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Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .

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Message par Laurelinn Hellenlicht Mar 27 Sep 2011 - 11:06

La jeune femme observait l'assistance avec minutie ,invitée à ce diner par son père , ses boucles rousses tombait sur son armure de cuir d'apparat , elle gardait la main posée sur le manche de son épée , dans cette posture martiale , mais relachée qu'elle aimait .Elle avait fière allure dans son armure de cadette .Laurellin Hellinlicht était une belle jeune femme son armure peinait à masquer des formes généreuses et une silhouette agréable de ses 17 printemps que nombre de personnes dans l'assistance ne manquèrent pas de remarquer , avec bien sûr la retenue qu'il convient à ce genre de réception .Elle devisait calmement avec son cousin , lui aussi en uniforme , du reste comme bon nombre de personnes dans la salle .La grande guerre venait de s'achever cette année, et tout le monde tenait à montrer qu'il y était pour quelque chose , eût il été simple fourrier ou conducteur de char à boeufs , dans cette athmosphère étrange d'après guerre un peu surréaliste , ou l'on en oublie les horreurs dans le vin de fête et pourtant comme une nostalgie flottant dans l'air comme un beau souvenir de nuit que le réveil efface .

Son cousin ne lui prêtait qu'une attention distraite , affairé dans une partie d'échecs avec un viel officier comme la noblesse du Nord de Loardaeron sait en produire , devisant avec lui stratégie et bataille épique , et s'adonnant sans retenue a cette passion qu'elle n'avait jamais comprise : la cavalerie . Car Tarnhelm encore fort jeune se destinait à cette arme .
Si son cousin ne prêtait a sa cousine Laurelinn qu'une attention distraite , ce n'était pas le cas de tout le monde ., Tournant sa coupe de vin pétillant dans ses mains il la regardait depuis un moment déjà , et de sombres pensées et désirs naissaient en son coeur .Il jeta un regard noir et courroucé a son jeune écuyer qui lui tendait une nouvelle coupe pour remplacer la sienne quasi vide .Le jeune homme se le tint pour dit , reculant d'un pas , pour se figer dans une immobilité parfaite , à la satisfaction de son "protecteur " comblé d'aise de sa docilité qui reporta son attention sur les courbes de la jeune cadette , ce léger sourire malsain que son infortuné page ne connaissait que trop bien , désir pulsionnel masqué sous un voile de fausse convenance .

-"Capitaine Sheppard ! mon cher , venez donc ! "

L'interessé tourna la tête vers celui qui l'interpellait . Entzel Hellenlicht était un homme robuste et martial , sec mais respecté , dont il convenait de se faire un ami . Il était l'officier en charge de Moulin-de -Tarren et Sheppard lui sourit le plus aimablement du monde , le gratifiant d'une virile poignée de main .Que lui voulait donc cette vielle ganache .... il arriverait bien à être enfin tranquille !

-"Capitaine , c'est un plaisir de vous voir ce soir ! "
L'officier salua l'écuyer de d'un signe de tête sec mais sincère . Sheppart ne lui prêta pas la moindre attention .

"Sheppard , mon cher ami , je tenais à vous présenter ma fille , Laurelinn , qui fait ma fierté "
Le viel officier le guida ..vers l'objet de son attention . Sheppard retrouva un peu d'entrain .

"Ma fille , Laurelinn , qui nous reviens tout juste du régiment de cadets de Straholme , avec les appréciations les plus élogieuses de ses supérieurs ! "
Entzel parlait avec une fierté non dissimulée de sa fille , élevant même un peu la voix pour être entendu d'un plus large public , et même un brin d'affection de mauvais alloi , certaines personnes commencèrent effectivement à se rassembler , à la plus grande gêne de Laurelinn et à la grande satisfaction d'Entzel et de Sheppard , pour des raisons différentes . Il adorait avoir un public pour faire acte de galanterie , cultivant son image .
"Malgré son âge elle fait honneur à la réputation de notre famille , et réchauffe mon coeur ! Elle a déjà occis nombre de ces infâmes orcs et nul doute qu'elle sortira gradée de l'école des sous officiers avant la prochaine moisson !"

Entzel avait un peu bu , même si il n'exagerait rien , mais comme il convient , tout le monde fit semblant de ne pas le remarquer .Sheppard était aux anges . Car cela avait bu être un cavaleur il savait y faire et les convenances n'avaient aucun secrets pour lui . Les lèvres ne touchèrent point la peau comme il convient , l'inclinaison était parfaite digne des plus grandes cours , le compliment bien choisit pour la belle fort prometteuse , flattant sa vaillance sans jamais parler de sa beauté qu'a demi mots de bons tons restant dans les convenances .Laurelinn se prêta à ce jeu , elle avait beau avoir reçu l'éducation martiale d'un homme , c'était une jeune fille de cette bourgeoisie Loardaeronnaise éduquée comme il faut connaissant les codes de l'étiquette .
Il était aussi fin psychologue , décelant chez elle un certain ennui pour ce genre de réceptions même si elle se pliait à l'exercice .Aussi s'engouffra t il dans la brêche pour l'inviter à une "promenade courtoise par cette belle soirée d'été "
Le jeune écuyer de Sheppard regarda la jeune fille , il ne savait que trop bien comment tout cela finirait , Sheppard n'en resterait pas à la courtoisie très longtemps et son vernis de civilisé craquerait bien vite devant les charmes de la rousse , Si ça nétait pas ce soir ce serait demain , peut être son protecteur n'oserait t il pas prendre sa beauté sous le toit de son père , mais dans une meule de foin d'une grange plus discrète un jour prochain .
Le jeune homme se laissa aller à la rêverie emprunte de tristesse et fût surprise de voir revenir la cadette après un quart d'heure à peine , qui reprit sa place dans la foule et pire encore , se dirigea vers lui , lui proposant gentiment sans malice un petit four parce qu'il semblait s'ennuyer et n'avait touché à rien .


"Il n'a pas faim Demoiselle Hellenlicth , de plus cela nuirait à son entrainement il doit rester svelte "

Non contente de l'éconduire promptement elle offrait à manger à ce rat , la garce ... mais il l'aurait ...Il s'y prendrait autrement , cette salope rousse ne lui résisterait pas longtemps .Sheppard n'était pas du genre à se laisser aller à sa colère en public , il lui sourit donc .Le jeune homme connaissait ce sourire .
Sheppard aller serrer quelques mains , distribuer quelques compliments et prit congé.
Au fond d'elle même Laurelinn sentit que par sa faute , le jeune écuyer allait passer quelques jours particulièrement horribles et eût un mince sourire d'excuse , qui ne fit qu'attiser la rage de Sheppard .

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Message par Angron Manus Mar 27 Sep 2011 - 13:31

Ecailles de verre


Qu’on se le dise, frotter de la terre humide sur des hématomes n’a jamais fait grand bien ; le plus ignorant des rebouteux de Brill le dira… mais c’était en l’occurrence l’unique remède sous la main. Au moins, se disait-il, la fraicheur de la boue calmait ses muscles endolories d’une nuit de manutention et de brimade. Les rougeurs tendant vers des teintes sombres, violacés, témoins silencieux de la colère du mestre.

L’aube se levait sur Lordaeron.

Le fief du capitaine, comme les plus courageux (ou fou, selon l’heure) s’eveillait lentement, suivant un rituel immuable et suivit à la lettre. Le moindre faux pas récompensé par Ulrik le borgne ; contremaitre et bras droit de Sheppard, par une volée de coups de fouets cinglants. Hommes d’armes et « serviteurs », mot agréable pour désigner les pauvres hères condamné à servir de basse-œuvre, tous prenait leur poste, conduit par la crainte ; tâchant de faire fi des effluves de charogne provenant des geôles creusée à même le sol.

Le jeune écuyer se releva lentement, s’aidant du mur de pierre ; ramassant son baluchon ou il entreposait son matériel. Bien loin du très présentable qu’il était à sauterie quelques jours auparavant, ses cheveux en pagaille, crasseux, tombaient sur ses épaules en crinière sauvage. Son visage et ses mains, couverts de terre jusqu’à en masquer la peau tendue sur les bleus qui parsemaient son facies encore juvénile.

Levant un regard à la Foix anxieux et impatient vers le baraquement de pierre luxueux du capitaine, il tendit l’oreille, et se recroquevilla d’instinct quand la porte de chêne s’ouvrit en branle. Deux femme à l’âge incertain, vulgairement maquillée et habillées sortir en roulant des hanches, gloussant de la manière la plus audible possible, alors que le Mestre du fief les raccompagnait. Impeccablement coiffé malgré l’heure matinal et sa nuit de débauche, le torse nu, portant des jambières de cuir mat ; il avait tout d’un bel homme à l’aube de l’âge de la maturité, séducteur certain et conquérant.

Aimé par les femmes, craint par les hommes.

Angron se rendit compte qu’il fixait la scène depuis quelques instants, avant de secouer la tête et de se mettre au travail : nettoyer les latrines, donner à manger aux prisonniers, brosser les montures… Toutes ces tâches mécaniques, laissant son esprit vagabonder, repenser au visage de cette jeune fille aux cheveux de feu, si pleine d’assurance malgré son jeune âge. Il se prit à sourire, l’une de ses rares occasion ou la pensée prévalait sur sa situation… tout en sachant qu’à chaque échec de Sheppard, un nouvel hématome garnirait ses bras ou ses jambes.

Le Capitaine, du haut de ses appartements, lança un dernier sourire d’usage aux câtins quittant le fort, avant de perdre son masque d’homme aimable et distingué, se parant des atouts de l’homme froid, calculateur et orgueilleux.

Franchissant la barriere rôsatre de ses lèvres, une ode, un sifflement de serpent.
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Message par Laurelinn Hellenlicht Mer 28 Sep 2011 - 11:27

La colonne s'ébranlait lentement dans un cliquetis de chaine et de poussière car l'été avait été particulièrement sec cet année la , la cavalière et les gardes souffraient cruellement de la chaleur faisant de fréquentes pauses , guettant avec impatience les premiers contours du fortin dont la silhouette de la tour se déssinait dans la brume de chaleur qui semblait comme un film vibrant sur le sol .Elle versa le contenu de sa gourde sur son visage , l'essuyant d'un revers de la manche , accablée comme les autres .

"Pause de cinq minutes Caporal , donnez à boire a tout le monde ."

"Bien sergent , c'est pas de refus les gars n'en peuvent plus ."

Il s'éloigna la colonne s'assit dans un tintement bruyant et sonore , quelques mots gutturaux se firent entendre , mais eux aussi étaient soulagés , pourtant leur habitude de ces conditions extrêmes étaient bien plus grandes .

Elle resta sur son cheval , s'humectant la nuque d'une étoffe mouillée , retirant d'un geste sec et désapprobateur le casque d'un garde de sa tête .


-" Ne garde pas ça triple buse veux tu donc cuire ? je ne suis pas à te ramasser dans une lieue "

Le garde regarda la cavalière d'un air penaud mais était trop fatigué pour protester , elle lui accorda un de ses rares sourires , ses boucles rousses collant a son front .

-" En route messieurs , ça suffit , plus vite nous serons arrivés plus vite nous en aurons fini avec la traversé de ce four et ce travail indigne d'un vrai soldat ."

Elle leva la main et la colonne s'ébranla à nouveau


Depuis la ballustrade la silhouette de la jeune cavalière ne passa pas inaperçue , elle se découpait même assez nettement dans la lunette , création d'un maître opticien , que Sheppard qui n'était pas un ingrat avait dûment remercié pour l'excellence de son travail en honorant sa femme ..Mathilde ah quelle femme ! bien qu'un peu grasse , une tigresse ...un mince sourire carnassier se déssina sur ses lèvres .Laurelinn marchait avec ses hommes ,descendue de son cheval , elle serait cuite à point .

L'écuyer se raidit ..la lunette , le sourire ... une des proies de son maitre arrivait .Sheppard se tourna vivement vers lui , l'écuyer c'était équipé pour un entrainement , de ces gambisons matelassés au demeurant pûrement symbolique vu qu'il ne retenait pas ses coups et que ses côtes en gardait le souvenir .

"Toi , va chercher de l'eau , à la source , de quoi remplir ce baquet , prévoit en plus .. DEPECHE TOI imbécile ! "

Il ponctua sa phrase de l'habituelle revers dont l'écuyer avait tant prit l'habitude qu'elle lui paraissait normale , en ressentant vaguement la douleur dans un coin de sa tête .Abruti de chaleur , il charia , seul , les seaux d'eau , Sheppard l'aurait puni de se faire aider , pendant que celui ci se faisait beau pour acceuillir son invitée imprévue , passant ses nerfs sur une autre de ses servantes , une paysanne blonde un peu nunuche mais gentille que l'écuyer connaissait de vue , pas assez rapide à son gout que Sheppard ne rechignait pas a chevaucher faute d'un gibier plus savoureux .

Elle déplia l'ordre de mission le tendant au factionnaire , gardant l'air digne , , une étoffe nouée autour de son front pour empêcher un ruissellement de sueur par trop intempestif
.

-" Quarante cinq ..." commença t'elle .

-" têtes .... ! Sergent Hellenlicht ma chère quelle divine surprise ! laissez donc à mes hommes le soin de parquer ces animaux et laissez moi vous offrir à tous de quoi vous rafraichir !

"Prisonniers ... Bien Caporal , faites reposer les gars "
Toujours aussi contrariante , un délice ! Elle signa le document de transfert , la plaisir de ce triste sire n'était pas pour lui plaire , elle jugeait de plus ce travail de convoyage indigne , mais Sheppard avait apprit de ses erreurs et à mieux connaitre sa proie , il savait qu'elle tenait à ses hommes .Il se fichait comme d'une guigne de gardes de la colonne mais il était assez habile pour avoir bien insisté sur le "à tous " , et non seulement à elle , ou elle aurait refusé tout net préfèrant rester sur son cheval à crever de chaud ..petite entêtée , il commençait à la connaître , et avait pour elle une surprise .

En vieux renard consommé il resta bien une bonne demi-heure à ranger son frein , remplissant des papiers , devisant avec elle et les autres gardes , quand enfin , vaincue par la chaleur et surtout le sentiment du devoir accomplit elle se laissa entrainer seule et accepta l'idée d'un bain qui elle devait bien se l'avouer lui faisait très envie bien qu'elle n'en montra rien ...
Aussi cavaleur soit il il était malin et patient et ce bain ne lui coutait rien d'autre que les reins de son écuyer dont il se fichait comme de son premier caleçon ...il s'arrangea d'ailleurs pour le tenir hors de vue pour éviter qu'elle lui adressa la parole et fut enfin récompensé de sa patience .
Il avait bien sûr en parfait gentilhomme signifié qu'il avait à faire la laissant seule dans ses appartements pour qu'elle se délasse de ce bain , mais ne perdit rien du spectacle , il avait aménagé un des tableaux a son gout et regarda à loisir la belle se rincer avec un sourire satisfait car il ne dédaignait pas faire le voyeur à l'occasion .
Mais cette fois il ne se contenterai pas de cela .Il fit irruption dans la chambre tandis qu'elle était encore dans le bac , refermant la porte , sans voir la silhouette de son écuyer dans le coin du couloir .
Il leva la main pour couper court à toute protestation de la jeune femme qui avisa du regard son épée .Il sourit .

-"Ma chère amie , vous êtes je crois une femme de devoir , aussi j'en appelle à votre devoir de fille ."
dit il avec cet air grave et affable de celui qui a une mauvaise nouvelle.Elle le regarda la fureur brillait dans son regard mais elle était assez fine pour comprendre l'avertissement sous entendu .Elle lui fit signe de poursuivre , glaciale .Il lui offrit son plus beau sourire .

"Votre père est joueur je crois ...il a rec.."

"Suffit , finissons en , vous me le paierez très cher Sheppard "

Dit elle tranchante les dents serrés , et se leva hors du bain se dévoilant pour s'avancer dignement vers lui , cachant au mieux la fureur qui l'habitait , il croisa ce regard meurtrier et Sheppard n'en ressenti qu'une excitation plus grande la conduisant vers le lit avec un simulacre grossier d'égards de princesse , ce qui ne fit qu'alimenter sa rage rentrée et donc ..son plaisir à lui .Elle savait que celui ne sortirai jamais d'ici et que de cela , il ne se vanterai pas , en un sens , il avait raison , et il avait gagné ...elle fit son devoir .Il tint parole , il ne pouvait avoir tous les vices , la reconnaissance de dettes partit en fumée , et c'était l'original .Elle le regarde avec toute la haine du monde regardant le papier brûler , sans doute lui réservait elle le même sort dans son esprit en ce moment même .
"Vous êtes somptueuse en colère , on se damnerai pour votre beauté en cet instant" [i]dit il triomphant et affable


"J'y travaillerai Sheppard , j'y travaillerai ... il ne me faudra qu'un autre bain pour éffacer le souvenir de votre odeur répugnante mais mon déshonneur se lavera dans votre sang ,ou votre ruine.Savourez bien le plaisir que vous ai donné contre mon gré cancrelat , qu'il berce votre dernier souffle " dit elle pesant chaque mot .

Il se fendit d'un autre compliment sur sa beauté , qu'elle ignora cette fois .Il la raccompagna et tout deux ne laissèrent rien paraitre .Elle croisa l'écuyer , elle ne sut dire si il savait quelque chose , son regard était étrange , triste et colérique , comme le sien .Elle reprit la route avec ses hommes sans un regard pour Sheppard au balcon qui avait lui passé une excellente journée .

Le Serpent est patient , et il obtient toujours ce qu'il veut .Mais elle l'était aussi .






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Message par Angron Manus Mer 28 Sep 2011 - 13:18

Il termina la relecture de la lettre en soupirant, avant de la froisser et de la jeter dans le feu qui crépitait au sein de la cheminé luxueuse. La peste d'Eidolon Manus, l'ainée , la manne de l’espoir pour le jeune écuyer aurait fragilisé l’emprise du mestre, c’était certain. Il avait bien fait d’intercepter ces missives, et de les détruire, après tout l’adage « le savoir est le pouvoir » avait été le pilier de sa carrière, et il en maitrisait chaque note.

Le capitaine se leva de son fauteuil épais, un sourire aux lèvres, se dirigeant vers la fenêtre… le soleil dardait ses rayons ardents sur la terre sèche de Lordaeron. Les hommes d’armes qui patrouillaient sur le corps de garde peinaient à tenir debout ; leurs côtes de maille assortis aux heaumes d’acier reflétant les éclats de l’astre diurne.

« Le sang et la peste des Hurleventois »

Sa propre remarque le fit rire aux éclats ; signe d’une humeur excellente. Claquant sa langue sur son palais, savourant encore le goût corsé et boisé de la fille d’Entzel. Ses chairs tendre de la jeunesse, sa crinière de feu, cette flamme de rébellion et de haine dans le fond des yeux… un délice ! Un cocktail que Sheppard appréciait plus que tous, le savourant comme on déguste un bon vin.

Il se retourna en fredonnant doucement, et passa une tunique de lin, sur laquelle il sangla un plastron de cuir matelassé. Tirant les lanières au maximum, droit comme un i. Il se regarda dans le miroir, l’air suffisant et satisfait. Si la noblesse était empreinte sur son visage, c’était celle d’un rapace arrogant, d’un serpent ; et non d’un cerf ou d’un étalon.

Sortant en claque la porte, sa cape aux couleurs clairs battant derrière lui ; n’accordant pas un seul regard aux hommes qui le saluait avec rigueur, s’élançant d’un pas sûr vers les baraquements des prisonniers.
De voir ce bel homme en tenue riche, marcher au milieu de ce lieu boueux, à l’odeur de charogne, était un étrange spectacle, attirant l’œil de tous... geôliers comme détenus. Le Mestre s’arrêta devant l’une des cages encastrée dans le sol, ou le jeune écuyer donnait aux peaux-vertes des bol en terre cuite contenant un ramassis d’immondice que le cuisinier osait appeler « de la bouillie »… même les cochons avaient le droit à un repas plus fin.

Le fils d’Hoctar Manus, perdu dans ses pensées et tout à son travail, ne remarqua pas la présence dans son dos, ce qui lui valut un premier coup de bâton derrière le genou, le faisant tomber à la renverse ; le bol qu’il tenait s’écrasa au sol, la bouillie s’étalant dans la boue.

« Debout imbécile ! Lève-toi ! » Sans aucun geste pour l’aider, le regardant se relever piteusement, couvert de terre. « Petit crétin ! Regarde-toi ! Pour la peine, pas de permission ce mois-ci, ça t’apprendra la discipline ! Va faire sceller mon cheval ! » Un nouveau coup de bâton arracha au jeune homme un glapissement de douleur, avant qu’il ne file vers les écuries.

Le serpent leva le regard vers le ciel azur, vierge de tout nuage à l’horizon. Souriant largement, inspirant à plein poumon. Il chevauchera vers Stratholme toute la journée durant, et Entzel le recevrai coute que coute… après tout, n’était-il pas le fléau des blackrock, adulé par la noblesse du nord ?

Oui, c’était une belle journée pour Sheppard.
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Message par Laurelinn Hellenlicht Ven 30 Sep 2011 - 11:15

Ce campement militaire d'Austrivage était plutôt agréable , la nuit avait cette fraicheur marine qui ravissait les hommes après ces journées de chaleur écrasante .Laurelinn était dans sa tente , plus spacieuse que celle des hommes de troupe mais sobre Elle était calée dans sa chaise confortable vautrée comme une reine , ses jambes croisées posées sur un tabouret devant elle , le jeune garçon cirant ses bottes montantes avec application .Elle lui sourit il n'y avait pas dans son regard le mépris ou l'indifférence qu'on a d'ordinaire pour cette action et les gens d'une condition inférieure qui produisent ce service .Wilfried était son jeune ordonnance depuis quelques temps déjà et elle l'aimait bien ,elle l'avait prit son aile et elle lui avait souvent montré quelques passe d'armes .Le môme était aux anges de ferrailler au cotés de Laurelinn et lui jetait souvent de regards emplis d'admiration et de cet passion illusoire que vouent certains jeunes adolescents à leur mentor féminine ou leur professeur , cela l'avait amusée , mais elle avait conscience que ce serait à terme lui faire du mal que d'entretenir cette illusion et cet espoir .Mais pour l'heure il n'y pensait pas , elle était détendue , et ignorait avec une bienveillante nonchalance les joues rosées du jeune garçon quand il la regardait . Après tout , toute femme est sensible à ce genre d'attentions fusse t elles déplacées comme dans le cas présent .
Elle le remercia de quelques mots aimables les yeux mi clos et ne fut pas surprise de le sentir contourner la chaise pour passer derrière elle . Ce jeune fils de clerc avait un don particulier pour le massage relaxant qu'elle ne dédaignait pas loin s'en faut , ponctué soit par un silence reposant soit par une conversation agréable elle se redressa légèrement pour offrir ses épaules a cette attention , savourant le massage qui relaxait ses épaules endolories , s'étirant avec une sensualité involontaire soupirant d'aise sans se rendre compte de ce qui se tramait derrière elle .


"Meine Liebe swchester " commença une voix douce qu'elle connaissait bien .

Elle se tourna vivement vers le visage calme qui la regardait , ses mains posées sur ses épaules , elle se s'était pas apperçue toute à sa détente que ces mains sur ses épaules n'étaient pas celles de son jeune ordonnance . Celui ci pesa avec douceur sur ses épaules pour la tenir assise . Wilfried le gamin lui adressa un sourire d'excuse de ne pas l'avoir prévenue .
"Reste assise Laurelinn " il se pencha pour embrasser sa soeur sur la joue avec douceur et reprit sa posture , le gamin s'éclipsa alors qu'elle fronçait les sourcils faussement fâchée et rit doucement
.

"Que fais tu ici Gernott tu aurai du me prévenir ! " elle tenta en vain les mêmes gros yeux à son frère .

"Ou étais l'interêt alors ? Oh Laurelinn ma soeur , comme tu m'a manqué , ce séminaire était interminable "
Il soupira de lassitude continuant à la masser , pourtant le jeune prêtre qu'il était devenu senti sous ses doigts que quelque chose n'allait pas , elle était tendue comme un arc alors que leurs retrouvailles la comblait généralement de joie.il retira ses mains poussant doucement ses pieds du tabouret et y prit place , la regardant .

"Qu'est ce qui ne va pas petite soeur ? je te connait bien tu sais "
demanda t il avec douceur mais insistance , elle fit la moue , puis se redressa dans une posture plus digne sur sa chaise.

"Gernott , nous avons à parler , prends plutôt cette chaise cela peut être long ."

Il hocha la tête scrutant sa soeur .
Il était de ces hommes sincères et simples qui embrassent cette voie par réelle conviction , bien que cela causa un profond émoi tû par la bien scèance à leur père de voir son seul garçon devenir autre chose qu'un soldat , il était de ces religieux attentionnés qui font la grandeur de la Lumière .Il écouta le récit de sa soeur qui avait toute confiance en lui le front barré d'un pli soucieux , prenant sa main pour la soutenir dans le récit sommaire mais explicite de l'acte qui l'avait souillée gardant le silence tandis qu'elle se recalait dans son siège l'air sombre .Dehors , à l'exterieur de la tente du campement le jeune garçon Wilfried serra les poings promettant dans son jeune esprit les pires sévices à l'infâme qui avait osé un tel affront envers son idole empli de colère s'imaginant brandissant son épée qu'il ne possedait point térassant le scélerat pour rétablir l'honneur de sa belle , même si il n'osait penser en ces termes
.

"Et que compte tu faire ma soeur ? reprit il soucieux

"Lui dire .."

Il toussa , devant la réponse lapidaire et inatendue de sa soeur , égale à elle même dans l'épreuve .

"Mais ... ça va le tuer ! toi payant de ta personne de la plus odieuse manière pour sa faute auprès de ce parvenu grossier ?

"Réflechit mon frère " elle croisa les mains parlant avec ce calme et cette attitude posée de la tactitienne qu'elle était en train de devenir , lui valant les éloges de sa hierarchie analysant froidement la situation , avec comme un malaise de voir cette jeune fille faire preuve de ces qualités à son âge ou ses pairs son plus ocucpées à leurs jeux futiles de futures épouses .Il garda le silence la laissant continuer .

"Je préfère qu'il l'apprenne par moi , d'une part , et oter tout moyen de préssion à ce cafard , car je sais ce qu'il va faire , et je ne lui laisserai ni ce chantage ni ce plaisir , je préfere affronter la colère de père pour m'être souillée que de laisser ce cloporte nous ballader par le bout du nez !"

Elle se réinstalla l'air résolu , il soupira , il connaissait sa soeur , tenter de lui faire changer d'avis était futile et elle n'avait pas tort dans le fond se dit il en se lissant sa barbe naissante

"Tu devrai tout de même éloigner ce jeune page ma soeur , la moins futée des filles de ferme verrait qu'il est amoureux de toi ."
il ponctua d'un hôchement de tête calme , elle sourit , de plus en plus largement et se leva pour ébouriffer ses cheveux

"Himmel tu aime toujours autant avoir le dernier mot ..mais tu a raison ce serait lui faire du mal ."

Elle passa voir son sergent d'armes à ce sujet et se prépara à partir essuyer la tempête posant sa main sur l'épaule de son frère .
"Non , il serait préférable qu'il ne te voie pas ce soir .."

Elle pinca les lèvres mais resta résolue devant ce cruel rappel , le jeune homme en pâlit un peu mais se contenant d'approuver se rangeant à ses arguments ...bien qu'il fit mine d'accepter sa vocation de prêtre leur père avait été horriblement meurtit et il n'était pas le moment de reveiller ce souvenir.

"Il t'a toujours écoutée ...tu es son baume au coeur , sa consolation . il place de grands espoirs en toi " dit il avait un brin d'amertume .

Au matin , Gernott qui avait passé la nuit au camp n'était pas au bout de ses épreuves , songeant avec anxieté à sa soeur bien aimée qui affrontait la tempête .il tourna la tête vers cette silhouette élégante en drap riche de voyage et en bottes montantes.

"Ne vous inquietez pas sergent ! je m'occupe de tout , le Major général ne manquera pas d'approuver mon choix ! voila un fier jeune homme qui ne demande qu'a devenir un robuste gaillard , pas vrai Angron ? !" dit Sheppard avec entrain , confinant à l'enthousiasme donnant une bourrade amicale et virile dans le dos de Wilfried en acteur consommé connaissant ses classiques .

"Oui monseigneur , assurément "

répondit d'une voix monocorde le jeune écuyer sans même regarder son futur compagnon d'infortune , le moindre signe la moindre allusion lui valant une future volée de coups sonnantes et trébuchantes à tous les sens du terme .
Le jeune garçon tandis la main vers le prêtre pour implorer son aide le regard embué et Sheppard se saisit de cette main tendue fermant doucement la sienne dessus la ramenant délicatement à lui dans le geste rassurant d'un père protecteur et aimant
L'étreinte du serpent ...

Le jeune prêtre en perçut toute la malveillance , et ferma les yeux , impuissant et brisé devant sa détresse et ne les rouvrit que le triste sire éloigné , les échos de sa voix parvenant encore à ses oreilles tandis qu'il quittait le camp cheminant gaiement .


"Lumière , accorde la force à ma soeur et à ce jeune garçon , et à moi ...de lui annoncer , qu'elle prenne l'âme noire de cet homme en pitié "
Il s'éloigna tristement pour aller prier .Ils en auraient tous besoin .Au moins Laurelinn serait elle chez leur père avant lui , si elle avait vu juste . Chemin faisant il prit conscience du gout âcre de la poussière d'été dans sa gorge .
Ou peut être était ce autre chose .

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Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent . Empty Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .

Message par Angron Manus Ven 30 Sep 2011 - 15:42

Les voix lui parvenaient distinctement, malgré le ton bas employé par les deux occupants. Il faut dire qu’Olaf avait une très bonne ouïe ; « la meilleure oreille de l’est du pays », comme il aimait à le répéter auprès des jeunes filles qu’il tentait de séduire dans les tavernes ou il dépensait sa solde.

L’oreille du serpent, comme on le surnommait. Beaucoup en auraient tiré de la honte, de la gêne, mais Olaf, du haut de ses trente-six années, avait appris à ses dépens qu’une seule Loi régissait ce monde : L’argent n’a pas d’odeur. Son seigneur et maitre le payait grassement, et a cela, il lui en était reconnaissant.

A genoux dans l’herbe, dans l’ombre que formait la tente de la fille d’Entzel, et celle du ravitaillement, Olaf n’était qu’une ombre parmi ses sœurs, furtif et silencieux. Les yeux clos, imprimant dans son esprit chaque mot qu’il entendait, mémorisant le timbre des voix, les intonations, les silences et les soupirs évocateurs de lassitude et d’inquiétude...

Ce ne fut que tard dans la nuit qu’il quitta son poste, se faufilant vers la sortie du campement.



------------------------------------------------------------



La première chose qui frappait, dans la tente du Capitaine Sheppard, était le luxe. La seconde était bien souvent son gantelet, bien que cette variable change selon la nature de son invité, bien entendu.


Qui aurait cru qu’une tente de campagne pouvait contenir de si riches tentures, de si lourds coffrets de bronze et d’ivoire, des tapis épais, des tableaux de maitre et des vases fait d’or et de jade. Seule pustule au milieu de cette scène, l’oreille du serpent, vêtu de ses haillons habituels, regardait autour de lui comme un animal sauvage mal à l’aise. Tortillant ses doigts osseux les uns aux autres, émettant le sifflement caractéristique de sa respiration rapide, marmonnant parfois quelques mots pour lui-même.


La tenture du fond s’écarta, dévoilant le Mestre dans l’une de ses tenues de chasse, un pourpoint de cuir ; assorti à une cape en riche étoffe. Il regarda Olaf avec une moue de dégout, comme l’on découvre un cafard sur le sol de sa cuisine. Malgré cela, il connaissait les talents de son espion, et savait qu’il ne l’aurai pas dérangé sans une bonne raison, au risque de prendre quelques coups de fouet.



« Parle » lui dit-il, accompagné d’un geste de la main suffisant.

Olaf fit une révérence grossière, geignant comme un chien bien élevé au pied de son maitre, avant de lui relater la teneur de la conversation entendue plus tôt, n’omettant aucun détail.
Au fur et à mesure de sa narration, Sheppard fronça les sourcils, sourit, jeta une coupe de vin au sol... avant de se détendre à nouveau, gloussant même légèrement sur la fin.



L’oreille du serpent termina son histoire par une nouvelle courbette, s’étalant presque dans la périlleuse manœuvre… gardant le regard baissé, attendant la gifle ou la congratulation. Mais étrangement, le capitaine se contenta de se lever de son fauteuil, fit quelques pas, pensif… Puis claqua des mains, et un troisième homme entra dans la tente ; portant une brigandine de maille brune, et un haubert masquant le haut de son visage.

Sheppard l’accueilli d’un grand sourire affable, une lueur dans le regard. Ouvrant les bras, parlant d’une voix chaude et clair, il le reçu comme un ami, malgré le fait qu’il ne soit qu’un sous-fifre.




« Friedrich, mon cher sergent… savez-vous ce que vient de m’annoncer ce cher Olaf ? Voici que ma très tendre amie Frau Hellenlicht compte me prendre de cours, et se rendre à Stratholme à bride abattu pour… » Il fit une petite moue toute théâtral, doué au jeu d’acteur «...tenir sur moi des actes fort peu reluisant et vous vous doutez tout à fait faux… La pauvre enfant, dans sa hâte, prendra surement les petites routes du norois, non loin d’Alterac... région fort peur sûr ! Quelle peine aurais-je s’il lui arrivait quelque chose, n’est-ce pas ? »


Approchant d’un pas lent de son sbire, il posa une main ganté sur son épaule, charmeur. Bien que deux fois mieux bâtit que son Mestre, l’homme d’arme baissa le regard, grognant en signe d’écoute.


« Faites-moi plaisir, sergent… veillez à ce que personne ne souffre de cette si triste affaire, vous et vos hommes … Et… » D’un geste, il arracha l’insigne cousue sur la tenue débraillée, seul symbole de son appartenance aux forces de Sheppard«... ne me decevez pas »


Le serpent lui offrit un dernier sourire, faux et lourd de menace, la douceur de son ton s’opposant au venin de ses mots. L’œil brillant, satisfait de sa propre longueur d’avance sur la putain rousse ; il s’en retourna vers son fauteuil alors que ses deux sbires sortaient.


«Une dernière chose… prenez ce petit batard d’Hurlevent avec vous… veillez à ce qu’il me serve avec zèle... et... épargnez la fille... mais bien sur, considerez qu'elle servira de... divertissement à vos hommes pour cette petite course. »




Friedrich inclina la tête, et sorti sans un mot, avant de rejoindre ses hommes. Le sang appel le sang.

Et le serpent aimait le gout cuivré de ce nectar, tout autant que la chair pâle et la cruauté de l'âme ; avide et insatiable.
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Message par Laurelinn Hellenlicht Ven 30 Sep 2011 - 18:22


Elle posa le pied sur le corps retirant la lame d'un geste sec et élégant et fixait le jeune garçon passant avec méthode l'étoffe qui lui servait à lustrer sa selle sur sa lame maculée de sang , elle avait la tête légèrement baissée comme si elle regardait son ouvrage , mais gardait les yeux sur lui encore en elle le feu et la concentration du combat qui s'apaisait doucement .
Le ton était sévère , autoritaire , mais à l'image de cette maitresse femme et contenant un menace sous jacente , pourtant il ne sentant aucune menace directe pour sa vie , elle quitta un moment des yeux le jeune écuyer silencieux pour contempler son oeuvre . Contrairement à son antagoniste Sheppard , les éloges de ses supérieurs n'étaient pas de vaines fadaises de courtisan serviles mais la reconnaissance d'un talent bien réel . Du haut de ses 18 printemps elle était devenue une bretteuse reconnue de ses pairs et succitait quelques murmures d'admiration la ou Sheppard succitait les compliments mielleux si chers à son coeur noir aimant les échines servilement courbées .

D'ailleurs Laurelinn était loin de se rengorger de sa tuerie et n'en tirait à dire vrai aucune vanité . Non que le combat eut été si facile , elle n'avait pas tué ces hommes d'un revers de main négligent , mais ils étaient à sa portée et n'avaient dans leur tête affaire qu'a une pucelle portant une épée qui ne résisterait pas bien longtemps à l'assaut de quelques hommes forts .
Quand la fureur du combat fut engagé et que les premiers trop confiants furent tombés aux pieds de la jeune rousse au regard aussi meurtrier que sa lame , le doute vint au secours de la guerrière qui aussi talentueuse fut t'elle aurait été vite submergée par le nombre , de plus , autre atour en sa faveur , ils avaient apparement consigne de lui faire rendre les armes sans l'occire , elle s'en était vite apperçue et en avait tiré grand avantage .Certains avaient préferé d'aller voir sous des cieux plus cléments , dont le sergent d'armes , le plus expérimenté , qui trouverait sans doute à se recycler sous des cieux plus propices si la main vindicative de son maitre ne le trouvait pas avant.

Ces hommes eux mêmes avaient contribués à la victoire de la combattante , car ils avaient à raison peu envie de mourrir pour leur maitre malgré la peur qu'il leur inspirait ... Le Serpent payait la le revers de la crainte : l'absence de loyauté .
Elle était lucide sur sa victoire même si elle avait excellé dans son art , elle n'avait au fond aussi méritante soit elle d'avoir tenu tête seule à nombre d'hommes ,occis que les plus téméraires ou les plus bêtes . Certains d'entre eux , digne de la racaille dont aimait s'entourer Sheppard , n'étaient que des casseurs de pouces bon à faire peur aux serfs de leur maitre qui peinaient d'un dur labeur pour lui offrir l'opulence dans laquelle il se vautrait pendant que ses gens tremblotaient dans la misère sous sa botte impitoyable .
Dire que cet homme était "chevalier " ...quelle infamie .
Et il y'avait lui ,ce genre garçon qui était resté passif , ne tirant l'épée que pour parer un de ses coups quand elle était passé près de lui sans l'attaquer .

"Je te reconnais petit , que fais tu donc en si triste compagnie ? "

"J'obéit Madame , je n'ai guère le choix , mais jamais ne tire le fer contre une Dame "
il restait sobre et digne , elle décida de ne pas pousser plus loin un questionnement du reste inutile .

Elle le regarda longuement s'asseyant sur le rocher , sa tenue de cuir masquait mal l'épreuve que ce combat aussi victorieux soit il fut pour elle , son dos était moite même si elle était calme et elle avait dûrement ferraillé malgré l'illusion d'une victoire facile .Elle le scrutait tenant sa lame entre ses jambes passant d'une cuisse à l'autre .
Elle le regarda lui , puis les soudards ...elle n'était pas dupe , sans doute avait il envisagé la possiblité qu'ils réussissent , mais aussi , celle qu'ils échouent , elle ne serait pas outre mesure surprise qu'il ai voulu se débarasser de certains d'entre eux .
Et que penser de ce jeune garçon ? sa présence était un aveu , un message .
Non le serpent ne pleurerait pas ceux qu'elle avait occis de sa main ce soir ..elle avait même le sentiment de faire sa besogne .
Laurelinn hélas avait eu la bravoure de défaire seule ses sbires mais restait prévisible au yeux d'un homme tel que lui .
Il eut raison sur toute la ligne , elle avait défait quelques seconds couteaux qui parlaient peut être trop , et épargnerait le jeune garçon cela il le savait pertinnement .
Ainsi fit elle en tout point.

"Va t'en petit ..relate a ton maitre ce que tu a vu ou fuit si tu le peux vers des horizons meilleurs ...Weg ! "

Elle fit un geste de la main pour le chasser , il s'inclina remontant sur sa modeste monture remontant le chemin vers la noire silhouette , l'antre du monstre , résigné ses pensées bercées par le bruit des fers de mauvaise qualité de la monture sur la route semi-pavée .Elle prit la direction opposée , elle avait un adversaire plus coriace à affronter , son père , si cher à son coeur .Elle s'arreta au prochain village informer la milice et laissa quelques pièces au prêtre local pour le repos des âmes des vaincus , si toutefois ils en avaient encore

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Message par Angron Manus Ven 30 Sep 2011 - 20:04

« LA PESTE DE CETTE PUTAIN DE LORDAERON ! »

Le vase se brisa au sol, étouffant à peine le bruit des jurons de Sheppard. C’était l’une de ses crises de colère ; furieuse et sauvage. Il valait dans ce genre de cas, se trouver n’importe où tant que cela fut à plus de cent lieux de lui. Angron était au sol, le nez brisé, le visage en piteux état. La lèvre inférieure fendue, la pommette gauche enflée des coups de gantelet répété, et quelques côtes cassé ; il gisait dans une flaque de sang, à même l’un des riches tapis de Kul tiras qui ornait la tente.


« Cette….cette…cette…. » Le serpent serra les poings, rouge rubicond, en nage « OLAF ! ICI ! »

« Ouiii maiiiitre… maiiiitre ouiiii » gémit l’homme en rampant vers son maitre, emmenant quelques petits bruits de mastication en bon larbin servile.


Les pensées de Sheppard tourbillonnaient dans son esprit avec la fureur du Maelström. Il se voyait la dépecer vivante, lui arracher les dents, lui crever les yeux, la souiller encore et encore ; et tant qu’à faire, la faire souiller par toute la garnison... et même a ce moment la, il ne serait pas appaisé.


Il attrapa un parchemin et une plume, griffonnant en pestant, sous le regard silencieux de son écuyer et de sa main de l’ombre. Il tendit ensuite la lettre à Olaf.



« Remet la lui en main propre, avec le colis… ET RAPPORTE MOI LA TETE DE SA JUMENT POUR LA PEINE » hurla-t-il, toute noblesse et contenance avait disparue de ses traits, il n’était plus que colère et folie malsaine. L’oreille du serpent inclina la tête, et sorti rapidement avant de faire les frais des foudres de son Mestre.
Ne resta sous la tente qu’Angron gisant, et Sheppard maudissant les Hellenlicht dans sa barbe. Il faisait les cents pas, gratifiant le jeune garçon d’un coup de pied chaque fois qu’il passait à porter ; celui-ci ne réagissant plus, restant au sol à demi conscient


Sortant quelques instants de sa tente, le capitaine donna des ordres clairs et précis, le levé du camp devait être fait dans l’heure venant. Puis, sans même s’occuper du jeune Manus, se rendit au palais des plaisirs le plus proche, pour se défouler sur quelques filles de joie.

------ -------

Olaf filait à bride abattu vers Stratholme, au flanc de sa monture le lourd sac d’osier, et dans la main la missive de son maitre, cavalant comme si les démons du néant étaient à ses trousses.



Ma très Chère.

Votre si douce présence me manque, et j’ose espérer que vous êtes arrivée chez vous sans encombre, le contraire m’eut empli de tristesse.
Hélas, je suis porteur de mauvaise nouvelle… votre écuyer, que j’avais mis à son service, et dont le nom m’échappe… a manqué de vigilance, et s’est fait écharper vif par trois détenus enragés… sa tête ci jointe en preuve de cette...tragédie.

Nulle crainte car justice est faite, et les corps de ses monstres ornent la façade nord de mon donjon.

Dans l’espoir de vous revoir prochainement, très chère, je vous salue bien bas.

Capitaine William Henry Ascinte Sheppard, Chevalier de la Couronne et Mestre du camp de Helm-hammer.
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Message par Laurelinn Hellenlicht Sam 1 Oct 2011 - 16:01

Elle descendit aux écuries pour brosser son cheval fourbu , retardant encore l'échéance paternelle de quelques minutes et s'arreta..baissant la yeux dans la semi obscurité du lien , mais ses sens de combattantes , et son instinct l, son nez car elle connaissait par trop bien cette odeur, lui laissèrent peu de doute , baissant les yeux pour confirmer son intuition , sa botte poisseuse de sang qui coulait doucement en un flux épais et poisseux .Elle porta la main a à sa lame dont l'éclat glissa un instant sur le mur de planches , s'arretant dans son avancée à ce spectacle de la bête couchée , le sang maculant largement la paille et le box , privée de sa tête .La peur avait du donner des forces à Olaf car la bête avait le cou large , ou peut être le misérable avait il été boucher .Elle pâlit , prise de dégout , mais tint bon , une sorte de panier en osier surmonté d'un parchemin attirant son attention .

Le panier s'étalait au mileu du box voisin comme un étron , bien visible et grossier , suintant la menace , elle en poussa le couvercle sommaire de bout de sa lame .
Laurelinn était une femme forte habituée à la sauvagerie de la guerre mais ceci était tout autre .La sauvagerie n'était pas dans la débauche de sang et de tripaille mais dans l'acte lui même .
Elle se souvint de ce regard , terrible , effrayé , comme figé dans un cri de détresse , ses cheveux noirs légerement bouclé sur son front terreux , Wilfried la regardait , elle , son pygmalion ...


"Fraulein ! mein gott ! Fraulein "

Le vieux domestique un peu pâle lui toujours si digne lui tapottait la main depuis un moment déja .
"Manfred...Père ...ne dit rien .murmura t'elle reprenant vaguement conscience .

"Ja Fraulein , je vais ..nettoyer ..la Lumière punira ce vil assassin d'enfant ."

Le vieux majordome portant à grand peine la jeune femme à l'interieur , dans une pièce du rez de chausée , sans reveiller le maitre de maison .
L'oreille avait bien oeuvré , il pouvait sereinement aller mendier son os , laissant derrière lui une trainée visqueuse à la manière des limaces .

*********************************************

Une MAGISTRATE ! DANS MON DONJON ... pour me poser des QUESTIONS !

Cette lêttre "porterait à équivoque " dit t il d'une voix aigue singeant les propos policés de l'enquêtrice et ses manières

"ET ROUSSE DE SURCROIT ! maudites chiennes ! je me ferait un tapis de leur poils d'entrejambe à ces maudites garces ! Maudite sorcière ! je la chevaucherait bien sur le champ pour lui apprendre sa juste place , mais qui sait de quoi son capables ces maudites mages , le diable les emportent ! maudite truie , je te la prendrai par les cheveux et contre la cusinière ou elle resterait à jamais pour la faire couiner . Et les os de cette maudite catin d'Hellenlicht pour combustile ! rhaa SANG ET PESTE !"


"Aaah elle a fait vite la garce pour aller se plaindre aux quelques relations de papa ! MAUDITE SOIT TU LAURELINN je te prendrai jusqu'a ce que tu en crève ! et je continuerai longtemps après ! "

il hurlait comme un beau diable levant les bras dans un geste théatral involontaire , mais commencait doucement de passer de la rage au dépit .

"La peste soit de ces maudites femelles de valeur ! On leur octroie bien trop de droits sous couvert de l'excellence ! "

Il tournait en rond comme un lion en cage au milieu de la pièce ,pestant et tempêtant le bruit de ses bottes semblant ponctuer ses propos de leur sec martellement .

"Voila ce qui arrive petit quand notre compagne douce et aimante quitte les fourneaux ou notre juste raison l'a parquée"

il hocha gravement la tête de l'air du sage qui assène une vérité a un auditoire fatalement subjugué presque patarnel en cet instant .
Angron hochait la tête mécaniquement comme il le faisait sans y penser depuis fort longtemps mais une sourde douleur se fit sentir sur sa lèvres fendue par le gantelet de la brute .il inspira , comme faisant mine de méditer la lecon du maitre , pour contenir une hilarité naissance qui poussait cette maudite lèvres à se relever .
Le cours de Morale de Maitre Sheppard ! Heureusement pour lui ses mois de docilité et de servitude lui avait appris à si bien feindre en présence du Mestre , qui si il reniflait l'ombre de l'esquisse du moindre sarcasme le rouerait de coups sur le champ , et ce serait le moins pire qui puisse lui arriver .
Il tint bon . Le maitre le congédié d'un coup de bottes , lui même lassé du sujet , et le jeune homme , sûr d'etre seul , se mit à rire malgré la douleur lancinante , de ce rire nerveux et libérateur qui attenue un bref instant la misère .
Quand il passa dans la cour en s'essuyant les yeux après avoir bien rit ça ne choqua pas les gardes ..sans doute cette mauviette avait t il reçu une trempe méritée du Mestre et allait pleurnicher sur sa paillasse emplie de puces .
Lui était allé se défouler comme à son habitude au bordel voisin , une nouvelle fille avait l'infortume d'être rousse et de ressembler vaguement à Laurelinn , aussi la soirée couta un peu plus cher que prévu . Il n'avait pas tué la pauvresse mais avait liberé sur cette pauvre femme toute sa brutalité , la prenant avec violence et bestialité , l'humiliant la frappant , l'appelant par l'objet de sa vindicte , devant débourser quelques menue monnaie pour faire taire les remontraces de la mère matrone . Qu'importe ! ça lui avait fait un bien fou ! il reviendrai la voir quand la voir , et qui sait peut être l'acheterait il ! ça c'était une idée ...
Après tout le serpent était un lâche qui passait sa hargne sur des faibles et des substituts .
Mais c'était un lache prévoyant , qui avait de la bouteille ... aussi prit il un grand soin , lui qui était en ce moment un peu plus vulnérable avec cette sale fouine de magistrate dans ses murs , d'avoir un petit mot pour chacun , histoire de leur rappeler qui était le maitre , distribuant allégrement menaces voilées et intimidations


"J'espère que l'accouchement de votre femme se passera bien sergent , hélas nombres d'entre elles y laissent parfois la vie ."
"Comment vont vos enfants ? bien j'espère ? "
"Angron , viens ici sale rât ! "
Avec lui nul sous entendu ni sourire venimeux ..pourquoi se compliquer la vie!

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Message par Angron Manus Dim 2 Oct 2011 - 10:24

Les catacombes du donjon étaient des lieux humides, froids. Aux murs de pierre noires, quelques pauvres torchent tentaient en vain de lutter contre les ténèbres oppressantes ; diffusant une pâle lueur jaunâtre qui peinait à éclairer le sol et le haut plafond.
De longues fissures lézardaient les lourdes dalles, d’où un rat courageux sortait parfois le bout de son museau. Des toiles d’araignées pendaient au plafond, donnant à l’ensemble une apparence grotesque et gothique, le genre de tableau dont raffolait Sheppard, friant du mauvais théâtre d’Alterac.

Marchant d’un pas vif, la cape du serpent battant derrière lui avec un bruit sec ; suivit de près par deux gardes en arme, l’air peu à l’aise dans cette coursive étroite… et comme angoissés de l’ambiance lourde, inquiétante.

Ils marchèrent près d’un quart d’heure, semblant parfois monter, puis descendre, tourner à droite, à gauche, prenant un escalier, et un autre. Pas un instant la colère du Capitaine ne diminua d’un cran, grinçant des dents… jusqu’à arriver devant une lourde porte en chêne. Les deux sbires stoppèrent net, clignant des yeux ; sentant une sueur froide traitresse couler le long de leur échine... sachant ce qui se trouvait en ce lieu. Mais Sheppard, aveuglé par sa colère et sa folie, poussa la porte et entra en trombe dans le laboratoire.



Henrich Von Zimerkrauf avait gagné son surnom du « Boucher de Lordaeron » après que la presse de la capitale révèle dans un article particulièrement virulent les pratiques de cet apothicaire reconverti en savant militaire depuis la première guerre. Il avait été le précurseur des expériences sur les prisonniers orc, rejetant toute forme d’éthique ou de morale avec pour seul but de développer ses connaissances et les limites de son art ; mêlant rapidement à la médecine des sciences plus occultes et honteuses.
Quand ses pratiques furent révélées au grand jour, seul l’intervention du Capitaine Sheppard auprès du Magistrat de la haute cours de justice de Stratholme lui évita la potence ; on dit qu’une pleine caisse d’or et de bijoux, prise de pillage du serpent, aida le magistrat dans «son choix ».

Von Zimerkrauf se mit au service de son sauveur, le faisant bénéficier de ses sombres connaissances en échange de cette pièce du donjon et des prisonniers trop faible pour travailler… un autre sbire sous la coupe du Serpent.



« Chirurgeon ! »
« Mon Seigneur ? Toujours un grand honneur de vous voir, et une joie de vous ser…. »
« Cesse tes paroles mièvres, Sorcier ! J’ai besoin de toi et de tes arts ! »

Une lueur malsaine s’alluma dans les yeux porcins de Von Zimerkrauf, se redressant, le tablier couvert de sang, un cadavre de très jeune orc en cours de dissection sur sa table.

« Et en quoi mes modestes sciences peuvent vous être utile, Monseigneur ? »

Le serpent réfléchit un instant, puis continua plus bas, malgré l’isolement du lieu, comme si ses paroles étaient trop lourde de conséquences, les mots eux même trop dangereux pour les mortels.

« Frau Hellenlicht. Je veux qu’elle rampe à mes pieds, de peur, de désir, de crainte, de pitié. Je veux qu’elle rampe, qu’elle m’implore. Par n’importe quel moyen » dit-il, montrant les étagères chargées de potions d’un mouvement du bras.

Le boucher de Lordaeron ricana, acquiesçant vivement

« Il en sera fait selon votre bon plaisir, Monseigneuuuuur ….. Oui….oui… »

« Et…. » Sheppard sembla hésiter, chose que jamais personne n’avait vu, comme si un soleil vert se levait un matin d’hiver, ou que ciel et terre s’inversèrent... grotesque… et pourtant….


Il continua plus bas… à mi-chemin entre la peur et le désir ; le désir qui consume et vous rend esclave.

« Et… apprend moi… tout. Tout, jusqu’aux noms interdits »

Le ricanement de Von Zimerkrauf se répercuta dans la petite pièce, jusqu’aux coursives menant à son repaire…. Suivit des hurlements d’agonies des deux hommes de main du Capitaine, et aux cris de jouissance du Serpent.
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Message par Laurelinn Hellenlicht Lun 3 Oct 2011 - 11:45

"pere ! écoutez moi ! reflechissez en soldat !"

Laurelinn n'etait pas la femme la plus psychologue du monde mais elle connaissait son pere et les ressorts qui marchaient avec lui

"Si c'est lui qui vous l'apprends il guidera vos reactions , et que croyez vous qu'il va faire ? me demander en jouant votre peur du scandale alors que c'est LUI le fautif , et vous me donnerez a ce monstre ou il viendra de temps en temps me culbuter entre deux amantes ! est ce cela que vous voulez pour une Hellenlicht ! "

"j'ai fait ce que vous m'aviez commandé , j'ai sauvé nos meubles , par ma vertu certes mais qu'importe il paiera , et j'ai anticipé son action en vous l'apprenant sans lui laisser ce plaisir .Point de duel , laissez cela aux jeunes coqs et rabattons le caquet de ce faquin a notre facon par la tactique et la raison "

Le vieux lion se calma peu a peu continuant de pester.Elle retira doucement la main des armées accrochées au mur du salon dont il voulait se saisir , le visage rouge de colère

"Cette plainte n'aboutira pas , il esquivera l'enquête en un tour de main " dit il tirant sur sa bouffarde .

