Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
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Armand Polminhac
Angron Manus
Laurelinn Hellenlicht
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La Garde de Hurlevent :: La Grande Bibliothèque :: Ceux qui font et qui ont fait la Garde. :: Le serpent.
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Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Dalaran, Abracadabrar
Plusieurs mages étaient attablés, discutant des derniers évènements qui animaient la cité, les luttes d'influences qui se déroulaient en coulisse, les potins allaient bon trains et parmi eux, un évoqué à mot couvert. Le sois-disant "échec" de Phiencel lors de sa mission au fort de Sheppard. Ses détracteurs ne manquent pas de pointer du doigt ce "manque flagrant de professionnalisme". Les rumeurs sur cet endroit n'ont cessés, même si visiblement, les choses avaient évoluées là bas, en bien ou en mal. C'était selon le point de vue de chacun. Mais donner la chasse aux démons était le devoir du Kirin Tor. Aussi, elle avait une fois encore été convoquée. Il y allait bientôt avoir de nouvelles affectations d'apprentis. Beaucoup redoutait et jasait, les jeunes élèves notaient les profs en fonction des rumeurs, de ce qu'ils avaient entendus. Certains particulièrement orgueilleux esperait obtenir le tutorat d'un archimage
Bien entendu, elle affirma n'avoir fait que son devoir, que la racine du mal avait été coupée et que le reste n'était pas de son fait. Des deux élèves qu'elle y avait emmenée, aucun n'avait contesté ses dires. Il était vrai qu'ils ne s'agissaient que de rumeurs et qu'il n'y avait eu aucune plainte "officielle" de quelqu'un à ce sujet. Impossible donc de détacher un groupe de mage cette fois. Elle restait stoïque, les défiant du regard un à un avec ce sourire narquois qu'on lui connaissait. Beaucoup savaient mais préférait ne rien dire. Encore un de ses anciens élèves qui avait un peu trop dévié. Même si les choses auraient pu mieux se passer, il lui fut vivement conseillés de former un apprenti, que même elle n'était pas éternelle et que bien des portes lui resteraient fermés tant qu'elle n'aurait pas formé, avec succès, un élève. Elle s'en préservait au mieux en se cachant derrière ses recherches sur les lignes telluriques qui semblaient être malmenée, beaucoup de point convergeaient vers le Nord.
Toutefois, lors de ses recherches sur les tracés, autre chose l'inquiétait, elle l'avait déjà pressenti lors de sa première visite, mais les dispositions changeaient autour de ce fort, et si cela continuait, les choses risquaient de dégénérer. Bien sûr, c'était sans doute la véritable raison de cette convocation. Ils avaient beau être vieux, ils avaient une certaine aptitude à déceler ce genre d'anomalies. Aussi, la mage se dirigea vers ses quartiers privés, s'enfonçant dans un pan de mur qui semblait onduler à son passage, une illusion habile pour dissimuler son lieu de recherche et surtout, un bon nombre de container arcanique, chacun soigneusement numérotés, semblant chercher quelque chose. Elle s'arrêta devant un de ces container. Alors qu'elle allait pour l'activer, une voix arrêta son mouvement.
"Madame, il est arrivé"
Sans répondre, elle inclina la tête et se rendit dans un petit salon où se tenait installé un haut-elfe richement vêtu, les deux discutèrent plusieurs heures, un vrai duel verbal comme il y en avait souvent en Dalaran, chacun tentant d'imposer sa volonté à son interlocuteur ou tentant de dominer la conversation. Après cette petite joutes, ils en vinrent à parler affaires, d'échange de bon procédés. Elle avait besoin d'un élève compétent qui ne soit pas à la solde des mages du Kirin Tor et qui se révelerait capable de se salir les mains et lui avait besoin de placer ses pions là où il fallait. De quoi aboutir à un accord de façon assez rapide. Ainsi, Asciene Phiencel hérita d'un apprenti relativement talentueux pour des formes de magies pour le moins exotique. Le jeune homme était couvert de runes des pieds à la tête, augmentant artificiellement ses capacités physiques au delà de certaines limites. Malgré tout, cet usage de la magie était relativement mal vue car le corps de l'individu se dégradait bien plus rapidement qu'un corps humain normalement constitué. Heureusement que cette personne n'était pas réellement humain mais haut-elfe.
Le colis arriva le lendemain, l'homme alla vers la mage pour se présenter mais se fit interrompre aussitôt par la voix autoritaire de la mage
-Ton nom ne m'interesse pas, oublie qui tu es, oublie tout ce que tu sais, ce que je vais t'enseigner est l'apogée de notre art, le savoir, la connaissance et par là même, le pouvoir. Mais tant que tu n'auras pas fait tes preuves, tant que tu n'auras pas prouvé que tu vaux mieux que la masse d'anonymes qui peuple cette cité, tu ne seras qu'un numéro pour moi. Tu répondras au nom de Quatre. Et la première tâche dont tu va t'acquitter pour moi sera une mission de surveillance, et tu n'auras pour ça qu'un nom : Sheppard. Je veux tout savoir.
Elle marqua un temps d'arrêt, laissant au jeune elfe le temps de digérer tout ça, il la fixait avec de grands yeux, hagard, comme s'il venait de se prendre un coup de masse.
-Ah, mais avant que je ne te laisse à ton affaire, nous avons quelques préparatifs à faire, afin que tu sois paré à toute éventualités.
La nuit fut agitée et cela ne fait nul doute que le jeune elfe risque d'en garder les stigmates un long moment. Le lendemain à l'Aube, le jeune 'apprenti' chevaucha vers Stratholme, le lieu que lui avait donné sa maitresse comme départ de son "enquête". Nul doute que la venue d'un elfe au visage fatigué avec les bourses pleines d'or ne passa pas inaperçu dans l'auberge où le jeune apprenti s'était arrêté. Il restait encore un peu de chemin avant d'arriver à destination et flemmarder pouvait se réveler une très mauvaise idée, aussi bien car il était la cible idéale pour d'éventuels brigands, mais également car la patience de Nòlmë était quelque chose qu'il ne vallait mieux pas tester...
Alors que ces mêmes brigands pénétrèrent dans la chambre du jeune apprenti lors de la nuit pour le détrousser, ils n'obtinrent que quelques pièces laissées là avec un mot signé d'un S stylisé.
"Messieurs, navré de vous faire faux bond, mais mon travail ne me permet pas de m'attarder plus longuement, veuillez accepter ceci pour votre peine".
L'apprenti arriva à Stratholme dès l'aube...
Plusieurs mages étaient attablés, discutant des derniers évènements qui animaient la cité, les luttes d'influences qui se déroulaient en coulisse, les potins allaient bon trains et parmi eux, un évoqué à mot couvert. Le sois-disant "échec" de Phiencel lors de sa mission au fort de Sheppard. Ses détracteurs ne manquent pas de pointer du doigt ce "manque flagrant de professionnalisme". Les rumeurs sur cet endroit n'ont cessés, même si visiblement, les choses avaient évoluées là bas, en bien ou en mal. C'était selon le point de vue de chacun. Mais donner la chasse aux démons était le devoir du Kirin Tor. Aussi, elle avait une fois encore été convoquée. Il y allait bientôt avoir de nouvelles affectations d'apprentis. Beaucoup redoutait et jasait, les jeunes élèves notaient les profs en fonction des rumeurs, de ce qu'ils avaient entendus. Certains particulièrement orgueilleux esperait obtenir le tutorat d'un archimage
Bien entendu, elle affirma n'avoir fait que son devoir, que la racine du mal avait été coupée et que le reste n'était pas de son fait. Des deux élèves qu'elle y avait emmenée, aucun n'avait contesté ses dires. Il était vrai qu'ils ne s'agissaient que de rumeurs et qu'il n'y avait eu aucune plainte "officielle" de quelqu'un à ce sujet. Impossible donc de détacher un groupe de mage cette fois. Elle restait stoïque, les défiant du regard un à un avec ce sourire narquois qu'on lui connaissait. Beaucoup savaient mais préférait ne rien dire. Encore un de ses anciens élèves qui avait un peu trop dévié. Même si les choses auraient pu mieux se passer, il lui fut vivement conseillés de former un apprenti, que même elle n'était pas éternelle et que bien des portes lui resteraient fermés tant qu'elle n'aurait pas formé, avec succès, un élève. Elle s'en préservait au mieux en se cachant derrière ses recherches sur les lignes telluriques qui semblaient être malmenée, beaucoup de point convergeaient vers le Nord.
Toutefois, lors de ses recherches sur les tracés, autre chose l'inquiétait, elle l'avait déjà pressenti lors de sa première visite, mais les dispositions changeaient autour de ce fort, et si cela continuait, les choses risquaient de dégénérer. Bien sûr, c'était sans doute la véritable raison de cette convocation. Ils avaient beau être vieux, ils avaient une certaine aptitude à déceler ce genre d'anomalies. Aussi, la mage se dirigea vers ses quartiers privés, s'enfonçant dans un pan de mur qui semblait onduler à son passage, une illusion habile pour dissimuler son lieu de recherche et surtout, un bon nombre de container arcanique, chacun soigneusement numérotés, semblant chercher quelque chose. Elle s'arrêta devant un de ces container. Alors qu'elle allait pour l'activer, une voix arrêta son mouvement.
"Madame, il est arrivé"
Sans répondre, elle inclina la tête et se rendit dans un petit salon où se tenait installé un haut-elfe richement vêtu, les deux discutèrent plusieurs heures, un vrai duel verbal comme il y en avait souvent en Dalaran, chacun tentant d'imposer sa volonté à son interlocuteur ou tentant de dominer la conversation. Après cette petite joutes, ils en vinrent à parler affaires, d'échange de bon procédés. Elle avait besoin d'un élève compétent qui ne soit pas à la solde des mages du Kirin Tor et qui se révelerait capable de se salir les mains et lui avait besoin de placer ses pions là où il fallait. De quoi aboutir à un accord de façon assez rapide. Ainsi, Asciene Phiencel hérita d'un apprenti relativement talentueux pour des formes de magies pour le moins exotique. Le jeune homme était couvert de runes des pieds à la tête, augmentant artificiellement ses capacités physiques au delà de certaines limites. Malgré tout, cet usage de la magie était relativement mal vue car le corps de l'individu se dégradait bien plus rapidement qu'un corps humain normalement constitué. Heureusement que cette personne n'était pas réellement humain mais haut-elfe.
Le colis arriva le lendemain, l'homme alla vers la mage pour se présenter mais se fit interrompre aussitôt par la voix autoritaire de la mage
-Ton nom ne m'interesse pas, oublie qui tu es, oublie tout ce que tu sais, ce que je vais t'enseigner est l'apogée de notre art, le savoir, la connaissance et par là même, le pouvoir. Mais tant que tu n'auras pas fait tes preuves, tant que tu n'auras pas prouvé que tu vaux mieux que la masse d'anonymes qui peuple cette cité, tu ne seras qu'un numéro pour moi. Tu répondras au nom de Quatre. Et la première tâche dont tu va t'acquitter pour moi sera une mission de surveillance, et tu n'auras pour ça qu'un nom : Sheppard. Je veux tout savoir.
Elle marqua un temps d'arrêt, laissant au jeune elfe le temps de digérer tout ça, il la fixait avec de grands yeux, hagard, comme s'il venait de se prendre un coup de masse.
-Ah, mais avant que je ne te laisse à ton affaire, nous avons quelques préparatifs à faire, afin que tu sois paré à toute éventualités.
La nuit fut agitée et cela ne fait nul doute que le jeune elfe risque d'en garder les stigmates un long moment. Le lendemain à l'Aube, le jeune 'apprenti' chevaucha vers Stratholme, le lieu que lui avait donné sa maitresse comme départ de son "enquête". Nul doute que la venue d'un elfe au visage fatigué avec les bourses pleines d'or ne passa pas inaperçu dans l'auberge où le jeune apprenti s'était arrêté. Il restait encore un peu de chemin avant d'arriver à destination et flemmarder pouvait se réveler une très mauvaise idée, aussi bien car il était la cible idéale pour d'éventuels brigands, mais également car la patience de Nòlmë était quelque chose qu'il ne vallait mieux pas tester...
Alors que ces mêmes brigands pénétrèrent dans la chambre du jeune apprenti lors de la nuit pour le détrousser, ils n'obtinrent que quelques pièces laissées là avec un mot signé d'un S stylisé.
"Messieurs, navré de vous faire faux bond, mais mon travail ne me permet pas de m'attarder plus longuement, veuillez accepter ceci pour votre peine".
L'apprenti arriva à Stratholme dès l'aube...
Nihel Narendir- Citoyen
- Nombre de messages : 3293
Age : 36
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 55
Date d'inscription : 24/12/2008
Feuille de personnage
Nom de famille: Narendir
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Angron s’éveilla en sursaut.
Les cris qui l’avaient tiré de son sommeil résonnaient encore. Le jeune garçon se leva de sa couche de paille, regardant la semi pénombre. Dehors, le tocsin sonnait l’alerte, les flammes gagnant du terrain.
Les hurlements des orcs se mêlaient au fracas des lames d’acier. Peu d’hommes semblaient accorder de l’importance à l’incendie qui ravageait le camp fortifié. Partout, le feu gagnait du terrain, emportant les restes des baraquements ouest en cendre. Ce qui restait des écuries n’était qu’un tas de gravats ou quelques malheureux étaient restés coincés.
Sortant de la remise ou il avait élu domicile, le jeune écuyer resta interloqué devant ce spectacle. Il ne put détacher son regard des combats. Les geôles étaient grandes ouvertes, les verrous fondus par un sombre sortilège comme s’il ne s’agissait que de cire. Les détenus, habituellement amorphes, semblaient fous de rage et de colère, se jetant sur les gardes en sous-nombre pour les démembrer à mains nues.
Tout ici n’était que folie, de ces choses impossibles et irréelles, dont l’existence même remettait en question trop d’acquis ou de certitudes pour que l’esprit les acceptes.
Angron leva le regard vers le donjon en flamme et s’élança à toute allure, se faufilant entre les combats, esquivant lance et flèches meurtrières. Il fit presque cent mètres, avant qu’un poids le frappe au flanc, le faisant rouler dans la boue. Le souffle coupé, le regard trouble, il aperçut la forme d’un orc imposant au-dessus de lui, un marteau de forge en main. Le peau verte le fixait de ses deux petits yeux sombres, comme s’il cherchait à ce souvenir du visage juvénile. Le garçon, étendu au sol, regardant son bourreau en grimaçant, mais sans chercher à fuir ou fondre en larme, attendant ce sort qu’il se savait mériter.
L’orc le fixa quelques instants, avant de se détourner, pour se jeter à nouveau dans la mêlée, comme si Angron n’avait jamais existé. L’écuyer mit quelques secondes à s’en rendre compte, avant de tenter de se lever pour s’écarter de ce charnier… en vain.
A bout de force, les ténèbres resserrant sur ses épaules leur emprise, le jeune Manus sombra dans l’inconscience, s’écroulant face contre terre dans la terre gorgée de sang.
*************
Callewaert grimaça en regardant les ruines. Accompagné d’une cinquantaine de soldat, ils déblayaient les ruines du fort du Serpent, à la rechercher de… quelque chose. La plupart des cadavres n’étaient que des carcasses fumantes, les bâtiments en ruines… et même l’imposant donjon s’était effondré sur lui-même ; comme si les flammes avaient voulues purifier ce lieu maudit.
La plupart des orcs s’étaient enfuis, tout comme les gardes qui avaient survécus. A peine une poignée de survivant avaient été secourus.
Callewaert secoua la tête en soupirant. Tant de gâchis. Trop de zones d’ombres, trop de non-dit. Il n’aimait pas cela. Aucun corps des résidents du donjon n’avaient été dégagés, comme s’ils avaient été réduits en cendre.
Son regard fut attiré par le jeune garçon couvert de suie qu’ils avaient retrouvé à demi-mort. Il fit avancer sa monture jusqu’à lui.
« Mon garçon ? Tout va bien ? »
Angron sursauta, refermant le poing sur sa trouvaille, le cachant au mieux dans son dos. Il opina en direction du cavalier ; la boue qui maculait son visage masquant son trouble.
L’enquêteur eu un sourire rassurant. Pauvre enfant, la Lumière seule savait ce qu’il avait vu ici. Poussant un léger soupir, il se détourna, retournant à l’encadrement des opérations.
Angron ne le quitta pas du regard, légèrement tremblant, dans son poing fermé, un écusson terne couvert de suie.
Son héritage.
Les cris qui l’avaient tiré de son sommeil résonnaient encore. Le jeune garçon se leva de sa couche de paille, regardant la semi pénombre. Dehors, le tocsin sonnait l’alerte, les flammes gagnant du terrain.
Les hurlements des orcs se mêlaient au fracas des lames d’acier. Peu d’hommes semblaient accorder de l’importance à l’incendie qui ravageait le camp fortifié. Partout, le feu gagnait du terrain, emportant les restes des baraquements ouest en cendre. Ce qui restait des écuries n’était qu’un tas de gravats ou quelques malheureux étaient restés coincés.
Sortant de la remise ou il avait élu domicile, le jeune écuyer resta interloqué devant ce spectacle. Il ne put détacher son regard des combats. Les geôles étaient grandes ouvertes, les verrous fondus par un sombre sortilège comme s’il ne s’agissait que de cire. Les détenus, habituellement amorphes, semblaient fous de rage et de colère, se jetant sur les gardes en sous-nombre pour les démembrer à mains nues.
Tout ici n’était que folie, de ces choses impossibles et irréelles, dont l’existence même remettait en question trop d’acquis ou de certitudes pour que l’esprit les acceptes.
Angron leva le regard vers le donjon en flamme et s’élança à toute allure, se faufilant entre les combats, esquivant lance et flèches meurtrières. Il fit presque cent mètres, avant qu’un poids le frappe au flanc, le faisant rouler dans la boue. Le souffle coupé, le regard trouble, il aperçut la forme d’un orc imposant au-dessus de lui, un marteau de forge en main. Le peau verte le fixait de ses deux petits yeux sombres, comme s’il cherchait à ce souvenir du visage juvénile. Le garçon, étendu au sol, regardant son bourreau en grimaçant, mais sans chercher à fuir ou fondre en larme, attendant ce sort qu’il se savait mériter.
L’orc le fixa quelques instants, avant de se détourner, pour se jeter à nouveau dans la mêlée, comme si Angron n’avait jamais existé. L’écuyer mit quelques secondes à s’en rendre compte, avant de tenter de se lever pour s’écarter de ce charnier… en vain.
A bout de force, les ténèbres resserrant sur ses épaules leur emprise, le jeune Manus sombra dans l’inconscience, s’écroulant face contre terre dans la terre gorgée de sang.
*************
Callewaert grimaça en regardant les ruines. Accompagné d’une cinquantaine de soldat, ils déblayaient les ruines du fort du Serpent, à la rechercher de… quelque chose. La plupart des cadavres n’étaient que des carcasses fumantes, les bâtiments en ruines… et même l’imposant donjon s’était effondré sur lui-même ; comme si les flammes avaient voulues purifier ce lieu maudit.
La plupart des orcs s’étaient enfuis, tout comme les gardes qui avaient survécus. A peine une poignée de survivant avaient été secourus.
Callewaert secoua la tête en soupirant. Tant de gâchis. Trop de zones d’ombres, trop de non-dit. Il n’aimait pas cela. Aucun corps des résidents du donjon n’avaient été dégagés, comme s’ils avaient été réduits en cendre.
Son regard fut attiré par le jeune garçon couvert de suie qu’ils avaient retrouvé à demi-mort. Il fit avancer sa monture jusqu’à lui.
« Mon garçon ? Tout va bien ? »
Angron sursauta, refermant le poing sur sa trouvaille, le cachant au mieux dans son dos. Il opina en direction du cavalier ; la boue qui maculait son visage masquant son trouble.
L’enquêteur eu un sourire rassurant. Pauvre enfant, la Lumière seule savait ce qu’il avait vu ici. Poussant un léger soupir, il se détourna, retournant à l’encadrement des opérations.
Angron ne le quitta pas du regard, légèrement tremblant, dans son poing fermé, un écusson terne couvert de suie.
Son héritage.
Angron Manus- Citoyen
- Nombre de messages : 1189
Lieu de naissance : Carmines
Age : Quarantaine
Date d'inscription : 13/05/2011
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Le Commandant Marcus Ellington était un de ces vieux officiers couturés issus de la troupe comme un mauvais cliché, peu avare de coups de gueules et de coups de gantelets auxquels les jeunes gens de bonnes familles tentant d'echapper à la triste succession de la fromagerie de papa ou quelques fils de chevaliers qui voyaient la un beau tremplin pour se faire leur nom loin de l'ombre encombrante et protectrice de leur famille et de leur nom étaient peu préparés et peu habitués à ce se faire traiter la sorte, surtout à Lordaeron ou si proche du Roi il fallait être tout autant un courtisan qu'une bête de guerre pour briller, et probablement même davantage.
Mais pas lui non le Commandant Marcus Ellington était un de ces vieux briscards qui vous font comprendre rapidement qu'il se fout bien des relations de papa et que si il n'aime pas votre gueule il va vous l'arranger à sa façon jusqu'à ce que ça lui plaise.Plus d'un était reparti chez lui avec une recommandation pour l'école de danse classique et il affrontait les pères furieux de l'humilation de leur progéniture avec la plus parfaite indiférence.
Son parlé était à l'égal du personnage qu'on eu vu plus aisément crachant du tabac à chiquer dans un glaviot noiratre sur le mauvais parquet d'une auberge de mercenaires qui sent bon la sueur le vomi et le mâle en lorgnant d'un oeil lubrique la croupe d'une serveuse aussi gironde que vulgaire éclatant d'un rire gras qu'à la prestigieuse académie militaire de Lordaeron.Mais le vieux Entzel avait mis sa fille en garde et Laurelinn savait qu'il aimait à considérablement surjouer ce personnage de soudard fort en gueule et s'avèrait un fin courtisan si nécessaire.Armand le connaissait bien mais n'avait osé en glisser un mot de peur de s'attirer les foudres de la rousse pour son ingérance.Elle était d'ailleurs partie bien vite après leur nuit précisément pour éviter de genre de choses .
"Tu te fout de moi Cadette ? qu'est ce que c'est que ces conneries? tu me prends pour ta soubrette ? tu veux un bon point sur ton dossier?J'ai jamais vu ta tronche de pucelle et tu te ramène la veille de mon examen?Tu te prends pour qui ?"
"Vous ne me connaissez pas et vous ne savez pas de quoi je suis capable Commandant"
Il darda sur elle un oeil noir et inquisiteur lissant une épaisse moustache poivre et sel.Il avait entendu cette phrase bien des fois et s'était penché sur sa table inspirant pour noyer l'insolente sous un flot d'injures mais n'en fit rien car elle l'avait dit de façon totalement différente de ce qu'il avait l'habitude d'entendre.Dans son ton nulle trace de pédance d'arrogance ou d'un sentiment de supériorité comme il en voyait beaucoup, pas de torse bombé sur une barbe ou une poitrine naissante de fille à papa , elle l'avait dit simplement.Il ne la connaissait pas et c'était pour ça qu'elle était la.La phrase était volontairement employée à contre sens de l'habituel "vous ne savez pas qui je suis mon brave ".Il se garda bien d'esquisser un sourire , mais prit le temps de lire le dossier plutôt que la jeter purement et simplement dehors par la peau du cou.
"Armand est très élogieux à ton égard...je l'aimais bien ce gars avant qu'il décide d'aller se planquer dans un bureau comme une couille molle"
"Je puis vous assurer du contraire"
Elle n'avait pas réflechit et se mordit les levres.Les mots lui avaient échappé .Elle était trop impregnée de ce milieu militaire ou la bonne societé le dispute à l'esprit de chambrée parfois un peu gras et elle avait été elevée quasi comme un garçon si ce n'est les usages pour ne pas ternir son nom, bien sûr.
Marcus éclata de rire refermant le dossier avec un bruit outrancier mettant bien plus de force dans le geste que nécessaire, à dire vrai un sens du décorum dans chaque geste.
"Le vieux brigand ! il remonte dans mon estime ! je comprends mieux ta présence petite...mais passe toi à l'avenir de ce genre de commentaires"
Il vit que la remarque était inutile et lui avait échappée elle était rouge mais n'avait pas dévié de sa posture martiale.Elle était fatiguée par la chevauchée et venait d'arriver et ne tremblait pas ou le cachait bien,elle s'était nettoyée mais pas plus que de raisons pour ne pas avoir l'air d'une petite bégueule.Il la détaillait remarquant tout cela.
"Je ne te connais pas Armand peut dire ce qu'il veut, et je ne sais pas ce que tu a dans le ventre, alors on va voir ça... tout de suite "
Il était bien 10 heures du soir elle avait chevauchée toute la journée et une partie de la nuit et il le savait .Elle redoutait cela mais ne fut pas surprise vu à a qui elle avait à faire et se retrouva dans la cour seule avec lui avec quelques torces pour seuls spéctateurs.
Heureusement d'ailleurs car elle prit correction sur correction, au moins Helena la battait à l'escrime avec une aisance humiliante mais sans lui arracher un bras.Il la releva par le col lui désignant un paquetage alors qu'elle se demandait le regard brouillé de fatigue et les muscles si douloureux qu'elle ne savait pas comment elle allait faire un pas de plus ,comment elle allait pouvoir ne serait ce que le soulever .Son interrogation cessa avec le choc brutal de l'abreuvoir ,heureusement il avait eu la délicatesse d'en choisir le contenu plutôt que le contenant.
"Tu es moins ridicule que je ne m'y serait attendu...en tenue dans la cour pour les couleurs avec mes gars "
Cela impliquait en tenue propre et dans 4 heures alors qu'elle avait l'impression d'avoir été pietinée par un kodo.Elle allait s'écrouler dans l'écurie sur une couverture de selle ne sentant même plus les quelques revers de gantelets et de bouclier dont elle avait hérité un peu partout pendant leurs passes .
Une petite main secourable la secoua une demie heure avant l'appel alors qu'elle dormait comme une enclume.Se rendant compte de la situation elle lui offrit un baiser sur le coin des lèvres et une étreinte rapide .Maubert n'était pas venu pour rien à Lordaeron et fut ravi de ce début de journée.
Elle le serait moins, son tortionnaire l'attendait et ne manquerait pas de râler en rentrant sur le fait qu'Armand n'avait pas pu s'empecher de ne pas avoir un oeil sur elle, mais elle n'y mettrai pas de coeur , après tout elle aussi soignait son décorum.
"Madame, je ne suis pas venu vous espionner " protesta le jeune homme tandis qu'elle s'habillait rapidement d'une tenue propre heureusement emportée par prévoyance sans se soucier de l'éffet produit sur le jeune homme même si elle était loin de se dévoiler entièrement.sautillant sur un pied pour passer sa botte , elle le regarda avec insistance l'invitant à continuer.
"Je vous suivais oui mais je ... sur la route d'Hautebrande vous etiez déja passée et je l'ai vu "
Elle finit de sangler sa ceinture à la fois impatiente et inquiète au vu du trouble du jeune homme elle prit le temps de se poser près de lui pour le rassurer qu'il parle enfin , conciliante.
"D'immenses flammes Fraulein et des soldats qui venaient du village proche, le donjon du camp n'était qu'un immense brasier "
Laurelinn ouvrit la bouche un instant stupéfaite ... le repaire du monstre ravagé par la flammes ?Elle décolla le jeune homme du sol et le fit valser dans ses bras sur un air imaginaire , plutôt bonne danseuse, dans un spéctacle insolite et incongru et reposa enfin l'ecuyer ravi mais embarassé sur le sol.
"Maubert , je peux survivre une journée sans ton aide, dort un peu puis retourne la bas, je veux savoir si il à trepassé victime d'une de ces maudites experiences, lui et sa catin de soeur et... ou est Angron, ce qu'il s'est passé , tout"
Le jeune homme hocha la tête repoussant l'or qu'elle lui proposait pour les frais de son voyage et se mit en route, elle rejoignit les rangs à l'heure avec tout ces jeunes gens qu'elle ne connaissait pas mais qui ne posèrent aucune questions portant les mêmes couleurs qu'elle à l'écusson d'épaule près.Marucs Ellington faisait les cent pas .
Requinquée et presque fraiche malgré ses yeux cernés,elle se sentit remontée comme si elle avait dormi une journée complète et elle savait qu'aujourd'hui le mental ferait le reste pour son corps fatigué.. le monstre était probablement mort ou pour le moins son triste empire de souffrance mis à terre et cela lui redonnait du courage et combla cette part sombre qui sommeille en chacun de nous ou la compassion n'est pas la bienvenue et ou les affronts se paient au prix fort.Il l'avait souillée contre son gré et avait péri dévoré par le mal qu'il avait semé.
Mais cette même part sombre savait aussi que les contes ou les méchants sont punis et ou le Bien triomphe sont pour les enfants Laurelinn était une pragmatique elle imaginait déja une sombre mise en scène et lui refaisant sa vie loin d'ici dans les bras de sa soeur pour un autre cycle de luxure et de sang..qu'importe, mise en scène ou non elle jubilait.Quand bien même ce serait loin d'ici et loin d'elle.
Elle sourit frappée de sa propre naiveté, si il avait survécu,elle sentait au plus profond d'elle même que ce ne serait jamais loin d'elle..jamais.
Mais pas lui non le Commandant Marcus Ellington était un de ces vieux briscards qui vous font comprendre rapidement qu'il se fout bien des relations de papa et que si il n'aime pas votre gueule il va vous l'arranger à sa façon jusqu'à ce que ça lui plaise.Plus d'un était reparti chez lui avec une recommandation pour l'école de danse classique et il affrontait les pères furieux de l'humilation de leur progéniture avec la plus parfaite indiférence.
Son parlé était à l'égal du personnage qu'on eu vu plus aisément crachant du tabac à chiquer dans un glaviot noiratre sur le mauvais parquet d'une auberge de mercenaires qui sent bon la sueur le vomi et le mâle en lorgnant d'un oeil lubrique la croupe d'une serveuse aussi gironde que vulgaire éclatant d'un rire gras qu'à la prestigieuse académie militaire de Lordaeron.Mais le vieux Entzel avait mis sa fille en garde et Laurelinn savait qu'il aimait à considérablement surjouer ce personnage de soudard fort en gueule et s'avèrait un fin courtisan si nécessaire.Armand le connaissait bien mais n'avait osé en glisser un mot de peur de s'attirer les foudres de la rousse pour son ingérance.Elle était d'ailleurs partie bien vite après leur nuit précisément pour éviter de genre de choses .
"Tu te fout de moi Cadette ? qu'est ce que c'est que ces conneries? tu me prends pour ta soubrette ? tu veux un bon point sur ton dossier?J'ai jamais vu ta tronche de pucelle et tu te ramène la veille de mon examen?Tu te prends pour qui ?"
"Vous ne me connaissez pas et vous ne savez pas de quoi je suis capable Commandant"
Il darda sur elle un oeil noir et inquisiteur lissant une épaisse moustache poivre et sel.Il avait entendu cette phrase bien des fois et s'était penché sur sa table inspirant pour noyer l'insolente sous un flot d'injures mais n'en fit rien car elle l'avait dit de façon totalement différente de ce qu'il avait l'habitude d'entendre.Dans son ton nulle trace de pédance d'arrogance ou d'un sentiment de supériorité comme il en voyait beaucoup, pas de torse bombé sur une barbe ou une poitrine naissante de fille à papa , elle l'avait dit simplement.Il ne la connaissait pas et c'était pour ça qu'elle était la.La phrase était volontairement employée à contre sens de l'habituel "vous ne savez pas qui je suis mon brave ".Il se garda bien d'esquisser un sourire , mais prit le temps de lire le dossier plutôt que la jeter purement et simplement dehors par la peau du cou.
"Armand est très élogieux à ton égard...je l'aimais bien ce gars avant qu'il décide d'aller se planquer dans un bureau comme une couille molle"
"Je puis vous assurer du contraire"
Elle n'avait pas réflechit et se mordit les levres.Les mots lui avaient échappé .Elle était trop impregnée de ce milieu militaire ou la bonne societé le dispute à l'esprit de chambrée parfois un peu gras et elle avait été elevée quasi comme un garçon si ce n'est les usages pour ne pas ternir son nom, bien sûr.
Marcus éclata de rire refermant le dossier avec un bruit outrancier mettant bien plus de force dans le geste que nécessaire, à dire vrai un sens du décorum dans chaque geste.
"Le vieux brigand ! il remonte dans mon estime ! je comprends mieux ta présence petite...mais passe toi à l'avenir de ce genre de commentaires"
Il vit que la remarque était inutile et lui avait échappée elle était rouge mais n'avait pas dévié de sa posture martiale.Elle était fatiguée par la chevauchée et venait d'arriver et ne tremblait pas ou le cachait bien,elle s'était nettoyée mais pas plus que de raisons pour ne pas avoir l'air d'une petite bégueule.Il la détaillait remarquant tout cela.
"Je ne te connais pas Armand peut dire ce qu'il veut, et je ne sais pas ce que tu a dans le ventre, alors on va voir ça... tout de suite "
Il était bien 10 heures du soir elle avait chevauchée toute la journée et une partie de la nuit et il le savait .Elle redoutait cela mais ne fut pas surprise vu à a qui elle avait à faire et se retrouva dans la cour seule avec lui avec quelques torces pour seuls spéctateurs.
Heureusement d'ailleurs car elle prit correction sur correction, au moins Helena la battait à l'escrime avec une aisance humiliante mais sans lui arracher un bras.Il la releva par le col lui désignant un paquetage alors qu'elle se demandait le regard brouillé de fatigue et les muscles si douloureux qu'elle ne savait pas comment elle allait faire un pas de plus ,comment elle allait pouvoir ne serait ce que le soulever .Son interrogation cessa avec le choc brutal de l'abreuvoir ,heureusement il avait eu la délicatesse d'en choisir le contenu plutôt que le contenant.
"Tu es moins ridicule que je ne m'y serait attendu...en tenue dans la cour pour les couleurs avec mes gars "
Cela impliquait en tenue propre et dans 4 heures alors qu'elle avait l'impression d'avoir été pietinée par un kodo.Elle allait s'écrouler dans l'écurie sur une couverture de selle ne sentant même plus les quelques revers de gantelets et de bouclier dont elle avait hérité un peu partout pendant leurs passes .
Une petite main secourable la secoua une demie heure avant l'appel alors qu'elle dormait comme une enclume.Se rendant compte de la situation elle lui offrit un baiser sur le coin des lèvres et une étreinte rapide .Maubert n'était pas venu pour rien à Lordaeron et fut ravi de ce début de journée.
Elle le serait moins, son tortionnaire l'attendait et ne manquerait pas de râler en rentrant sur le fait qu'Armand n'avait pas pu s'empecher de ne pas avoir un oeil sur elle, mais elle n'y mettrai pas de coeur , après tout elle aussi soignait son décorum.
"Madame, je ne suis pas venu vous espionner " protesta le jeune homme tandis qu'elle s'habillait rapidement d'une tenue propre heureusement emportée par prévoyance sans se soucier de l'éffet produit sur le jeune homme même si elle était loin de se dévoiler entièrement.sautillant sur un pied pour passer sa botte , elle le regarda avec insistance l'invitant à continuer.
"Je vous suivais oui mais je ... sur la route d'Hautebrande vous etiez déja passée et je l'ai vu "
Elle finit de sangler sa ceinture à la fois impatiente et inquiète au vu du trouble du jeune homme elle prit le temps de se poser près de lui pour le rassurer qu'il parle enfin , conciliante.
"D'immenses flammes Fraulein et des soldats qui venaient du village proche, le donjon du camp n'était qu'un immense brasier "
Laurelinn ouvrit la bouche un instant stupéfaite ... le repaire du monstre ravagé par la flammes ?Elle décolla le jeune homme du sol et le fit valser dans ses bras sur un air imaginaire , plutôt bonne danseuse, dans un spéctacle insolite et incongru et reposa enfin l'ecuyer ravi mais embarassé sur le sol.
"Maubert , je peux survivre une journée sans ton aide, dort un peu puis retourne la bas, je veux savoir si il à trepassé victime d'une de ces maudites experiences, lui et sa catin de soeur et... ou est Angron, ce qu'il s'est passé , tout"
Le jeune homme hocha la tête repoussant l'or qu'elle lui proposait pour les frais de son voyage et se mit en route, elle rejoignit les rangs à l'heure avec tout ces jeunes gens qu'elle ne connaissait pas mais qui ne posèrent aucune questions portant les mêmes couleurs qu'elle à l'écusson d'épaule près.Marucs Ellington faisait les cent pas .
Requinquée et presque fraiche malgré ses yeux cernés,elle se sentit remontée comme si elle avait dormi une journée complète et elle savait qu'aujourd'hui le mental ferait le reste pour son corps fatigué.. le monstre était probablement mort ou pour le moins son triste empire de souffrance mis à terre et cela lui redonnait du courage et combla cette part sombre qui sommeille en chacun de nous ou la compassion n'est pas la bienvenue et ou les affronts se paient au prix fort.Il l'avait souillée contre son gré et avait péri dévoré par le mal qu'il avait semé.
Mais cette même part sombre savait aussi que les contes ou les méchants sont punis et ou le Bien triomphe sont pour les enfants Laurelinn était une pragmatique elle imaginait déja une sombre mise en scène et lui refaisant sa vie loin d'ici dans les bras de sa soeur pour un autre cycle de luxure et de sang..qu'importe, mise en scène ou non elle jubilait.Quand bien même ce serait loin d'ici et loin d'elle.
Elle sourit frappée de sa propre naiveté, si il avait survécu,elle sentait au plus profond d'elle même que ce ne serait jamais loin d'elle..jamais.
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Semper Fidelis.
Laurelinn Hellenlicht- Officier supérieur de la Garde
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Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Polminhac écoutait Callewaert lui narrer les événements tout en regardant attentivement les gnomographies et croquis qu’il avait pris sur place. C’était une vision de fin du monde, mais le Capitaine n’était pas dupe, tout ceci ne présageait rien de bon.
« Et tu me dis que tout est en cendres ? Franchement Callewaert, j’ai du mal à imaginer que ce monstre ait été la victime de ce drame. Il en serait bien plutôt l’instigateur que cela ne m’étonnerait nullement ! ». Armand fulminait, tournant les pages du dossier, lisant un rapport d’entretien, se penchant sur une gnomographie comme pour aller lui même en quête d’indices qui devaient se trouver là.
« Justement Capitaine, attendez la suite…. ». Armand redressa la tête et, fronçant les sourcils, incita son meilleur espion à parler.
Une fois l’incendie circonscrit, les militaires avaient fait savoir que tout indice était important et tous les villageois avaient été sollicités pour récolter, auprès de leurs familles, toute information susceptible de faire avancer l’enquête.
Et quelques jours plus tard, Callewaert fut appelé par un jeune Sergent du bataillon. Il voulait lui faire part d’un « petit fait sans doute probablement sans importance car vécu par une enfant », mais « dans ce genre de cas, tout est bon à prendre, n’est ce pas ? ». En effet, le matin même un homme du village s’était présenté au Sergent pour lui expliquer que sa femme, La Lumière en soit bénie, était présente au moment de l’incendie mais en était revenue saine et sauve, avec leur enfant qui disait « avoir vu un démon dans les flammes ».
Callewaert était donc revenu seul, ganté et habillé d’une armure spéciale, muni d’un matériel très particulier de récoltes d’indices différents, dits « immatériels » ou « invisibles ». Il avait fouillé à un certain endroit des décombres encore fumantes du château, l’endroit indiqué par la servante des Sheppard qui, bien que blessée, s’était déplacée pour l’indiquer.
Une fois sa récolte faite et consciencieusement conservée dans une mallette étanche à toute magie, Callewart était donc passé voir la famille qui vivait non loin et travaillait au château pour « Eux ». Il y avait là une toute petite fille, de quatre ou cinq ans, terrée dans les jupes de sa mère à laquelle elle s’accrochait, les yeux écarquillés et muette de terreur.
La mère, travaillait au château au moment du drame, mais par chance, s’activait au lavoir avec sa fille. Elle avait eu la présence d’esprit de la jeter dans l’eau voyant le feu gagner du terrain. Puis elle l’avait laissée là et avait cherché à aider à éteindre le feu avec les autres, avant de revenir la chercher, brûlée grièvement mais rassurée de retrouver sa fille intacte.
La petite, racontait la mère, était toujours là où la mère l’avait laissée, mais hurlait de terreur, montrant un endroit dans les ruines comme si, là, quelque chose de terrifiant lui était apparu. La mère l’avait ramenée chez elle, l’avait baignée, changée, câlinée, mais rien n’y faisait, l’enfant ne retrouvait pas sa joie et sa sérénité usuelle, toujours autant terrifiée.
Callewaert écouta la mère parler, sans cesser de regarder la fillette avec calme. Puis il s’accroupit, se baissant au niveau de l’enfant, et se contenta un long moment de la regarder dans les yeux, calme et souriant, lui montrant qu’il n’attendait rien d’elle, sinon qu’elle cesse de se sentir en danger. Peu à peu, rassurée par le regard de cet homme qui, de toute évidence, ne lui voulait aucun mal, elle quitta les jupes de sa mère et s’approcha de Callewaert. Celui ci ne bougea pas, la laissa venir à lui, puis, quand elle fut près de lui, lui demanda avec douceur si elle avait envie de lui raconter ce qui lui avait fait si peur.
La petite secoua la tête, la terreur se lisant de nouveau dans ses yeux. Alors Callewaert se releva, la prit dans ses bras avec douceur puis il s’assit à une table, l’enfant sur ses genoux, prit dans sa sacoche une feuille de parchemin et plusieurs crayons de couleur qu’il utilisait pour faire ses propres croquis, et glissa le tout devant la petite.
L’enfant comprit immédiatement de quoi il retournait. Après quelques secondes d’hésitation elle prit les crayons en main,et d’abord lentement puis avec une sauvagerie salvatrice, crayonna une forme démoniaque dans les flammes.
Calewaert la laissa finir son dessin, lui assura que maintenant que le « monstre » était là, sur la feuille de parchemin, il n’était plus nulle part ailleurs, et qu’elle pouvait s’en aller rassurée revoir sa maman. La petite fille regarda son dessin, tremblante, puis le fit glisser devant lui et rejoignit sa mère après avoir regardé Callewaert dans les yeux afin de s’assurer qu’il ne mentait pas.
Bien sûr, l’homme n’en pensait pas une once, mais il avait tellement envie que cette petite fille reprenne le cours normal de sa vie, qu’il réussit à lui faire croire qu’elle avait, par son dessin, réussi, au moins ce jour là, à effacer ce monstre de sa vie. Mais, si ce jour là, Callewaert avait su rassurer une enfant, les visions de cauchemar étaient venues souvent la hanter et, vingt ans plus tard, la petite fille devenue femme se souvenait bien évidemment encore de ce qu’elle avait vu.
Callewaert ouvrit une enveloppe qu'il gardait dans son gilet et en sortit le dessin qu'il posa, lentement, devant Polminhac, qui le prit d'une main et le regarda longuement, son visage marqué par la colère.
Enfin, il redressa la tête et, lâchant le dessin sur la table, lâcha dans un souffle sec et lourd. "Maubert, tu me retrouves Angron, je veux savoir ce qui lui est arrivé. Fait prévenir Laurelinn que je ne veux sous aucun prétexte la voir aller seule sur les routes. Callewaert, ne perdez pas trace de ces villageois. Constituez moi un dossier avec tout ce que vous savez, et envoyez en copie à Dame Farral. Nous n'avons pas fini d'en entendre parler..."
« Et tu me dis que tout est en cendres ? Franchement Callewaert, j’ai du mal à imaginer que ce monstre ait été la victime de ce drame. Il en serait bien plutôt l’instigateur que cela ne m’étonnerait nullement ! ». Armand fulminait, tournant les pages du dossier, lisant un rapport d’entretien, se penchant sur une gnomographie comme pour aller lui même en quête d’indices qui devaient se trouver là.
« Justement Capitaine, attendez la suite…. ». Armand redressa la tête et, fronçant les sourcils, incita son meilleur espion à parler.
……
Une fois l’incendie circonscrit, les militaires avaient fait savoir que tout indice était important et tous les villageois avaient été sollicités pour récolter, auprès de leurs familles, toute information susceptible de faire avancer l’enquête.
Et quelques jours plus tard, Callewaert fut appelé par un jeune Sergent du bataillon. Il voulait lui faire part d’un « petit fait sans doute probablement sans importance car vécu par une enfant », mais « dans ce genre de cas, tout est bon à prendre, n’est ce pas ? ». En effet, le matin même un homme du village s’était présenté au Sergent pour lui expliquer que sa femme, La Lumière en soit bénie, était présente au moment de l’incendie mais en était revenue saine et sauve, avec leur enfant qui disait « avoir vu un démon dans les flammes ».
Callewaert était donc revenu seul, ganté et habillé d’une armure spéciale, muni d’un matériel très particulier de récoltes d’indices différents, dits « immatériels » ou « invisibles ». Il avait fouillé à un certain endroit des décombres encore fumantes du château, l’endroit indiqué par la servante des Sheppard qui, bien que blessée, s’était déplacée pour l’indiquer.
Une fois sa récolte faite et consciencieusement conservée dans une mallette étanche à toute magie, Callewart était donc passé voir la famille qui vivait non loin et travaillait au château pour « Eux ». Il y avait là une toute petite fille, de quatre ou cinq ans, terrée dans les jupes de sa mère à laquelle elle s’accrochait, les yeux écarquillés et muette de terreur.
La mère, travaillait au château au moment du drame, mais par chance, s’activait au lavoir avec sa fille. Elle avait eu la présence d’esprit de la jeter dans l’eau voyant le feu gagner du terrain. Puis elle l’avait laissée là et avait cherché à aider à éteindre le feu avec les autres, avant de revenir la chercher, brûlée grièvement mais rassurée de retrouver sa fille intacte.
La petite, racontait la mère, était toujours là où la mère l’avait laissée, mais hurlait de terreur, montrant un endroit dans les ruines comme si, là, quelque chose de terrifiant lui était apparu. La mère l’avait ramenée chez elle, l’avait baignée, changée, câlinée, mais rien n’y faisait, l’enfant ne retrouvait pas sa joie et sa sérénité usuelle, toujours autant terrifiée.
Callewaert écouta la mère parler, sans cesser de regarder la fillette avec calme. Puis il s’accroupit, se baissant au niveau de l’enfant, et se contenta un long moment de la regarder dans les yeux, calme et souriant, lui montrant qu’il n’attendait rien d’elle, sinon qu’elle cesse de se sentir en danger. Peu à peu, rassurée par le regard de cet homme qui, de toute évidence, ne lui voulait aucun mal, elle quitta les jupes de sa mère et s’approcha de Callewaert. Celui ci ne bougea pas, la laissa venir à lui, puis, quand elle fut près de lui, lui demanda avec douceur si elle avait envie de lui raconter ce qui lui avait fait si peur.
La petite secoua la tête, la terreur se lisant de nouveau dans ses yeux. Alors Callewaert se releva, la prit dans ses bras avec douceur puis il s’assit à une table, l’enfant sur ses genoux, prit dans sa sacoche une feuille de parchemin et plusieurs crayons de couleur qu’il utilisait pour faire ses propres croquis, et glissa le tout devant la petite.
L’enfant comprit immédiatement de quoi il retournait. Après quelques secondes d’hésitation elle prit les crayons en main,et d’abord lentement puis avec une sauvagerie salvatrice, crayonna une forme démoniaque dans les flammes.
Calewaert la laissa finir son dessin, lui assura que maintenant que le « monstre » était là, sur la feuille de parchemin, il n’était plus nulle part ailleurs, et qu’elle pouvait s’en aller rassurée revoir sa maman. La petite fille regarda son dessin, tremblante, puis le fit glisser devant lui et rejoignit sa mère après avoir regardé Callewaert dans les yeux afin de s’assurer qu’il ne mentait pas.
Bien sûr, l’homme n’en pensait pas une once, mais il avait tellement envie que cette petite fille reprenne le cours normal de sa vie, qu’il réussit à lui faire croire qu’elle avait, par son dessin, réussi, au moins ce jour là, à effacer ce monstre de sa vie. Mais, si ce jour là, Callewaert avait su rassurer une enfant, les visions de cauchemar étaient venues souvent la hanter et, vingt ans plus tard, la petite fille devenue femme se souvenait bien évidemment encore de ce qu’elle avait vu.
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Callewaert ouvrit une enveloppe qu'il gardait dans son gilet et en sortit le dessin qu'il posa, lentement, devant Polminhac, qui le prit d'une main et le regarda longuement, son visage marqué par la colère.
Enfin, il redressa la tête et, lâchant le dessin sur la table, lâcha dans un souffle sec et lourd. "Maubert, tu me retrouves Angron, je veux savoir ce qui lui est arrivé. Fait prévenir Laurelinn que je ne veux sous aucun prétexte la voir aller seule sur les routes. Callewaert, ne perdez pas trace de ces villageois. Constituez moi un dossier avec tout ce que vous savez, et envoyez en copie à Dame Farral. Nous n'avons pas fini d'en entendre parler..."
Armand Polminhac- Citoyen
- Nombre de messages : 21
Lieu de naissance : Lordaeron
Age : 48 ans
Date d'inscription : 12/10/2011
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
L’hiver était arrivé, finalement.
Aussi certain que le jour succède à la nuit, qu’après l’espoir vient les larmes, et que du plus simple amour nait une haine farouche et viscérale.
Il était tombé un matin, presque soudainement ; précédé par le voile neigeux glissant depuis les pentes des montagnes. Couvrant les champs et les forêts, triste héraut des temps froids, la neige venait en Lordaeron. Une grande dame vêtue de blanc, a la peau aussi pâle que son grand manteau, frappant aux portes de chaque chaumière pour y apporter son fardeau.
Mais de mémoire d’homme, il n’y avait eu d’hiver aussi rigoureux depuis les temps jadis. Le froid assiégeait le monde des hommes avec une violence rare, se riant des plus hauts murs et des plus larges portes. Aucun foyer n’entravait ses doigts fins, dont la caresse souvent mortelle emportait enfants en bas âges, malades et vieillards sans distinction.
Bien loin de la mort vêtue d’ébène au crâne ricanant, se tenant sur une faux rouillée ; elle venait souriante, une reine macabre immaculée, dont les baiser ne laissaient pas la moindre chance aux naïfs et aux plus faibles.
Alain Ambreverte portait en plus de son armure de maille et de son tabard, une lourde cape de laine couvrant ses épaules et ses bras. Une écharpe masquait son visage, de sorte que seuls ses yeux se distinguaient sous cette couche de vêtement. Mais malgré cela, les rafales cinglantes insinuaient la morsure de l’hiver dans ses chairs, dévorant ses os, le faisant souffrir le martyr. Un regard vers ses trois compères, aussi chaudement vêtus que lui, lui fit deviner qu’il n’était pas le seul à subir les affres de la brise glacée.
Sa monture manqua de glisser sur la route pavée couverte de givre, les pattes tremblantes, laissant voir aux articulations des engelures inquiétantes. La tempête l’empêchait de voir à plus de vingt mètres, et depuis une heure qu’ils avaient quittés Austrivage, ils n’avaient pas croisé âme qui vive. Cherchant en vain un endroit où s’abriter, l’inquiétude était devenue panique, chaque minute puisant un peu plus les maigres forces des patrouilleurs de Lordaeron.
Vuldon repéra le premier les ruines, faisant signe aux autres. Sans même se concerter, ils se dirigèrent vers ce qui restait de l’ancien fort, pénétrant le mur d’enceinte en ruine ; pour se rendre dans l’ombre du donjon à demi effondré.
Sans autre choix, ils laissèrent les chevaux à leur triste destin, ils se réfugièrent dans ce qui fut une ancienne annexe à moitié écroulée, rassemblant en hâte quelques branchages pour allumer un feu ; avec la vaillance d’une barque au cœur d’une tempête.
Se tenant les uns contre les autres, emmitouflés dans leurs capes marines et beiges, luttant à l’unisson contre les frôlements de l’hiver traitre, ils ne virent qu’au dernier moment la forme recroquevillée dans un coin. Alain s’approcha lentement, comme craignant que l’être ne lui sautent au visage ; mais alors que les flammes du foyer l’éclairait, il vit que ce jeune homme presque nu, couvert d’engelure et à demi-mort ne pourraient lui faire de mal.
Lui passant une couverture autour des épaules et l’attirant près du feu, il fut le seul des compagnons à voir l’étrange objet que l’adolescent tenait contre lui ; unique rempart contre le froid, l’éclat d’un morceau de métal, ou ondulait un prédateur au sang froid
Aussi certain que le jour succède à la nuit, qu’après l’espoir vient les larmes, et que du plus simple amour nait une haine farouche et viscérale.
Il était tombé un matin, presque soudainement ; précédé par le voile neigeux glissant depuis les pentes des montagnes. Couvrant les champs et les forêts, triste héraut des temps froids, la neige venait en Lordaeron. Une grande dame vêtue de blanc, a la peau aussi pâle que son grand manteau, frappant aux portes de chaque chaumière pour y apporter son fardeau.
Mais de mémoire d’homme, il n’y avait eu d’hiver aussi rigoureux depuis les temps jadis. Le froid assiégeait le monde des hommes avec une violence rare, se riant des plus hauts murs et des plus larges portes. Aucun foyer n’entravait ses doigts fins, dont la caresse souvent mortelle emportait enfants en bas âges, malades et vieillards sans distinction.
Bien loin de la mort vêtue d’ébène au crâne ricanant, se tenant sur une faux rouillée ; elle venait souriante, une reine macabre immaculée, dont les baiser ne laissaient pas la moindre chance aux naïfs et aux plus faibles.
Alain Ambreverte portait en plus de son armure de maille et de son tabard, une lourde cape de laine couvrant ses épaules et ses bras. Une écharpe masquait son visage, de sorte que seuls ses yeux se distinguaient sous cette couche de vêtement. Mais malgré cela, les rafales cinglantes insinuaient la morsure de l’hiver dans ses chairs, dévorant ses os, le faisant souffrir le martyr. Un regard vers ses trois compères, aussi chaudement vêtus que lui, lui fit deviner qu’il n’était pas le seul à subir les affres de la brise glacée.
Sa monture manqua de glisser sur la route pavée couverte de givre, les pattes tremblantes, laissant voir aux articulations des engelures inquiétantes. La tempête l’empêchait de voir à plus de vingt mètres, et depuis une heure qu’ils avaient quittés Austrivage, ils n’avaient pas croisé âme qui vive. Cherchant en vain un endroit où s’abriter, l’inquiétude était devenue panique, chaque minute puisant un peu plus les maigres forces des patrouilleurs de Lordaeron.
Vuldon repéra le premier les ruines, faisant signe aux autres. Sans même se concerter, ils se dirigèrent vers ce qui restait de l’ancien fort, pénétrant le mur d’enceinte en ruine ; pour se rendre dans l’ombre du donjon à demi effondré.
Sans autre choix, ils laissèrent les chevaux à leur triste destin, ils se réfugièrent dans ce qui fut une ancienne annexe à moitié écroulée, rassemblant en hâte quelques branchages pour allumer un feu ; avec la vaillance d’une barque au cœur d’une tempête.
Se tenant les uns contre les autres, emmitouflés dans leurs capes marines et beiges, luttant à l’unisson contre les frôlements de l’hiver traitre, ils ne virent qu’au dernier moment la forme recroquevillée dans un coin. Alain s’approcha lentement, comme craignant que l’être ne lui sautent au visage ; mais alors que les flammes du foyer l’éclairait, il vit que ce jeune homme presque nu, couvert d’engelure et à demi-mort ne pourraient lui faire de mal.
Lui passant une couverture autour des épaules et l’attirant près du feu, il fut le seul des compagnons à voir l’étrange objet que l’adolescent tenait contre lui ; unique rempart contre le froid, l’éclat d’un morceau de métal, ou ondulait un prédateur au sang froid
Angron Manus- Citoyen
- Nombre de messages : 1189
Lieu de naissance : Carmines
Age : Quarantaine
Date d'inscription : 13/05/2011
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Les murs de la cour était couverts de congères en cet effroyable mois de novembre de l'an 11.Le vent hurlait dehors et des tourbillons de flocons qu'elle savait pour les avoir éprouvés sur ses épaules glacés et tranchants, Marcus ayant eu l'idée à plusieurs reprise de les faire se tenir dans la cour avec juste de quoi préserver la pudeur minimale, et les pieds nus dans ce mélange de boue et de neige mêlées et elle aurait alors enfilé la première loque venue, fusse la veste et les dessous d'Olaf lui même si on lui avait tendus comme un acte charitable , tandis que Marcus racontait un vieux récit d'une campagne d'hiver du passé décrivant avec ce mélange de brutalité et poèsie les souffrances des soldats mal équipés dans le froid et la beauté de l'hiver qui recouvre les pires atrocités de ce voile pudique lisse et homogène recouvrant avec la même indifférence les corps de tous comme tournant une page pour passer à autre chose en feignant l'indéference très professionel dans la souffrance physique des jeunes gens, parfois fils d'ouvrier brillant aspirant à une vie meilleure mais le plus souvent fils et filles du tout Lordaeron plus habitués à vivre des hivers confortables et douillet qu'à trainer dehors à couper du bois quand il gèle.
Laurelinn était heureusement bien bâtie et solide mais n'attendait comme tout les autres que la torture finisse.Il était plaisant apparement de voir pour Marcus tout ces jeunes gens ne pensaient à rien des futilités habituels et focalisaient leurs volontés sur le seul but de quitter cette cour maudite.Envolées les aspirations et désirs habituels, la promotion comptait quelques beaux brins de filles dont Laurelinn et des jeunes hommes bien batis et c'était précisément sous couvert d'instruire d'un vieux récit, le but de Marcus.
Laur faire comprendre qu'a présent plus personne ne pensait à l'arrondi des hanches et à la croupe voluptueuse d'une voisine,mais à se simple survie et n'y parvenait que par sa seule volonté se défaisant des oripaux de la civilisation pour simplement survivre à la façon d'un animal .
Marcus Ellington n'était pas un de ces sadiques purs qui maltraitent les gens sans raisons.
Le salut des jeunes gens vint du regard réprobateur conjugués du medecin de la garnison devant l'état des cadets dont les moins endurants commencaient à ne plus pouvoir remuer les doigts car l'immobilité était aussi terrible que le froid et conjuguée au vent formait une combinaison mortelle et de la fillette que le medecin tenait par la main, présence insolite en ces lieux.
"Rompez " lacha simplement Marcus avec l'impression haussant les épaules vers le medecin et souriant à la petite fille avec ce genre de sourire bien particulier du grand père dans cette image insolite et totalement décalée de sa part de papy gateau , mais à la quasi indéference des jeunes gens qui se trainaient tels des zombis de leurs pieds meurtris vers la cheminée la plus proches et vers leurs vêtements qui leur semblaient faits de la plus remarquablement douce des soies.C'etait l'autre leçon du jour du commandant Marcus Ellington , ce qui vous semble parfois négligeable et si ordinaire devient si vous en avez un cruel revet une saveur si particulière...
"Pas vous Hellenlicht"
Un collègue avec qui elle s'entendait bien jetta vers elle par dessus son épaule un regard compatissant tandis qu'elle restait plantée la gelée presque nue dans la cour.Le medecin haussa un sourcil réprobateur et très insistant l'état de la jeune femme commençant à inspirer une certaine inquietude qu'il balaya d'un geste.
Il s'approcha d'elle la regardant longuement voyant ses tremblements et ses dents serrés .Elle tenait bon, surtout qu'elle se savait regardée, fière et tenace.Il s'avança dans la cour faisant crisser la neige sous ses pas et doucement recouvrit ses épaules d'une veste tendue par la fillette et l'en couvrit relevant son menton vers lui de ses doigts comme deux insolites danseurs, elle le vit se fendre d'un léger sourire dont il était si avare avant de reprendre son expression de bloc de pierre.
"Gardez la, elle vous servira " lâcha t'il presque en grognant comme un chien de garde dont on se méfie,Laurelinn hocha la tête et gagna les cuisines d'un pas trainant .
Elle déposa la veste sur le dossier de la chaise marquant un temps d'arrêt à sa vue sa main suspendue en l'air comme dans une question muette à un professeur.Ses lèvres abimées par le froid s'étiraient doucement peu à peu en un sourire de plus en plus large.
A la lueur des flammes de l'âtre qui réchauffaient le corps meurtri de la jeune femme sur le dossier de la chaise une veste de sous Lieutenant à la barre unique dorée barrée de travers.
Certains se seraient vexés de cette remise si sobre hors la présence de tous expediée en quelques secondes dans un vent glacial,sans fanfare, proclamation ou salut solannel mais elle en fut touchée, et le prit comme une marque de respect de cet homme sobre et peu démonstratif,comme si il la savait assez adulte pour s'en passer préférant la vérité du geste et cette force dans le dépouilement, juste elle et lui ,un simple geste aux échos de l'honneur d'antan de cet homme bourru aux honneurs clinquants qui du reste viendraient bien assez tôt pour les admis.
Elle inspira et souffla longuement évacuant quelques semaines de souffrances physiques et morales et d'angoisse , d'attente paternelle, d'Armand et de dépassement d'elle même enfin comblés, dans le vrai et la sobrieté avec cet homme qu'elle avait appris à respecter.Comme si il savait ce qu'il se passait dans la cuisine et la tête de la jeune femme elle le vit tourné vers lui sa petite fille Etiala sur les genoux hôcher la tête avec un sourire chaleureux qu'elle n'avait jamais vu sur son visage buriné et disparaitre avec elle dans les tourbillons de la tempête .
Elle sourit et ne pu s'empêcher de regarder vers le nord,repoussant d'une main dans le vide un visage qui venait gâcher sa bonne humeur.
Comme une ombre malsaine qui appartenait au passé détournant le regard de l'âtre lui rappelant la cheminée de la chambre du monstre ou il l'avait prise par son odieux chantage et préfera repenser à son vieux père heureux, à Armand, à sa propre fierté d'avoir réussi à convaincre cet homme dur et à la vie qui l'attendait.
Car après tout elle n'avait que dix huit ans.
Laurelinn était heureusement bien bâtie et solide mais n'attendait comme tout les autres que la torture finisse.Il était plaisant apparement de voir pour Marcus tout ces jeunes gens ne pensaient à rien des futilités habituels et focalisaient leurs volontés sur le seul but de quitter cette cour maudite.Envolées les aspirations et désirs habituels, la promotion comptait quelques beaux brins de filles dont Laurelinn et des jeunes hommes bien batis et c'était précisément sous couvert d'instruire d'un vieux récit, le but de Marcus.
Laur faire comprendre qu'a présent plus personne ne pensait à l'arrondi des hanches et à la croupe voluptueuse d'une voisine,mais à se simple survie et n'y parvenait que par sa seule volonté se défaisant des oripaux de la civilisation pour simplement survivre à la façon d'un animal .
Marcus Ellington n'était pas un de ces sadiques purs qui maltraitent les gens sans raisons.
Le salut des jeunes gens vint du regard réprobateur conjugués du medecin de la garnison devant l'état des cadets dont les moins endurants commencaient à ne plus pouvoir remuer les doigts car l'immobilité était aussi terrible que le froid et conjuguée au vent formait une combinaison mortelle et de la fillette que le medecin tenait par la main, présence insolite en ces lieux.
"Rompez " lacha simplement Marcus avec l'impression haussant les épaules vers le medecin et souriant à la petite fille avec ce genre de sourire bien particulier du grand père dans cette image insolite et totalement décalée de sa part de papy gateau , mais à la quasi indéference des jeunes gens qui se trainaient tels des zombis de leurs pieds meurtris vers la cheminée la plus proches et vers leurs vêtements qui leur semblaient faits de la plus remarquablement douce des soies.C'etait l'autre leçon du jour du commandant Marcus Ellington , ce qui vous semble parfois négligeable et si ordinaire devient si vous en avez un cruel revet une saveur si particulière...
"Pas vous Hellenlicht"
Un collègue avec qui elle s'entendait bien jetta vers elle par dessus son épaule un regard compatissant tandis qu'elle restait plantée la gelée presque nue dans la cour.Le medecin haussa un sourcil réprobateur et très insistant l'état de la jeune femme commençant à inspirer une certaine inquietude qu'il balaya d'un geste.
Il s'approcha d'elle la regardant longuement voyant ses tremblements et ses dents serrés .Elle tenait bon, surtout qu'elle se savait regardée, fière et tenace.Il s'avança dans la cour faisant crisser la neige sous ses pas et doucement recouvrit ses épaules d'une veste tendue par la fillette et l'en couvrit relevant son menton vers lui de ses doigts comme deux insolites danseurs, elle le vit se fendre d'un léger sourire dont il était si avare avant de reprendre son expression de bloc de pierre.
"Gardez la, elle vous servira " lâcha t'il presque en grognant comme un chien de garde dont on se méfie,Laurelinn hocha la tête et gagna les cuisines d'un pas trainant .
Elle déposa la veste sur le dossier de la chaise marquant un temps d'arrêt à sa vue sa main suspendue en l'air comme dans une question muette à un professeur.Ses lèvres abimées par le froid s'étiraient doucement peu à peu en un sourire de plus en plus large.
A la lueur des flammes de l'âtre qui réchauffaient le corps meurtri de la jeune femme sur le dossier de la chaise une veste de sous Lieutenant à la barre unique dorée barrée de travers.
Certains se seraient vexés de cette remise si sobre hors la présence de tous expediée en quelques secondes dans un vent glacial,sans fanfare, proclamation ou salut solannel mais elle en fut touchée, et le prit comme une marque de respect de cet homme sobre et peu démonstratif,comme si il la savait assez adulte pour s'en passer préférant la vérité du geste et cette force dans le dépouilement, juste elle et lui ,un simple geste aux échos de l'honneur d'antan de cet homme bourru aux honneurs clinquants qui du reste viendraient bien assez tôt pour les admis.
Elle inspira et souffla longuement évacuant quelques semaines de souffrances physiques et morales et d'angoisse , d'attente paternelle, d'Armand et de dépassement d'elle même enfin comblés, dans le vrai et la sobrieté avec cet homme qu'elle avait appris à respecter.Comme si il savait ce qu'il se passait dans la cuisine et la tête de la jeune femme elle le vit tourné vers lui sa petite fille Etiala sur les genoux hôcher la tête avec un sourire chaleureux qu'elle n'avait jamais vu sur son visage buriné et disparaitre avec elle dans les tourbillons de la tempête .
Elle sourit et ne pu s'empêcher de regarder vers le nord,repoussant d'une main dans le vide un visage qui venait gâcher sa bonne humeur.
Comme une ombre malsaine qui appartenait au passé détournant le regard de l'âtre lui rappelant la cheminée de la chambre du monstre ou il l'avait prise par son odieux chantage et préfera repenser à son vieux père heureux, à Armand, à sa propre fierté d'avoir réussi à convaincre cet homme dur et à la vie qui l'attendait.
Car après tout elle n'avait que dix huit ans.
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Semper Fidelis.
Laurelinn Hellenlicht- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3074
Lieu de naissance : Stratholme
Age : 41
Date d'inscription : 20/09/2011
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Lorsque Callewaert l’avait reposée à terre, la petite fille s’était naturellement précipitée dans les bras de sa mère, qui l’avait emportée près de l’âtre pour lui donner quelques marrons qui grillaient sous la cendre, puis l’avait laissée s’en amuser tandis qu’elle ramenait l’homme à la porte.
Pendant que la petite fille semblait avoir repris le cours normal de sa vie et jouait avec les marrons, la mère et Callewaert avait tenu conciliabule un bon moment, l’homme notant tout ce que la mère disait, essayant de souvenir, à la demande de l’enquêteur, de tout fait marquant ou pas, visions, odeurs, état de la petite, mots et gestes de l’enfant au moment du retour de la mère. Tout était important, disait-il, et rien ne devait être laissé au hasard.
