Cette nuit.
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Cette nuit.
Oh oui, il faisait froid cette nuit. Les températures de saison mêlées à un vent très désagréable. Il ne faisait pas assez froid pour qu'il neige, ça non, mais assez pour qu'on se demande quel fou passerait la moitié de sa nuit dehors, alors que tout le monde recherchait la proximité d'un bon feu.
C'est pourtant peu après minuit qu'un homme portant un chapeau et une épaisse cape, entra au Cochon Siffleur, se frictionnant les mains et scrutant la taverne du regard. Le lieu paraissait fermé de l'extérieur, et pourtant, devant le feu mourant dans l'âtre de la cheminée était installée une table pleine de victuailles, et deux chaises, dont l'une occupée par un homme encapuchonné.
"Mhm."fut pour seule réaction celle de l'homme à la cape, qui s'installa sur la chaise libre et prit un morceau de poulet dans lequel il croqua avec plaisir. Plaisir bien vite terni par la voix de son partenaire de tablée.
- Alors ?
- Alors il fait froid.
Un soupir se fit entendre de sous la capuche.
- Mais encore ?
- Ça bouge pas, dehors. Pas surprenant, on savait que ça allait pas s'faire en un jour, patron.
Plusieurs semaines qu'ils planquaient dans la Vieille Ville, effectivement. Jamais à plus de deux, et rarement le même duo. Parfois, un clochard près de le fontaine. Un crieur public peu enclin à faire son travail ou encore une diseuse de bonne aventure bien plus intéressée par ce qu'il se passait place d'Armes que de l'avenir des pigeons venus se faire tirer les cartes.
- Je suis pas ton patron. Arrête de m'appeler comme ça.
- Pardon, patron.
-... Qui a pris le quart suivant ?
Le porteur de cape s'arracha à la contemplation d'une saucisse fumante pour réfléchir une seconde.
- C'est bien possible que ce soit la petite. Maligne, et passe-partout. Fallait bien qu'elle sorte de l'ombre pour faire ses preuves.
- Personne n'aurait dû avoir à faire ses preuves, parce qu'on aurait jamais eu à devoir en arriver à de telles extrémités. Tu enverras la petite voir si il peut trouver qui assure leur défense, s'il y a quelqu'un. En attendant, tu vas lui dire que tu prends son quart de surveillance et qu'elle peut retourner dormir.
A grand renfort de soupirs, le Chapeau prit deux cuisses de poulet, réajusta son équipement, et se dirigea vers la sortie.
- Hé. Tu sais pourquoi on a besoin de la Liste, l'ami ?
- Ouais patron. Pour que ceux qui ont bavé payent le prix de leur mauvais choix.
L'encapuchonné rit avant de se réinstaller plus confortablement devant l'âtre.
- C'est pas moi le Patron, l'ami. C'est ceux qui mijotent avant leur dernier numéro.
La seule réponse ne fut qu'un claquement de porte.
C'est pourtant peu après minuit qu'un homme portant un chapeau et une épaisse cape, entra au Cochon Siffleur, se frictionnant les mains et scrutant la taverne du regard. Le lieu paraissait fermé de l'extérieur, et pourtant, devant le feu mourant dans l'âtre de la cheminée était installée une table pleine de victuailles, et deux chaises, dont l'une occupée par un homme encapuchonné.
"Mhm."fut pour seule réaction celle de l'homme à la cape, qui s'installa sur la chaise libre et prit un morceau de poulet dans lequel il croqua avec plaisir. Plaisir bien vite terni par la voix de son partenaire de tablée.
- Alors ?
- Alors il fait froid.
Un soupir se fit entendre de sous la capuche.
- Mais encore ?
- Ça bouge pas, dehors. Pas surprenant, on savait que ça allait pas s'faire en un jour, patron.
Plusieurs semaines qu'ils planquaient dans la Vieille Ville, effectivement. Jamais à plus de deux, et rarement le même duo. Parfois, un clochard près de le fontaine. Un crieur public peu enclin à faire son travail ou encore une diseuse de bonne aventure bien plus intéressée par ce qu'il se passait place d'Armes que de l'avenir des pigeons venus se faire tirer les cartes.
