Invitation au Bal de la Garde destinée aux Capitaine Hodge et à son équipage.

Intendant Reed Fabre,
Caserne de la Garde,
1 Place d'arme,
Vieille Ville,
Hurlevent

Capitaine Maroussia Hodge,
La Vengeance de Neptulon,

Capitaine,

Je vous fais part de ce vélin dans le simple but de vous convier vous et vos francs moussaillons au Bal de charité organisé par le Guet Urbain de Hurlevent en hommage aux victimes de Hurlevent. Ce dernier se tiendra le premier Novembre prochain aux alentours de la vingt-et-unième heure. En effet, il m’a semblé plus que logique d’inviter directement la majorité de nos grands alliés de la Guerre des Epines.

Pour faire simple, la soirée sera à l’image de l’Alliance, le bleu et l’or seront donc de mise afin de rester dans le thème de la soirée dansante. Les invités seront fortement encouragés à faire un don dans le but de venir en aide aux elfes de la nuit réfugiés en Hurlevent. Le but étant de leurs offrir un toit, de quoi manger et en bref, tout le confort nécessaire pour se reconstruire. Bien entendu, cette soirée sera aussi l’occasion de rendre hommage à nos défunts.

Je tenais à vous inviter personnellement vous comme d’autres vétérans, en l’attente de votre réponse que j’espère positive, je vous prie d’agréer à mes salutations les plus sincères.

A l’attention du Caporal Reed Fabre
Intendance de la Garde de Hurlevent
1, Place des Armes, Vieille Ville,
Hurlevent.

Maroussia Hodge
Taverne du Quartier des nains, Hurlevent.

Le dix-huitième jour du dixième mois de l’an 38.


Caporal Fabre,

Je prends bonne note de votre invitation, et salue l’initiative. N’étant pas revenue à Hurlevent depuis la campagne du quatorzième bataillon de réserve en Sombrivage, je n’avais qu’une vague idée de la situation des réfugiés en ses murs. La situation doit être particulièrement critique pour que ce soit aux gardes de Hurlevent, et aux soldats du Haut Roi de se mobiliser dans un tel évènement, en général réservé aux nobles et aux âmes charitables de la ville.

L’équipage de la Vengeance de Neptulon n’est plus depuis la disparition sous les flots de son navire, dans la crique de Faldir, il y a de cela cinq jours. Une attaque surprise d’un bataillon de la Horde en provenance de Stromgarde, épaulé en mer par un destroyer de leur flotte. J’ai ordonné un repli par portail arcanique à Hurlevent, ainsi que le sabotage de mon propre navire. Si l’éclaircissement sur cet acte, le mien, et celui de mes officiers, a été fait, il n’en reste pas moins que l’équipage n’ayant plus de navire, il a été dissous. Certains se verront réaffecter un office dans l’Infanterie et la marine, d’autres partiront sans doute vers de nouvelles aventures et luttes que celles que représentent la flotte de l’armée alliée.

Pour ma part, et si je suis en droit – et en capacités – à former un nouvel équipage, dans l’attente de la mise à flot d’un navire de guerre, j’ai décidé que mes temps dans l’armée, après treize années de service, s’arrêtaient là. Pour son bien sans doute, et pour le mien.

Ces précisions visent à vous éclairer quant à mon absence probable à votre évènement. Je ne pense pas m’attarder à Hurlevent qui, si elle est ville d’engagement et de raison, n’en reste pas ville de cœur.

Je ne doute pas cependant que certains vétérans de l’équipage - qu’ils soient toujours militaires ou qu’ils aient rejoint la vie civile -  se rendront à ce bal, et participeront de bonne grâce à l’aide aux réfugiés, même s’il s’agit pour cela de s’agiter sur une piste de danse.

Je vous épargne de mon côté un spectacle sans doute aussi gênant que distrayant, ne possédant pas, à défaut du pied marin, le sens du rythme. Si cependant je me devais à être toujours en ville d’ici la fin de ce mois, et si vous possédez vous-même, à défaut du sens du rythme, l’amour du risque ou des bottes matelassées, gardez-moi une danse.

Sans douter un instant que ce bal ait le vent en poupe, je vous adresse, Caporal, mes salutations sincères.

Que les vents vous soient favorables.