Prélude.
L'homme au manteau noir et au catogan avançait, inexorable, au milieu des roches funestes du cimetière de Hurlevent. Des voix résonnaient dans sa tête.Fort heureusement pour lui, il ne s'agissait pas seulement des ombres de son passé.
"Ny va pas ! Len' !"; "Reviens ! Pire que Rislon !"; "Il va se faire tuer !"
Un corbeau annonça son arrivée aux trois ombres patientes, au pied de la Muraille.
Tandis que l'ombre centrale, grande, aux reflets d'armures sombres, suivait de son regard bleu le manteau noir, des murmures alentours se faisait entendre. D'autres ombres dévoilaient leurs timbres haineux.
"-C'est lui ? Le messager ? -Chef ? Est-ce que c'est lui ? -Chef ! -On le tue ? Chef !"
L'homme au manteau inspectait les alentours. Tournoyant comme un spectre autour des pierres sépulcrales, à la recherche de quelque chose, il semblait ravi. Mais qui était-il ?
L'homme au manteau se contenta d'un bref échange pour le moins amical avec l'ombre de haine aux yeux bleus. Mais de quoi parlait-il ? Quel grand final ? Que ne fallait-il pas rater ? Qui allait arriver ? Qui était déjà en route ?
A chacune de ses questions réthoriques, à chacune de ses phrases, l'autre brume aux yeux bleus opinait de la tête. Le Manteau noir souriait. Une lueur chaleureuse, par conséquent troublante, brillait dans ses yeux. D'aucun pu voir la même lueur venant de l'ombre centrale. D'aucun pu y reconnaître Johann Sangfried, face à une singulière silouhette, toujours, au long manteau noir.
Puis il reparti d'où il était venu. Vers le mausolée. Il faut toujours préparer son entrée en scène.
Lendrith- Citoyen
- Nombre de messages : 587
Lieu de naissance : Gilneas
Age : † (décédé, 37ans)
Date d'inscription : 02/08/2012
Feuille de personnage
Nom de famille: Recellson
Re: "Une mort digne de celle des Arathoriens des temps passés..."
C'était un "merci" à peine audible qui avait passé les lèvres de Johann Sangrfied. Un unique merci, lâché non pas pour ses ennemis, mais pour l'homme au manteau noir, qui l'avait abattu d'une balle dans la tête. Pour Johann, ce fut une mort de la main d'un homme respectable, et aucun de ces chefs de gangs n'avait prit sa vie.
Au milieu du cimetière ravagé, trois cadavres gisaient. Qu'avaient vues les différents témoins ? Un règlement de compte sordide, et la profanation des tombes. Pour Johann, ce fut sa fin, la fin de son monde, la mort du Blason. Mais l'âme de son organisation continuerait à hanter ces murs. La Haine d'un société terne, sans couleur ni odeur. Insipide, sordide. Trois insurgés, acculés, traqués, firent face à leurs fins respectives et à plus de trente âmes voulant leur perte. Chacun voulait porter le coup de grâce. Et, alors, le chaos s'était déchainé sur le cimetière, un tumulte qui réveilla les morts, pour qu'ils accueillent trois nouveaux corps sans nom. Le combat avait rude, les lames avaient fendu le rideau de poussière, le tonnerre des armes à feu avait brisé la paisible cité de Hurlevent. Les citoyens avaient fuis la cimetière, pour rameuter tous les Gardes alentours.
La nuit avait été clair, étonnamment clair, et une aube rouge s'était levée le jour suivant, couverte du sang des insurgés, des parasites du Blason, rejeté par une société qu'ils haïssaient. C'était là, le véritable symbole du Blason de la Haine.
Johann, mit à genoux devant ses bourreaux, avait craché sa haine et ses raisons à leurs faces grimaçantes, méprisantes pour un homme brisé et haineux. Puis il s'était relevé, pistoles en main. Il s'était levé pour mourir debout, les armes à la main. Il s'était levé pour laisser une dernière blessure à ses ennemis. Il s'était levé pour mourir dignement, pour ses idées. La première balle avait ricoché contre une tombe, tandis que la dernière s'était logée dans le ventre du capitaine Lomack. Il s'était trouvé debout, en un instant, et en une seconde, il avait gouté à cette dernière parcelle d'éternité, il avait effleuré une dernière fois cette unique jouissance, cette satisfaction qu'on ressent quand le fer que vous portez mord la chair de vos ennemis.
Juste avant qu'un plomb brûlant ne lui traverse le crâne.
Il était mort debout, pour ne pas vivre à genoux. Il s'était jeté dans un dernier baroud d'honneur pour mourir dans son sang et celui de ces ennemis. Cette masse de haine, rongé par les milles tourments qu'elle avait enduré, était morte, comme elle avait vécu. Les armes à la main.
Le Blason s'achevait, et un Soleil Noir se levait, qui laissait présager de nouveaux évènements, bien plus spectaculaires...
