Le garde de la Tour sud.
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Le garde de la Tour sud.
Il descendait l’étroit escalier en colimaçon, celui qui venait du rempart supérieur et qui débouchait par une entrée latérale au quai d’envol des gryphons.
Le bruit de ses bottes sur la pierre et quelquefois, le raclement de son armure lorsqu’il négociait mal une marche l’amusait.
Parfois, il s’imaginait parcourir les méandres d’une forteresse oubliée, à la recherche d’un trésor enfoui, la torche et l’épée en main ; ensuite, il se reprenait avec un sourire enfantin et continuait sa route.
Il aimait bien ce trajet, parce qu’à cette heure de la nuit, avec les effectifs réduits, il ne croisait pas d’autres gardes.
A vrai dire, il choisissait toujours ce quart de nuit lors des registres.
Tout le monde croyait qu’il était timide et craintif, qu’il n’aimait pas parler, ou qu’il était franchement stupide ou retardé…
Il s’en fichait bien de l’avis des autres…
Avec le temps, les autres gardes s’y étaient habitués et n’y avaient plus fait attention.
Parmi la population, la passion qu’il éprouvait pour ses murs avait trouvé un écho bienveillant. La plupart des gens éveillés à cette heure indue avaient conscience qu’une âme esseulée veillait sur la ville pendant leurs sommeils.
Lorsqu’il descendait de ses remparts au petit matin, il trouvait toujours une bonne âme pour l’en remercier, pour lui souhaiter bon repos ou lui offrir un croissant chaud.
Il aimait ce moment, cet instant où la ville est tellement vide que les seules personnes éveillées s’y sentent des seigneurs.
Pour lui, sa vie, c’était cela. Arpenter ses remparts quand les siens dormaient et reprenaient des forces.
Il en était fier.
Oh, bien sur, il ne vivait pas d’aventures exaltantes, il ne combattait pas d’improbables créatures à l’autre bout du monde, il n’avait jamais vraiment quitté la ville, si ce n’est l’une ou l’autre visite dans les Comtés..
Sa gloire à lui, c’était de voir les enfants d’Hurlevent grandir en paix.
Les années avaient passées, et ce jeune garde blond qui avait passé ce jour-là la porte de la caserne le cœur gonflé de fierté en allant s’enrôler, ce jeune garde s’était petit à petit transformé en homme sans plus d’âge.
Ses cheveux étaient devenu plus clairsemés, presque grisés.
Les heures les plus longues de ses patrouilles et de ses factions sur son rempart lui avaient échangés sa vigueur contre la sagesse que le temps distille.
Il était d’accord avec ce marché, du moins l’avait-il accepté de bonne grâce.
Il avait vu les officiers se succéder suivant les saisons, il avait vu des recrues plus jeunes que lui ne l’avait été, devenir ses supérieurs. Peu lui importait.
Toutefois, il était plutôt considéré parmi les gardes. Enfin, il était plus juste de dire qu’on ne lui cherchait pas d’ennuis…
Les années lui ôtèrent ses forces, lentement, jusqu’à ce qu’il lui devienne pénible de prendre son chemin sur ses murs.
C’est un matin d’été, un de ces matins chauds, quand le jour a déjà commencé depuis longtemps sa journée alors que les gens s’éveillent à peine.
C’est un de ces matins qu’on retrouva son corps sans vie en bas des murs.
Sans explications.
Sans lettre.
Le garde de la Tour Sud ne se tiendra plus jamais la nuit, sur son rempart.
Les gardes seuls savent que leurs vies sur les remparts d’Hurlevent ne valent la peine que lorsque les enfants leur sourient.
Le bruit de ses bottes sur la pierre et quelquefois, le raclement de son armure lorsqu’il négociait mal une marche l’amusait.
Parfois, il s’imaginait parcourir les méandres d’une forteresse oubliée, à la recherche d’un trésor enfoui, la torche et l’épée en main ; ensuite, il se reprenait avec un sourire enfantin et continuait sa route.
Il aimait bien ce trajet, parce qu’à cette heure de la nuit, avec les effectifs réduits, il ne croisait pas d’autres gardes.
A vrai dire, il choisissait toujours ce quart de nuit lors des registres.
Tout le monde croyait qu’il était timide et craintif, qu’il n’aimait pas parler, ou qu’il était franchement stupide ou retardé…
Il s’en fichait bien de l’avis des autres…
Avec le temps, les autres gardes s’y étaient habitués et n’y avaient plus fait attention.
Parmi la population, la passion qu’il éprouvait pour ses murs avait trouvé un écho bienveillant. La plupart des gens éveillés à cette heure indue avaient conscience qu’une âme esseulée veillait sur la ville pendant leurs sommeils.
Lorsqu’il descendait de ses remparts au petit matin, il trouvait toujours une bonne âme pour l’en remercier, pour lui souhaiter bon repos ou lui offrir un croissant chaud.
Il aimait ce moment, cet instant où la ville est tellement vide que les seules personnes éveillées s’y sentent des seigneurs.
Pour lui, sa vie, c’était cela. Arpenter ses remparts quand les siens dormaient et reprenaient des forces.
Il en était fier.
Oh, bien sur, il ne vivait pas d’aventures exaltantes, il ne combattait pas d’improbables créatures à l’autre bout du monde, il n’avait jamais vraiment quitté la ville, si ce n’est l’une ou l’autre visite dans les Comtés..
Sa gloire à lui, c’était de voir les enfants d’Hurlevent grandir en paix.
Les années avaient passées, et ce jeune garde blond qui avait passé ce jour-là la porte de la caserne le cœur gonflé de fierté en allant s’enrôler, ce jeune garde s’était petit à petit transformé en homme sans plus d’âge.
Ses cheveux étaient devenu plus clairsemés, presque grisés.
Les heures les plus longues de ses patrouilles et de ses factions sur son rempart lui avaient échangés sa vigueur contre la sagesse que le temps distille.
Il était d’accord avec ce marché, du moins l’avait-il accepté de bonne grâce.
Il avait vu les officiers se succéder suivant les saisons, il avait vu des recrues plus jeunes que lui ne l’avait été, devenir ses supérieurs. Peu lui importait.
Toutefois, il était plutôt considéré parmi les gardes. Enfin, il était plus juste de dire qu’on ne lui cherchait pas d’ennuis…
Les années lui ôtèrent ses forces, lentement, jusqu’à ce qu’il lui devienne pénible de prendre son chemin sur ses murs.
C’est un matin d’été, un de ces matins chauds, quand le jour a déjà commencé depuis longtemps sa journée alors que les gens s’éveillent à peine.
C’est un de ces matins qu’on retrouva son corps sans vie en bas des murs.
Sans explications.
Sans lettre.
Le garde de la Tour Sud ne se tiendra plus jamais la nuit, sur son rempart.
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Ériane- Officier supérieur de la Garde
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Date d'inscription : 11/03/2008
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