[courrier adressée à la garde]

Hurlevent, le 29 du dixième mois.


A l'attention du commandant Hëdwë Marteau-Hardi.


Ma Dame, Commandante de la garde,

Nous avons eu quelques démêlée avec l'un de vos soldats aujourd'hui, et je m'interroge.
Toute la journée le soldat Rhaan Sa-Na Rakhim (pardonnez si j'écorche involontairement son nom) a empêché la dénommée Louthess Mazerha
de sortir de l'hôpital, allant même d'ordres envers elle comme venir se placer juste sous son nez, la menaçant si elle ne s'exécutait pas immédiatement de non coopération et donc d'ajouter cela aux faits qui pourrait être reproché à mademoiselle Mazhera.

Je me permet de signaler que le-dit soldat était tout d'abord dans une tenue "civile" : bottes hautes a revers blanc, pantalon rouge, chemise blanche et masque sur le visage, se prétendant "en service" et cela pendant tout le début d'après-midi, avant de changer de tenue par un procédé semble-t-il qui s'approche de la magie, puisqu'instantané, pour recouvrer une tenue de garde plus classique.

J'ajoute qu'il était donc assis, au bord de l'arbre qui se trouve juste devant l'entrée de l'hôpital, restant là à attendre la demoiselle comme un oiseau de proie, exigeant qu'elle "attende la capitaine" là sans bouger.

Il se trouve qu'il n'a proposé aucune convocation à la demoiselle afin qu'elle puisse s'expliquer avec la garde, Et que sous la demande répétée d'éclaircissement de la part des hospitaliers présent, il a expliqué qu'il suivait un "ordre en interne", sans acte officiel précis. Il a confirmé d'ailleurs la culpabilité de mademoiselle Mazhera répétant "elle est coupable" alors qu'il semble qu'à aucun moment, l'enquête n'a déterminé de sa culpabilité à cette heure. Il a ajouté qu'elle n'aurait pas de convocation parce qu'il la "connait bien" et qu'il sait qu'"elle ne viendra pas a la convocation".

Nous avons voulu prévenir un de ses collègues et il se trouvait qu'il n'y avait que quelques gardes de faction à la caserne (pnj) ne pouvant pas nous apporter d'aide quant à cette affaire.


Je m'interroge donc sur les méthode employée par ce garde, ainsi que la signification de la présomption d'innocence, et de l'abus de pouvoir dont ce garde semble faire preuve envers la demoiselle.

Étant concernée tant par nos témoignages, que par le comportement irrespectueux et gênant du soldat sur la devanture de l'Hôpital, je me permets de vous envoyer cette lettre.

Je vous remercie de votre attention, et reste disponible pour toute question.

Vanarielle de Valambre, Vice-commandeur de l'Ordre des Hospitaliers

Hurlevent, le 3 du onzième mois.


A l'attention du commandant Hëdwë Marteau-Hardi.


Ma Dame, Commandante de la garde,


C'est avec un profond regret que je tiens à vous informer qu'un homme est mort dans nos locaux.

Cet homme, désarmé pourtant, un colosse de 2mètres de haut, s'en est pris à un membre du personnel alors que l'hôpital était en plein surmenage :
beaucoup de patients et de personnes réclamant l'écoute du personnel à cet instant. Il a soulevé Mlle Baleka, qui je le rappelle est une gnome de 47 cm et 13kg, en lui écrasant la trachée afin de l'étrangler. Elle n'a réussit qu'à atteindre son arme et à tirer une balle dans la tête de ce pauvre homme qu'avec une immense difficultés, car étant privée d'air.

Mlle Baleka a naturellement accompagnée la garde pour un interrogatoire en présence du Commandeur Lune d'Hiver.

Je tiens cependant à vous signaler que pendant l'interrogatoire, on a reproché à l'hôpital de tuer à tout va sur son sol... alors qu'il me semble qu'aucun meurtre n'a eu lieu sur son territoire depuis que le Commandeur Lune d'Hiver a pris ses fonctions, soit plus d'un an. On a également reproché le manque de discipline des hospitaliers suite à cette affaire... peut-on m'expliquer de quelle manière Mlle Baleka était censée réagir avec "discipline" en étant étouffée violemment par un homme de 4 fois sa taille ? On nous a également dit qu'une fouille systématique de tous les patients et visiteurs éviteraient ce genre de problème, bien que pour étrangler, il n'y ait pas besoin d'arme et que nous demandons déjà que les armes soient laissées a l'entrée au ratelier. Puis-je rappeler à la garde que l'hôpital est un endroit de soin, où les médecins travaillent de façon bénévole sans réclamer d'argent aux patients, et que nous ne pouvons pas nous permettre de faire fouiller chaque patient et chaque visiteur ? Étant donné ces remarques faites, j'aimerai savoir, puisque chaque jour le personnel de l'hôpital est agressé, pris en otage, insulté, malmené par des déséquilibrés mentaux, des personnes angoissées, fragiles, des patients ne supportant pas leur convalescence, s'il serait possible qu'un garde soit posté chez nous afin de résoudre tout ces problèmes ? L'hôpital pourrait ainsi se limiter à sa vocation première : le soin, et ainsi ne plus avoir à gérer le comportement et les agressions journalières qui se déroulent en son sein. Cela éviterait bien évidemment que le protectorat de l'hôpital se retrouve accusé suite à la défense du personnel et de nos locaux.


En vous remerciant de l'attention que vous porterez a ces interrogations,
je demeure à votre disposition,

Au nom de la Lumière,

Vanarielle de Valambre, Vice-Commandeur de l'Ordre des Hospitaliers.

Hurlevent, le 4ème du onzième mois,

A l'attention du Capitaine Vanarielle de Valambre,

Ma Dame, Capitaine de l'ordre des Hospitaliers,

Suite à la visite en vos locaux d'une délégation de la garde, constituée de moi même, Officier de la Garde et des deux Caporaux, Tebestien Terend et Francis Magloire, sous-officiers représentant nos deux services de l'Instruction et du recrutement, j'ai l'honneur de réitérer les excuses de l'ensemble de la Garde, tant au sujet de l'attitude des deux gardes qui sont venus sans l'accord de leurs supérieurs, que de celle du Lieutenant Valerian Nasgard qui, par ses mots et ses questions à votre Commandeur, a pu être mal compris.

Nous avons convenu ensemble que nous devions travailler de concert à la sécurité de la ville, que votre mission de soin n'était pas facile à gérer sans l'aide de vos protecteurs, que vous ne pouviez sans cesse nous appeler en renfort et que vous aviez parfois des difficultés à vous défaire sans heurts de blessés dangereux. Il a aussi été rappelé par vous que Mlle Baleka se tenait à disposition de la Garde et de la Chancellerie, et qu'en aucun cas vous n'aviez pensé la soustraire à la justice.

Etant données vos difficultés à sécuriser l'accès à vos locaux, nous avons ensemble discuté, en toute franchise, de la gestion de la sécurité de l'Hospital, et de notre aide éventuelle, à savoir de votre demande d'avoir "un garde posté chez vous afin de résoudre tous ces problèmes".

Nous avons convenu que nous allions en discuter lors d'un prochain conseil d'Etat Major de la Garde et que je me ferai le porte-parole de vos craintes, difficultés et demandes.

En vous remerciant de nouveau pour votre accueil, votre disponibilité et votre franchise,
Je me tiens de même à votre disposition pour tout complément d'information,


Pour la Garde et au nom du Commandant Marteau-Hardi,

Sous-Lieutenant Nelsie Nasgard
*Sceau de la Garde*