Au milieu du cimetière ravagé, trois cadavres gisaient. Qu'avaient vues les différents témoins ? Un règlement de compte sordide, et la profanation des tombes. Pour Johann, ce fut sa fin, la fin de son monde, la mort du Blason. Mais l'âme de son organisation continuerait à hanter ces murs. La Haine d'un société terne, sans couleur ni odeur. Insipide, sordide. Trois insurgés, acculés, traqués, firent face à leurs fins respectives et à plus de trente âmes voulant leur perte. Chacun voulait porter le coup de grâce. Et, alors, le chaos s'était déchainé sur le cimetière, un tumulte qui réveilla les morts, pour qu'ils accueillent trois nouveaux corps sans nom. Le combat avait rude, les lames avaient fendu le rideau de poussière, le tonnerre des armes à feu avait brisé la paisible cité de Hurlevent. Les citoyens avaient fuis la cimetière, pour rameuter tous les Gardes alentours.
La nuit avait été clair, étonnamment clair, et une aube rouge s'était levée le jour suivant, couverte du sang des insurgés, des parasites du Blason, rejeté par une société qu'ils haïssaient. C'était là, le véritable symbole du Blason de la Haine.
Johann, mit à genoux devant ses bourreaux, avait craché sa haine et ses raisons à leurs faces grimaçantes, méprisantes pour un homme brisé et haineux. Puis il s'était relevé, pistoles en main. Il s'était levé pour mourir debout, les armes à la main. Il s'était levé pour laisser une dernière blessure à ses ennemis. Il s'était levé pour mourir dignement, pour ses idées. La première balle avait ricoché contre une tombe, tandis que la dernière s'était logée dans le ventre du capitaine Lomack. Il s'était trouvé debout, en un instant, et en une seconde, il avait gouté à cette dernière parcelle d'éternité, il avait effleuré une dernière fois cette unique jouissance, cette satisfaction qu'on ressent quand le fer que vous portez mord la chair de vos ennemis.
Juste avant qu'un plomb brûlant ne lui traverse le crâne.
Il était mort debout, pour ne pas vivre à genoux. Il s'était jeté dans un dernier baroud d'honneur pour mourir dans son sang et celui de ces ennemis. Cette masse de haine, rongé par les milles tourments qu'elle avait enduré, était morte, comme elle avait vécu. Les armes à la main.
Le Blason s'achevait, et un Soleil Noir se levait, qui laissait présager de nouveaux évènements, bien plus spectaculaires...
Dernière édition par Johann Sangrfied le Sam 11 Aoû 2012 - 20:08, édité 1 fois
Johann Sangrfied- Citoyen
- Nombre de messages : 127
Lieu de naissance : Dans les abimes de la Marne
Age : 14
Date d'inscription : 09/05/2012
Re: "Une mort digne de celle des Arathoriens des temps passés..."
La tombe de Loxley avait volé en éclat. Le souffle de la grande explosion finale avait sonné les chiens alentours, venus rôder autour de Johann comme les moustiques sont attirés par la lumière.
Le grand final. Le fer contre le fer. La poudre répondant à la poudre. Puis l'apothéose. Et ce Merci.
Un ultime coup de feu. Le pistolet à silex fin, élancé, ouvragé de l'homme en manteau noir se rabaissait lentement alors que déjà, les malfrats alentours grognaient, et leurs têtes pensantes de dire, "La garde arrive ! On s'arrache !" avant de disparaître à grands coups de fumigènes.
Lendrith regardait une dernière fois l'homme souriant à terre, sans vie. Digne. Nul ne sait les derniers mots qu'il lui murmura dans le fracas des armes des hommes. On aurait pu au moins entendre, toutefois : "une cinquantaine d'âme pour la vôtre. Vous voyez, vous valez plus que cinquantes pièces d'or, finalement."
S'enveloppant dans son manteau noir, il fut contraint de le laisser gisant. Il s'en alla, il le fallait. La garde ne tarderait plus.
Le pistolet de duel gilnéen encore tiède en main, il disparu en direction du nord-ouest, inexorablement.Le lac de Hurlevent refletait déjà la lune; le rideau crépusculaire viendrait mettre un terme à cette belle soirée. Une soirée rouge de la bêtise des hommes, une soirée noire du pragmatisme d'UN homme qui survécu, digne, et disparu, digne, jusqu'à la fin.
Lendrith- Citoyen
- Nombre de messages : 587
Lieu de naissance : Gilneas
Age : † (décédé, 37ans)
Date d'inscription : 02/08/2012
Feuille de personnage
Nom de famille: Recellson
Sujets similaires
» Temps de jeu limité
» Pendant ce temps, au Manoir Bayle.
» Cambriolage inquiétant.
» La mort de Faldin
» Et pendant ce temps, à la Baie... que se passe-t-il?
» Pendant ce temps, au Manoir Bayle.
» Cambriolage inquiétant.
» La mort de Faldin
» Et pendant ce temps, à la Baie... que se passe-t-il?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum