La Gazette de Hurlevent - Edition Speciale Havre-Lion

Hommage funèbre national à un Grand de Hurlevent
== Décès du Baron Henri de Bourbon ce 1er Novembre ==
== Havre-Lion en deuil ==
== Edition spéciale du 17 Novembre ((2023;40/41;46)) ==

Aujourd'hui, la Gazette revêt la couleur du deuil pour annoncer la mort du Baron Henri de Bourbon, emporté par la maladie, en ce premier jour de Novembre. La Culture Hurleventoise perd en cet homme discret, de l'ombre et désintéressé probablement l'un de ses plus ardents défenseurs et promoteurs. Homme de principe et de valeur, le Baron a voué sa vie, sa jeunesse à la défense du Royaume de Hurlevent et ses vieilles années à la défense, promotion et diffusion du rayonnement hurleventois dans un monde en perpétuel changement. Sans héritier depuis la mort de son fils unique il y a une décennie, il laisse derrière lui son âme-soeur Constance De Favielle à la tête de la Baronnie d'Havre-Lion.

Sa dernière apparition publique était un petit-déjeuner en Août de cette année, aux côtés de sa femme, sur la terrasse de son manoir d'Havre-Lion, le journal de la Gazette de Hurlevent entre les mains, dont il en était un fidèle lecteur. Dirigeant ses terres situées entre Elwynn et les Carmines depuis plus de trois décennies, le Baron de Bourbon fut un exemple de droiture, d'altruisme et de noblesse durant les heures les plus sombres du Royaume, par l'épée ou bien en distillant une partie de sa grande fortune aux quatre coins du royaume pour financer des projets sociaux, culturels, et humanitaires, dans la plus grande des discrétion. Une vie, dédiée aux autres qui, par ailleurs, ne lui aura pas épargné des épreuves qui laissèrent sur l'homme des balafres dont on ne guérit jamais complètement...

D'abord préparé à Havre-lion où celles-ci avaient déjà commencé, ses obsèques eurent finalement lieu, sans que l'on ne sache l'origine d'une telle demande, au cimetière de Hurlevent au lever du soleil du 11 Novembre afin que les honneurs dus à son rang lui soient rendus. Sa dépouille aura reçu la bénédiction de la lumière, mais aussi des hommages militaires et civils, avec de nombreux coups de canon tirés à blanc. Une bannière de très bel ouvrage, avec le symbole du royaume, aura recouvert ensuite son cercueil avant sa mise en terre, en présence de sa femme, de la quasi-totalité de la population d'Havre-Lion, des nobles ainsi que de notables de Hurlevent, comme la Chancelière des affaires Juridiques Eleonore Beckenridge au nom de la Chancellerie Royale. Prise d'un chagrin la faisant chuter, la désormais Baronne de Bourbon dut être exfiltrée à l'écart.

== Mais qui est le Baron de Bourbon ? ==

Né lors de la seconde décade avant l'ouverture de la porte des ténèbres à Havre-Lion, Henri de Bourbon, de son nom complet, est issu de l'antique famille noble de Bourbon qui administre les terres d'Havre-Lion depuis plusieurs générations. Déjà dès sa plus tendre enfance, Henri de Bourbon s'appliquait à l'exercice des devoirs qui allaient être les siens envers son domaine et envers son Royaume. Lorsque la première guerre éclate, il prend les armes afin de défendre le royaume face à l'invasion Orc, toujours en première ligne dans les victoires comme les défaites, sans jamais se défiler, toujours sa loyauté fut offerte dans les justes combats auxquels il croyait. Ses actions lui vaudront bientôt un poste de haut gradé, bien que la Guerre ne l'ait pas épargné avec la mort de son père qui lui transmettra son titre de Baron et ses prérogatives.

Car au lendemain de la Première et Seconde Guerre, le Royaume et Havre-Lion sont en ruine, et tout reste à rebâtir. En fervent croyant de la Lumière et en sa qualité de Baron d'Havre-Lion, il y fit bâtir une Chapelle dans laquelle il ne ratait aucune office religieuse, même aux derniers jours de sa vie. Les Havre-Lionnais prirent l'habitude de la surnommer "Chapelle de Bourbon" malgré le fait qu'il refusait catégoriquement toute reconnaissance. C'est d'ailleurs dans cette Chapelle que le Baron rencontra pour la première puis épousa celle qui sera son seul amour: Constance De Favielle. Derrière chaque grand homme, il y a une grande femme, et cette dernière, également hors de la scène, avait une grande influence sur lui. Ensemble, ils eurent un fils unique que le couple éleva dans le respect des devoirs qui seraient un jour les siens.

Il y a des épreuves que personne ne souhaiterait en voir subir autrui, survivre à sa progéniture en est une. Alors jeune adolescent, leur fils avait été séquestré par les défias plusieurs semaines avant que ceux-ci ne l'exécutent, se sachant perdu face aux troupes du Baron durant l'assaut que le Baron menait. Plus silencieux et solennel que jamais, le Baron avait lui-même porté sa dépouille jusqu'à chez lui pour l'y enterrer, au cimetière de la bourgade.
Il ne fut plus jamais questions d'enfants après ça.

Alors que certains apprécient les feux de la rampe, d'autres, comme le Baron, préféraient l'obscurité des coulisses, par simple et pure philanthropie. En parallèle de l'administration de ses terres avec justice et droiture, le Baron utilisa une partie de son immense fortune pour financer des projets sociaux, culturels, et humanitaires ainsi que la presse hurleventoise, mettant un point d'honneur à préciser de ne jamais citer sa contribution. En effet, ayant toujours des principes et des valeurs qu'il mettait au-dessus de toute chose, il refusait tout remerciement à ses dons et toute citation. Et s'il pouvait être réservé sur bon nombre de sujet, il dévoilait, lors de ces moments de négociation, un sacré caractère. Il était d'ailleurs un important donateur de la Gazette de Hurlevent, ne manquant jamais de la lire en toute occasion et en refusant toute mention de notre part. Institution de principe, nous respectâmes sa volonté jusqu'à lors. Il avait également une passion pour les chats avec Jasper, un chat particulièrement en chair dont le caractère, à l'image de son maitre, en faisait la mascotte de la bourgade !

Hélas, la vieillesse s'installant, la santé du Baron commença à se détériorer. Et lorsqu'il fut finalement diagnostiqué de son mal, il était déjà trop tard pour que son corps puisse guérir de façon pérenne. Tant qu'il le put, cela ne l'empêcha pas de poursuivre ses projets sociaux-culturels et humanitaires avec d'autant plus d'ardeur... Ils n'ont pu que ralentir la propagation du mal qui affaiblissait chaque jour un peu plus son corps, soutenue de son mieux par sa femme Constance dans chaque instant de son déclin pour alléger sa situation... Jusqu'à son ultime heure ce premier Novembre dans son sommeil.

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Une stèle en son hommage fut érigée à Havre-Lion, sa terre natale, pour palier à sa tombe qui fut finalement placée au cimetière de Hurlevent. Certains habitants de Havre-Lion se retrouvent attristés que l'enfant du pays ne puisse rejoindre en sa dernière demeure son propre enfant au cimetière de la bourgade.  

Voici l'hommage à titre posthume du Baron Henri de Bourbon de la part de la Gazette à un homme qui aura, de son vivant, refusé toute forme de reconnaissance et de mise en valeur, et qui, nous l'espérons, comprendra là où il se trouve la raison de cet article. Sans vouloir lui offrir de la reconnaissance, nous pensons que la vérité sur ses actions et l'origine des campagnes humanitaires est importante à faire connaître. Finalement, une légende ne mourra jamais.