"Ich weiss es Vati ..mais cela va l'énerver un homme comme lui fait des erreurs "
Elle sourit ayant du mal à cacher sa satisfaction à cette idée , bien qu'elle ne tire pas le même plaisir que lui en semblable situation , elle avait déja une idée , mais le vieux soldat à la morale rigide n'était pas près à l'entendre , elle se contenta de le rassurer et de le caresser un peu dans le sens du poil .Cela dura une bonne demie heure et elle s'affala dans le fauteuil du rez-de chaussée , buvant la liqueur que le vieux majordome lui tendait soupirant de soulagement

"Manfred , dans quoi me suis je fourrée ... " elle parut plus vulnérable en cet instant les yeux mi clos , en proie au doute et à la reflexion , il hocha sobrement la tête lui adressant un sourire de réconfort sincère .Rapîdement sa nature combative reprit le dessus et elle échaffauda quelques plans dans un demi sommeil agité

****************
"Setzen sie sich mein Herr " dit elle en lui désignant la chaise , insulte suprême sans même le regarder , dans son propre donjon

'"Si je peux vous aider dans votre enquête Dame Farral ce serait un honneur et un devoir "

Elle se contenta de le regarder , lui faisant comprendre d'arreter d'en faire des tonnes et qu'elle n'était pas née de la dernière pluie . Sale garce , maudite catin frigide . Au moins sa petite tournée préventive auprès de ses hommes avait porté leur fruit .Personne n'avait rien vu ni fait la moindre allusion .Cela dit , les hommes de Sheppard étant pour la plupart tout sauf des génies , leurs versions se contredisaient .
Et cette tique avait sauté la dessus comme un chat sur un poisson avarié .Elle le persécuta une bonne heure prenant quelques notes , il blanchit légerement surprenant d'un regard , calé sous son bras un vieux dossier porté jadis contre lui en justice .Il devait se débarasser de cette catin , au plus vite , elle était trop maligne et trop curieuse à son gout ... l'alchimiste ? trop voyant , mais ... un viel ami ...
Il réflechissait tout en se prétant au jeu des questions , esquivant quand il le pouvait , feignant une ignorance théatrale le plus souvent , et bien sûr sacrifia comme a son habitude quelques sibres sans importance pour leur négligence qui avait entrainé la mort tragique de ce pauvre garcon .
De toutes façons , ceux qui l'avaient tué pour lui ne pouvaient plus parler ... toujours se débarasser des éxecutants étant une règle de base !
Sitot l'interrogatoire temriné , il prit congé , et fit seller son cheval , gratifiant l'écuyer de quelques coups de cravache pour lui signifer son impatience ..des fois qu'il l'eut oubliée ...


*************
Le serpent déambulait avec un gros homme suffisant , la panse en avant , il respirait les excès de gibier en sauce et la fatuité , d'ailleurs , Sheppard avait veillé a ce qu'il ne manque ni de l'un ni de l'autre le suivant en le gratifiant de mains éloges sur une affaire récente dont Olaf lui avait soufflé mot , après un bon diner entre gentilshommes .
Il marchait servilement derrière lui ayant perdu de se superbe , Angron restait près des montures pour un instant de reverie suivant le scène d'un oeil morne .
Si son maitre avait l'air de suivre le gros magistrat comme un toutou il savait fort bien qui promenait qui et qui tenait la laisse .. il soupira , le retour allait etre difficile , deux trois personnes les avaient croisés déambulant de le parc ouest de Stratholme et Sheppard avait eu son orgueuil écorné de devoir se plier a cette mascarade , mais il devait beaucoup au premier président qui avait effacé quelques unes de ses exactions sur les prisonniers orcs par le passé ...l'écuyer résigné regardait le duo conclure l'affaire , sans doute le Mestre se vengerait il sur lui ou sur cette prostituée rousse qu'il avait aquise et baptisée Laurelinne et aimait molester a loisir évacuant sa rage.

"Et pour mon problème Monsieur le Président , vous avez une solution ?" demanda t il tordant les mains comme un enfant quémandeur envers un papy gateau .

"Je pense oui " lui lacha t il comme un os d'un sourire suffisant comme un professeur explique une évidence à un enfant un peu lent .
"Puisqu'elle est si brillante cette jeune Dame Farral qui vous cause moult souçis en votre demeure et bien ... il faut la recompenser ..N'est ce pas ? "
Le gros homme sourit affable avec un brin de roublardise? Sheppard eu l'espace d'un bref instant une mine déconfite non feinte ...il se payait sa tête ce gros porc ! puis doucement son visage s'eclaira d'un sourire , le gros magistrat eut un sourire satisfait et paternaliste , l'air de dire "c'est bien petit " et se donna même la peine d'expliquer ce que Sheppard venait de comprendre pour bien enfoncer le clou.

"Une personne si talentueuse est plus à sa place dans une district ouest de la ville qu'a perdre son temps a enqueter sur un banal accident d'un jeune orphelin "
Sheppard lui secoua vigoureusement la main , l'homme hocha la tête , il s'inclina si bas qu'Angron put entendre craquer son dos et remonta sur son cheval.
Le gros homme recut son dû sonnant et trébuchant discretement et Angron ... aussi ...sans la moindre discrètion.Mais ce fut moins long et moins violent qu'a l'accoutumée .L'alchimiste avait peut être terminé son travail , il allait ...lui signifier son impatience a lui aussi et puis ... lui donner un peu de travail en plus
Après tout quand on est si gros ..le coeur vieillit mal et finit par vous lâcher..il retrouva sa gaieté marchant dans les couloirs sombres du sous sol vers l'antre de l'apothicaire ..préparant déja dans sa tête sa tenue pour l'enterrement d'un gros homme et le discours de circonstance .

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Message par Angron Manus Mar 4 Oct 2011 - 12:05

La sagesse populaire voulait que ce genre d’arts occultes, craint plus souvent à raison qu’a tort, puisaient leurs sources dans les nuits les plus sombres ; au cœur des ténèbres ou nulle lumière ne perce. Mais il ne faut pas toujours écouter les racontars qui se font une fois la troisième choppe vidée d’un trait, car bien souvent, hélas, il suffit d’une pincé de cauchemardelle, et de quelques feuilles de palerette pour semer dans l’esprit des hommes les pires tourments de l’âme.

Il était bien rare que Von Zimerkrauf sorte de sa tanière, et même quand il le faisait, c’était drapé dans de lourde cape en laine, qu’il vente, qu’il neige, qu’il pleuve, ou que l’astre diurne frappe la terre de Lordaeron de ses plus ardents rayons. Dissimulant ses traits blafards sous une capuche de ténèbres, seule ses mains pâles et décharnée apparaissaient aux yeux des plus téméraires ; de ceux qui osaient contempler le docteur dans toute sa sordide magnificence.

Escorté par quatre hommes d’armes, il traversa le donjon sans s’arrêter, évitant d’approcher des rares fenêtres ou le soleil perçait sur la pierre froide. Il lui fallut près d’un quart d’heure pour enfin atteindre les appartements du Serpent. Le premier soldat frappât deux coups secs avant de reculer d’un pas, comme par crainte d’une réplique de la porte en chêne.

Après un long moment, la porte s’ouvrit, et le Docteur pénétra dans l’antre de Sheppard, à pas lent, presque trainants.



« Zimerkrauf, enfin. Je commençais à perdre patience » Clama-t-il d’un ton sec


« Mein Kapitaine… che zuis zi heureux de fous foir… » Répondit l’apothicaire en s’inclinant, le bruissement de son manteau résonnant comme le vol d’une centaine de corbeau.

« Raah. Cesses, je t’ai dit. As-tu ce que je t’ai demandé, Sorcier ? » Il se leva de son bureau, portant une tunique de lin et de cuir d’apparat, une rapière de Gilnéas au flanc ainsi que l’un des rares pistolets à silex de la région ; preuve de sa richesse.

« Ja…ja mein Kapitaine… voici… le fruit de mon travail… » Il avança d’un pas boiteux vers le bureau ; et chose étonnante, Sheppard eu un mouvement de recul, involontaire, somme si la maigre partie de son esprit encore saine tentait de le mettre en garde… en vain.

L’alchimiste déposa sur la surface en hêtre une fiole aux reflets carmins ; le cristal formant une fine barriere entre les deux hommes et le mal distillé.

« Das ist… ein élixir… qui zoumettra le corps et l’esprit à fotre folonté mein Kapitaine… de manière…complète…totale… »*

Sheppard, hypnotisé, s’approcha lentement de l’objet du travail de son serviteur… et tendit la main, effleurant la surface de la fiole avec lenteur… un tic nerveux aux coins des lèvres qui devint rapidement un sourire malsain...


« Il me faut… à présent… un messager... la main du destin qui rendra justice… .MA justice… »

Un long instant passa, qui sembla durer une éternité… puis le Serpent se tourna vers la porte, et son cri résonna longtemps entre les murs de pierre.

« ALLEZ ME CHERCHER CE PETIT BATARD ! ALLEZ ME CHERCHER ANGRON ! »
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Message par Laurelinn Hellenlicht Mer 5 Oct 2011 - 11:37

"Bist du sicher ?"

"Oui Sergent Major , c'est bien elle , j'en suis certain"

Son sergent d'armes qui ne portait pas leurs couleurs , tout comme elle ,mais qui avait tenu à l'accompagner après l'attaque des faux brigands au col , réussisant l'exploit de vaincre sa fierté , car elle lui avait longuement exposé qu'elle avait déja vaincu et n'avait besoin de personne en fière petite péronelle qu'elle était , il avait réussi a force de patience et d'habilité car il connaissait bien sa supérieure ,à lui expliquer que les hommes envoyés pour lui nuire étaient des minables de seconde zone pour la plupart et que malgré son jeune talent les avoir défait ne la préservait pas d'adversaires plus dangereux . Ce que la jeune fille un brin arrogante avait refusé , la tactienne avait du l'admettre ,il était un des rares pouvant lui dire ses vérités et qu'aussi douée soit elle elle n'était pas invincible et s'étaient rangée à son avis .Laurelinn était tétûe et fière mais pas bornée jusqu'à la bêtise.

Le sergent d'armes et elle entrèrent dans le local pompeusement baptisé "palais des plaisirs " , celui ci alla trouver la matrone et quelques pièces changèrent de mains , ils jetèrent ensembles au filles un regard dissuasif , dont du reste elles n'avaient pas besoin: La rousse n'avait manifestement pas ce genre de penchants et surtout le bordel était fermé et ces deux la n'avaient pas le profil des clients habituels avec leurs armes et leurs armures de cuirs banales dépourvues de tout blason et armoireries telles que le tanneur du village proche en vendaient.Du reste la plupart d'entre elles n'étaient pas encore arrivées et elles savaient , instincts de la profession , reconnaitre les gens qui sont la pour des affaires autres que charnelles .
Laurelinne regardait les filles sans le mépris dont font preuve d'ordinaire les jeunes filles de bonnes familles de Lordaeron pour leurs soeurs damnées de basse condition , mais son visage était fermé . Elle écarta le rideau , pénétrant dans une "chambre " dépourvue de porte pour que la matrone puisse avoir l'oeil sur ses protegées mais un peu plus luxueuse même si le terme était abusif et s'installa sans préambule sur la chaise devant une jeune femme blonde , assez charmante , qui tranchait avec la vulgarité des autres filles du bordel .

"Je ne fais pas les services aux dames désolée " la jeune femme sourit , Laurelinn en percu l'ironie et l'humour dans sa voix et n'en prit pas ombrage
"Nous savons toutes deux que je ne viens pas pour ça , alors soit attentive " dit telle concise mais sans agressivité inutile .

"Je te sais atteinte d'un mal que tu cache soigneusement et te propose entre femmes un marché "dit t'elle en baissant le ton fortement.
La jeune blonde pâlit mais garda contenance , regardant cette rousse surgie dans sa triste vie tourmentée par enchantement ...une femme d'armes , peut être un de ses soldats avaient il était un de ses clients .


"Ce mal je te propose de t'en défaire et de refaire ta vie loin de cet endroit sordide , tout en pouvant continuer à subvenir à tes besoins , mais pour cela tu devra me rendre un service , marché qui n'est pas sans risques , je suis une femme franche. "

"Que dois je faire ? "

Elle semblait un brin méfiante , les femmes de cette profession voient passer toutes sortes d'oiseaux avec des demandes pour le moins sordides qu'ils ne peuvent satisfaire dans leur milieu d'origine avec leur calme épouse avec parfois la mort à la clé , car Sarah ne faisait pas dans le soudard , mais était pour les gentils hommes ..ou ceux qui avaient les moyens de se prétendre comme tels.
"N'ai crainte , je ne veux pas te découper ou te vendre à je ne sais quel sorcier maléfique , tu ne fera que ton travail , et un prêtre de mes amis te délivrera , gratuitement de ta souffrance , mais le client est parfois brutal ...écoute moi donc avec attention"

Sarah la regarda , elle semblait penser a quelques rivalités ou une femme éconduite voulant se venger bassement ..et elle avait parfaitement raison !
C'était la routine pour le Serpent , du reste cette femme , si habilement placée au bon endroit au bon moment n'avaient été qu'un visage anonyme parmi les deux autres de cette soirée .Ca n'était pas un grand sentimental on peut s'en douter , le sexe était sa drogue même si comme il l'avait tenté avec Laurelinn ,la bourgeoise ou la noble insatisfaite pour un mari trop vieux qu'on dévergonde et vient se rouler a vos pieds comme la pire des catins en ronronnant lui plaisait tout particulierement , il savait se contenter de filles "ordinaires " comme on mange par habitude en savourant de temps en temps un bon plat savoureux et raffiné et savourer celles qu'il considérait en bon macho comme rien d'autre que des putes de luxe qui se donnaient de grands airs comme un bon vin qui flatte le palais .Et même d'elles, si il prenait un plaisir malsain et les voir se rabaisser et s'humilier à ses pieds et dans sa couche, il finissait par se lasser et en changer pour en culbuter d'autres , les laissant ramasser les morceaux de leur pauvre petit coeur brisé avec délice.
D'ailleurs rien de précis ne changea dans sa vie suite à cette rencontre fugace avec Sarah qu'il n'avait qu'a peine remarqué ... si ce n'est que la pauvre rousse servant de triste doublure venait plus fréquement le masser , et qu'il se surprit à rechigner à la prendre.Il songea a une mauvaise fièvre et Angron fut comme la rousse mis a contribution pour soulager ses douleurs.
Car Sheppard était comme bien des monstres affreusement douillet , si il avait commencé comme homme d'armes à la rude il y'a bien longtemps que les filles et le luxe dans lequel il se vautrait avec indécence avaient eu raison de son air martial qu'il n'adoptait plus que pour aller faire le beau en societé ..il gémissait , se plaignait , le membre douloureux , dorloté , chouchouté par une horde servile comme un enfant , qui craignait surtout l'après , et l'humeur exécrables qui allait s'en suivre à son rétablissement.
Il était comme ..frappé au coeur ... Angron en avait parfois le sourire qu'il se gardait bien de montrer en présence du Mestre .
Certains parmi ses gens nourrrisaient le secret espoir que cette maladie l'emporte.
Il regardait la dalle de sa chambre avec anxieté , comme si elle allait lui sauter dessus , regardant en réalité beaucoup plus bas ... l'alchimiste.
Rouge de colère , plié de douleur il le fit mander , de guerre lasse , et fit vider toute l'aile du donjon de tout garde et domestique de crainte que l'on croise ce triste sire et ait vent de son humiliation .
Il avait fait circuler la rumeur d'une maladie plus noble bien entendu .
La silhouette spectrale de l'alchimise longea les murs , l'écuyer en concu un profond malaise et fut promptement congédié d'un jet de vase d'aisance au visage

"Je t'ai confité une tache ! aquitte t'en sur le champ maudit rat et désserre les lèvres sur mon infortune et tu enviera le sort de cette pute de Laurelinn"
brailla t il la voix montant dans les aigus. Que l'alchimiste assiste a son désarroi était déja trop .Etrangement les derniers mots qu'ils avaient lui même prononcé trottaient dans sa tête .Sheppard était un salaud , mais il n'était pas dépourvu d'intuition .Que après un rapide examen des attributs gonflés et quelques simagréées pour le décorum , le sinistre personnage ne fit que confirmer .

"Dit aux gardes de me mander Olaf , immédiatement et met toi a l'ouvrage pour me soulager , vite "

"Mein Meister...il me faudra quelques sujets.... "

"Sers toi abruti ! tue jusqu'au dernier de ces sales peaux vertes dans ton laboratoire si cela te sied mais GUERIT MOI ! "

L'alchimiste disparu promptement après les quelques servilités sifflantes d'usage , les yeux brillants d'experiences palplitantes en perspectives comme un enfant cruel à qui on dit qu'il peut piocher à sa guise dans le coffre à jouet .
Olaf surgit quelques instants seulement plus tard comme un diable de son infecte boite , il se tût , l'humeur du maitre était a la colère froide , la plus dangeureuse , bien plus que ses accès de rage.


'"Je veux tout savoir sur ses allées et venues de ses derniers jours , tue qui tu veux , paie qui tu veux , mais ne me décoit pas , je ne tolèrerait aucune information vague "il ne prit pas la peine de préciser de qui , c'était dans son esprit une évidence.Qui d'autre que l'objet de sa haine la plus profonde.

"Jamaiiis Maiiitre je suis un homme éfficace ! "
dit il avec un semblant de fierté professionelle blessée qu'il se garda bien de devolloper et il disparu , lui et ses cheveux gras laissant le Mestre seul blessé dans sa chair , qui imagina sa némésis en proie au fou rire comme si elle pouvait la voir en cet instant et ferma les yeux rabattant rageusement le drap sur son anatomie comme pour la cacher a Laurelinn, apaisant son ame et sa fierté . Elle ramperait a ses pieds , nue et souillée , quémandant de sa potion en proie au manque et il n'aurait pas pour elle d'humiiation ni de supplice assez dur.Cela apaisa quelque peu son ame , et son entrejambe..l'esprit a ce pouvoir sur le corps

Malheureusement pour elle ,bien qu'en bonne tactienne et en femme de parole elle ai fait proteger Sarah , la pensant a juste titre la prochaine cible de la colère du monstre ,les éventuels gros bras de Sheppard chaleureusement attendus , elle ne fit que faciliter la tâche d'Olaf par son vice : l'orgueil
Oh elle se gardait bien de se vanter de son exploit auprès du beau monde ,elle n'était pas stupide , mais ses hommes en firent des gorges chaudes , ridiculisant régulierement Sheppard dans les tablées et autour du feu ,chantant les louanges de leur cheffe , et Olaf n'eu qu'a se fendre de quelques verres et quelques pieces que le Mestre lui rembourserait au centuple pour confirmer l'intuition de celui ci .Il retourna au donjon en se frottant les mains de ce travail faciiiile

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Message par Laurelinn Hellenlicht Sam 8 Oct 2011 - 11:33

Ténébres...

La chambre était plongée dans la quais obscurité , une unique et faible lampe l'éclairait à la façon d'un vielle-mort.
C'était presque le cas.
Sheppard , aussi loin que l'eu connu Angron avait toujours été un salaud .Au début de son parcours il était "seulement " un parvenu , un beauf sans scrupules , violent et pervers ayant a force d'habilité et de flatteries creusé son trou , puis il avait commencé a laisser libre cours à ses instincts qui ne demandaient que ca , tuant a loisir ceux qui avaient l'infortune de se trouver sur sa route. mais aussi monstrueux soit il il restait une de ces caricatures d'humains qu'on croise hélas parfois , un de ses enfants terribles de la noblesse , sombre reflet dévoyé de ce qu'il devrai être .
"apprends moi ".... la fréquentation assidue de l'alchimiste accélerait doucement un processus qui était certes innéluctable mais avait pris une toute autre ampleur.. ces meurtres qu'il faisait sans scrupules et avec indiférence il y prenait plaisir , et en redemandait , ne s'en lassant jamais , lui laissant ce gout suave , ce gout cruel du nectar qui vous comble mais vous laisse immanquablement insatisfait , dans un verre si éternellement vide et se vidait ...si vite ..

Le savoir a un prix...

Ses actes de tortures dans le labo de l'alchimiste se faisait plus fréquents , et sa pervesion se glissaitt dans ses recoins les plus secrets , ses rêves , ses fantasmes . presque toutes les nuits il se plaisait a imaginer Laurelinn , pervertie ,devenue son alter égo féminin à lui semblable , à ses cotés , vivant avec lui en un duo d'amants terribles , lui regardant sa belle veneuse gainée de noir sensuel, somptueuse Reine sombre se faire prendre avec un sourire malsain , lui dégustant un bon vin ,regardant , elle , peu satsifaite de la prestation de l'amant objet , ou tout simplement par caprice, le tuait entre ses cuisses se déléctant des supplications du malheureux ou de cette lame qu'elle était si prompte a tirer contre lui ou laissant son partenaire s'en charger de milles facons cruelles et venir le flatter , venimeuse et belle , échaffaudant ensembles entre milles jeux érotiques et pervers leur emprise sur la région , se livrant avec fureur, succube , tigresse ,belle et cruelle .
Le fantasme était somme toute assez banal en soi , l'amazone , la succube mélée , Sheppard du reste n'était pas un phénix d'imagination. Cela n'avait pas changé , par contre son irrésistible dégringolades vers de plus noires ténèbres lui avait donné une faculté de varieté qu'il ne possedait pas ,et cela l'inquietait
Toutes ces images , et les milles autres fantasmes et scénarios pervers qu'il imaginait avec ou sans elle rongeait doucement son esprit malade .Il avait la lucidité du malade qui se sait atteint , attendant la sentence du médecin , en en connaissant l'issue au fond de son coeur .Le sourire de l'alchimiste le hantait .Il savait .... il en était sur .Sheppard se sentait doucement glisser vers des ténébres plus épaisses , plus sombres, vers un Mal plus concentré , plus "pur" la ou il n'était au fond qu'un petit artisan doué.

Le savoir a un prix.

Il se prit la tête dans les mains , assis penché sur sa chaise ...


"Je devient fou "

Ca n'était pas homme a regretter toutes ces saines de cruautés malsaines .Oh que non ! que ce soit ses fantasmes d'une Laurelinn en reine du Mal de théatre ou ses scenes atroces ou il faisait périr tout objet de contrariété , ou tout simplement , parce que tel était son bon plaisir , d'horribles façons qui lui déplaisait et l'inquietait.
Ce qui le contrariait et l'étreignait de cette sombre peur ... c'etait de ne pas les controler ! tout simplement !
.Il était aller trop loin pour cesser et puis ..il n'en avait aucune envie .La solution lui apparu comme une évidence .. tout ceci n'etait que la peur du débutant ! quand il aurait franchi ce cap un peu difficile , tout irait bien , il devait apprendre , apprendre encore , gagner en assurance et retrouverai la force et le controle sur lui meme qui lui tenait tant a coeur pour cet homme aimant tout avoir sous sa poigne..femmes , serfs , serviteurs ...
Rassuré , il se versa une coupelle de vin et voyait l'espace d'un instant fugace une Laurelinn alanguie le regarder sur le lit , vétue et agissant comme il la fantasmait , attendant , sublime et fatale mante religieuse et éclata de rire dans la chambre baignée de tenebres .


"Ca pourrait etre amusant ! "

Puis il pensa a autre chose ....il attendait avec une impatience frénétique le retour de ce petit cafard bien pensant d'Angron..il faudrait aussi s'occuper de lui .Il avait de grands projets ! beaucoup , et cela ne se limitait pas a Laurelinn ,loin s'en faut .
Ténébres...

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Message par Angron Manus Lun 10 Oct 2011 - 11:46



La tête légèrement courbé vers l’avant, le regard fuyant ; le jeune écuyer se tordait les mains, sentant les yeux empli de colère le transpercer de part en part. Les battements de son cœur affolé résonnant avec la force d’une centaine de tambour, a en rendre douloureuse sa poitrine, ne couvraient pas le bruit de sa respiration irrégulière.

La grande salle avait perdue de son luxe : ni tenture, ni tableau, comme si la richesse du Serpent s’évaporait en même temps que sa raison. Les pierres nues apparaissaient, les angles saillant avec une brutalité sauvage, ou les courants d’air faisaient résonner des mélodies angoissantes et baroques. Seule restait la grande table en bois, celle habituellement utilisé pour servir les banquets, ou là ou Sheppard se plaisait à trousser quelques servantes idiotes.
Mais il n’y avait plus de banquet, plus de servante, plus de foyer ou de chandelle dans le donjon du camp d’internement de Darrow-Enden ; il n’y restait que les ombres et la solitude, les longues nuits ou le silence pesant laissait parfois place à des cris d’horreur et de haine qui pourfendait les ténèbres. En ces lieux, même les orcs se terraient au fond de leur cellule, fixant de leurs yeux sombres la forme élancé du donjon avec angoisse, sentant dans leur sang le même mal qui les avait possédés, ce mal insidieux et traitre, qui fait naitre la folie et la colère.



Angron gardait le visage baissé. Murmurant de nouveau, un souffle franchissant à grand peine la barrière pâle de ses lèvres.

« J’ai échoué »


Il s’attendait à tout. Aux coups, aux insultes, au fouet, au cachot, à l’humiliation et même à voir son sang couler. Il s’attendait à voir le Mestre s’emporter en insultant et maudissant tout être vivant comme à son habitude.
Mais il ne s’attendait pas à ça.


Le serpent fit un pas en avant, puis un second, se retrouvant presque collé à son écuyer. Il leva lentement la main, comme à retard, puis la posa sur l’épaule frêle… et murmura à son tour, comme l’écho d’un appel à l’aide, d’une supplique… il murmura des paroles interdites, des mots qui ne sont pas fait pour être entendu par des oreilles de mortel, qui n’ont pas leur place dans ce monde.

Les poignets et les chevilles du jeune garçon se brisèrent dans le battement de cœur qui suivit, alors qu’il s’écroulait au sol en hurlant. Il sentit sa gorge se contracter violement, alors que son estomac se révulsait ; accompagnant les craquements de ses os du bruit de ses vomissements, tapissant le sol d’un mélange de bile et de sang. Les tremblements violents et ses hauts le cœur l’empêchèrent de hurler de nouveau, alors que ses cheveux tombaient par poignées, son crâne chauve se lézardant de plaies putrescentes. Un voile sombre tomba devant ses yeux, comme si toute Lumière se voyait broyer dans le tourbillon de ténèbres qu’était devenu le Serpent. Convulsant à terre, ses gémissements de douleur devenus gargouillis incompréhensible ; sa peur se mua en terreur quand les visions cauchemardesques envahirent son esprit.




Il se vit seul, au sommet de la plus haute des montagnes, le vent glacé lui mordant la peau ; une étendue de neige sans fin.

Le paysage sembla fondre, se muer, succédant à la solitude une horde de silhouettes se détournant de lui, le maudissant à mi- mot, l’abandonnant alors qu’il se tortillait dans la boue, privé de la vue et de la parole. Ils les entendaient, légions, murmurant avec dédain….

…Angron….Angron…

La voix de sa mère, une ville en flamme, les cris et les hurlements guerrier ; alors qu’Hurlevent sombrait. Les hautes tours élancées s’effondrait sur la populace qui tentait vainement de fuir les hordes d’orcs et d’ogres ravageant leur cité. Les rares hommes encore debout, débordés, ne faisaient que ralentir de leurs corps la masse informe qui réduisait Azeroth en cendre. Et encore, encore, la voix de Morwane Manus, résonnant comme une litanie prophétique… Angron…Angron...




…Angron…





Sheppard observait avec amusement ce corps brisé à ces pieds, réduit à l’état de pantin désarticulé. Il fixait le jeune homme avec un plaisir malsain, ressentant dans ses veines couler la puissance des Arts Sombres, le goût cuivré des mots interdits, et à chaque parole prononcé, sa Vision des choses devenant plus clair. Laissant derrière lui les derniers vestiges de noblesses et d’humanité, il écarta les bras avec lenteur, englobant la pièce ou les ténèbres maitresses régnaient ; souveraines.

Il leva le visage vers le ciel, inspirant à plein poumon l’air âcre, frissonnant sous sa robe ample, bien loin des riches tenues qu’il portait habituellement.

Reportant son regard vers la forme gisante à ses pieds, il hésita à l’achever, a déverser sur lui les plus sombres incantations, achevant cette âme si faible avant de s’en repaitre avec gourmandise.

Ce ne fut pas la pitié, qui retint le bras du Serpent. Car il n’était pas homme à être empreint de cette faiblesse, non. Mais… d’ici à ce que ses Œuvres se terminent, que ses Plans enfin s’achève, il était persuadé que ce petit pourceau aurait encore un rôle à jouer.

Le Mestre claqua des doigts, et se détourna, afin de rejoindre Zimerkrauf dans les tréfonds du donjon, laissant Olaf ramper jusqu’au corps désarticulé du jeune homme, et le trainer au rebouteux, dans le mince espoir qu’il le sauve.



Ténèbres…
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Message par Laurelinn Hellenlicht Lun 10 Oct 2011 - 15:21

Il était allé beaucoup plus loin qu'il ne l'imaginait , si il avait gardé la lucidité de s'en rendre compte .mais celle ci était de cette sensation que vous laisse les rêves au réveil , quand on s'efforce de ce concentrer de rationnaliser ce qui n'est pas fait pour l'être , tentant de retire de l'air entre ses doigts .
Preuve s'il en est de la profondeur de son mal , Laurelinn ne lui inspirait plus que des fantasmes de soumission et de domination conjointe.. eût elle était la , nue et soumise décidant d'abandonner la lutte à son plaisir qu'il aurait à peine lever un sourcil et tourné un oeil torve vers cette beauté qu'il avait désiré et qui lui semblait bien fade comme un enfant de haute noblesse capricieux qui ne manque de rien repousse un plat de homard fin avec cette moue ennuyée.

Oh il ne rechignait pas à prendre encore quelques servantes et à aller se défouler, même si il devenait au fil des corps brisés et des femmes étrangées personna non grata dans la plupart des bordels malgré les efforts du pauvre 'Olaf qui en perdait ses cheveux gras pour nettoyer derrière lui , mais le sexe en lui même avait perdu de son sel , comme si ce qui avait guidé presque toute sa vie .Pour qu'il prenne encore du plaisir il lui fallait ..autre chose ...culbuter son public habituel lui inspirait presque de l'ennui , et il jugeait un peu futile la jouissance corporelle qu'elle apportait ...
Il pratiquait toujours ! mais il en attendait autre chose , le corps féminin n'avait de saveur que dans certaines situations , Jadis il les désiraient , et il était cet éternel alcoolique qui ne se lassent jamais de vider leur bouteille encore et encore .

Les femmes l'inspiraient toujours mais ...comme un support, une simple toile ... ou il pouvait se laisser aller a son nouvel art.Une belle femme ne l'excitait plus juste pour son corps comme jadis , il avait fini au fond pour trouver l'épice plus savoureuse que le plat lui même.

Quand il lui arrivait encore d'en trousser une , il aimait cette lueur de détresse dans ses yeux , ce léger basculement de la tête comme pour regarder à coté , chercher une aide vaine , éviter son regard, sentir sa douleur physique et morale , voir sa vie parfois quand l'envie le lui prenait s'envoler sous ses doigts serrés sur sa gorge , ou cette lueur d'incompréhension dans son regard quand il l'en privait par ses moyens occultes qu'elle ne connaissait ni ne comprenait pas .
Voir Laurelinn à ses pieds ne le satisfaisait plus vraiment , l'humilier , la frapper ... il lui arrivait de se trouver , lui , celui qu'il était avant d'une extrême grossierté comme si il avait , ou croyait avoir gagné un tant soi peu de classe en se vouant totalement aux ténèbres.

Non il lui donnerai une robe appropriée , ils danseraient , il la contemplerait , serait presque ce qu'il avait méprisé , un galant , puis il planterai cette dague qui servait souvent ces temps ci dans son coeur , et seulement alors la prendrai , l'embrasserai , presque avec douceur , verrait doucement l'éclat de ses beaux yeux verts qui parfois encore le faisait rêver se ternir ou brillait cette fougue et cette beauté sauvage qui l'avait charmé, sentirait son sang , doucement couler sur sa main posée sur son buste, et le long de son menton fièr , porterait ses doigts à ses lèvres et receuillerait son dernier souffle dans sa bouche ...et son âme en murmurant à son oreille .
Il la remodelerai , elle serait de bien meilleure compagnie que ce petit cafard.

Peut être même l'épargnerai t il pour en faire la reine de ses fantasmes ..SA reine noire,sa complice, si ....si ...


"Si elle pouvait voir ...la VERITE ! "

ll hurla comme un dément se levant de son siège comme un diable de sa boite soufflant la seule bougie tremblotante.Les quelques hommes qui rôdaient encore sur le chemin de ronde dans la nuit sentirent un frisson glacé leur courrir l'échine, reniflant ce Mal comme un chien battu respire , ressent un prédateur, serrant plus fort la hampe de leur lance.Les chiens doués du plus de bon sens avaient d'ailleurs fuit la niche .La garnison avait diminué de moitié ,on n'envoyait plus ici que des soldats méritant punition .Il rit , bien que celui ci ressemblait plus à un grincement de porte qu'a son rire tonitruant de jadis.

*************

Laurelinn se releva tard dans la nuit comme mue par son instinct regardant par la fenêtre vers l'antre du monstre , bien qu'il fût trop loin pour être apperçu.
Elle restait encore perplexe de cette étrange bouteille qu'elle avait trouvé , vide , sur le pas de sa porte .Le vieux chien du Majordome Manfred avait grondé et fuit comme si il elle contenait un dangereux serpent...un serpent...

Aucun mot , rien , juste cette sobre bouteille sur la pierre nue du pas de la porte.

Elle passa une chemise de nuit pour voiler la nudité de son corps malgré la chaleur étouffante et descendit dans le salon , fronçant les sourcils , elle sentait une présence elle en était sûre , se saisissant de son arme.
Le vieux majordome qui dormait peu comme beaucoup de vielles gens passa la tête et la vieten cheminse l'arme à la main , ses cheveux defaits manifestement sortant de sa chambre, elle posa son doigt sur ses lèvres. Aussi perplexe soit il il obeit sans discuter , grande était son affection pour cette fière petite qu'il avait fait sauter sur ses genoux avant qu'elle devienne cette belle femme qui lui murmurait quelque chose
.

"Il y a quelqu'un "

Elle avança dans le salon , Manfred sur ses talons , trouvant une fenêtre cassée , et une forme recroquevillée dans un fauteuil .La guerrière abaissa son arme , elle était dure avec elle même et les autres mais son coeur se serra.
Elle s'avança vers sa sordide doublure , elle avait vu bien des morts et avait elle même tué , mais cette femme rousse , qui lui ressemblait vaguement , le visage tordu de douleur , qui avait trouvé refuge chez elle lui inspira cette pitié qui fait taire même la colère.Elle ne demanda pas qui elle était , elle le savait , elle le sût , les coups , le visage appeuré , cet air de ressemblance ...elle n'eut pas besoin de mot pour être présentée à sa triste doublure, dont Sheppard c'était lassé.Il y'avait loin d'ici au donjon mais elle avait choisi de venir ici , malgré l'était de son corps et le risque de vengeance .A dire vrai le couteau d'Olaf dans son dos pour sa trahison lui semblait comme un doux refuge .Laurelinn posa sa main dans ses cheveux dans un geste de compassion dont elle était avare , écartant légerement la robe de la femme en reculant.


"Mein gott ! manfred ! va ..quérir un prêtre, immédiatement !

Elle essuya sa main sur sa chemise de nuit dans un geste reflexe ; La prostituée affublée de son nom portait sur le corps une série de tâches noiratres et ses côtes semblaient comme .. brisées de l'interieur, elle avait vu se genre de blessures portées par des coups de masses et la force brutale d'un guerrier orc , mais aucune trace du coup ...
La prostituée cligna des yeux sereinement malgré l'horrible blessure lui faisant signe de s'approcher..ce qu'elle fit , prenant sa main...Laurelinn savait qu'elle vivait ses derniers instants et que le clerc arriverait trop tard, elle avait déja vu maintes fois cette lueur qui excitait actuellement Sheppard dans les yeux d'une mourrante pour son jeune âge .. trop de fois.
Elle lui fit signe qu'elle l'écoutait , bercant la malheureuse avec une tendresse qu'on ne lui connaissait que très peu ,sa doublure murmura quelques mots faiblement , elle aussi savait et s'y préparait avant d'expirer dans les bras de Laurelinn qui lui ferma les yeux murmurant la formule d'usage en vieux commun clérical, receuillant son dernier souffle avec autant de tristesse et de dignité qu'il eut fait preuve de satisfaction malsaine


"Ne pleurez pas ma Dame ,j'ai encore de la chance je suis libre désormais ..le chateau... est ...rempli de tèn..."

Ténébres...

Laurelinn pleura pourtant , pour cette femme , pour elle même aussi comme le font sans oser se l'avouer tous les gens qui pleurent un défunt et pour toutes les victimes du Serpent dont elle tenait la dernière dans ses bras, loin de s'imaginer à quel point elle était loin du compte .

Elle eut beaucoup de chance en effet , reçu les derniers sacrements protegeant son âme , et fut brulée ...tandis qu'elle fut liberée de son tourment et à jamais hors d'atteinte ,les yeux du Mestre se posaient au point du jour sur la cour , cherchant dans la cour une nouvelle victime ayant déja oublié le visage de cette femme qui appertenait au passé...Qu'elle rejoigne donc cette pseudo Lumière.
Il avait d'autres ambitions , désormais.Laurelinn était resolue à ne pas lui en laisser le temps.

Ténèbres...plus que jamais.



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Message par Angron Manus Lun 10 Oct 2011 - 16:46


Aucun des hommes du camp n’osaient à présent pénétrer dans le donjon de leur plein gré ; et les rares à avoir refusé de le faire sous ordre pendait à présent au bout d’une corde, à l’entrée du mur d’enceinte. De nombreux détenus servait à présent de manne aux expériences du maitre, sans que personne ne s’y oppose ou n’y trouve à redire ; comme si hurler au cœur de la nuit ne pouvait qu’apporter plus de ténèbres.

La silhouette qui passa les lourdes portes sous le regard médusé des deux factionnaires n’hésita pourtant pas un seul instant. Elle se dirigea naturellement au travers de la bâtisse, passant par ce qui fut les salles de réceptions, les cuisines, et l’ancienne armurerie, toutes abandonnées à présent. Le manteau de soie qu’elle portait voleta derrière elle avec légèreté, dissimulant son visage sous un voile d’ombre.
Elle marchait d’un pas certain, léger et vif, ne perdant pas une seule seconde à déambuler dans ce qui fut autrefois la salle de bal. Traversant le grand couloir qui menait au cœur de la haute tour, elle se planta devant les lourdes portes en chêne, et pour la première fois depuis son arrivée, elle prit le temps d’observer.

Encastrées sous une puissante arche de pierre, les deux grandes portes hautes de deux mètre vingt avaient été taillé dans du chêne massif de Tirisfal, et importé par Sheppard aux frais du royaume ; avant de les faire graver et installer par les plus talentueux charpentiers du nord du continent, deux anciens marins de Kul Tiras (Le serpent avait par la suite bien sur pris soin qu’il arrive un « malencontreux accident aux artistes » avant qu’il ne les paye ou qu’ils reproduisent cette œuvre unique ailleurs).

Il y avait là, gravé avec minutie et expertise, dans le relief du bois noueux, les exploits du Chevalier-Capitaine Sheppard durant la guerre, comme une frise à la gloire de Sa Grandeur et de son Héroïsme, parangon de fierté et d’arrogance inscrite à même la porte de son grand bureau… comme pour rappeler à tous, visiteurs comme servants, à qui ils avaient à faire.


La silhouette tendit une main gantée de soie, aux doigts fins et délicats, effleurant l’œuvre… ou ce qu’il en restait. Des planches qui composaient la porte, suintait un liquide nauséabond, un mélange de moisissure et de pue ; comme d’une plaie grandement infectée et pourrissante. Le tout dégageant une odeur immonde, alors que le chêne semblait rongé là ou coulait le fiel impur, tel un acide corrosif. Les formes des gravures délicates, autrefois fierté de Sheppard, n’étaient plus qu’une masse informe, grouillante, comme si la corruption rendait le bois vivant et malade.



Cette vision ne sembla pas émouvoir plus que cela la silhouette… qui poussa les deux portes dans un grincement, et pénétra dans le grand bureau.


Le Serpent se trouvait au centre de la pièce, au milieu d’un cercle tracé avec du sang... frais. L’observateur attentif aurait remarqué qu’un peu plus loin, dans un coin sombre, les deux pieds du corps d’une pauvre servante égorgée témoignaient de la sauvagerie avec laquelle le Chevalier avait œuvré pour mener à bien ces travaux du moment. Il baissa les bras, cessant ses incantations profanatoires, et jeta un regard plein de fureur malsaine à l’arrivante… avant de pâlir.

Plus petite que lui, la silhouette s’approcha, nullement décontenancé, et baissa la capuche de son manteau, révélant le visage d’une jeune fille aux traits pâles et lisse ; dépourvu de la moindre impureté ou de l’ombre d’un défaut. Elle plongea son regard sombre dans celui de Sheppard ; deux puits sans fond qui aurait fait frissonner le plus vaillant des paladins, non de peur... mais de désir. Un sourire malsain naquit sur ce visage mutin, révélant des dents d’une blancheur immaculée, alors qu’elle murmurait d’une voix suave
.

-Cher grand frère… vous m’avez tant manqué…

Awena Sheppard s’approcha lentement de son fraternel, glissant ses bras autours de son cou tout en se levant sur la pointe des pieds. Elle lui souriait avec un mélange d’amusement et d’excitation perverse, avant de venir emprisonner les lèvres du Chevalier dans les siennes, lui offrant un incestueux et langoureux baiser, sa langue se faisant agile… comme celle d’un serpent.
Elle recula ensuite le visage, laissa échapper un rire léger devant l’expression à la fois malsaine et mal à l’aise de son frère… qui tendit le visage pour un nouveau baiser, qu’elle lui refusa, en bonne maitresse des plaisirs.

La cadette des Sheppard parcouru le bureau d’un pas fin, laissant son regard s’attarder sur la nouvelle « décoration », avec un brin d’amusement et de curiosité, sans perdre ce petite sourire qui l’avait guidée dans les plus haute strates de la société Lordaeronaise, dans les lits d’hommes influents et puissant ; souvent mariés, jusqu’à frôler le firmament en trouvant une place à la cour du Roi Terenas.

Elle se retourna agilement vers lui, les mains sur les hanches dans une pose sensuelle ; tentatrice. Lui la regardait en serrant les poings, fulminant, se retenant de déverser sur elle ses récents pouvoirs afin de lui faire payer tant…tant d’arrogance… tant de beauté…. Tant… de…


« Alors mon cher frère… comment se nomme celle que tu m’offres.. ? »

Le Serpent ravala ses pulsions... pour le moment.

« Hellenlicht. A Stratholme, caste militaire »

Le sourire de la femme s’étira, roulant des hanches de manière odieusement obscène en tournant autour de son frère.

« Tu le dis avec tant de….mmh… colère, mon cher frère… Une ancienne amante… qui se venge ? J’espère qu’elle n’a pas été plus douée que moi... » Glissa-t-elle dans un souffle, laissant sa main frôler les épaules de son frère et amant, lui offrant le souvenir de leurs nuits de débauche ; de cette chute commune vers les affres de la luxure ou ils apprirent ensemble à repousser toute morale en ne pensant qu’à leur plaisir.

Sheppard se crispa de nouveau, alors que lui apparaissait le visage de Laurelinn, encadré de sa tignasse de feu… le désir et la colère l’envahirent de nouveau.



« Peu importe. Je te l’offre… brises là. Ces cendres t’appartiennent… »


Awena laissa échapper un rire mutin ; belle et dangereuses, presque insultante, son manteau dévoilant sa robe fendue et sa cuisse blanchâtre … appel silencieux aux interdits incestueux…
Elle s’approcha de l’unique fenêtre de la pièce, dont le carreau était noir de crasse et de suie… l’essuyant du bout des doigts pour porter son regard vers le nord, vers Stratholme.


Les ténèbres allaient fondre sur Stratholme et Hellenlicht… et elle en serait le héraut.


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Message par Armand Polminhac Mer 12 Oct 2011 - 16:53

« Peste soit de ce gredin d’Enzel ! » gromellait l’officier en talonnant sa jument alezane sur la route poussiéreuse qui le menait à Stratholme, en cette belle fin de journée.

« On m’y reprendra à vouloir honorer la mémoire d’un père ! Comme si je n’avais pas assez à voir sur place que d’aller vérifier qu’une péronnelle ne s’est pas fourrée dans un guêpier ! ».

La jument trottinait d’un pas léger, sans faire grand cas des rodomontades de son maître qui, malgré son humeur maussade continuait de lui flatter l’encolure, ses gestes démentant le ton de ses paroles.

« Tu m’entends Maubert ? » Armand Polminhac, vétéran de la grande Guerre, se tourna vers le jeune homme qui lui servait d’écuyer, un léger sourire au coin des lèvres.

« … euh… ». Le jeune homme hésitait. Bien sûr, il l’entendait, comment ne pas entendre un homme dont la voix portait haut et fort même à cent pas. Mais peut-être ne devrait-il pas. Le fier et talentueux Officier de sa Majesté qu’il servait n’était pas homme méchant et n’avait pas pour habitude de mal le traiter, mais le jeune Maubert savait aussi que, bien souvent, il valait mieux faire le sourd.

Polminhac éclata de rire en l’observant bafouiller.
« Bougre de diable ! Bien sûr que tu m’entends ! Alors dis le ! Est ce que tu sais quel âge elle a ? Qu’en a dit le père quand tu es allé chercher cette boîte que je suis censé lui apporter pour … ». Il changea de ton et pinça la voix en la faisant exagérément chevroter. « faire comme si de rien n’ était, vous comprenez, elle est tout de même très maline, c'est ma fille.. ». Il secoua légèrement la tête, soupirant avec compassion. « … tu parles d’une idée de vieil homme. C’est bien parce que le mien me manque que j’ai accepté d’accéder à sa requête, il avait tellement l’air d’y tenir… ».

L’homme, pourtant d’habitude si austère et plutôt avare de paroles gaies, semblait s’amuser de cette petite comédie souhaitée par le père, apparemment désireux d’aider sa fille sans qu’elle le sache.

« Sire Hellenlich m’a beaucoup parlé d’elle. Une belle jeune fille rousse de 17 ans passés, cadet de Sa Majesté, excellente cavalière et bretteuse expérimentée, fière et intelligente, une femme de cœur et de tête. » Il s’arrêta, empreint d’une pointe de dépit et rajouta dans un souffle inaudible. « .. Enfin bref, le genre de fille qui n’est pas pour moi…».

Polminhac éclata de rire à nouveau, retrouvant un semblant de joie de vivre, sans doute perdue au front, si tant est qu’elle l’ait un jour accompagné.

« Rien que ça ! Ce vieux gredin ne doit plus avoir les yeux en face des trous. Encore un délire narcissique de vieux père. Si jeune et déjà tous ces talents ! Je suis étonné qu’il n’ait pas cherché à m’en vanter les mérites encore mieux pour m'allécher !». Polminhac riait encore lorsque se profila au détour du chemin l’imposante masse du fortin.

« Et bien nous l’allons pouvoir vérifier sous peu, nous voilà bientôt arrivés ! Et qu’y a t-il dans cette boîte, au moins le savons nous ? »

« Non messire, elle est fermée à clé et Sire Hellenlich m’a dit que sa fille en avait la clé sur elle, ou avec elle. Une histoire de famille, je crois, je n’ai pas bien compris. Et je ne sais pas ce qu’il y a dedans. »

L’officier talonna sa jument en hélant l’écuyer. « Et bien, nous verrons bien ! Je te parie un bon dîner que dedans il n’y aura rien de plus qu’une lettre d’un vieux père inquiet à sa fille chérie ! Pressons nous, j’aimerais arriver avant la nuit ! ».

L’écuyer hocha la tête, donnant un coup de botte dans le flan de l’animal qui le portait avec difficulté, mais ne put s’empêcher de poser sa main sur la dite boîte qui, de toute évidence, n’était pas vide à entendre le bruit qui en émanait.

La nuit tombait et les premiers hululements de chouette parvenaient de la forêt qui les enveloppait encore pour quelques lieux. Le jeune écuyer soupira d’aise. Ce soir il dormirait sur de la paille fraîche, dînerait d’un vrai repas chaud et pourrait même peut-être aller traîner sur les remparts pour observer la relève de la garde. La vie n’était pas si désagréable, après tout.

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Message par Laurelinn Hellenlicht Jeu 13 Oct 2011 - 12:14

Armand n'avait pas encore passé les portes de la ville que déjà , l'insolite duo discutait depuis quelques temps déjà au milieu des voutes de cigares , chacun un verre de cognac à la main .Eugène Polminhac était de ces vieux notables respectables merveilleusement assortis à son homologue , légèrement plus agé que lui, de ces grandes familles à qui il ne manquait qu'une noblesse officielle mais qui étaient respectées quais comme telles,quelques privilèges en moins.Tous deux soldats et ayant élevés leurs enfants avec rigueur avec cette éducation bourgeoise de Lordaeron, l'un avec un fils célébre , l'autre une fille aspirant à le devenir..anciens camarades de combats , bref bien des choses réunissait ces deux vieux lascars dans le salon D'Entzel Hellenlicht .
Ils aspiraient tous deux également à ce que leurs enfants soient davantage réunis.C'était un usage relativement courant à l'époque, et malgré tout l'amour, réel pour ces deux la,qu'ils portaient à leurs enfants , ces deux pères aimants discutaient sans vergogne du destin de leurs enfants entre deux anecdote du passé devant un bon verre.
Eugène préoccupé par le célibat de son garçon alors qu'il avancait en âge lui jetterai volontiers en pâture la fougueuse fille de son ami , briêvement rencontrée , et Entzel aurait volontiers marié sa fille Laurelinn malgré son âge pour définitivement être débarrassé de l'ombre de Sheppard qui l'avait souillée , indirectement par sa faute.

Mais si ils considèraient tous deux l'affaire à demie entendue, ils avaient gardé cette once de remords qui poussait les deux hommes à guider le destin de leurs progénitures mais de façon plus subtile ...enfin , les deux pères avaient leur propre notion de la subtilité.Et la nomination d'Armand à la formation des cadets ou par chance Laurelinn excellait était ce qu'ils avaient trouvé de plus subtil pour les lier par égards pour leurs enfants avant de se décider à l'imposer si c'était nécessaire .
Eugène Polminhac prit congé avant de commettre l'impair assez fâcheux de rencontrer son fils en ces lieux .D'autant que même si il l'ignoraient, leur rencontre ne se passeraient pas tout à fait comme prévu.

Laurelinn démonta lourdement de selle, ayant perdu de sa superbe et de sa grâce habituelle totalelent fourbue par le voyage, crottée et rentra dans l'auberge de ce lieux acceuillant qui allait devenir Pestebois bien plus tard , dernière halte avant la ville pour souffler un peu.Le sergent qui encore une fois avait tenu à l'accompagner passa commande .Le voyage vers la lointaine Dalaran n'avait pas été de tout repos .
Elle se fraya un chemin parmi les fermiers et les commerçant discutant de la foire a venir, dont certains étaient debout pour tâcher de trouver une serveuse et demander un peu de quoi se raffraichir .En vain .
Dépitée elle sorti pour aller se rincer dans un des abreuvoirs , prenant l'eau dans ses mains et la versant en abondance sur les cheveux et le visage .
Ruisselante et s'ebrouant avec ce manque de classe qui caractèrise celle qui a d'autres souçis que l'élégance elle percut la présence d'un homme derrière elle .Par méfiance elle posa une main sur son épée tandis d'y voir un peu plus clair .

L'homme désirait manifestement faire boire son cheval ,elle le regardait ne pouvant cacher un air mécontent d'avoir été dérangée, trempée comme une soupe laissant glisser une étoffe sur son visage et son cou .
L'homme la regardait intrigué et amusé à la fois et tandis la bride de son cheval à un jeune homme , plus jeune qu'elle , continuant de la regarder elle et ses cheveux roux collés ses vêtements encore tachés de boue.

"Vous semblez prendre plaisir à faire le canard demoiselle , je vais donc me rabattre sur l'autre abreuvoir ..Maubert , occupe toi des bêtes."
dit t il avec un brin d'amusement qu'il ne cacha pas le jeune homme les menant par la bride .

"j'ai fait un long voyage et l'auberge est bondée et je n'aime pas attendre " dit elle un peu sêchement , puis se rendant compte de son ton inapprorié et du froncement de sourcil de l'homme elle ajouta , avec un léger sourire .

"Le procédé est rude mais efficace et au fond que demander de plus "

"Votre présence à ma table , par exemple" il la regarda , toujours amusé , et curieux , elle hocha la tête un brin genée et entra avec lui.Ils prirent place à une des rares tables de libre ou elle fit rapidement la présentation de l'homme qui l'accompagnait elle et lui de son écuyer..Il ne releva pas quand elle se présentai elle , se contentant de donner son nom , jubilant de ce bienheureux hasard et surtout s'imaginant son père et le sien en cet instant si ils avaient pu les voir ..elle sale , revêche ,jouant les matamores , lui feignant l'ignorance ...
elle eu une petite pensée pour Angron qui ne serait jamais traité de la sorteà le vue de Maubert l'écuyer


"Quelque chose vous trouble demoiselle ?"

"Je pense a une personne que je connais qui a moins de chance que votre écuyer" elle répondit avec un mélange de sobrieté et de tristesse qui attira son attention et hocha la tête.

"Il est de gens indignes d'enseigner quoique ce soit à des jeunes gens et les traitent bien mal ...que faites vous donc sur les routes aussi tard?"

"Peste soit de ces sorciers et de la sorcellerie ! ils m'ont retenue des heures durant et c'est fort loin" elle grogna faisant un geste vague de la main singeant une incantation.

"Sorciers? que diable allait vous faire la bas ?" il se cala un peu plus dans son siège jaugeant la jeune femme, un peu trop forte en gueule à son gout , mais passionnée

"L'homme dont je vous entretient est un fort mauvais bougre avec ses gens mais pas seulement ...il se trame de sombre choses dans sa demeure et je puit le prouver , je n'y entends rien dans ces chose la alors je suis allée demander conseil avisés en la cité de Dalaran.Ils m'ont paru ..interessés par son cas .Et demain j'irai voir le Capitaine du secteur ,que l'armée se penche sur son cas "

son sourire s'élargit , fortement ...
Celui d'Awena aussi
Etrangement malgré ses atours et sa singulère beauté personne ne faisait attention à elle , plus exactement , personne n'osait faire attention à elle comme si les regards moites de certains riches fermiers sur ses courbes quasi parfaites et ses longs cheveux noirs , leurs faisaient prendre le risque d'être repérés .Elles avaient cette sublime beauté qui avait le don d'éclipser totalement les femmes comme Laurelinn et avait le don d'humilier ses rivales à la cour sans même prononcer un mot , mais les profanes , revers de la médaille , sentait comme une anomalie ..elle était parfaite... peut être trop et ça , cela reveillait de vieux instincts de suspsicion et de survie comme un explorateur avisé se garde bien de ramasser une trop belle plante aux si jolies couleurs dans la jungle .
Elle sourit largement derrière sa voilette de dentelle fine ...la petite garce ...elle était allée prévenir le Kirin tor ..elle se souciait peu des militaires sont frèeres saurait s'en occuper ça n'était pas sa premiere inspection ..elle eut un petit rire intérieur , cette petite peste commencait à lui plaire , et garda en mémoire le visage de l'homme avec qui Laurelinn discutait ...tout d'abord parer au plus préssé ... prévenir son crétin de frère de ranger ses accessoires d'apprenti invocateur et faire disparaitre quelques temps l'odieux rat qu'il logeait dans sa cave dont elle avait reniflé la présence aussi sûrement qu'un requin percoit le sang dans l'eau claire .
Fendant la foule avec élégance elle sorti sous les regards , même celui d'Armand , mais elle n'était pas son genre , il détestait les courtisanes..juste pour le plaisir des yeux !
Maubert plus dépité que jamais lacha que ce genre de fille non plus n'était pas pour lui , arrachant un éclat de rire à la tablée , comme si le départ d'Aweena avait oté une ombre pesante de la salle , la musique reprit , et les conversations se firent plus fortes , sans que personne ne s'en rendent compte


****************

"PESTE ET SANG ! la catin! la chienne ! ne cessera t elle jamais de me chercher des ennuis ! Je t'avais dit de t'occuper d'elle Awenna! "

Elle lui attrapa doucement la main comme une amante douce et aimante , la caressant du pouce , le regard doucereux , il ronchonna avant d'ouvrir la bouche dans un hurlement muet tant la douleur était vive , comme si elle eut enfoncé son pouce chauffé au fer rouge dans sa main ...de ce genre de douleur qui vous meurtri bien plus que le corps ..elle poursuivit un ton très doux qu'il avait appris à craindre comme Angron craignait ses colères meurtrières.

"Je te trouve désobligeant mon frère , je viens t'aider , moi ta soeur et tu me parle avec impolitesse..."

