La cours noire
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La cours noire
Après s’être longuement étirée, elle releva le drap qui couvrait son corps, se redressant du lit défait. Elle n’eut aucun mal à se rendre jusqu’au balcon de la petite demeure, laissant derrière elle ses trois amants du soir, les corps fourbus et les esprits brisés. La pièce était chargée des odeurs de souffre, de stupre et de sang, délicat parfum qu’elle aimait à sentir au petit matin.
Sans crainte qu’on n’aperçoive son affolante nudité, elle déposa ses mains sur le rebord du balcon, observant la citée de Forgefer s’étendre sous son regard. Les forges s’activaient à plein régime, ne dormant jamais. La chaleur étouffante ne semblait pas déranger la sorcière, ni les scories qui venaient parfois voleter près des habitations. Elle se prit à sourire, ses yeux brillants suivant les coulées de lave en fusion qui s’écoulaient depuis les perchoirs jusqu’aux tréfonds de la montagne ; voici un moyen efficace de se débarrasser des trois pauvres loques qu’elle avait épuisé jusqu'à l’os. Au moins n’aurait-elle pas à gérer les désagréments qu’apportent des corps en putréfaction.
Amusée de sa réflexion, elle s’étira, son corps aux courbes félines, presque trop. La régénération des marques du temps assurée par l’essence de ses proies, elle paraissait être au sommet de sa beauté, d’une trentaine d’année affirmée, alors qu’elle en avait réellement plus du double. Même si elle avait tendance à choisir ses jouets pour leur vigueur, l’abus des arts sombre et des plus noirs sortilèges l’avait peu à peu rendue hermétique aux simples sensations du monde des mortels, l’obligeant à abuser des pires passe-temps, dans l’espoir d’en ressentir les frissons les plus odieux. Un cercle vicieux dans lequel elle se roulait avec joie, comblant ainsi l’absence de son frère.
Awena Sheppard observa les quelques vas et vient au bas de sa demeure, ses quelques initiés, ses collaborateurs les plus proches. Elle en sourit de plus belle, satisfaite de voir que malgré les actes de cette catin rousse pour dévoyer son juste héritage, elle trouvait toujours aisément la manne nécessaire à l’ascension de son nouveau règne. Elle les avait tous attirés dans ses filets, par l’argent, l’ambition, le pouvoir, ou la chair. Tous pliaient à présent le genou devant elle, murmurant son nom du bout des lèvres, comme une prière à cette déesse en chair et en os.
Elle trouvait presque trop aisée de guider ses pions sur l’échiquier de marbre, comme espérant secrètement quelques rebuffades de la part de ses sbires, qu’elle se serait fait une joie de punir comme il se doit. Awena soupira longuement, et d’une incantation brève, recouvrit son corps de succube d’une robe ténébreuse, décolleté à souhait.
« Il serait dommage que le voile d’hiver s’achève sur une si triste note » dit-elle à voix haute, faisant surgir des ombres la silhouette d’une femme de chambre au sourire mielleux. « Apportez mes présents, ma petite, apportez les à qui de droit »
Sans un mot, la suivante inclina la tête et disparut dans la demeure, se mettant en route à l’ordre de sa maitresse ténébreuse.
La femme vêtue de noir fit crisser ses ongles sur la rambarde de pierre, éraflant profondément le granit sans même écailler sa manucure de nuit. Sa dernière défaite lui avait montré à quel point cette petite idiote aux cheveux de feu était retorse, mais elle lui enseignerait dans la douleur, qu’au jeu de la garce, elle avait encore tout à apprendre.
Sans crainte qu’on n’aperçoive son affolante nudité, elle déposa ses mains sur le rebord du balcon, observant la citée de Forgefer s’étendre sous son regard. Les forges s’activaient à plein régime, ne dormant jamais. La chaleur étouffante ne semblait pas déranger la sorcière, ni les scories qui venaient parfois voleter près des habitations. Elle se prit à sourire, ses yeux brillants suivant les coulées de lave en fusion qui s’écoulaient depuis les perchoirs jusqu’aux tréfonds de la montagne ; voici un moyen efficace de se débarrasser des trois pauvres loques qu’elle avait épuisé jusqu'à l’os. Au moins n’aurait-elle pas à gérer les désagréments qu’apportent des corps en putréfaction.
Amusée de sa réflexion, elle s’étira, son corps aux courbes félines, presque trop. La régénération des marques du temps assurée par l’essence de ses proies, elle paraissait être au sommet de sa beauté, d’une trentaine d’année affirmée, alors qu’elle en avait réellement plus du double. Même si elle avait tendance à choisir ses jouets pour leur vigueur, l’abus des arts sombre et des plus noirs sortilèges l’avait peu à peu rendue hermétique aux simples sensations du monde des mortels, l’obligeant à abuser des pires passe-temps, dans l’espoir d’en ressentir les frissons les plus odieux. Un cercle vicieux dans lequel elle se roulait avec joie, comblant ainsi l’absence de son frère.
Awena Sheppard observa les quelques vas et vient au bas de sa demeure, ses quelques initiés, ses collaborateurs les plus proches. Elle en sourit de plus belle, satisfaite de voir que malgré les actes de cette catin rousse pour dévoyer son juste héritage, elle trouvait toujours aisément la manne nécessaire à l’ascension de son nouveau règne. Elle les avait tous attirés dans ses filets, par l’argent, l’ambition, le pouvoir, ou la chair. Tous pliaient à présent le genou devant elle, murmurant son nom du bout des lèvres, comme une prière à cette déesse en chair et en os.
Elle trouvait presque trop aisée de guider ses pions sur l’échiquier de marbre, comme espérant secrètement quelques rebuffades de la part de ses sbires, qu’elle se serait fait une joie de punir comme il se doit. Awena soupira longuement, et d’une incantation brève, recouvrit son corps de succube d’une robe ténébreuse, décolleté à souhait.
« Il serait dommage que le voile d’hiver s’achève sur une si triste note » dit-elle à voix haute, faisant surgir des ombres la silhouette d’une femme de chambre au sourire mielleux. « Apportez mes présents, ma petite, apportez les à qui de droit »
Sans un mot, la suivante inclina la tête et disparut dans la demeure, se mettant en route à l’ordre de sa maitresse ténébreuse.
La femme vêtue de noir fit crisser ses ongles sur la rambarde de pierre, éraflant profondément le granit sans même écailler sa manucure de nuit. Sa dernière défaite lui avait montré à quel point cette petite idiote aux cheveux de feu était retorse, mais elle lui enseignerait dans la douleur, qu’au jeu de la garce, elle avait encore tout à apprendre.
Angron Manus- Citoyen
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Lieu de naissance : Carmines
Age : Quarantaine
Date d'inscription : 13/05/2011
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