Discours du Connétable des Aigles du Roi aux enfants de Hurlevent.
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Discours du Connétable des Aigles du Roi aux enfants de Hurlevent.
[Récit - A faire vivre]
Harnold était resté tout l'après-midi enfermé dans ses quartiers du donjon royal, ne voulant voir personne. Son bureau, une pièce au sein de laquelle règne une forte odeur de renfermé et un luxe poussiéreux des plus oppressants, n'était éclairé que par de faibles ouvertures sur l'extérieur. Le Connétable se tenait là, engoncé dans son armure de parade, pétri dans l'inaction et regardant impassiblement par la fenêtre, comme envieux de l'activité qui fourmillait au dehors.
Son visage se froissa de telle sorte que ses traits et l'expression de sa figure paressèrent encore plus patibulaires qu'à la normale. Se redressant et prenant une posture martiale, il croisa les mains derrière son dos et marcha de long en large, à croire qu'il voulût donner plus de vigueur à sa réflexion. Finalement, il résolut de s'asseoir, attrapa un parchemin vierge et, avec hâte et détermination, s'empressa de noircir le papier. Il travailla longtemps à cette besogne. L'écriture étant ample et la rature aisée, la note ressembla bientôt à un brouillon, pour ne pas dire un vulgaire chiffon, un torche-cul.
Cette constations lui arracha un sourire en coin, et alors qu'Harnold avait terminé d'écrire, il fit mander le serviteur qui se tenait prêt à exécuter les attentes de son maître, juste derrière la porte. Aussi le laquais entra-t-il pour recevoir l'ordre vif d'affréter un équipage qui servirait d'escorte au fameux Connétable. Lequel sortit de la pièce, agitant bien haut le texte qu'il venait de rédiger.
"Je prononcerai un discours par devant la cathédrale de la Lumière, ce soir même !" harangua le vieux guerrier à ceux qui se trouvaient dans le couloir.
Alors, la rumeur commença à se répandre.
Au crépuscule, l'armée fit rassembler bon nombre d'enfants volontaires, accompagnés de leurs parents.
Brûle-Flanc s'exprima à eux avec beaucoup d'emphase, également, une brochure sur laquelle figurait le discours fut distribuée un peu partout à Hurlevent.
"Je suis fort aise, mes enfants, de discourir ce soir du Voile-d'Hiver ! Hélas, hélas, trois fois hélas, je sais que tout n'est pas gai aujourd'hui et que la fête est fort troublée par la circonstance guerrière. Mais je veux vous parler de fierté, de gloire, et d'espérance.
Laissez-moi vous dire une histoire. Il était une fois : l'Alliance ! Vous devez savoir que les factions sont comme quelques gentedames, plus ou moins douces, belles et bonnes. Eh bien parmi mesdames les factions aucune n'a jamais été plus vertueuse que notre dame l'Alliance ! Mais l'Alliance a une voisine, rivale, brutale et envieuse : la Horde. La Horde, enivrée de rage et méchanceté, a voulu, un beau jour, détruire les factions qui l'entouraient. Elle fit de nombreuses victimes par delà le Néant Distordu et… après l'ouverture de la porte des ténèbres, elle s'est lancé à la conquête de nos terres !
Mais les humains sont parvenus à l'arrêter, à Lordaeron, puis dans les Steppes Ardentes. Alors, la Horde s'est écroulée tout à coup. Elle s'est rendue à nos armées. Faite prisonnière dans nos camps d'internement, elle plongea dans une profonde léthargie. Elle promit en pleurant qu'elle ne recommencerait plus jamais.
Là dessus, le temps passa, les orcs furent libérés et nous autres nous trouvâmes embarqués dans de nouvelles guerres. C'est ce qu'attendait la Horde ! Nous combattant comme jadis, elle redoubla d'effort et cette fois, gagna la bataille, détruisant la bonne ville de Theramore en septembre dernier.
L'ennemi prétend que c'est bien fait pour notre faction d'avoir été battue. Mais, l'Alliance, ceux sont vos papas, vos mamans, vos familles. Vous savez bien, vous, mes enfants, qu'ils ne sont pas coupables.
Si nous fûmes vaincus en Kalimdor, ce n'est pas du tout parce que nous manquions de courage ou d'hardiesse. C'est parce que nous manquions de bombes et de chars !
Néanmoins, malgré cette défaite, il y a toujours des soldats alliés qui se battent pour la gloire du lion d'or. Je puis même vous dire qu'il y en a de plus en plus et qu'on parle partout dans le monde de ce qu'ils font.
Songez à eux et priez pour leurs saluts, car il y à la, je vous assure, de très bons et braves combattants qui auront à vous raconter des histoires bien spéciales quand ils seront rentrés chez eux. Or, ils sont sûrs de rentrer en vainqueurs car nos grands amis, les nains et les elfes ont maintenant des forces très puissantes sans compter celles que préparent les autres peuples de l'Alliance ! Toutes ces forces, la Horde n'a plus le temps de les détruire parce que maintenant, à Hurlevent, à Darnassus, à Forgefer, on fabrique de gigantesques quantités d'armes et de machines ! Vous verrez un jour toute cette production écraser les orcs et leurs fourbes vassaux !
