Assassinat du Commandant

HORRIBLE ASSASSINAT !

Depeche officielle

Hier soir, le Commandant de la Garde de Hurlevent Tarnhelm Luitprand Hellenlicht a ete retrouvé la tete tranchée dans une maison des Carmines.
Aucuns suspect n'a ete pour l'instant retenu, mais il est bien clair que l'abominable organisation payera le prix fort pour avoir ainsi agit et ravi a la Cité, au Roi, un soutient de tout les instants.
Des pistes ont ete avancées, comme la possible volonté de mettre un terme par des extremistes au processus que feu le commandant avait ammorcé a propos de l'Eglise et d'un Concile.

Yerrick était devant l'affiche, depuis maintenant 7 ou 8 heures.
Il n'avait pas parlé, il regardait l'affiche.
Des larmes silencieuses coulaient sur ses joues pour se perdre dans sa barbe grise.
Il attendait, attendait qu'on le sorte de ce cauchemar, mais rien n'arriva. C'était la réalité, lui, Yerrick Gormak Piochenfer, avait perdu son ami de toujours, et il n'était pas là pour empêcher le crime. Il avait échoué, il ne pouvait croire à cela, son meilleur ami était mort.
Il prit la peine de se relever, la tête lui tournait, il avait une envie de vomir, une boule à l'estomac.
Des ordures, c'était des ordures. Il prendrait l'affaire en main, et les tuerait, il vengerait son ami.

- Garde ! Garde !
- ... Quouè ? Qu'est-ce... la Garde peut fair' pour vous ?
- Mon chat ! On a prit mon chat !
- Je... Vous... Je vais vous aider, gardez votr' calme.
- C'est aimable à vous, c'est un chat noir, il est partit vers le port ce matin, et je ne l'ai pas retrouvé, je le retrouve toujours, d'habitude.
- Oui... Oui, c'est aimable à mouè... Bonne... Bonne journée.

Yerrick prit la bride de son bélier, et partit à la recherche d'un chat noir, serrant dans sa main un étrange pendentif l'approchant à ses lèvres il murmura ces mots: "Tu m'as donné ce médaillon le jour ou je suis partit, il ne m'a pas quitté, et toi tu es partit mais je ne t'ai rien donné. Même si tu n'es là, je sais que ce médaillon c'est toi, ton rêve sera fait, Hurlevent brillera par sa noblesse et sa prospéritée."

La mine sombre, vêtu de noir, Lianrhyn observe l'affiche, son araignée sur l'épaule. L'animal reste pour une fois immobile, nul geste facétieux, nul cliquetis railleur de mandibule. Rien que la stupeur.
Puis les yeux d'or se baissent sur un petit scarabée de bronze, un porte-bonheur de fortune.

Je n'ai jamais trouvé le courage de lui donner...Et maintenant, il n'est plus temps...Pourquoi lui...

Nael n'en revenait pas.. Tarnhelm..son ami de Stratholme..était mort. Les pistes pointaient sur le concile..et les ordres autour. C'en était trop.. beaucoup trop.. car il était possible qu'il soit mort à cause du concil.. son idée..
Nael ne put se faire à l'idée que Hellenlich soit mort à cause d'elle.

Tarnhelm.. Le concile aura lieu, mon frère.. tu ne seras pas mort en vain.. et nous châtierons les coupables comme il se doit.

La chevalier de la mort aurait aimé pouvoir pleurer, mais seul le goût du sang lui vint en bouche.
Ne jamais oublier. Ne rien pardonner.

Naÿie rentra à la caserne et appris la mort du Commandant Hellenlicht en entendant des gardes discutés.
Elle alla voir l'affiche indiquant la nouvelle. Elle resta un long moment, la relisant plusieurs fois comme si elle ne comprenait plus le commun. Elle se retourna ensuite, le visage morne, regardant la grande salle de la Caserne qui lui semblait bien vide en ce jour ... plus de "Zilenze !" qui était si propre à ce cher Commandant. Elle se retourna et alla s'appuyer contre le pilier en bois, la tête baissée. C'est alors que deux gardes en faction entrèrent en parlant fort et en rigolant. Elle les observa et se mit brusquement à leur crier : "Silence soldats ! Vous la bouclez ! Je ne veux plus entendre un seul mot ! Allez lire le Codex ! Execution !".

La discipline ... elle espérait qu'elle survivrait à la mort de Tarnhelm ...

Elle resta longuement a faire tourner la mousse dans sa choppe l'esprit ailleurs..

elle se souvint de son entretien ou elle avait eté recrutée par le Sergent Hellenlicht...elle avait d'abord trouvé cet homme étrange ... puis amusant ...ses mimiques , sa raideur Stratholmienne , mais elle avait vite percu autre chose sous cette carapace..quand il parlait un peu de lui .. c'est a dire presque jamais ..., poussant toute chose a son paroxysme , sa rigidité avait quelque chose de touchant qui poussait parfois a l'admiration... un homme d'honneur et de devoir ...

Cet Homme que la pudeur poussait a montrer son étendard pour cacher son coeur

beaucoup d'images passaient dans sa tete, la carafe de vin blanc de Northshire ... ses mimiques , ses paroles ..ses compliments dont il etait avare mais dont on savait avec certitude qu'ils n'etaient pas feints ...

par deux fois elle avait sauvé la vie de cet homme qui parraissait si simple a cerner mais etait bien plus complexe que le commun se plaisait a le penser...

Elle leva les yeux , rougis vers la tenture aux armes de la cité qui ornait le mur du grand Hall la regardant longuement semblant regarder le Lion des Armoireries

"Toi ....J'espere qu'au moins tu sera reconnaissant de ce qu'il a fait pour toi ....et que tu sais qu'un de tes plus fidèles serviteurs vient de s'en aller ..."

La choppe resta sur la table , intacte

Elle rentra dans le bureau du Commandant son ours se placant devant mais nul etre censé n'irait la déranger tandis que s'elevait la sombre mélopée du Chant des Morts dans la langue guturale des nains des Hinterlands

Puis apres de longue minutes s'eleva un autre chant..le Chant des Rancunes.... plus bas ..car il ne l'aurait sans doute pas voulu

Ériane sortit du Donjon royal le lendemain, le coeur lourd.
Elle avait passé une partie de la nuit en réunions avec les conseillers du Roi.

Elle arriva à la caserne peu après et lentement, sans trop s'occuper de la routine des lieux, rendant çi et là les saluts qu'on lui adressait.
Personne, du moins, ne se montrait d'humeur à autre chose.
Son regard survola l'annonce sur le tableau, dont elle en avait lu copie dans la soirée, et elle monta à l'étage.

Sur le palier des bureaux, elle inspira fortement et ouvrit le bureau d'Hellenlicht.
Elle resta de longues minutes dans l'encadrement béant de la porte.
Jusqu'à la dernière seconde avant d'ouvrir, elle avait encore espéré qu'en ouvrant, elle tomberait sur ses moustaches lissées, et entendrait son accent, ce magnifique accent qui avait scandé la caserne depuis tout ce temps...
Mais son bureau était désepsérement calme, vide et silencieux..
Le siège, hier encore occupé, était échoué à présent.

Elle entra lentement, refermant soigneusement la porte derrière elle, presque dans un souffle..
Le silence semblait lui glacer les os.
Ériane s'avanca jusqu'au bureau, toujours recouvert de piles de dossiers et d'écrits..
Les bras croisés assez haut sur le devant, plus pour se réchauffer de ce froid que la mort d'un ami offre le jour suivant, comme un dernier présent.
Elle le buvait jusqu'à la lie, promenant son regard sur les vestiges encore frais que cet homme avait laissé derrière lui..
Le tableau accroché sur le mur qui faisait face à son siège semblait le plus accablé de la pièce. Si un morceaux de toile peinte pouvait parler, lui aussi se serait muré dans un silence douloureux, et pourtant, il lui semblait que même les couleurs, les teintes de cette huile qui représentait un coucher de soleil sur Stratholme s'étaient revêtues d'un voile de deuil..

-" Je ne pourrai jamais plus rien changer de cette pièce.." , se souffla-t'elle à elle-même...

Ériane contourna le bureau et ramena le fauteuil en cuir par le dossier. Elle s'assit dedans, lentement, partagée par le sentiment de voler ces instants à son ami.
Elle se mit à jouer, presque s'en s'en apercevoir, avec la plume d'oie qui trainait devant.

-" Comment allons-nous faire sans toi.. foutu cabochard.. ", fît-elle à voix basse.

Elle pleurait.
Sans doute un des amis les plus chers de sa vie s'en était allé.

Un ami...
Ou plutôt le seul.
Un témoin lors de son mariage...
Ou encore le seul.

Assis sur le bord de son lit, Fanélia endormie à ses côtés, elle aussi profondément marquée par la perte de cet être cher, Idrid repensait à sa première vraie rencontre avec ce moustachu.

Le tout premier rixe entre Rédempteurs et Gardes, les soldats de Lordaeron ayant débarqué à dix à la caserne afin de libérer l'un des leurs.

Idrid et Tarnhelm avaient fini dans le bureau de ce dernier, il était encore Major à cette époque. Dès cette première discussion, ils s'étaient bien entendu, leur mots ponctués de sourires.

Par la suite, et par le biais de diverses affaires mélant Rédempteurs et Gardes, les deux hommes s'étaient rapprochés, petit à petit.

Pas une de ces amitié hypocrite, avec des liens noués en à peine une soirée, fourbe et vile, sans intéret.
Non, une amitié tenace, qui n'empêchait en aucun cas les deux hommes de se dire mutuellement leur façon de penser, quitte à hausser le ton.

Ils avaient explosé ensemble un soir, Idrid avait protégé son ami moustachu comme il le pouvait de ces deux bombes, à tel point que le paladin avait perdu la vie pendant quelques heures.

Cependant, par la suite on avait continué à entendre des éclats de rire venant du bureau du Commandant, quand Idrid venait lui rendre visite...

Le mariage enfin, avec ce fier Commandant menant Fanélia jusqu'à l'autel, avec son charisme, cette aura de puissance et de vertu ponctuant chacun de ses pas.

"Oh oui, je te le promets mon cher ami, tes assassins vont connaitre la fureur des gens du Nord. Qui qu'ils soient, ils payeront et baigneront dans leur sang.
Lors de l'épidémie de peste dans TA cité, c'est pour toi que j'ai prévenu tout le monde, en ta mémoire, c'est ta détermination qui m'habitait... Comme j'aurais aimé que tu sois à mes côté...
C'est en puisant dans ce qu'il y avait de bon en toi que je vais redoubler d'effort. Pour la Vie, que tu as si bien défendu de ton vivant.

Nous nous reverrons mon frère, mon ami... mon père."

Une carte a été déposée dans la boîte aux lettres de la Garde. cymbelîne étant venue la remettre en mains propres avait été renvoyée sans voir de responsable. Mais l'acceuil semblait lui importer peu, elle qui d'ordinaire savait faire preuve d'un manque de tacte évident s'en était allée sans problème, presque satisfaite. C'était mieux ainsi...Au courrier du matin, parmi les lettres dépots de plaintes en tout genre et rapports divers, on pouvait trouver ce qui suit:

La très glorieuse Mortelle Onction présente à l'ensemble de la très respectueuse Garde d'Hurlevent ses condoléances en ces moments difficiles.

Nos pensées rejoignent les vôtres et se tournent vers feu le commandant Tarnhelm Hellenlicht.

En espérant que la disparition de ce grand homme ne nuiera en rien dans l'ensemble des affaires en cours, veuillez recevoir de notre Primat et de l'esemble des membres de notre ordre, nos douleureuses salutations.

Cymbelîne Valkham, conseillère politique

*la signature était celle de Cymbelîne*

Elle s'éloigna de la boite aux lettres lançant un "Ca, c'est fait...."un rictus au coin des lèvres.

Elle haussa les sourcils et l'afficha dans le hall

quelques gardes y jettant un oeil torve , parfois ponctué de quelques commentaires et de ce ci de la quelques remarques désobligeantes marmonées , Nayie repris place sur son pilier pour ne pas voir l'affichette , Darkus passa et remonta l'escalier avec son chien vite avant qu'on lui donne du travail ....

enfin elle vit arriver celui qu'elle attendait

"Spencer... bon chien ... viens la mon grand ...."

elle regarda le chien de Darkus machouiller la lettre avec un sourire satisfait, il etait aussi bete que son maitre mais au moins agissait t il lui dans l'interet de la Garde ...

Héléonor revenait d'une soirée mondaine et décida de se promener dans le parc avec sa robe bleu en soie.
Elle s'asseya sur un banc en pierre qui lui donna des frissons tellement qu'il etait froid...
Elle épia tout le parc pour etre en quete de nouveaux ragots et potins mais rien, jusqu'au moment ou elle vit une affiche sur un mur pres d'elle.
Elle se leva du banc et marcha en sautillant.
Héléonor regarda l'affiche : "Quelle horreur...je me demande si je pourrais prendre un rendez-vous chez le coiffeur avant la mise en terre...Puis je vais aller chez Taylor pour une nouvelle tenue noire"
Héléonor pensa plus a la cérémonie d'adieu que du Commandant qu'elle connaissait peu.
Elle se recoiffa grossierement et continua sa route jusqu'au portes de Hurlevent pour rentrer dans sa maison à Goldshire.

édité pour fautes de conjugaison