Journal d'Haldric von Grünenwald
Page 1 sur 1
Journal d'Haldric von Grünenwald
On peut voir traîner soit à l'infirmerie, soit sur une table de la Caserne, surtout une fois qu'il sera remis, une sorte de livre avec plume et encrier à côté. S'il traîne comme cela, c'est qu'il est parti précipitamment s'entraîner ou à un rassemblement.
Le 23ème jour du 12ème mois.
C'est aujourd'hui que j'ai décidé, moi, Markgraf Haldric von Grünenwald, de commencer ce journal, qui servira aussi de mémoires. Je n'ai pas le talent nécessaire pour prétendre écrire un livre. Et je profite surtout de ma convalescence pour cela, le temps me semblant long, très long. Cela fait maintenant quatre jours que j'ai eu cette mésaventure avec cette jeune fille qui s'est transformée en plein vol en worgen. J'ai beau avoir vu des horreurs, mais cette transformation m'a effrayé, j'ai vainement tenté de l'empêcher de mordre la nuque du griffon. La chute a été douloureuse, j'ai perdu connaissance en tombant, c'est même la jeune fille qui m'a réveillé avec des claques, a appelé les gardes pour qu'ils viennent à mon secours. Elle s'est excusée ensuite et est partie.
Je suis entré à la Garde de Hurlevent, pour servir un Roi, comme avant. Je ne suis pas là pour avoir la prétention de la diriger un jour, je laisse la place aux jeunes. Je suis là seulement pour partager ce que mon expérience m'a apprise. Même si c'est peu, c'est avec plaisir et honneur que je leur enseignerai ce que je sais, si on me laisse le temps bien sûr.
En plus d'être blessé, cette période ne rime pas trop avec joie pour moi: Le Voile d'Hiver, nous la fêtions autrement avant, les nains nous l'avaient apportée, mais cette fête a bien changé. Et même si c'est l'ocassion de faire des cadeaux à ses enfants et d'avoir le plaisir de voir leurs yeux pétiller d'enthousiasme, que faire lorsque l'on a pas d'enfants, lorsque l'on a plus d'enfants. Cette période est trop liée aux souvenirs pour moi. De toute façon, même si je souhaite regarder vers l'avant, ma vie est derrière moi, je ne vis malgré moi que dans le passé, avec cette fameuse phrase nostalgique: "C'était mieux avant."
Mais ce n'est pas à mon avenir que je dois penser, mais à tous ces jeunes collègues, sous-officiers, et officiers, qui ont la vie devant eux, même s'ils la risquent pour le Roi, et pour certains citoyens qui ne méritent certainement pas qu'on meure pour eux.
Je ne puis rester toute une journée dans cette chambre d'infirmerie, je fais comme je peux pour sortir de là et aller m'entraîner à l'épée dans la cour, assis sur une chaise. Si j'avais été paralysé jusqu'à la fin de mes jours, j'aurais continué à combattre, je ne souhaite pas mourir comme un vieux papy dans un hospice, mais sur un champ de bataille, pour l'honneur, comme tout bon combattant noble digne de ce nom. Par chance, je remarcherai un jour, et je repartirai au combat, j'irai dans le Nord, sur le continent gelé, j'ai une vengeance dans ma liste de quêtes: ma vengeance.
Le 23ème jour du 12ème mois.
C'est aujourd'hui que j'ai décidé, moi, Markgraf Haldric von Grünenwald, de commencer ce journal, qui servira aussi de mémoires. Je n'ai pas le talent nécessaire pour prétendre écrire un livre. Et je profite surtout de ma convalescence pour cela, le temps me semblant long, très long. Cela fait maintenant quatre jours que j'ai eu cette mésaventure avec cette jeune fille qui s'est transformée en plein vol en worgen. J'ai beau avoir vu des horreurs, mais cette transformation m'a effrayé, j'ai vainement tenté de l'empêcher de mordre la nuque du griffon. La chute a été douloureuse, j'ai perdu connaissance en tombant, c'est même la jeune fille qui m'a réveillé avec des claques, a appelé les gardes pour qu'ils viennent à mon secours. Elle s'est excusée ensuite et est partie.
Je suis entré à la Garde de Hurlevent, pour servir un Roi, comme avant. Je ne suis pas là pour avoir la prétention de la diriger un jour, je laisse la place aux jeunes. Je suis là seulement pour partager ce que mon expérience m'a apprise. Même si c'est peu, c'est avec plaisir et honneur que je leur enseignerai ce que je sais, si on me laisse le temps bien sûr.
En plus d'être blessé, cette période ne rime pas trop avec joie pour moi: Le Voile d'Hiver, nous la fêtions autrement avant, les nains nous l'avaient apportée, mais cette fête a bien changé. Et même si c'est l'ocassion de faire des cadeaux à ses enfants et d'avoir le plaisir de voir leurs yeux pétiller d'enthousiasme, que faire lorsque l'on a pas d'enfants, lorsque l'on a plus d'enfants. Cette période est trop liée aux souvenirs pour moi. De toute façon, même si je souhaite regarder vers l'avant, ma vie est derrière moi, je ne vis malgré moi que dans le passé, avec cette fameuse phrase nostalgique: "C'était mieux avant."
Mais ce n'est pas à mon avenir que je dois penser, mais à tous ces jeunes collègues, sous-officiers, et officiers, qui ont la vie devant eux, même s'ils la risquent pour le Roi, et pour certains citoyens qui ne méritent certainement pas qu'on meure pour eux.
Je ne puis rester toute une journée dans cette chambre d'infirmerie, je fais comme je peux pour sortir de là et aller m'entraîner à l'épée dans la cour, assis sur une chaise. Si j'avais été paralysé jusqu'à la fin de mes jours, j'aurais continué à combattre, je ne souhaite pas mourir comme un vieux papy dans un hospice, mais sur un champ de bataille, pour l'honneur, comme tout bon combattant noble digne de ce nom. Par chance, je remarcherai un jour, et je repartirai au combat, j'irai dans le Nord, sur le continent gelé, j'ai une vengeance dans ma liste de quêtes: ma vengeance.
haldric- Citoyen
- Nombre de messages : 57
Age : 43
Lieu de naissance : Nord
Age : 55
Date d'inscription : 22/02/2009
Re: Journal d'Haldric von Grünenwald
Le 26ème jour du 12ème mois.
Voià, la fête des cadeaux est passée. Avec Gustav, nous avons passé la soirée ensemble à boire de la bière de nos terres, il nous en restent que quelques bouteilles. Mais je vais voir pour pouvoir en faire, Gustav a la recette à la maison, et je crois que quelqu'un pourrait nous aider. Gustav était mon second par le passé. Autant je suis petit et gros, autant il est grand et costaud. Près de deux mètres de haut, il ressemblerait à un Vrykul d'après les dires des gardes. Nous avons grandi ensemble, nous nous sommes battus côte à côte, nous nous sommes sauvés mutuellement la vie, à plusieurs reprises. Mais il a eu moins de chances que moi, sa blessure à la jambe l'a immobilisé à jamais, le forçant à marcher avec une canne. Il est le seul survivant de l'armée avec moi-même. Il se considère maitenant comme mon majordome, pour moi, il est un ami sur qui je peux compter, et il restera toujours le second et courageux combattant.
J'ai pleuré hier. C'est peut-être honteux, mais je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai repensé à mes filles et à ma femme, elles me manquent terriblement. J'ai désormais un souvenir d'elles autour du coup. Les bagues que j'avais offerts à mes filles, une bague pour chacune des trois, ainsi que l'alliance que portait ma femme, une magnifique en vrai-argent sertie d'une émeraude. Je les ai retrouvé il y a quelques mois quand je suis parti à la recherche de mes anciennes terres. Je savais qu'elles avaient préféré se sacrifier en s'immolant que de finir dans les rangs du Fléau. Mais j'ai voulu en avoir le coeur net.
Il ne restait plus rien, il n'y a plus que des arbres morts dans cette forêt jadis luxuriante, le lac autour du château est sec, et il ne reste que quelques pierres de ce qu'il y avait autrefois un bourg fortifié et le donjon. C'est là que j'ai retrouvé parmi des ossements calcinés les bijoux que je connaissais bien. Avec l'aide de la réprouvée que j'avais recontré en chemin, une ancienne noble de la région, nous avons offert à tous ces gens (il y avait d'autres personnes avec elles à l'époque) une sépuluture qui devait leur être digne.
Cette réprouvée. Je pourrais passer pour un traître, mais peut m'importe, sans elle, je ne serai pas là pour écrire ces mots. Elle est exécutrice des Nécrogardes. Comme elle le dit elle-même, elle ne fait rien pour développer son unité et elle est déjà suffisament occupée avec les restes du Fléau et des écrlates dans les Maleterres. Vicomtesse Kathlyn Dague-Noire, c'est comme cela qu'elle s'appelle. Chez les morts-vivants, on l'appelle Abbathia. Une qui n'a pas eu la chance de s'en sortir vivante ou morte, elle a subi cette transformation. Grâce à elle, j'ai pu passer les barrages des Nécrogardes, et elle m'a beaucoup aidé à tuer les horreurs qui nous barraient la route.
Elle m'a montré sur le chemin du retour son ancien domaine, où il ne reste plus rien non plus. De sombres histoires de famille ont eut lieu m'a-t-elle dit, et quand elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, elle s'est vengée elle-même ainsi que sa cousine qui vivait à côté de son frère. Elle l'a mangé pour être sûre qu'il ne revienne pas d'entre les morts. Assez morbide je dois dire, mais je ne sais pas pourquoi, avec elle à mes côtés, j'étais en confiance. Et nous avons rencontré par hasard la fille de cette cousine, ainsi qu'une autre cousine, avec laquelle elle a grandi. Deux femmes que l'on peut croiser à Hurlevent. Elles travaillent toutes les deux pour la Comtesse de Bayle, l'une est capitaine, l'autre conseillère, un chevalier runique et une démoniste. Alystera de Beaufort et la Marquise Ildra de Beaufort, la plus jeune des deux.
Les retrouvailles ont été émouvantes, j'ai été témoin de cela. Kathlyn essayait de cacher son visage ravagé par la Mort, et encore, celui-ci n'a pas été trop touché. Seule la chevalier runique semblait ne rien ressentir, semblait seulement, parce que ça voix tremblait d'émotion. Je me suis éloigné de quelques pas pour les laisser entre elles puis nous sommes repartis. C'est avec les deux humaines que je suis rentré à Hurlevent, nous avions laissé la réprouvée à Fossoyeuse.
Hier donc, j'ai reçu mes cadeaux... Je ne pouvais pas me résoudre à les garder, j'ai donc pris une décision, j'en ferai profiter les orphelins de Hurlevent. Et pendant quelques temps, j'ai ressenti le bonheur d'être père. Je crois que je repasserai plusieurs fois avec Gustav à cet orphelinat. Après tout, nous avons quelques choses en commun avec ces enfants. Ce qui leur manque et ce qui nous manque sont complémentaires.
Voià, la fête des cadeaux est passée. Avec Gustav, nous avons passé la soirée ensemble à boire de la bière de nos terres, il nous en restent que quelques bouteilles. Mais je vais voir pour pouvoir en faire, Gustav a la recette à la maison, et je crois que quelqu'un pourrait nous aider. Gustav était mon second par le passé. Autant je suis petit et gros, autant il est grand et costaud. Près de deux mètres de haut, il ressemblerait à un Vrykul d'après les dires des gardes. Nous avons grandi ensemble, nous nous sommes battus côte à côte, nous nous sommes sauvés mutuellement la vie, à plusieurs reprises. Mais il a eu moins de chances que moi, sa blessure à la jambe l'a immobilisé à jamais, le forçant à marcher avec une canne. Il est le seul survivant de l'armée avec moi-même. Il se considère maitenant comme mon majordome, pour moi, il est un ami sur qui je peux compter, et il restera toujours le second et courageux combattant.
J'ai pleuré hier. C'est peut-être honteux, mais je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai repensé à mes filles et à ma femme, elles me manquent terriblement. J'ai désormais un souvenir d'elles autour du coup. Les bagues que j'avais offerts à mes filles, une bague pour chacune des trois, ainsi que l'alliance que portait ma femme, une magnifique en vrai-argent sertie d'une émeraude. Je les ai retrouvé il y a quelques mois quand je suis parti à la recherche de mes anciennes terres. Je savais qu'elles avaient préféré se sacrifier en s'immolant que de finir dans les rangs du Fléau. Mais j'ai voulu en avoir le coeur net.
Il ne restait plus rien, il n'y a plus que des arbres morts dans cette forêt jadis luxuriante, le lac autour du château est sec, et il ne reste que quelques pierres de ce qu'il y avait autrefois un bourg fortifié et le donjon. C'est là que j'ai retrouvé parmi des ossements calcinés les bijoux que je connaissais bien. Avec l'aide de la réprouvée que j'avais recontré en chemin, une ancienne noble de la région, nous avons offert à tous ces gens (il y avait d'autres personnes avec elles à l'époque) une sépuluture qui devait leur être digne.
Cette réprouvée. Je pourrais passer pour un traître, mais peut m'importe, sans elle, je ne serai pas là pour écrire ces mots. Elle est exécutrice des Nécrogardes. Comme elle le dit elle-même, elle ne fait rien pour développer son unité et elle est déjà suffisament occupée avec les restes du Fléau et des écrlates dans les Maleterres. Vicomtesse Kathlyn Dague-Noire, c'est comme cela qu'elle s'appelle. Chez les morts-vivants, on l'appelle Abbathia. Une qui n'a pas eu la chance de s'en sortir vivante ou morte, elle a subi cette transformation. Grâce à elle, j'ai pu passer les barrages des Nécrogardes, et elle m'a beaucoup aidé à tuer les horreurs qui nous barraient la route.
Elle m'a montré sur le chemin du retour son ancien domaine, où il ne reste plus rien non plus. De sombres histoires de famille ont eut lieu m'a-t-elle dit, et quand elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, elle s'est vengée elle-même ainsi que sa cousine qui vivait à côté de son frère. Elle l'a mangé pour être sûre qu'il ne revienne pas d'entre les morts. Assez morbide je dois dire, mais je ne sais pas pourquoi, avec elle à mes côtés, j'étais en confiance. Et nous avons rencontré par hasard la fille de cette cousine, ainsi qu'une autre cousine, avec laquelle elle a grandi. Deux femmes que l'on peut croiser à Hurlevent. Elles travaillent toutes les deux pour la Comtesse de Bayle, l'une est capitaine, l'autre conseillère, un chevalier runique et une démoniste. Alystera de Beaufort et la Marquise Ildra de Beaufort, la plus jeune des deux.
Les retrouvailles ont été émouvantes, j'ai été témoin de cela. Kathlyn essayait de cacher son visage ravagé par la Mort, et encore, celui-ci n'a pas été trop touché. Seule la chevalier runique semblait ne rien ressentir, semblait seulement, parce que ça voix tremblait d'émotion. Je me suis éloigné de quelques pas pour les laisser entre elles puis nous sommes repartis. C'est avec les deux humaines que je suis rentré à Hurlevent, nous avions laissé la réprouvée à Fossoyeuse.
Hier donc, j'ai reçu mes cadeaux... Je ne pouvais pas me résoudre à les garder, j'ai donc pris une décision, j'en ferai profiter les orphelins de Hurlevent. Et pendant quelques temps, j'ai ressenti le bonheur d'être père. Je crois que je repasserai plusieurs fois avec Gustav à cet orphelinat. Après tout, nous avons quelques choses en commun avec ces enfants. Ce qui leur manque et ce qui nous manque sont complémentaires.
haldric- Citoyen
- Nombre de messages : 57
Age : 43
Lieu de naissance : Nord
Age : 55
Date d'inscription : 22/02/2009
Sujets similaires
» Journal de guerre du Capitaine.
» [Journal] Le Carnet
» Le Journal du Casier
» Journal de Bord
» Journal de Scheena Amara
» [Journal] Le Carnet
» Le Journal du Casier
» Journal de Bord
» Journal de Scheena Amara
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum