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[Dictionnaire Pan-Boréen] Tome IV - Mystique de Borée

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Message par Professeur Tharlson Mer 5 Aoû 2020 - 18:02


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DICTIONNAIRE PAN BORRÉEN

~ Nouvelle édition ~


PROLOGUE

Qu'est-ce que le monde de Borée dont-il est question dans le présent ouvrage ?

Le Monde de Borée est un pluriversum, c'est-à-dire un ensemble varié d'entités, de lieux, d'histoires, de Mémoires et de faits. Il serait tentant de simplifier à l'extrême cet "espace" dans la seule dénomination du "Norfendre", mais ce serait une caricature grossière et l'on ne peut se satisfaire d'une telle réduction. Le monde Boréen est avant tout un espace à plusieurs niveau, mieux, c'est un Tout. S'il trouve ses premières incarnations effectives dans les terres gelées du Norfendre il s'est rapidement étendu par delà les frontières de l'espace et du temps pour devenir un ensemble, parfois inconscient, parfois fantasmé, parfois étudié mais souvent méconnu. Borée est un renvoi direct aux aurores boréales, ces grands voiles de couleurs chatoyantes étendues dans le ciel quand vient la nuit et que l'on retrouve d'Ulduar à Drustvar en passant par Tornehim... Borée est aussi un espace de conscience, celui de l'Ancienne Tradition sur laquelle de nombreuses intelligences se sont déjà penchées. Borée est une Mémoire, celle de la filiation entre les Vrykuls et la race des hommes dont elle descend. Mais au delà de cela, Borée est un monde, une essence qu'il est toujours aussi complexe, voir impossible, de saisir. De nombreux peuples composent ce grand-ensemble et chacun a en sa conscience collective sa définition propre de ce monde nimbé de mystères. Malgré dix années d'études, plusieurs dizaines de voyages et d'expéditions, des centaines de recherches et de lectures, il n'est pas possible de définir en substance le Monde Boréen. Peut-être cela vient-il du fait que ce monde est avant tout celui des dieux et des Gardiens, et que nous en sommes les héritiers... Quoi qu'il en soit, le Savoir et la connaissance de ce monde ne peut-être que bénéfique pour les temps incertains que nous vivons.

C'est donc à travers cet humble ouvrage et avec une passion dévorante que nous souhaitons à nos lecteurs la bienvenue dans ce monde à la mesure des Titans créateurs et des Gardiens bâtisseurs.
Professeur E.Tharlson



TOME QUATRIÈME
LA MYSTIQUE DE BORÉE

Andvari (Anneau d’).
L’anneau d’Andvari est un artéfact légendaire, objet de toutes les convoitises et de toutes les querelles relatées dans la Saga des Niddelungirs. On raconte à son sujet que son porteur, deviendrait à la fois puissant et maudit, vouant sa lignée à la décrépitude et au flétrissement. Toujours selon la légende, le dernier possesseur connu de l’anneau serait Fathnir, un drake de Tornheim.
Voir saga des Niddelungirs

Bloð
Le sens de ce mot est complexe. Bloð désigne aussi bien le sacrifice que le sang. Néanmoins cela n’est en rien surprenant. En effet, selon les vrykuls le sang et le sol sont les deux principes fondamentaux du lien de la race à sa terre. Aussi, le sacrifice qui, faut-il le rappeler, n’est pas une perte mais un don volontaire, permettait-il en versant le sang d’obtenir faveurs et grâces (ou puissance), en fonction de la cérémonie ou du rituel.
Le Bloð existe encore de nos jours en de nombreux endroits :  Tornheim, le Fjord Hurlant… Mais aussi à Drustvar. Il s’avère en effet que les drusts, descendants directs de la race des vrykuls eurent la pratique de cet usage que le Sabbat a récupéré pour son propre compte et dans le but d’accomplir des rituels de flétrissement
Cf : Nið.

Brumdysla
Le marteau de Vrorsk. Il est de notoriété que les armes et les lames les plus légendaires portaient toutes des noms éloquents ou en rapport avec leurs pouvoirs. Il en va de même pour le marteau qui donna vie à nombre d’entre elles. Brumdysla avait le pouvoir de forger l’acier à froid et de faire plier à sa volonté n’importe quel métal. Vrorsk, un des grands forgerons de jadis l’utilisa pour façonner la lame d’Ymiron ainsi que Servilas.
De Vrorsk on ne sait que très peu de choses. Il s’agit peut-être du « géant des scories » ou « esprit de la forge » qui réside dit-on dans les profondes et mystérieuses cavernes souterraines de Givrelame où il fit bâtir sa forge.

Drakkensryd
Le Drakkensryd tout comme le laisse paraitre son étymologie signifie "la chevauchée du Drake". Il s'agit d'un rituel initiatique folklorique qui se déroule au temple des tempêtes et qui est dévolu aux plus importantes et meilleures Hyldnis de Brunnhildar afin de gagner une place dans les faveurs de Thorim dieu du Tonnerre. Ce rituel a lieu tous les ans ou tous les deux ans et conclue le Hyldsmeet

Edda
L'edda, ou les eddas, sont des récits contés par les scaldes. Des poèmes épiques en vers ou récits en prose faisant appel au légendaire et aux valeurs prônées par les vrykuls. Les plus grands eddas concernent évidement les plus grands Jarl et Thanes, ou encore les plus grands héros et leur Histoire : comme le Roi Ymiron et le héros Tyr, mais aussi l'épopée de Thorim et son frère félon Loken. Les eddas servent aussi à transmettre la cosmogonie et la cosmologie du monde pan-boréen.

Enclume de Fjorn
L'enclume de Fjorn : [vrykul] : steðjiar Fjorn, est une mythique et massive enclume de forge rune, elle se situe dans les Pics Foudroyés à Dun Niffelem, mais était bien avant cela située dans les confins de la même région. Elle servit il y a des années à forger un métal resplendissant et runifié qui servit à la réconciliation entre le roi Jokkum et le gardien Thorim.

Fjarnskaggl
Nulle plante n’est plus précieuse et plus importante dans la culture vrykule que le fjarnskaggl. Petite pousse rêche, dont les fruits sont entourés d’un filet d’écorce, le fjarnskaggl sert a à peu près tout. Infusion, encens, herbe à fumer, potions… Les parle-runes et autres runistes de Borée s’en servent une fois séchée, comme herbe de vision. Sa fumée âcre et particulièrement épaisse permet des stases profondes et lointaines…

Fylgja
Figure éthérée, la fylgja apparaît comme l’incarnation féminine de la Destinée de chacun. Aussi il est une fylgja pour chaque destinée. Cette dernière possède un grand Savoir mais aussi une terrible malédiction. Selon les légendes : « qui voit sa fylgja sait qu’il va mourir ».

Geist
Ce mot a une double signification logique. Premièrement il signifie "âme" au sens "d'essence". Il s'agit d'une notion usitée par les vrykuls pour qualifier le Norfendre puisque ce dernier possède son propre Geist auquel ils appartiennent. Le mot Geist peut se traduire par "grand esprit". Deuxièmement, c'est cette notion d'incarnation de l'esprit qui a été reprise pour nommer certaines créatures du fléau : "geist".

Goði
La notion de « prêtre » telle qu’entendue actuellement ne convient pas tout à fait à la figure du Goði. Ce dernier pouvait être tout aussi bien un conseiller, qu’un oracle ou encore un scalde. Le goði avait pour lui un certain nombre de fonctions connues : bénir la terre, les âmes et les unions. Il pouvait aussi intercéder auprès des ancêtres ou des éléments selon ses pouvoirs. Sa personne était sacrée il était richement récompensé pour ses actions. Fin connaisseur des runes, le Goði pouvait aussi lancer sortilèges et connaissait les rituels anciens.

Hydromel
L'hydromel est la boisson la plus sacrée de toute la civilisation vrykule. Il s'agit ni plus ni moins que d'un liquide sucré et alcoolisé obtenu à partir de la fermentation du miel. Nommé : [vrykul] : mjöður, l'hydromel aussi parfois communément nommé "chouchen" est au coeur de toutes les offrandes et cérémonies vrykules. Le meilleur hydromel reconnu d'Azeroth est celui de la distillerie d'Aegira en Tornheim, suivit de près par l'hydromel des Grisonnes.
Cf : [vrykul] : Aegira.

Hyldsmeet
Le Hyldsmeet tout comme le laisse paraitre son étymologie signifie "la recontre des Hyldnis". Il s'agit d'un grand tournoi, un rituel annuel pendant lequel les Hyldnis, les combattantes de Brunnhildar sont amenées à prouver leur force et leur bravoure au fil d'épreuves diverses comprenant : combat en singulier, chevauchée fantastique à dos d'ours polaire mais aussi le fameux et non moins célèbre Drakkensryd.