Mes chers enfants, vous avez faim parce que l'ennemi vole notre pain et nos victuailles. Vous avez froid, parce que l'ennemi pille nos forets et nos mines de charbon. Vous souffrez, parce que l'ennemi vous dit et vous fait dire que vous êtes des fils et des filles de vaincus.
Eh bien moi, le Connétable Brûle-Flanc, chef des Aigles du Roi, je vais vous faire une promesse du Voile-d'Hiver. Vous recevrez bientôt une visite, la visite de la victoire !
Ah, elle sera magnifique.
Vous verrez !"
Harnold était resté tout l'après-midi enfermé dans ses quartiers du donjon royal, ne voulant voir personne. Son bureau, une pièce au sein de laquelle règne une forte odeur de renfermé et un luxe poussiéreux des plus oppressants, n'était éclairé que par de faibles ouvertures sur l'extérieur. Le Connétable se tenait là, engoncé dans son armure de parade, pétri dans l'inaction et regardant impassiblement par la fenêtre, comme envieux de l'activité qui fourmillait au dehors.
Son visage se froissa de telle sorte que ses traits et l'expression de sa figure paressèrent encore plus patibulaires qu'à la normale. Se redressant et prenant une posture martiale, il croisa les mains derrière son dos et marcha de long en large, à croire qu'il voulût donner plus de vigueur à sa réflexion. Finalement, il résolut de s'asseoir, attrapa un parchemin vierge et, avec hâte et détermination, s'empressa de noircir le papier. Il travailla longtemps à cette besogne. L'écriture étant ample et la rature aisée, la note ressembla bientôt à un brouillon, pour ne pas dire un vulgaire chiffon, un torche-cul.
Cette constations lui arracha un sourire en coin, et alors qu'Harnold avait terminé d'écrire, il fit mander le serviteur qui se tenait prêt à exécuter les attentes de son maître, juste derrière la porte. Aussi le laquais entra-t-il pour recevoir l'ordre vif d'affréter un équipage qui servirait d'escorte au fameux Connétable. Lequel sortit de la pièce, agitant bien haut le texte qu'il venait de rédiger.
"Je prononcerai un discours par devant la cathédrale de la Lumière, ce soir même !" harangua le vieux guerrier à ceux qui se trouvaient dans le couloir.
Alors, la rumeur commença à se répandre.
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Au crépuscule, l'armée fit rassembler bon nombre d'enfants volontaires, accompagnés de leurs parents.
Brûle-Flanc s'exprima à eux avec beaucoup d'emphase, également, une brochure sur laquelle figurait le discours fut distribuée un peu partout à Hurlevent.
"Je suis fort aise, mes enfants, de discourir ce soir du Voile-d'Hiver ! Hélas, hélas, trois fois hélas, je sais que tout n'est pas gai aujourd'hui et que la fête est fort troublée par la circonstance guerrière. Mais je veux vous parler de fierté, de gloire, et d'espérance.
Laissez-moi vous dire une histoire. Il était une fois : l'Alliance ! Vous devez savoir que les factions sont comme quelques gentedames, plus ou moins douces, belles et bonnes. Eh bien parmi mesdames les factions aucune n'a jamais été plus vertueuse que notre dame l'Alliance ! Mais l'Alliance a une voisine, rivale, brutale et envieuse : la Horde. La Horde, enivrée de rage et méchanceté, a voulu, un beau jour, détruire les factions qui l'entouraient. Elle fit de nombreuses victimes par delà le Néant Distordu et… après l'ouverture de la porte des ténèbres, elle s'est lancé à la conquête de nos terres !
Mais les humains sont parvenus à l'arrêter, à Lordaeron, puis dans les Steppes Ardentes. Alors, la Horde s'est écroulée tout à coup. Elle s'est rendue à nos armées. Faite prisonnière dans nos camps d'internement, elle plongea dans une profonde léthargie. Elle promit en pleurant qu'elle ne recommencerait plus jamais.
Là dessus, le temps passa, les orcs furent libérés et nous autres nous trouvâmes embarqués dans de nouvelles guerres. C'est ce qu'attendait la Horde ! Nous combattant comme jadis, elle redoubla d'effort et cette fois, gagna la bataille, détruisant la bonne ville de Theramore en septembre dernier.
L'ennemi prétend que c'est bien fait pour notre faction d'avoir été battue. Mais, l'Alliance, ceux sont vos papas, vos mamans, vos familles. Vous savez bien, vous, mes enfants, qu'ils ne sont pas coupables.
Si nous fûmes vaincus en Kalimdor, ce n'est pas du tout parce que nous manquions de courage ou d'hardiesse. C'est parce que nous manquions de bombes et de chars !
Néanmoins, malgré cette défaite, il y a toujours des soldats alliés qui se battent pour la gloire du lion d'or. Je puis même vous dire qu'il y en a de plus en plus et qu'on parle partout dans le monde de ce qu'ils font.
Songez à eux et priez pour leurs saluts, car il y à la, je vous assure, de très bons et braves combattants qui auront à vous raconter des histoires bien spéciales quand ils seront rentrés chez eux. Or, ils sont sûrs de rentrer en vainqueurs car nos grands amis, les nains et les elfes ont maintenant des forces très puissantes sans compter celles que préparent les autres peuples de l'Alliance ! Toutes ces forces, la Horde n'a plus le temps de les détruire parce que maintenant, à Hurlevent, à Darnassus, à Forgefer, on fabrique de gigantesques quantités d'armes et de machines ! Vous verrez un jour toute cette production écraser les orcs et leurs fourbes vassaux !
Mes chers enfants, vous avez faim parce que l'ennemi vole notre pain et nos victuailles. Vous avez froid, parce que l'ennemi pille nos forets et nos mines de charbon. Vous souffrez, parce que l'ennemi vous dit et vous fait dire que vous êtes des fils et des filles de vaincus.
Eh bien moi, le Connétable Brûle-Flanc, chef des Aigles du Roi, je vais vous faire une promesse du Voile-d'Hiver. Vous recevrez bientôt une visite, la visite de la victoire !
Ah, elle sera magnifique.
Vous verrez !"
Claressa Brûle-flanc- Citoyen
- Nombre de messages : 15
Lieu de naissance : Marche de l'Ouest
Age : 39
Date d'inscription : 29/07/2012
Re: Discours du Connétable des Aigles du Roi aux enfants de Hurlevent.
Laurelinn s'était retirée comme à son habitude pour ce qu'elle nommait le bal des fantômes,une réunion des anciens de Lordaeron ou il était convenu de taire toute querelle politique,chacun retrouvant parfois des fragments de son propre passé autour d'une anecdote,d'une tête connue..
Par égards pour ceux qui ne pouvaient encore se résigner à retourner en Lordaeron,une fois l'an,les anciens,toujours moins nombreux se retrouvaient loin de celle ci pour évoquer le souvenir de cette terre,et de leurs camarades disparus.
Laurelinn pour une fois s'y sentait presque jeune,nombre de ses camarades de banquet avaient en effet déja un pied dans la tombe tandis que d'autres étaient encore plus ou moins fringants,mais même si elle tenait absolument à ce rendez vous qui était pour elle un rituel,elle mettait un point d'honneur à se tenir informée de ce qui se passait à Hurlevent.Les vacances étaient pour elle un concept connu mais fluctuant.
Elle parcourut une des copies du discours s'éclipsant un instant.Elle avait à plusieurs reprises pu cotoyer l'homme et garda ce souvenir à l'esprit en parcourant les lignes,ce qui lui permit de se faire une idée rapide entre tournures de circonstances et conviction exprimée, le tout étant souvent imbriqué dans un mélange aux proportions diverses.
Bien évidement la plupart du discours était axé sur les déprédation de la Horde,elle partageait en grande partie l'opinion du Connétable,malgré quelques tournures enlevées à son sens qui la firent sourire de par leur optimisme qui tenait à son sens un brin du discours de circonstance,bien qu'elle même ai jadis souvent tenu ce genre de propos.
Laurelinn était par dessus tout une femme pragmatique.Elle se surprit à penser tout haut arrachant un regard intérogatif à son camarade de tablée.
Tout cela est bel et bon mais c'est Hurlenfer qui tuera Hurlenfer tout autant que nos armées.A être trop glouton il en crèvera...Qu'il continue donc à ne pas réfléchir et penser pouvoir défier le reste d'Azeroth.
Lequel camarade avec qui elle lança le débat déviant quelques minutes de Lordaeron,lui faisant lire le discours.
_________________
Semper Fidelis.
Laurelinn Hellenlicht- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3074
Lieu de naissance : Stratholme
Age : 41
Date d'inscription : 20/09/2011
Re: Discours du Connétable des Aigles du Roi aux enfants de Hurlevent.
*Une missive fut envoyée au Donjon d'Hurlevent, là où siège les Aigles du Roy.
Rapide note, brève et sans fioritures quoi qu'a l'écriture soignée*
Rapide note, brève et sans fioritures quoi qu'a l'écriture soignée*
La Garde a récupéré le Livre dont vous avez signalé le vol, je viendrai vous le remettre dès que possible.
Alrun.
*Un sceau de la garde fut appliqué, ainsi qu'un autre autre, plus nébuleux et aux allures de runes Nordiques, sûrement la signature de la jeune femme*
Leizen- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 1934
Lieu de naissance : Nord.
Age : 32 ans
Date d'inscription : 21/07/2009
Feuille de personnage
Nom de famille: Alrun
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