Courriers du bagne du Donjon de la Bravoure :

Une lettre était arrivée le soir par bateau, celle ci portait le seau du Donjon de la Bravoure

"A la garde de Hurlevent,
J'ai décidé de vous écrire car vous êtes sans doute les seuls à qui je peux écrire car tous mes amis m'ont lâchement abandonné après ma seconde mise en geôle. Je suis au bagne depuis déjà quelques jours, je n'ai pas compté les lunes à vrai dire. Je sais qu'il me reste encore beaucoup de temps à passer dans ce bagne glacial. Je sais aussi que ce temps m'est consacré pour réfléchir à ce que je voulais faire. Pendant le peu de temps "libre" qui m'est donné, j'ai l'occasion de pouvoir lire pour une éventuelle réinsertion. Le capitaine Kaffey semble avoir beaucoup d'espoir en celle ci, et m'a donné un livre sur l'alchimie comme je lui avais demandé. C'est un métier qui m'intéresse beaucoup, et je pense en faire le miens plus tard, une fois que ma peine sera terminée. Le capitaine Kaffey est un homme autoritaire mais bon. Il a dit que je ne me comportais pas comme un chien enragé comme les autres détenus qui essaient d'être les plus intéressants face aux autres. Il voit sans doute que j'essaie de faire de mon mieux pour me détacher du sang de mes parents, et de ne pas suivre la même voie qu'eux. Le capitaine Kaffey puise beaucoup dans mes bras. Celui ci m'a donné un uniforme de milicien, et m'a chargé de surveiller, avec une patrouille, les quais. Comme je me suis bien comportée, j'ai eu le "droit" (selon lui c'est un privilège) de m'occuper du nettoyage des armures après les entrainements, ainsi que du remplacement et des réparations des mannequins. Ce soir je vous écrit en mangeant le truc qui m'a été donné car je pense que je vous dois beaucoup d'avoir cru en moi. Je fais donc de mon possible pour que vos espoirs n'aient pas été vains. Le capitaine m'a dit qu'il m'enverrait avec une patrouille pour compenser le manque d'hommes. Il ne me fait pas forcement confiance, mais je crains que le pauvre homme ait essuyé trop de pertes de la part de la Horde, et des restes du Fléau. C'est une idée folle d'envoyer une forçat avec une arme, mais qui sait, peut-être veut-il voir s'il peut me faire confiance.
Je ne peux dire que je me plais ici cependant. L'air est trop froid. Ce gel permanent me donne l'impression d'être transpercée par des milliers de lames sans pouvoir saigner. La souffrance est présente. Elle l'était plus les premiers jours, quand j'ai dû travailler dans les mines, ou lorsque j'ai dû réparer avec d'autres détenus le vieux bateau du port. De plus, je ne suis pas bien vue de mes rustres camarades. Mes efforts semblent les gêner et les forcent à m'insulter. J'espère que cela ne durera pas. J'aurais beaucoup aimé avoir une peine moins longue, mais je suppose que mes crimes doivent être payés de cette façon. Je ne me sens cependant pas utile dans un front déserté. J'aurais beaucoup aimé être mobilisée dans les Hautes-terres du crépuscule pour y faire mes travaux forcés. De plus, j'ai entendu dire qu'ils manquaient de bras et d'épées là bas. Plusieurs hommes du Donjon ont quitté ce dernier pour aller là bas.
Bref, je n'ai rien d'autres à écrire. Mon service de surveillance sur les docks se fini dans une heure, et je n'ai plus le temps pour dire autre chose de toutes façons. Je vais donc conclure sur un simple Au revoir.
Elizea Cliff.