Un début peu conventionnel.

UN DÉBUT PEU CONVENTIONNEL...


Phénicia venait d'être acceptée en tant que recrue par la garde urbaine d'Hurlevent. Chose qu'elle souhaitait visiblement beaucoup.

La jeune femme était désorientée, car l'entretien ne s'était pas passé comme elle aurait voulu, pensant mettre en avant ses qualités sans vouloir se vanter, elle avait donné l'apparence inverse, une jeune femme qui se pense supérieur ce qui est à l'encontre de ce qu'elle est.

Le fait d'avoir donné mauvaise impression la gênait beaucoup, mais elle était restée souriante tout de même, car elle avait enfin atteint son choix de carrière et espérait changer les avis avec le temps.


Plus tard dans la soirée, elle fit la rencontre de plusieurs autres recrues, le courant passa très vite entre eux, elle était étonnée de rencontrer tant de personnes différentes qui s'entendent si bien, elle les observait un sourire aux lèvres, après une des blagues de l'un d'eux, qui lui avait mis un peu la pression, elle était visiblement ravie.

C'est alors qu'arriva le moment de sa fin de service.
Elle s'était dirigée depuis un sacré moment en direction des casiers quand on entendit résonner tard dans la nuit un bruit gênant.
Phénicia avait eu la drôle d'idée de laisser son bouclier de service à la caserne pour ne pas avoir à le transporter chaque fois et voulait le faire rentrer dans le casier.
C'est alors qu'on pouvait la remarquer, essayer avec détermination de pousser celui-ci à l'intérieur. À chaque fois qu'elle le tournait et le poussait, avec élan le bruit se faisant entendre de plus belle.

<< Arf, pfffou... J'étais sûre et certaine qu'il rentrait. >>

Un garde se demandant ce qui se passe, était venu voir d'où venait ce bruit. Il fut étonné de voir la recrue encore présente, mais en plus de charger telle une vache, le casier. Il se passa la main sur le visage, levant les yeux au ciel. Et parla à voix basse.

<< Encore une recrue... Elle va avoir des problèmes celle-là. >> Regardant l'état du casier tout cabossé et Phénicia continuer.

Le garde, tourna des talons et retourna vite à son poste.

La jeune recrue, épuisant ses forces sur le casier, retira son bouclier et le posa au sol, d'une petite moue.
Elle ferma le casier, sans vraiment faire attention. Puis levèrent les yeux vers celui-ci, ses yeux ressemblaient à présent à ceux d'un hibou. Elle remarqua l'état du casier d'un air dépité, puis tourna la tête dans toutes les directions regardant si personne ne l'avait vu. Et c'est à pas de velours, qu'elle emprunta le chemin d'une échoppe, pour revenir dans la même discrétion comme de rien. Le garde présent observait ses va-et-vient, il avait remarqué les outils à sa main, s'interrogeant encore.

Phénicia répara le casier en plusieurs coups. Le garde était encore présent pour vérifier qu'elle n'ouvre aucun casier. Un sourire aux lèvres, il remarqua qu'elle travaillait avec application à tout mettre en ordre puis retourna à sa position initiale. La jeune femme était épuisée, mais ne quitta pas les lieux tant que tout n'était pas en ordre. Et c'est deux heures après, qu'elle partit, visiblement épuisée.

<< Bon courage au service de nuit, bonne soirée à tous. >>

Quand elle passa la porte, le garde alla examiner les lieux, visiblement tout était en ordre, aucun autre casier n'étaient en mauvais état et celui de la jeune femme était même en meilleur état que les autres.
La pièce était propre.
Elle avait finalement pris son bouclier et son arme.


( À prendre avec humour. )