Divers courriers

Deux plis ont été déposés à la Caserne de bon matin. Le premier, une enveloppe scellée diffusant une légère odeur de lavande, a été apporté par un coursier hors d'haleine, qui est reparti dans le même état une fois sa mission accomplie. Le contenu:

A la Garde.

Salutations distinguées aux officiers des preux soldats de Sa Majesté. Veuillez pardonner le laconisme de ce pli, mais son manque de style est à la hauteur de l’urgence qui me fait quérir votre attention.

Je suis Vladimar Conthrad, scribe de mon état et assistant-chef du Sieur Eric Toufag, l’intendant en charge du Ponton Militaire, au Port de notre glorieuse cité.
La veille, l’Empereur des Mers, un navire cuirassé parti en guerre depuis bientôt deux ans, est revenu du Norfendre avec à son bord : 44 hommes, 27 femmes du 495ème régiment de la 3ème Légion (sans tenir compte de l’équipage), et une cargaison relativement importante d’équipement militaire.

Depuis la fin de la guerre, vous n’êtes pas sans savoir que les troupes de Sa Grandeur sont rapatriées petit à petit sur le continent, causant parfois quelques inconvénients administratifs. Ce fut malheureusement le cas pour le bateau en question.

Trois fûts, je dis bien trois, d’une étrange liqueur de contrebande (sans doute achetée à des autochtones) ont été découverts dans la soute, ce qui poussa les services d’intendance des quais à des investigations plus poussées. Les caisses furent donc entreposées sur le Ponton Militaire, celui dont j’avais la charge cette nuit-là, pour être scrupuleusement inspectées le lendemain.

Il se passa alors un évènement que je n’hésiterai pas à qualifier de drame ! La sentinelle en charge de la surveillance entre 11h00 du soir et minuit s’est tout simplement volatilisée, et avec elle, le contenu d’une caisse ! Il n’est pas sans dire que des armes militaires d’excellentes factures comme celles de Nos armées peuvent se revendre à bon prix sur le marché noir, mais de là à ce qu’un des propres soldats de Sa Majesté en vienne à les voler, c’en est choquant !

La Capitainerie du Port se refuse à suspecter l’un de ses propres hommes, et je ne sais que faire pour résoudre cet épineux problème, si ce n’est implorer votre aide.

Cordialement,

Vladimir Conthrad.

La seconde lettre, rédigée sur un parchemin de bien moindre qualité, a été déposée par un patrouilleur du Port.

Rapport de la Capitainerie à l’état-major de la Garde.

Plusieurs individus de type silhouettes indistinctes ont été aperçues par voie oculaire vers minuit au Sud du Port, à l’opposée du Nord de la Jetée d’Auberdine.

En pleine activité nautique dans des eaux prohibées, les personnes concernées, au nombre de 3 ou 4, ont été invectivées par plusieurs garants de la paix, sans réponse de leur part. Elles sont montées en tapinois dans un frêle esquif proche des escarpements rocheux et sont parties.

Sergent Warick Consitenz.

[Hrp] Un plan sommaire résumant les informations citées:



Me contacter si il y a enquête. [/Hrp]