Le Naufrage d'une galère
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Le Naufrage d'une galère
Un vent glacial balaya les galériens. Le dos vouté par l'effort, ramant en cadence. De simple gilet de lin sur les épaules, d'énormes chaînes entravant leurs chevilles.
Le premier coup de fouet de la matinée retentit, tout de suite suivi d'un gémissement plaintif.
La voix du surveillant s'éleva sur le pont, une voix que les forçats avaient appris à haïr et à craindre.
Les traits creusés par ces jours d'efforts sans relâche, Ses membres endoloris et raidis par le froid, Isilthor ramait sans broncher. Le regard plein de détermination.. Les coups de fouets avaient laissé des entailles profondes dans son dos. Sa chair à vif continuellement harcelée par le sel marin et les courants d'air gelés lui permettait de ne pas fermer les yeux.
L'épais brouillard venait de se dissiper. Levant son voile matinal sur les côtes escarpées du Norfendre.
Aucun bruit, sinon les halètements d'une soixantaine de galériens dans l'effort. L'air semblait électrique.
Le plus jeune leva la tête en direction du ciel gris pâle, bientôt imité par d'autres. Un étrange spectacle s'offrait à eux. De nombreuses mouettes tournaient en rond, prenant soin d'éviter une zone de 25 mètres autour du navire.
Le fouet claque une seconde fois, sec, puis une troisième dans le dos d'un malheureux, lui arrachant un râle de douleur. La main armée ne porta pas le quatrième, le navire tangua dans un craquement sinistre.
"Lachez les rames!"
Le surveillant avança entre les rangées de galériens d'un pas pressé en direction de la proue du navire. Son maigre visage éclairé par les reflets de l'eau.
En contrebas, une secousse se fit sentir. Quelque chose bougea.
Une forme énorme glissa sous la surface de l'eau. La réalité elle-même sembla se déformer, se distendre et se fendre. Puis elle se déchira soudain, tandis que le léviathan surgissait avec une puissance irrésistible. Isilthor entrevit le néant alors que la créature surgissait des profondeurs.
A sept mètres de lui, la réalité s'effilocha et vola en éclat. Isil' distingua une gigantesque bouche circulaire aux multiples rangées de dents se projeter en avant dans un mouvement rotatif.
Le disque de crocs le plus étroit frappa sept forçats. Les dents se rabattirent en arrière et déchiquetèrent les prisonniers. Chaque cercle arracha et lacéra le corps des individus avec une force phénoménale. Le dernier disque de croc, le plus grand se referma d'un coup sec sur le bord du navire, arrachant de nombreux morceaux de bois, défonçant le flanc de la galère comme si la coque était en papier et balaya les rangs des galériens.
Près de la rambarde, Isilthor observa les dégats. Le flanc du navire s'ornait d'un énorme trou qui laissait pénétrer l'eau et les passagers hurlaient.
La bestiole s'affaissa dans l'eau, avant de frapper à nouveau l'avant de la galère. Les hurlements des passagers redoublèrent, mais furent noyés dans le brusque rugissement des déferlantes.
Les soldats qui se tenait debout sur le pont perdirent l'équilibre et bon nombre d'entre eux tombèrent à l'eau. Le poids de leur armure les entraîna implacablement au fond de la mer, agitée par de puissantes vagues.
D'autres soldats fuyaient les cales pour se précipiter sur le pont. Le navire gîtait dangereusement. Un officier avec une plaie sanguinolente à la tête hurla des ordres, mais en pure perte. Ses hommes sautaient à l'eau dans l'espoir de gagner la rive qui semblait si proche et coulaient comme des pierres.
La panique était totale. Les galériens immobilisés par les chaînes attendaient leur dernière heure.
Le bâteau se déchira dans un craquement sourd...
De la neige..du vent..Un village Roharts
Le premier coup de fouet de la matinée retentit, tout de suite suivi d'un gémissement plaintif.
La voix du surveillant s'éleva sur le pont, une voix que les forçats avaient appris à haïr et à craindre.
Les traits creusés par ces jours d'efforts sans relâche, Ses membres endoloris et raidis par le froid, Isilthor ramait sans broncher. Le regard plein de détermination.. Les coups de fouets avaient laissé des entailles profondes dans son dos. Sa chair à vif continuellement harcelée par le sel marin et les courants d'air gelés lui permettait de ne pas fermer les yeux.
L'épais brouillard venait de se dissiper. Levant son voile matinal sur les côtes escarpées du Norfendre.
Aucun bruit, sinon les halètements d'une soixantaine de galériens dans l'effort. L'air semblait électrique.
Le plus jeune leva la tête en direction du ciel gris pâle, bientôt imité par d'autres. Un étrange spectacle s'offrait à eux. De nombreuses mouettes tournaient en rond, prenant soin d'éviter une zone de 25 mètres autour du navire.
Le fouet claque une seconde fois, sec, puis une troisième dans le dos d'un malheureux, lui arrachant un râle de douleur. La main armée ne porta pas le quatrième, le navire tangua dans un craquement sinistre.
"Lachez les rames!"
Le surveillant avança entre les rangées de galériens d'un pas pressé en direction de la proue du navire. Son maigre visage éclairé par les reflets de l'eau.
En contrebas, une secousse se fit sentir. Quelque chose bougea.
Une forme énorme glissa sous la surface de l'eau. La réalité elle-même sembla se déformer, se distendre et se fendre. Puis elle se déchira soudain, tandis que le léviathan surgissait avec une puissance irrésistible. Isilthor entrevit le néant alors que la créature surgissait des profondeurs.
A sept mètres de lui, la réalité s'effilocha et vola en éclat. Isil' distingua une gigantesque bouche circulaire aux multiples rangées de dents se projeter en avant dans un mouvement rotatif.
Le disque de crocs le plus étroit frappa sept forçats. Les dents se rabattirent en arrière et déchiquetèrent les prisonniers. Chaque cercle arracha et lacéra le corps des individus avec une force phénoménale. Le dernier disque de croc, le plus grand se referma d'un coup sec sur le bord du navire, arrachant de nombreux morceaux de bois, défonçant le flanc de la galère comme si la coque était en papier et balaya les rangs des galériens.
Près de la rambarde, Isilthor observa les dégats. Le flanc du navire s'ornait d'un énorme trou qui laissait pénétrer l'eau et les passagers hurlaient.
La bestiole s'affaissa dans l'eau, avant de frapper à nouveau l'avant de la galère. Les hurlements des passagers redoublèrent, mais furent noyés dans le brusque rugissement des déferlantes.
Les soldats qui se tenait debout sur le pont perdirent l'équilibre et bon nombre d'entre eux tombèrent à l'eau. Le poids de leur armure les entraîna implacablement au fond de la mer, agitée par de puissantes vagues.
D'autres soldats fuyaient les cales pour se précipiter sur le pont. Le navire gîtait dangereusement. Un officier avec une plaie sanguinolente à la tête hurla des ordres, mais en pure perte. Ses hommes sautaient à l'eau dans l'espoir de gagner la rive qui semblait si proche et coulaient comme des pierres.
La panique était totale. Les galériens immobilisés par les chaînes attendaient leur dernière heure.
Le bâteau se déchira dans un craquement sourd...
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Aro- Citoyen
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