- Je suis pas ton patron. Arrête de m'appeler comme ça.
- Pardon, patron.
-... Qui a pris le quart suivant ?
Le porteur de cape s'arracha à la contemplation d'une saucisse fumante pour réfléchir une seconde.
- C'est bien possible que ce soit la petite. Maligne, et passe-partout. Fallait bien qu'elle sorte de l'ombre pour faire ses preuves.
- Personne n'aurait dû avoir à faire ses preuves, parce qu'on aurait jamais eu à devoir en arriver à de telles extrémités. Tu enverras la petite voir si il peut trouver qui assure leur défense, s'il y a quelqu'un. En attendant, tu vas lui dire que tu prends son quart de surveillance et qu'elle peut retourner dormir.
A grand renfort de soupirs, le Chapeau prit deux cuisses de poulet, réajusta son équipement, et se dirigea vers la sortie.
- Hé. Tu sais pourquoi on a besoin de la Liste, l'ami ?
- Ouais patron. Pour que ceux qui ont bavé payent le prix de leur mauvais choix.
L'encapuchonné rit avant de se réinstaller plus confortablement devant l'âtre.
- C'est pas moi le Patron, l'ami. C'est ceux qui mijotent avant leur dernier numéro.
La seule réponse ne fut qu'un claquement de porte.
La Liste- Citoyen
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Lieu de naissance : Inconnu
Age : inconnu
Date d'inscription : 28/11/2015
Re: Cette nuit.
La porte du Cochon Siffleur s'ouvrit à la volée. Le Chapeau entra, et ne s’embarrassa pas de cérémonies avec les trois clients restants. Il se dirigea vers l'escalier de la cave qu'il descendit quatre à quatre, manquant de se vautrer lamentablement en bas.
- Doucement, l'ami, doucement... On a encore besoin de toi !
La Capuche avait parlé, depuis un coin d'ombre. On ne voyait que ses jambes, et une fumée légère monter qui signalait sa présence.
- Demain soir, Patron. C'est affiché partout.
Le Chapeau jeta dans le coin l'affiche avec pour entête le symbole de l'Alliance. Un froissement de papier se fit entendre.
- ... C'est plutôt bien choisi. "... se pavaner à l'ombre même du Donjon de Sa Majesté pour y perpétrer ses forfaits...". Belle tournure pour manipuler l'opinion publique, hm ? Et attention, les fauteurs de trouble seront... "écartés sans ménagements". Terrifiant.
L'homme sous la capuche rit, pendant quelques minutes. Puis se reprit.
- On sera à temps, j'imagine ?
- Ce sera serré Patron. J'ai manqué de discernement.
Le Chapeau se mit a faire les cent pas dans la cave, mains croisées. Ca ne lui donnait pas un air plus intelligent, et ca ne l'aidait pas a réfléchir, non. Mais ca l'occupait en attendant les ordres.
- Fais savoir dans les bas-fonds qu'on couvrira d'or celui qui nous sortira les accusés du procès de demain soir, au complet, qu'importe la manière et le nombre de morts collatérales. Et rappelle bien a tous qu'une demi-victoire, c'est déja une victoire. Si on en sortait un, ce serait un de moins sous leur justice de merde. Et si on te demande qui payera, dis que c'est la Liste.
- Ca sera fait Patron.
Le Chapeau remonta les marches aussi vite qu'il les avait descendues.
- Hep, l'ami !
- Patron ?
Un rire se fit entendre.
- Dis leur de s'amuser aussi.
Un claquement de porte fut sa seule réponse.
- Doucement, l'ami, doucement... On a encore besoin de toi !
La Capuche avait parlé, depuis un coin d'ombre. On ne voyait que ses jambes, et une fumée légère monter qui signalait sa présence.
- Demain soir, Patron. C'est affiché partout.
Le Chapeau jeta dans le coin l'affiche avec pour entête le symbole de l'Alliance. Un froissement de papier se fit entendre.