Elle secoua la tête l'air faussement dépitée , peinée, comme décue par un ami , relevant le visage , ses lèvres ou il aimait se perdre des nuits durant ornés de ce sourire doux et cruel ...elle s'était faite comprendre , il ravala toutes ses injures ses protestations , sa douleur elle même devant la présence écrasante de sa soeur .Il ravala même ce regard noir et cette pensée qui s'imposait à lui "pour l'instant.." comme si elle pouvait la percevoir , la sentir , et garda un silence prudent , se frottant la main.

"Fait disparaitre tout ce bazar et cache ce maudit alchimiste grossier qui t'apprends l'Art avec aussi peu de subtilité , remet tes tapîs luxueux et travaille ton sourire commercial mon frère.."

Il bouillonait , elle y prenait un extrème plaisir , donnant des ordres comme la maitresse de maison à son intendant passant ses ongles soulignés de noirs sur sa joue...ses mains n'avaient rien perdu de cette douceur qu'elle entretenait soigneusement , il se sentit.... comblé ..et atrocement faible , si faible , esclave de sa chair , de ses désirs , qu'elle entretenait savamment de tendres et langoureux baisers incestueux , massant ses épaules de ses mains expertes et fines

"Je vais me distraire en ville le temps que ces sorciers aient fichu le camp .Ne leur montre pas la cave et évite ce salon , certaines choses restent quand elles sont plus"

Il la regarda , implorant et dérisoire ,la retenant contre lui , et elle condescendit dans sa superbe à écarter sa robe fendue pour lui permettre une caresse plus intime , masquant le plaisir que celle ci lui procurait en maitresse consommée de l'alchimie des plaisirs sachant doser à la perfection caresses et humiliations , se gardant bien de ne jamais lui ceder pour continuer à le tenir en son pouvoir.Elle maniait son corps et ses sourires bien mieux que Laurelinn ne manierait jamais son arme.Et la sienne était autrement plus redoutable.Elle sourit , le visage de son frère contre son bas ventre , caressant ses cheveux le laissant consommer leur relation d'amour-haine veneuse et se repaitre d'elle , comme on lâche un bon point à un écolier studieux , refléchissant à ses projets futurs pendant que son frère clamerait son inoncence devant des orcs bien nourris , des gardes souriants dans un monde parfait!

Oh oui elle allait se distraire...

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Message par Armand Polminhac Jeu 13 Oct 2011 - 14:37

Ainsi donc, voilà la donzelle dont on lui avait rebattu les oreilles. Armand l’écoutait à moitié, la jaugeant sans chercher à cacher le parcours de ses yeux, son visage, ses cheveux flamboyants, ses yeux vifs et pétillants d’intelligence, ses épaules que l’on devinait douces, sa gorge que l’on pressentait accueillante, sa taille fine et son ventre plat, sa croupe que l’on espérait ronde et ferme… Le vieil Enzel ne mentait pas, sa fille était des plus intéressantes, à bien des égards, et Armand se félicitait d’avoir voulu s’arrêter en ces lieux.

L’arrivée impromptue de la sulfureuse beauté brune en voilette à leurs côtés lui sembla digne d’un de ces romans noirs et roses, que l’on vendait aux abords du tram de Hurlevent. Drames des coeurs, passions des corps, le tout assorti d’une bonne pincée de souffre. Une femme apparaît comme par magie devant vos yeux éblouis et vous marque au fer rouge à jamais, au cœur de votre intimité. Il n’était pas client. Son pragmatisme maladif l’empêchait de ne pas voir en ce genre de femme tout ce qu’un homme devait fuir sous peine de perdre sa dignité de mâle, un jour ou l’autre. Mais que diable venait-elle faire en cette taverne, parmi ces fermiers, habillée ainsi. Elle avait écouté leur conversation, présente et comme invisible et s’en était réjouie. La petite Hellenlich semblant être l’objet de toute son attention.

La sulfureuse brune s’effaça aussi vite qu’elle était apparue. Armand se prit au jeu de sonder la jeune Hellenlich. Pourquoi une péronnelle de son espèce, certes accorte et promise à un bel avenir, attirait l’attention d’une femme qu’il ne mettrait même pas en décor sur un fauteuil de son salon par peur de voir se flétrir toutes les fleurs, végétales ou autres, à dix pieds alentour.

En quittant le père, Laurelinn Hellenlich n’était pour lui qu’un passage obligé avant de prendre ses fonctions, deux trois mots à échanger, une boîte à remettre, une vague obligation de courtoisie. La voilà qui venait, en quelques minutes à peine, de passer de rang de pensum à assumer, au rang de jeune fille séduisante et piquante à faire parler, et même à celui, bien plus intéressant quoique non sans danger, d’actrice d’une intrigue mêlant tout à la fois le Kirin Tor, la magie, l’armée, le souffre et peut-être même bien d’autres détours.

Un regard vers Maubert qui venait de faire rire la tablée lui rendit la raison, il s’égarait dans ses pensées, ce qui n’était pas du tout usuel. Pragmatisme, volonté, raison, tels étaient ses leitmotiv depuis des années. Nulle place pour la gaudriole ou la mièvrerie, perte de temps que toutes ces billevesées.

Mais la jeune rousse avait du piquant, c’était certain. Il suffisait d’observer le visage de Maubert qui s’empourprait dès qu’elle posait ses yeux sur lui. Armand s’observait lui même en train de regarder son écuyer perdre la face.

Curieux comme il lui fallait se faire ce genre de réflexions, sur l’attitude d’un autre homme, fût-il jeune et sans expérience, pour percevoir en lui, et l’admettre, que la rencontre avec Laurelinn, en ces lieux, n’était pas sans l’amuser, que la jeune femme n’était pas sans attraits et que la solitude avait parfois plus d’inconvénients que d’avantages.

Il toussota, se redressa sur sa chaise, fit signe à la serveuse d’amener une seconde cruche de vin et tout en la servant, se pencha vers la fille d’Enzel pour chuchoter comme un conspirateur, un léger sourire en coin animant son visage.
« Dites moi, jeune fille… mon nom ne vous dit donc rien ? ou le vôtre vous semble-t-il si important que vous n’ayez pris garde à ce que le mien pouvait vous inspirer. »

Laurelinn était en train de raconter comment elle avait brillamment passé les premières épreuves de sa formation, usant sans doute d’un peu trop de superlatifs, et s’arrêta net au milieu d’une phrase, interdite par le ton employé, les mots et l’attitude de fausse conspiration d’Armand. « Je … Pardon ? » Armand se redressa, amusé, et prit son verre pour le faire tourner d’une main, sans cesser de la regarder, attendant la réponse. Maubert et le sergent s’étaient tournés vers Armand, le premier sans étonnement, le ton de son Capitaine n’ayant rien de bien original pour lui qui le servait depuis deux ans, le second, outré de voir un homme manquer à ce point de galanterie pour interrompre une Dame.

« Je suis sûr que vous m’avez parfaitement entendu. Un cadet s’entraîne à avoir l’ouïe fine et sélective, n’est ce pas ? » Armand souriait, nullement gêné de la tournure de la situation, les sourcils froncés du sergent n’étant rien de plus, à ses yeux, qu’un surcroît de colère sans fondement. "Polminhac. Armand Polminhac, fils d’Eugène Polminhac.. ce nom ne vous dit donc rien ? » Elle pérorait depuis dix bonnes minutes, il était Capitaine, son Capitaine, même si elle n’avait pas daigné s’en apercevoir à l’annonce de son nom, et il n’y avait là nulle goujaterie. Tout au plus un brin de coquetterie toute masculine à la voir pâlir puis rougir et se dandiner sur sa chaise tandis qu’elle tentait de se rappeler le nom donné.

Il prit une gorgée de vin sans la quitter des yeux. Sa carapace de « fille à papa qui croit tout savoir de la vie » fondait à vue d’œil. Un regard vers Maubert, déconfit, lui fit comprendre qu’il dépassait peut-être les bornes. Il décida de la sauver de la noyade qui risquait de la mettre en péril.


« Ma chère, même si je suis de plus de 10 ans votre aîné, nous avons goûté bien des fois ensemble dans le salon de votre mère ou dans celui de la mienne. Mais je conçois que vous deviez trouver ces mâtinées fort ennuyeuses et n’en avez gardé aucun souvenir. Moi même, à vous dire vrai, n’en avais pas non plus conservé de souvenirs particuliers. Mais je connais tout de même bien Sire Hellenlich, votre père et pensais que vous vous seriez souvenu du mien, qui fréquente le vôtre de temps à autre. »

Il reposa le verre, essuya du pouce une larme de vin imaginaire sur ses lèvres et ajouta avec un sourire presque charmeur. « Capitaine Armand Polminhac, en poste dès demain au centre de formation des cadets de Stratholme. Ravi de faire votre connaissance avant ma prise de fonction. »

Les yeux écarquillés de surprise, Laurelinn se redressa sur sa chaise et avala, sans y prendre garde, une longue gorgée de vin avant de hocher la tête, puis, dans un sursaut presque involontaire, se redressa, d’un coup, quitta sa chaise et se plaça devant lui, au bord de la table, talons claquant et pose parfaite de salut.

"Capitaine ! A vos ordres !". Armand esquissa un sourire. « Rompez, je ne suis pas en service. Nous verrons ça demain. »
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Message par Angron Manus Ven 14 Oct 2011 - 19:28

Awena termina de rajuster son voile ; achevant ainsi de revêtir ses plus noirs atours, se gardant bien de faire le moins de bruit possible.
Se redressant du lit défait, elle jeta à peine un œil désintéressé à la masse ronflante qui se tassait derrière elle, reput et grossièrement satisfait des quelques minutes d’ébats brutaux et sans aucune distinction. Elle leva un instant le bras, frôlant cette gorge faible de ses ongles manucurés, s’intriguant avec quelle facilité elle aurait pu arracher à main nue la trachée de ce pathétique amant, avant de soupirer et de s’en détourner comme un enfant le fait d’un jouet peu attrayant.

Elle sortit de la chambre du lieutenant-colonel, et sans perdre un instant quitta les riches baraquements des officiers, prenant les portes de service pour échapper aux regards indiscrets, qui n’auraient pas manqué de remarquer cette beauté trop sombre, ce serpent venimeux.

A dire vrai il lui avait été presque trop facile de trouver l’un des officiers de Stratholme dans les taverne de la ville, et par quelques sourires entendus et œillades aguicheuses, de lui faire clairement comprendre ce qu’elle avait à lui offrir… ou plutôt à lui vendre contre son gré. Une fois l’affaire menée, et la saillie accomplie, elle profita du repos du guerrier pour savourer cette entrée de choix au sein du grand bâtiment de pierre qui faisait lieu de rassemblement pour les états-majors en poste dans cette grande citée… auxquels se mêlaient les familles, les proches amis, et tout le gratin qui aimaient à se faire voir.

S’il y avait une chose certaine, avec Awena Olivia Eléa Irène Sheppard, c’est que si elle ne semblait nulle part la bienvenue, elle était partout chez elle. Son sourire malsain, digne des plus belles princesses des royaumes lointain, se couplait à un regard fiévreux, plein de promesse de stupre et de luxure… de quoi lui ouvrir toutes les portes.

Elle avait donc profané cet endroit, ce mess des plus grand officier de la seconde citée du Royaume…. Avec l’aisance d’un enfant à attraper son hochet. Quelques paroles mielleuses de plus, et on lui révéla ou se trouvaient les appartements d’Entzel Hellenlicht, qu’elle se mit en quête de trouver.

Après plus d’une heure de déambulation dans les couloirs couverts de tentures bleu et argents, elle se retrouva enfin face à la porte de hêtre a la poignée gravée, détachant ses cheveux d’un geste las, et faisant glisser sa robe pour dévoiler ses épaules… odieusement belle, cruellement désirable… une lanière de moins à son décolleté, le genre de chose que les hommes remarquent… puis avec lenteur, ouvrit la porte sans même frapper, pénétrant dans cette chambre comme le fait un conquérant d’une ville assujettie.
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Message par Armand Polminhac Sam 15 Oct 2011 - 10:38

Le Majordome des Hellenlich n’en revenait pas. Une femme, certes splendide et sûre d’elle, venait de faire irruption dans les appartements de ses maîtres sans s’être fait connaître, et qui plus est, avait apparemment toute liberté pour ouvrir les portes d’entrée qui, pourtant, auraient du être fermées.

Alors que la venimeuse brune allait passer le seuil de la porte, mû par la certitude qu’il agissait dans le droit fil de sa fonction, il la rattrapa par le bras, avec délicatesse mais fermeté. Cette personne n’était jamais venue, il en était certain et nul ne l’avait prévenu de sa visite. Quand bien même le vieil homme eût-il commandé les services ou les attentions d’une Dame, il ne lui aurait pas donné les clés de son appartement. Et si ce n’était pas pour un « service » alors elle aurait dû frapper et demander à entrer.

Conscient qu’il outrepassait ses droits d’homme de service, il ne sut pas rendre le regard qu’elle lui lança en se retournant et lâcha précipitamment le bras de la femme comme s’il venait d’être transpercé d’un éclair brûlant de haine et de mépris, qui avait irradié dans tout son corps avant de le figer sur place, incandescent et déjà presque en cendres, décomposé.
"… Bonsoir Dame." Elle ne le regardait pas, elle le plaquait au mur intérieur de sa peur, ses yeux sombres le vrillant de mépris et de désir feint. Un fin sourire mielleux et vaguement pulpeux illumina brièvement son visage. D’un geste à peine voilé, elle repoussa intentionnellement la bretelle de sa robe afin de mieux découvrir sa gorge.

"Plaît-il ?" Les mots soufflés qui parvenaient aux oreilles pourtant âgées du Majordome étaient pour lui comme miel et acide mélangés, de la sigüe, un poison attirant. Il recula d’un pas et tenta de retrouver une pose plus conforme à son rang. D’un hochement de tête, ne trouvant rien d’autre à dire que l’évidence, il l’invita à le suivre.

"Ces messieurs sont au salon.. si vous voulez bien me suivre." Le visage d’Awena s’éclaira brièvement d’un minuscule mouvement d’étonnement amusé. Hellenlich n’était pas seul… quelle surprise. La soirée n’en serait sans doute que plus corsée, ou pas. Un hochement de tête entendu, elle rajusta sa bretelle et suivit le Majordome au salon, ondulant telle une vipère sur les tapis venus de Tanaris, jetant des regards à peine intéressés aux nombreux tableaux et objets d’art posés ça et là.

Enfin Le Majordome s’arrêta, se tourna vers la femme, hésita à lui demander qui il devait annoncer, se contenta de déglutir en la dévisageant le temps de ressentir à nouveau cet éclair brûlant qui le figeait sur place, puis fit un signe de tête signifiant qu’elle était arrivée à destination. Il se tourna de nouveau, dans des gestes figés d’automate, ouvra grand les deux portes battantes, fit deux pas dans le salon, salua son Maître d’un signe de tête, annonça que
« La Dame est là, Sire », salua de nouveau, fit un pas en arrière, se tourna et laissa la femme entrer dans le salon où s’étiolaient des volutes à l’odeur forte de cigare.

Awena fit lentement les quatre pas qui la séparaient du seuil, frôlant le Majordome ostensiblement de la main et du visage qu’elle lui laissa humer à loisir, le mettant presque au bord du vacillement, puis dans un geste théâtral ouvrit les bras telle une diva et s’écria d’une voix claire, empreinte de joie non feinte.
"Messieurs, me voilà !"

Dans le salon, Entzel et Eugène, les deux vieux compères insomniaques, cigare et verre de cognac à la main, contemplaient bouché bée celle qu’ils n’attendaient pas mais que, tous deux reconnurent immédiatement. Ils avaient en face d’eux celle dont personne ne parlait mais que tout le monde connaissait, au moins de nom, celle dont toutes les femmes se méfiaient ouvertement et tous les hommes rêvaient en secret, celle qu’aucun d’entre eux n’aurait jamais osé aborder en public et certainement pas inviter chez lui, celle qu’en vieux briscards de la Cour ils ne pouvaient ignorer le pouvoir, celle dont la présence même inerte pouvait blesser, disait-on, Awena Sheppard.
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Message par Laurelinn Hellenlicht Sam 15 Oct 2011 - 16:29

Comme un sourire moqueur dans une citrouille la lumière brillait de nouveau dans le donjon surplombant le camp.Il était sortit tôt le matin comme un diable de sa boite , rasé , dans une tenue propre et sur le visage un peu de sérénité retrouvée , du moins le paraissait il et eut peu à feindre car il était réellement de bonne humeur malgré les ennuis que cette furie avaient lâché sur lui .Les étreintes avec sa soeur dont il avait encore le gout du nectar sur la langue comme une de ses épices ennivrantes et tenaces avaient coutume de lui redonner son allant , Oh bien sûr les ébats meurtrissaient son corps et son âme , mais il cachait le premier lacéré de griffures sous une tunique élégante et la seconde pour le peu qu'il lui en restait derrière des yeux presque rieurs , et un sourire enjoué.Les gardes les plus anciens ou ceux qui n'avaient pas la chance de quitter ces lieux maudits échangèrent quelques regards inquiets , le sourire du Mestre ne promettait généralement rien de bon ...Angron résigné attendait sa ration de coup qui avait singulièrement baissée depuis que le Mestre ne sortait plus guère de son donjon .

Pourtant , pourtant , il ne le frappa pas , ni lui ni personne, distribuant ses ordres d'une voix forte gratifiant de ci de la un homme d'armes d'un commentaire ..lesquels se trouvèrent sommés de se raser dans l'heure et se retrouvèrent promptement alignés devant les barraquements , assis , à lustrer un équipement que personne ne prenait plus guère la peine d'inspecter, devant les bottes du Mestre qu'Angron à genoux lustraient sans un mot , qui les observaient les jambes croisées sur son siège .Awenna avaient été particulièrement persuasive et entre deux baisers brulants et incestueux sur le sanctuaire de jais de cette beauté somptueuse qui le rendait fou de désir il avait en son fort intérieur vu que malgré l'humiliation qu'elle lui imposait en les lui dictant sur ce ton , elle avait , comme souvent , totalement raison.Il ne l'en aimait et ne l'en haissait que davantage, sublime catin à l'esprit brillant .
Il s'acharnait a faire disparaitre avant l'arrivée des fouineurs toute trace de ses forfaits, il avait même fait quérir le cuisinier à demi ivre l'avait copieusement molesté et une fois sûr que la peur et les coups avaient captés son attention et chassé les vapeurs d'alcool il lui avait ordonné de préparer une nourriture décente pour les orcs et la garnison et ses serfs s'affairaient partout a démonter les gradins de la fosse ou il organisait ses combats sanglants entre orcs , serviteurs désobéissants et toute sorte de bêtes sauvages contre la promesse d'une survie éphémère ou d'un pardon chimérique de leur seigneur pour , souvent , un maigre larçin quand il n'était pas tout bonnement imaginaire ,et qu'il jugeait que les muscles de tel bucheron donneraient satisfactions aux courtisanes qui venaient regulièrement prendre leur dose de sang et couver les combattants de leur regard moite.Pendant qu'au donjon une armée de petites mains récuraient murs et portes de toute noirceur qu'elle fusse simple saleté ou résidus de magie sombre, il avait en effet pris la liberté de lâcher ses soudards sur le village , réquisitionnant tout enfant en age de tenir une brosse ou personne qui n'était pas aux champs a suer pour lui .
Sheppard était satisfait , bien qu'il resta encore des stigmate de sa nouvelle passion pour un oeil attentif , ceux ci auraient disparu d'ici un jour ou deux .Il se laissa aller a contempler cette journée d'été , plissant parfois un peu les yeux sous un soleil trop vif .
Certaines choses ne sont pas faites pour être mises en lumière et ..il commencait à en faire partie , au sens physique du terme.


"Prends cette serpillère la gueuse et va gagner l'hospitalité que te donne notre Mestre, Cela paiera ton repas et ta nuit "

Le soudard en chemise , il avait trop peur de tâcher son gambison lavé depuis peu lui jetta une sorte de loque aux pieds et désigna un seau.La femme le regarda sans mot dire prenant l'ustensile et hocha la tête , satisfait , comme une victoire illustre de sa personne et de son égo sur cette terrible adversaire qu'une femme de passage en tenue modèste qui avait demandé le gite pour la nuit .Elle jeta au gros bras un sourire ou se melait un immense mépris et un profond amusement car elle était joueuse..elle aimait surtout jouer avec les gens , et recoupait bien des attitudes de la soeur du Mestre dans un registre totalement différent.L'amusement l'emportait largement sur le mépris , ce soudard lui était de si loin inférieur qu'elle ne lui accordait le droit d'exister que parce qu'il était physiquement la et ne pouvait le nier.Le primate parti elle se mit à l'ouvrage , refilant le balai a une jeune fille , et gratta doucement les murs de la chambre du Mestre en récuperant quelques fragments qu'elle glissa dans une petite fiole examinant le liquide qui en suintait avec un sourire cruel.Elle s'affaira toute l'après midi entre deux coups de chiffons flanant a droite à gauche , baissa la tête et regardait le mur devant elle comme si elle n'avait rien vu quand un homme blafard caché par un manteau encadré de deux gardes passèrent dans le couloir , poussant sans ménagement celles pas assez rapides pour s'etre otées du chemin...Sheppard évacuait la verrue de sa cave ...Elle retourna docilement se coucher sur sa paillasse et une fois ces primates endormis , la bien née se téléporta à Dalaran , retirant le médaillon qui lui donnait apparence humaine , regardant les trouvailles de sa journée posée sur la table empestant une corruption soigneusement contenue par ses soins , pensive depuis son bain fumant passant l'éponge sur son corps délicat .Nôlme tolerait les sorciers qu'elle avait infiltrés bien qu'elle soupçonnait certains de connaitre sa vraie nature , mais méprisait le reste de ces humains crasseux et stupides.
Elle déciderait demain selon son envie de garder ses trouvailles secretes ou et non et arriverait comme prévu avec son escorte dans l'après midi.
Suivant son humeur...mais elle ferait probablement le travail pour lequel on l'avait mandée.Elle aimait soigner ses entrées .Quel inspecteur digne de ce nom arrive quand il est annoncé? elle soupira devant la consternante bêtise de ce Sheppard , et puis ...elle avait une sainte horreur de l'amateurisme

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Message par Angron Manus Dim 16 Oct 2011 - 13:46

Alfred Demerengo, Chevalier et Inspecteur auprès du conseil de l’Alliance, était de ses hommes de noble éducation et de savoir-vivre enseigné après des années dans les plus belle cours des sept royaumes.
Il aurait été facile de dire que s’il était la maintenant, à ce poste plus que prestigieux, uniquement par sa naissance et les relations de sa famille. Demerengo était un homme consciencieux, qui mettait dans son devoir toute l’application et la minutie nécessaire à son accomplissement. Le tout sans le moindre faux pas ou le moindre écart de conduite. On le désignait souvent comme « gentilhomme a sa table, requin à son bureau ». Sa récente nomination au rang d’enquêteur des armées lui avait permis de se tailler une place dans les plus courtisés des agents de la couronne, luttant contre la corruption et les abus d’officiers trop sûrs d’eux.

Dernier de ses exploits, l’arrestation du triste amiral «Bilenfo », accusé de flibuste et de piraterie dans les eaux territoriale de Kul Tiras. Une enquête pointilleuse et une arrestation menée de main de maitre avait jeté un coup de projecteur sur la carrière de Demerengo, le propulsant au rang de favoris des plus hautes autorités.

Quand les incidents du fort d’Hautrebande sous l’autorité du Chevalier-Capitaine Sheppard étaient arrivés aux oreilles des états-majors, on somma l’Inspecteur Alfred Demerengo de se rendre sur place, afin de faire place net sur cette affaire ou le procureur Farral avait échouée par manque de preuve.

C’est sans attendre que celui qu’on nommait « L’esprit vif » se rendit jusqu’au camp d’internement dirigé par le Serpent, ou il fut reçu comme un prince, sans qu’il s’émeuve de ces marques qu’on lui réservait bien souvent afin d’assoupir son assiduité. Il passa outre le repas, le vin, et même le verre de bourbon que lui offrit un Sheppard souriant, bien qu’émacié, afin de se concentrer sur sa tâche.

Les deux premiers jours, il se contenta d’aller et venir, notant dans un carnet relié en cuir, interrogeant les gardes et veillant au bon entretien des détenus. Le jeune Angron lui fut assigné comme « guide » - ou plutôt espion de Sheppard – mais cela ne sembla pas déranger Demerengo. Le visage neutre, il enquêtait patiemment, attendant l’instant où il tomberait sur la preuve qui ferait basculer son hôte, comme s’il le savait déjà coupable.

Ce fut au soir du troisième jour que tout bascula.

Alfred sortait de son bain, passant sur lui une tunique de lin légère avant de s’installer dans le lit confortable qu’on lui avait préparé, relisant ses notes de la journée, compilant avec minutie chaque détail ; construisant lentement le plan de ses investigations. Comme tous les soirs, Angron se trouvait derrière l’un des faux tableaux de la pièce, à espionner ce « maudit fouineur » comme disait le Mestre, et qu’importe la fatigue du jeune homme, il portait encore les marques des sortilèges que lui avait infligé le serpent.

Plongé dans ses papiers, Demerengo n’entendit pas la porte de sa chambre s’ouvrir, et ce ne fut que lorsque Awena se retrouva face à son lit qu’il leva le regard.



« Qu’est-ce que… » Commença-t-il

Elle se contenta de sourire, délassant sa robe de soie sombre, la faisant choir à ses pieds, ce qui coupa l’homme. Elle s’avança lentement vers lui, sublime et odieuse dans sa nudité presque trop parfaite, dardant sur l’enquêteur un regard de prédatrice affamée. Si Alfred Demerengo n’était pas homme à se laisser faire, et encore moins par les charmes grossiers d’une concubine ou fille de joie, jamais il n’avait été dans un tel état. Il lui semblait que sa volonté s’était effritée sous le coup d’un sortilège, luttant en vain alors que ses pensées s’embrouillaient, et que la sœur du serpent grimpait sur son lit.

Elle passa une jambe de chaque côté de lui, l’enfourchant comme une monture, et planta ses ongles manucurés dans le torse de l’agent royal, sans perdre son sourire obscène, ses lèvres pleines chargées de promesses et de damnation.

Elle se pencha à son oreille, tout en ondulant son bassin contre sa proie, serpentant avec délice contre ses reins.

Depuis sa cachette, Angron se mit à trembler et à pleurer, en entendant les paroles de venin qu’elle susurra dans la pénombre, malgré la distance. Et quand elle tourna à demi la tête vers le faux tableau et sourit, avant de de s’en retourner à sa proie, l’écuyer sentit son âme percé de part en part, avant de sombrer dans l’inconscience.



A l’autre bout du donjon, dans un large fauteuil matelassé, Sheppard semblait pensif, fixant un point dans le vide ; comme s’il contemplait son incestueuse sœur danser sur cet amant, cette proie.

Dans sa main crochue, glissant entre ses doigts, se tenait un petit éclat fait d’un étrange cristal, ou tourbillonnait des volutes mauves.




Le lendemain, aux premières lueurs de l’aube, Demerengo reparti à cheval vers Lordaeron-city afin de présenter un rapport vierge de tout écart ou abus, ventant l’exemplarité extrême du Sieur Chevalier-Capitaine Sheppard, et de ses gens ; le tout d’une voix monocorde et éteinte, comme après un hiver trop rude.

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Message par Laurelinn Hellenlicht Dim 16 Oct 2011 - 15:17

Awena savait improviser comme toute bonne courtisanne , et bien que son exploration du quartier des officiers ne se soit pas passée comme prévue , penser sa victime seule , elle avait utilisé ce qui paie toujours , qu'on soit puissant ou misérable: le toupet.
Awenna ne se reposait pas seulement sur son sombre savoir , en tant que femme , que personne , elle pourrait en remontrer au plus coriace des vendeurs de tapis tanarides et quand on mélange cela a une dose de charme savament dosée... surtout savament dosé en fonction de son public ! Tout comme sa rivale et proie Laurelinn elle savait "sentir " une assemblée , une personne , la jauger , et que la première faisait d'un sourire la seconde s'en passait derrière sa carapace d'apprentie dure à cuire ,mais en ce point elles étaient semblables.Aussi en entrant dans le salon en avait elle perçu le ton, plus solonanel et convival à la fois , de ces deux vieux officiers guindés sentant le cigare aux favoris soignés dans le plus style des hautes sphères militaires de Lordaeron.Ces deux la étaient presque sortis tout droit d'un tableau comme ceux que l'ont accroche aux murs des bureaux étriqués des services royaux , dardant de leur oeil sévère un fonctionnaire à lunette à l'esprit obtus.
Quittant l'esprit troupier et grossier ou sa proie précédente l'avait entrainée , elle s'adapta aussitôt à ses messieurs comme il faut , qui dardait sur elle un oeil emplit d'une bienveillante lubricité se cachant derrière une allure sévère , ce milieu feutré des honêtes gens de la haute qu'elle connaissait si bien laissant régulièrement sa griffe dans une couche et derrière elle les aigreurs dépitées des femmes du monde envieuses et haineuses quand elle passait telle une requine au corps fuselé au milieu d'un banc de poisson .
Elle quitta le monde des corsets baillants et des oeillades vulgaires pour une conversation de salon ou on n'abordait les sujets que de façon détournée entre deux banalités, et réussi à masquer sa présence insolite derrière une conversation charmante , aux mots bien choisis , évoquant chez elle une vocation imaginaire ratée , sa passion pour l'histoire commentant telle décision ... car elle savait une chose elle qui pouvait presque caresser leurs âmes qui bientôt ne demanderaient qu'a quitter ce monde car telle est la loi du Sablier : les vieux messieurs aiment parler en regardant une jolie fille agréable à l'oeil , ils aiment parler pour se rapeller leur souvenir et il suffit souvent de faire semblant de les écouter avec talent , penchant la tête souriant , dévoilant des charmes comme s'excusant de le faire comme un mot qui vous a échappé , pour que tout se passe le mieux du monde.
Pour Awenna comme pour ses semblables , les mensonges sont un manteau protecteurs qui vous envelope et veille sur vous, et il arrivai souvent qu'une courtisane jalouse n'ose rien faire contre elle par peur que si jamais elle connaissait peut être le général machin ou le procureur bidule vous savez avec ces gens la on ne sait jamais .Ce monde amusant ou les rumeurs deviennent des vérités absolue et les peut être des certitudes .
L'ennivrante femme fatale aux cheveux de jais se serait presque faite commère le temps d'un soir , approuvant commentant , riant à leurs bons mots , prenons congé comme il convient , laissant presque l'image d'une femme charmante , dont au fond la réputation de malveillance était sans doute surfaite et fruit de quelques rivales jalouses de ses formes et de son intéligence .
C'est dans ce contexte un peu surréaliste ou on se tape le ventre en se disant qu'on a passé une bonne soirée qu'elle quitta les deux officiers ..avec une carte de membre du mess , laissant échapper dans la nuit calme un petit rire d'amusement ...ils lui avaient un peu cassé les pieds mais cela changeant tant de son public habituel...
Elle avait toujours aimé parler avec eux , et c'était souvent ..très profitable ..elle le savait bien elle qui avait , coup du sort,était veuve plusieurs fois du haut de ses vingt huit printemps...
Elle était tout a sa bonne humeur , se voyant revoir ces deux sympathiques petits vieux marchant dans une rue presque propre ou un passant , s'attardant sur ses courbes lui sourit malgré l'heure tardive relevant son couvre chef pour la saluer , comme si le monde avait subitement décidé d'être beau quand ...

"Madaaaaame"

La voix affreuse et nasillarde la sorti de ses pensées comme on balance un seau d'eau à une recrue pour la reveiller , elle flottait l'esprit ailleurs quand une main froide , visqueuse l'arrachait a sa torpeur...Visqueux , ce mot a sans doute était fait pour lui.
Elle quitta son masque de gentille dame de compagnie et le souvenir de ses sympathiques petits vieux se vida de son esprit comme on vide un seau d'aisance sur le tas de fumier au petit matin dans la campagne voisine .Elle était à nouveau Awenna , la soeur du serpent , sa maitresse à tous les égards et le fit savoir , tournant la tête vers l'importun. Celui ci recula d'un pas , pris d'un frisson de frayeur devant la silhouette qui s'avançait vers lui ,elle ne lui en laissa pas le temps , plaquant cet homme qui pourtant , bien qu'il ne fut pas un colosse la dominait par la taille et la force , mais elle semblait pouvoir le broyer d'un geste de contrarieté qui n'avait d'ailleurs rien de feint.

"Madaaaaame"
il se tortilla sur place regardant Awenna comme un rat blanc regarde un serpent , couinant tentant de se dégager, elle masqua un mince sourire cruel constatant que l'homme s'était fait dessus , gardant ce visage dur ou la colère imprégnait chacun de ses traits fins

"Pardonnez ..je ..j'oibeis au maiiiitre "

il la regarda chevrotant d'une voix implorante et pathétique..elle montra ce sourire, après tout Awenna aimait profondément qu'on la supplie , c'était une dominatrice née et elle aimait se sentir supérieure mais elle ne fit pas durer le jeu longtemps ... comme un éléve doué pose sa plume dépité devant une rédaction trop simple , elle le laissa détourner le regard échappant au sien , écrasant , il soupira de soulagement tâchant de rajuster son pantalon souillé .
Après tout , dominer Olaf n'avait qu'un interêt limité .


"Tu obeit oui..en même temps que sais tu faire d'autre...sa ta seule raison d'exister "lacha t'elle avec une morgue que Nolme n'aurait pas reniée

"Il vous demande...les soldats sont la ...ils cherchent , il note tout , TOUT ! "

il éleva la voix dans un accès de démence elle recula , méprisante , comme si elle chassait la vision d'un étron dans un salon ordonné comme celui qu'elle venait de quitter.

"Je vois , cet imbécile ne s'en sort pas d'un simple sourire enjôleur et de son baratin habituel "Elle se tourna vers lui cassante , comme Laurellin l'aurait fait , aboyant sur ce minable .

"Debrouille toi comme tu veux rampe , léche , tue mais je veux tout savoir sur le fils Polminhac ce qu'il aime , les femmes , les hommes , les chevaux , ce qu'il mange comment il pense, et ce qu'on pense de lui ,ou il loge tout ! disparait ! "

Elle le gifla , comme évacuant la frustration d'avoir du jouer la gentille fille auprès des deux vieux crabes , et puis ..son visage semblait comme fait pour ça ...elle rit , le laissant vautré , s'eloignant dans un froufou de soie..il ne servait à rien d'etre subtile avec des gens comme lui.

"Ce sera fait Madaaaame " dit il longtemps après qu'elle eut disparu comme si sa présence hantait encore les lieux.
Il n'avait pas tout à fait tort ...

Se baissant pendant la soirée , faisant au passage découvrir ses charmes certes sans subitlité comme l'aurait fait n'importe quelle ribaude mais en sachant habiller cette vulgartité basique d'élégance , ce qu'elle avait élévé au rang d'art , elle avait glissé une de ses bagues sous le tapis du mess...
Après avoir tiré cet idiot de ce faux pas et l'avoir débarassé de son encombrant visiteur , elle en ferait bon usage ..
Elle se dirigeait vers l'école des cadets avec son sac sous le bras , son père avait tenu à l'accompagner , elle s'en serait passée comme tous les jeunes gens voulant exister par eux même mais fit bonne figure .Ce fut par contre sans surprise qu'elle écoutant son père , quelque peu contrarié et dépité lui relater ce qu'il avait pu glâner de ses amis bien placés a l'Etat Major
.






"Irréprochable , un vrai modèle de Vertu "dit il en portant sa pipe a sa bouche , marchant au cotés de sa fille qui le dominait de sa haute stature dans les rues de la ville alors que l'aube pointait et que le peuple s'agitait se préparant pour la journée

" Ca te surprends papa? je suppose que tout le monde à hoché la tête mais que personne n'en croit un traitre mot , pourtant tu m'avait dit que ce gars n'était pas du genre à s'en laisser conter? warum.? "Laurelinn elle n'était pas plus surprise que ça , comme si elle s'en doutait , et fondait des espoirs limités dans l'enquête militaire.

"Personne ne sait il est pourtant réputé , et je le sais honête , sorcellerie ..." il avait transmi son aversion pour celle ci à sa vie , ils se fendirent chacun d'un juron différent au même moment et se mirent à rire ensembles.Elle releva la tête voyant trôner sur le balcon , regardant ses éleve arriver , le Capitaine Polminhac.Le vieux roublard eut un sourire en coin , il vit le désir de briller dans le regard de sa fille , mais pas seulement ...l'affaire était bien lancée .Mais il se garda bien d'intervenir ou de hater les choses , et prit même presque congé sur la pointe des pieds .
Olaf aussi était ravi ...lui aussi aussi laid soit il avec ses cheveux gras et son infame trogne de fouine il savait décrypter les sourire des femmes ,et leurs emotions quand elles ne prenaient pas la peine de les cacher ...après tout , qui connait mieux ce regard que celui a qui ont l'a toujours refusé .


"Madame sera contenteeeeee , trèssss contente..."

Plus souple qu'il n'y parait , il se trouva un bon mur pour pouvoir espioner la cour d'entrainement .

"Amoureuse....madame va aimer ouiiii "
Il allait un peu vite en besogne ,elle ne l'était pas encore , mais il sentait naitre cette petite flamme qui ne demande qu'a être nourrie , et qu'on n'avait jamais nourrie pour lui ...

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Laurelinn Hellenlicht
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