Iceberg
« Quand l’eau se fige sous le regard de Hodir ». Les icebergs sont d’immenses morceaux de glace flottant à la dérive sur les côtes du Norfendre et de Borée. Redoutables, la surface immergée de ces monstres de glace n’est jamais qu’une infime partie de leur masse totale naviguant entre deux eaux. Nombreux furent les navires perdus dans des champs d’iceberg, et la glace murmure nombre de secrets… Les Kvaldirs se cachent derrière eux pour tendre des embuscades mortelles.

Jarl
Le "Jarl", est le chef, le détenteur du pouvoir d'un village ou d'un clan Vrykul. La classification et la hiérarchisation des titres chez les vrykuls est délicate car les superpositions et les accumulations sont nombreuses.  Néanmoins dans la pratique le Jarl reste celui qui siège localement  sur le trône : [vrykul] :  ondvegi, lors du Thing et il préside les assemblées et divers rassemblements. Il a aussi tout le pouvoir pour invoquer la guerre et recevoir les Völvas.

Krolmir
Il est en ce monde des armes légendaires, venues du fond des âges et réservées à ceux dont le destin est unique. Krolmir en fait partie. Il s'agit du puissant marteau de foudre du dieu du tonnerre Thorim. Les fouilles effectuées à Ulduar nous permettent de reconstituer une image de l'objet. Il s'agirait d'un manche en métal sombre surmonté d'une masse ronde-ovale gravée de runes diverses. La légende raconte que Krolmir peut voler sur une centaine de lieues et revenir de lui-même à son maître.

Langskip
Le Langskip est le navire par excellence des vrykuls. A fond plat, au très faible tirant d'eau, fin et rapide comme une flèche il est la terreur des mers. Propulsé à la rame et à la voile, le langskip est tellement important pour la tradition vrykule, qu'il sert aussi pour le dernier voyage des chefs lors des funérailles. Leur taille est variable mais leur utilisation est commune à tous les clans, y compris ceux des terres pours les dites funérailles.
Cf : [vrykul] : knörr et herskip.

Maðrbjörn
Le terme maðrbjörn désigne les hommes-ours : [vrylkul] : maðr : homme et björn : ours. Tout comme les varùlfrs les maðrbjörn peuvent se "changer" en ours. Cette croyance issue du vieux folklore vrykul a très rapipdement été associé à la figure du berserkr. Il est encore possible de croiser quelques maðrbjörn dans le Fjord Hurlant ainsi qu’en Tornheim. Par exemple Mordvigbjörn, qui habite sur les hauteurs de Runebois est un de ces Maðrbjörn, tout comme le puissant Ulfar, dernier des Drusts encore en vie dans les hauteurs du mont Cortis en Drustvar.

Magie - Ancienne Tradition
Il est important d’établir un point précis sur ce que fut et ce qu’est toujours la « magie » pour les vrykuls et au sens large au sein de l’Ancienne Tradition.  Bien que le sujet doive idéalement faire l’objet d’un livre entier et dédié, il est possible de distinguer plusieurs types de magies relatives à l’Ancienne Tradition.
Le sejðr concerne tout ce qui touche au domaine de l’enchantement. Que ce soit l’infusion d’un pouvoir runique dans une arme ou dans une pierre mais aussi la transformation des apparences, il s’agit, peut-être, de la forme primitive d’usage des arcanes par nos ancêtres.
Le spá concerne tout ce qui est relatif à la Vision. C’est-à-dire à la capacité de projection de l’esprit à travers les méandres de la destinée. Il s’agit du principe d’invocation des oracles et des prophéties : activité principale des völva auprès des Rois, Jarls et Thanes.
Le galdr est relatif à tout ce qui tient de ce que l’on peut « vulgairement » nommer « chamanisme ». Goðis et völvas peuvent en effet projeter leurs âmes à la Frontière de l’Autre-Monde et faire office de guide pour les âmes des défunts, l’on parle alors de principe psychopompe. Mais à fortiori, le galdr concerne également tout ce qui touche à la connaissance et aux mystères de la magie runique : les soins, les invocations…
Le nið, l’affliction, la malédiction, une forme vile et corrompue de magie qui fait un usage abondant du sang et des âmes. Couramment pratiqué par le Sabbat Malecarde et par les Drusts avant lui.
Naturellement il existe bien d'autres rites et pratiques relatives à l'Ancienne Tradition un peu partout dans le monde connu. Chaque société humaine s'étant développée avant le dogmatisme "révélé" de la Lumière, sur la base de croyances liées à la terre et aux éléments...

Mjolnir (Pierre runique de)
Il existe pléthore de pierres runiques en ce monde. Chacune ayant sa fonction particulière. Des simples pierres gravées pour le spá aux plus puissantes permettant de verrouiller ou d’accomplir de puissants rituels : chaque pierre à son usage. La pierre runique de Mjolnir a été retrouvée dans la tombe d’un Jarl du Norfendre. Selon l’analyse de cette dernière et la composition des runes-liées à sa surface il est possible d’affirmer qu’elle servait à son porteur de réservoir de puissance.

Monolithe
Il est une continuité très nette entre les vrykuls, les drusts et les premiers hommes : celle de l’érection de monolithes (ou stèle). Ces derniers ont des fonctions diverses : bornes indicatives, pierres gravées en souvenir d’un évènement, marque d’une frontière entre ce monde l’Autre ou entre deux espaces du notre… Certains monolithes sont chargés d’énergie, souvent situés à la jonction de lignes telluriques. Ils se distinguent le plus souvent par les runes scintillantes qui ornent leurs côtés. L’étude et la compréhension des monolithes des îles brisées fut déterminant pour la compréhension de ceux de Drustvar. Notamment sur la similarité des ensembles runiques. De plus les monolithes et autres mégalithes sont un marqueur essentiel de la première civilisation des humains implantée en Arathi.
Cf : Triskell.

Nið
S’il existe plusieurs types de rituels et de pratiques magiques au sein de l’Ancienne Tradition, le nið est sans conteste une des formes les plus sombres et les plus néfastes. Le mot nið est consubstantiel à la rune Nið, qui exprime le besoin servile. Dans la pratique le nið désigne toute opération magique permettant de flétrir ou de maudire une personne ou une terre. Ces pratiques étaient majoritairement transmises oralement entre le maître et les disciples jusqu’à ce que le Sabbat Malecarde fixe tout cela sur des grimoires maudits.

Naglfar
« Toute barque à son Passeur ». Naglfar est la barque de Harbaron. De barque ce navire n’en a que le nom. Il s’agit d’un herrskip, navire imposant et immense, assez grand pour transporter une légion de kvaldirs. Les sagas racontent qu’il est recouvert, ou construit, avec les ongles des morts et qu’il peut naviguer aussi bien dans les eaux les plus noires que sur la brume elle-même.

Onðvegi
Le mot vrykul ondvegi se traduit littéralmeent par "haut-siège". Dans la première acception du terme il désigne le trône où se tient Odyn et qui le qualifie de Très-Haut. Mais plus largement il s'agit de tout trône officiel de jarl ou de thane. Souvent en bois il est toujours richement décoré et paré de plusieurs inscriptions runiques. Le "haut-siège" peut même être très coquet puisque celui du roi Ymiron comportais un dais brodé en tisse-givre.

Runa
Runa, en vrykul désigne le mot "runes", qui étymologiquement signifie "chuchoter". Les vrykuls se servent d'une écriture runique pour leurs écrits : eddas, et des inscriptions mystiques en lien souvent avec leur passé ou les différents dieux vénérés.
Les runes sont au nombre d'une vingtaine et l'on a recensé deux alphabets différents, le "runic", plus ancien et toujours utilisé dans l'écriture des eddas et autres inscriptions, et le "harald", plus récent et un peu plus dédié aux inscription mystiques et ésotériques. Récemment l’Institut Othala a fait la découverte de runes parfaitement endémiques en Drustvar comme l’hypothèse Wel. On sait depuis fort longtemps que les runes sont d’un usage courant bien que hautement symbolique. A ce titre l’épitaphe du cénotaphe de Hurlevent est rédigée en runes…

Skál !
Le mot vrykul skál, est une incantation classique, issue du folklore et de la tradition la plus ancienne, il désigne sobrement et simplement un appel à la bonne boisson, aux belles heures du soir et à la longévité en général. Il était prononcé lors des banquets formels et des veillées informelles pour trinquer. Il se traduit en commun par : Santé !
A ne pas confondre avec : [vrykul] : Skøll

Skeggold ! Skálmold ! Skildir ro Klofnir !
Incantation vrykule communément récité avant les batailles visant à avertir les dieux et notamment Odyn de l'imminence du combat pour s'attirer les faveurs des Val'Kyrs. Se traduit possiblement par : "L'heure des haches ! L'heures des épées ! Les boucliers vont s'entrechoquer !"

Thane
Bien que le terme existe aussi chez les nains, le Thane vrykul est un Jarl  dont la bravoure, la force et la loyauté l'ont rendu "supérieur". Le Jarl est nommé Thane par le roi Ymiron, ou par acclamation populaire, mais un Jarl peut aussi nommer un guerrier qui a fait ses preuves thane. Selon la tradition le thane est considéré comme un héros et fait de son vivant le récit épique de ses combats. Souvent un thane  au service d'un Jarl, devient lui ou son fils Jarl d'une autre localité.

Thing (þing)
Le mot thing (ou þing) se traduit par « assemblée ». Les vrykuls s’assemblent bien souvent, soit dans la grande halle de leur ville ou de leur village ou en certains endroits propices. Là, Rois, Jarls et Thanes rendent justice et énoncent les grandes décisions. C’est à l’occasion d’un de ces évènements réguliers et importants que le roi Ymiron annonça son décret promulguant le « Grand sommeil ». Il n’est pas rare que ces assemblées soient organisées en fonction des solstices et des grands évènements de ce monde.

Triskell
Les premiers hommes implantés en Arathi étaient organisés en clans, à l’image des vrykuls. Pour marquer les frontières, physiques et cosmologiques ces derniers érigèrent de hautes pierres gravées (stèles et monolithes) mais aussi des ensembles de trois pierres formant des « portes ». L’Institut Othala a découvert lors des fouilles menées lors de l’été de l’an trente-neuf que nombre de ces pierres étaient gravées de symboles divers : vagues et triskell.
Le triskell est un symbole rotatif à trois branches. Les interprétations divergent encore quand au sens même de celui-ci mais il est communément admis qu’il s’agit d’une « roue » désignant l’Ordre du monde entre les éléments. Certains admettent qu’il s’agit de la figuration de trois divinités, possiblement Tyr, Freya et Odyn. La récurrence de ce symbole en particulier et notamment sur les stèles et mégalithes les plus importants fait penser à une évocation protectrice.

Völva ou Wala
Souvent itinérente ou retirée de la société, la Völva ou Wala, selon les régions et patois, est une vrykule qui possède des pouvoirs de divinations et a le don de faire parler les os. C'est une prophétesse, qui use d'un mysticisme chamanique, le "seiþr" pour ses rites et d'un procédé : le "galdr" pour la divination. Elles font figure d'autorité absolue, même pour les Thanes, et forcent le respect au-delà des limites claniques. On dit que, quelques humaines auraient conservés ces pouvoirs. Le pluriel de Völva est Volür.

Yrkvinn
Les yrkvinns sont une catégorie de sorcières de runes. Là où les Völvas et les Walas excellent dans les prophéties et la lecture divinatoire des runes. Les Yrkvinns sont les maîtresses des illusions. Leur pouvoir vient également des runes et s'etend aussi bien sur le physique que le mental. On raconte que Loken s'est fait passer pour une Yrkvinn pour tromper Thorim, ce qui est assez allégorique.


COROLLAIRE


Le lecteur aura remarqué que le présent ouvrage ne parle en rien, ou presque, des Drusts et de Drustvar. En effet, ces derniers sont les descendants des vrykuls installés sur les versants du Mont Cortis et sont au même titre que bien des autres peuples, largement inscrits au sein du Monde Boréen. Cette hypothèse, validée et vérifiée avait été proposée dès l'été de l'an trente-huit par le professeur Tharlson, alors délégué sur place pour le compte de l'Amirauté Portvaillant. Le choix fut long et rude pour décider s'il convenait néanmoins d'intégrer toutes ces découvertes récentes et l'ensemble des recherches au sein de ce dictionnaire. Le faire eut-été logique. Néanmoins, et devant l'ampleur de la tâche, il fut finalement décidé qu'un ouvrage spécial, entièrement dédié à Drustvar serait plus adapté. Ce faisant l'Institut Othala y travaille d'ors et déjà...
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