- ... C'est plutôt bien choisi. "... se pavaner à l'ombre même du Donjon de Sa Majesté pour y perpétrer ses forfaits...". Belle tournure pour manipuler l'opinion publique, hm ? Et attention, les fauteurs de trouble seront... "écartés sans ménagements". Terrifiant.
L'homme sous la capuche rit, pendant quelques minutes. Puis se reprit.
- On sera à temps, j'imagine ?
- Ce sera serré Patron. J'ai manqué de discernement.
Le Chapeau se mit a faire les cent pas dans la cave, mains croisées. Ca ne lui donnait pas un air plus intelligent, et ca ne l'aidait pas a réfléchir, non. Mais ca l'occupait en attendant les ordres.
- Fais savoir dans les bas-fonds qu'on couvrira d'or celui qui nous sortira les accusés du procès de demain soir, au complet, qu'importe la manière et le nombre de morts collatérales. Et rappelle bien a tous qu'une demi-victoire, c'est déja une victoire. Si on en sortait un, ce serait un de moins sous leur justice de merde. Et si on te demande qui payera, dis que c'est la Liste.
- Ca sera fait Patron.
Le Chapeau remonta les marches aussi vite qu'il les avait descendues.
- Hep, l'ami !
- Patron ?
Un rire se fit entendre.
- Dis leur de s'amuser aussi.
Un claquement de porte fut sa seule réponse.
La Liste- Citoyen
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Lieu de naissance : Inconnu
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Date d'inscription : 28/11/2015
Re: Cette nuit.
Les sacs des cinq personnes étaient faits. Leurs dernières armes empaquetées. Les mines étaient basses, renfrognées quelques murmures légers entre eux. Mais tout le monde attendait la réaction de l'homme encapuchonné.
Ce dernier était posé sur la rambarde devant le Cochon Siffleur. Il fumait la fin de son cigare, méditatif. Lui aussi était paré de ses habits de voyage, et sa longue cape noire traînait au sol. "Elle" s'approcha.
- C'est fini alors ?
- C'était prévu comme ca.
L'encapuchonné tendit un morceau de papier partiellement déchiré a la femme à coté de lui.
"Elle" releva la tête.
- Dès le début, alors. C'est astucieux.
- Je sais. Mais on pourra parler de la suite sur le chemin. La Baie est encore loin, et transporter soixante-dix pour cent des caisses du Royaume n'est pas une mince affaire.
L'équipe au complet se chargea de son matériel, et franchit les portes de la Ville, l'Encapuchonné en tête, le reste de la troupe encadrant une charette.
Le morceau de lettre se retrouva au petit matin posé devant la porte de la caserne de la Garde de Hurlevent, retenue par une petite pierre.
Ce dernier était posé sur la rambarde devant le Cochon Siffleur. Il fumait la fin de son cigare, méditatif. Lui aussi était paré de ses habits de voyage, et sa longue cape noire traînait au sol. "Elle" s'approcha.
- C'est fini alors ?
- C'était prévu comme ca.
L'encapuchonné tendit un morceau de papier partiellement déchiré a la femme à coté de lui.
... si d'aventure moi ou les miens venions à tomber, vous représenterez notre dernière action. Notre chant du cygne.
La Liste est destinée a venger ceux qui perdent la vie trop tôt alors qu'ils défendaient un combat noble. En espérant que nous n'aurons jamais à en arriver a de telles extrémités. Mais si tel était le cas, vous auriez carte blanche pour nous sauver, ou nous tuer.
Soyez dignes de notre héritage,
Jim Stryder *signature correspondante*
Akanja Gurubashi *signature correspondante*
"Elle" releva la tête.
- Dès le début, alors. C'est astucieux.
- Je sais. Mais on pourra parler de la suite sur le chemin. La Baie est encore loin, et transporter soixante-dix pour cent des caisses du Royaume n'est pas une mince affaire.
L'équipe au complet se chargea de son matériel, et franchit les portes de la Ville, l'Encapuchonné en tête, le reste de la troupe encadrant une charette.
Le morceau de lettre se retrouva au petit matin posé devant la porte de la caserne de la Garde de Hurlevent, retenue par une petite pierre.
La Liste- Citoyen
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