Juste avant que l’entretien ne finisse, la mère avait eu l’air de vouloir revenir sur un fait, dont elle n’était pas certaine. Sa fille était bien dans l’eau du lavoir, mais pas vraiment là où elle l’avait laissée, pas vraiment « la même », comme « changée », ou avec une forme de folie dans le regard, mais, et elle ne cessait de le répéter, comme pour s’en convaincre, le spectacle était fou, l’ambiance était folle, sa fille était terrorisée par ce quelque chose qu’elle semblait avoir vu, elle avait dû bouger, prendre peur, tenter de fuir et revenir, peut-être.. elle n’était sûre de rien.
Callewaert avait lentement hoché la tête, hésitant à revoir la petite, puis avait remercié et avait signalé qu’il reviendrait peut-être plus tard.
Un mois plus tard, pris de doutes, il revint dans la famille et demanda à revoir la petite qui jouait devant l’âtre, « car elle ne voulait plus quitter cette place » expliqua la mère. Callewaert alla vers l’enfant et la regarda longuement s’activer, sans un mot.
La petite fille, assise à terre, avait amassé toutes sortes de petits objets entre ses jambes écartées sur le sol. Epluchures diverses, marrons grillés, petits cailloux, petits bouts parchemin coloriés, morceaux de tissu, l’ensemble formait un agglomérat de couleurs noire, rouge et jaune. Si, au premier regard, l’arrangement ne signifiait rien, il sembla finalement à Callewaert que le dessin ressemblait curieusement à un brasier, ou un bûcher, et une silhouette mangée par les flammes, au milieu de tout ça.
Il s’accroupit près d’elle sans qu’elle semble s’apercevoir de sa présence, et chuchota le nom de la petite fille qui ne bougeait toujours pas, concentrée dans la réalisation de son dessin. Puis, comme il posait la main sur son épaule, elle tourna brusquement la tête, montrant un visage d’une dureté incroyable, vieilli d’un regard brûlant et d’une moue mauvaise. Alors, sans bouger d’un pouce, elle lâcha un souffle lourd de haine, sorte de sifflement de répulsion qui tétanisa Callewaert et l’incita à retirer instinctivement la main posée sur son épaule, comme piqué de douleur.
Il se releva vivement, regarda l’enfant qui avait repris son activité, secoua la tête en frottant sa main « piquée » de son autre main, et s’apprêtait à s’accroupir de nouveau pour vérifier ce qu’il venait de ressentir lorsque la mère revint dans la pièce, juste derrière Callewaert et appela sa fille. L’enfant redressa alors la tête, regarda sa mère puis Callewaert, son petit visage d’enfant aussi doux et innocent qu’il était auparavant, et, après avoir effacé de la main son arrangement, se précipita dans les bras de sa mère, comme si rien ne venait de se passer.
Lorsque Callewaert rentra le soir même au fort, il rouvrit le dossier, en ressortit le dessin, l’observa longuement, y cherchant une réponse, puis, convaincu de n’avoir pas rêvé, il décida d’en avertir le Capitaine. Il y avait là, dans cette famille, une petite fille qu’il allait falloir surveiller à distance. Polminhac écouta, posa quelques questions, âge de l’enfant, parenté, activité de la famille, puis se tourna vers Maubert qui, comme à son habitude, écoutait en silence. « Maubert, tâche de suivre cette enfant de loin sans te montrer. Tiens moi au courant si la famille se déplace, et trouves un contact qui pourrait nous alerter en cas d’activités curieuses dans le village ».
Maubert fit ce qui lui avait été demandé mais rien ne se passa durant les mois suivants. Lorsque, bien plus tard, Polminhac quitta le fort de Stratholme, il y avait bien longtemps que tout le monde avait oublié la petite et son curieux dessin.
Pendant que la petite fille semblait avoir repris le cours normal de sa vie et jouait avec les marrons, la mère et Callewaert avait tenu conciliabule un bon moment, l’homme notant tout ce que la mère disait, essayant de souvenir, à la demande de l’enquêteur, de tout fait marquant ou pas, visions, odeurs, état de la petite, mots et gestes de l’enfant au moment du retour de la mère. Tout était important, disait-il, et rien ne devait être laissé au hasard.
Juste avant que l’entretien ne finisse, la mère avait eu l’air de vouloir revenir sur un fait, dont elle n’était pas certaine. Sa fille était bien dans l’eau du lavoir, mais pas vraiment là où elle l’avait laissée, pas vraiment « la même », comme « changée », ou avec une forme de folie dans le regard, mais, et elle ne cessait de le répéter, comme pour s’en convaincre, le spectacle était fou, l’ambiance était folle, sa fille était terrorisée par ce quelque chose qu’elle semblait avoir vu, elle avait dû bouger, prendre peur, tenter de fuir et revenir, peut-être.. elle n’était sûre de rien.
Callewaert avait lentement hoché la tête, hésitant à revoir la petite, puis avait remercié et avait signalé qu’il reviendrait peut-être plus tard.
Un mois plus tard, pris de doutes, il revint dans la famille et demanda à revoir la petite qui jouait devant l’âtre, « car elle ne voulait plus quitter cette place » expliqua la mère. Callewaert alla vers l’enfant et la regarda longuement s’activer, sans un mot.
La petite fille, assise à terre, avait amassé toutes sortes de petits objets entre ses jambes écartées sur le sol. Epluchures diverses, marrons grillés, petits cailloux, petits bouts parchemin coloriés, morceaux de tissu, l’ensemble formait un agglomérat de couleurs noire, rouge et jaune. Si, au premier regard, l’arrangement ne signifiait rien, il sembla finalement à Callewaert que le dessin ressemblait curieusement à un brasier, ou un bûcher, et une silhouette mangée par les flammes, au milieu de tout ça.
Il s’accroupit près d’elle sans qu’elle semble s’apercevoir de sa présence, et chuchota le nom de la petite fille qui ne bougeait toujours pas, concentrée dans la réalisation de son dessin. Puis, comme il posait la main sur son épaule, elle tourna brusquement la tête, montrant un visage d’une dureté incroyable, vieilli d’un regard brûlant et d’une moue mauvaise. Alors, sans bouger d’un pouce, elle lâcha un souffle lourd de haine, sorte de sifflement de répulsion qui tétanisa Callewaert et l’incita à retirer instinctivement la main posée sur son épaule, comme piqué de douleur.
Il se releva vivement, regarda l’enfant qui avait repris son activité, secoua la tête en frottant sa main « piquée » de son autre main, et s’apprêtait à s’accroupir de nouveau pour vérifier ce qu’il venait de ressentir lorsque la mère revint dans la pièce, juste derrière Callewaert et appela sa fille. L’enfant redressa alors la tête, regarda sa mère puis Callewaert, son petit visage d’enfant aussi doux et innocent qu’il était auparavant, et, après avoir effacé de la main son arrangement, se précipita dans les bras de sa mère, comme si rien ne venait de se passer.
Lorsque Callewaert rentra le soir même au fort, il rouvrit le dossier, en ressortit le dessin, l’observa longuement, y cherchant une réponse, puis, convaincu de n’avoir pas rêvé, il décida d’en avertir le Capitaine. Il y avait là, dans cette famille, une petite fille qu’il allait falloir surveiller à distance. Polminhac écouta, posa quelques questions, âge de l’enfant, parenté, activité de la famille, puis se tourna vers Maubert qui, comme à son habitude, écoutait en silence. « Maubert, tâche de suivre cette enfant de loin sans te montrer. Tiens moi au courant si la famille se déplace, et trouves un contact qui pourrait nous alerter en cas d’activités curieuses dans le village ».
Maubert fit ce qui lui avait été demandé mais rien ne se passa durant les mois suivants. Lorsque, bien plus tard, Polminhac quitta le fort de Stratholme, il y avait bien longtemps que tout le monde avait oublié la petite et son curieux dessin.
Armand Polminhac- Citoyen
- Nombre de messages : 21
Lieu de naissance : Lordaeron
Age : 48 ans
Date d'inscription : 12/10/2011
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Marcus Ellington avait assisté avec ce profond désintérêt affiché qu'il fut feint ou non aux parades qui suivirent la fin des examens laissant officier son second ou les rares fois ou il daignait le faire il s'exprimait d'une voix purement monocorde comme un automate.Oh nul maléfice de la vénéneuse Awenna la dessous,juste l'expression d'un ennui souverain et d'un mépris pour l'ostentation que ces brillants états de services et son statut pouvaient lui permettre d'afficher.Certains jeunes gens s'en trouvèrent piqués mais confrontés à leur instructeur pendant un long moment ils avaient sagement appris à ne pas le montrer.
Il en allait tout autant de leur parents mécontents de voir ainsi dénigrer leur progéniture et ses exploits par un soudard bourrus qui gâchait leur plaisir triomphateur.Laurelinn elle ne s'en souciait pas vraiment elle était contente et partageait en partie son avis bien que, comme toute jeune fille fière d'atteindre un tel grade à un si jeune âge elle ne boudait pas son plaisir et ronronnait de vanité avec les autres le temps d'une parade mais malgré ses petites bravades, ses récentes expériences de l'affaire Sheppard son lien avec Armand et l'instructeur Marcus lui avaient mis un peu de plomb dans la cervelle et n'avait fait qu'accentuer positivement son pragmatisme dans le bon sens, ce qu'on nomme pompeusement lucidité.
Elle était fière d'elle,très fière même et contente mais gardait les pieds sur terre.
Quand vint le moment de quitter ses camarades et son instructeur pour rejoindre Stratholme après un banquet gargantuesque ou sa haute stature s'était illustrée vaillamment au milieu des hommes écrasant les autres femmes de la promotion de sa résistance éthylique et stomacale et le faste qui avait suivi et/ou précédé l'ascension à une vie nouvelle de l'élite de la jeunesse militaire de Lordaeron de cet an 11,elle alla trouver Marcus Ellington alors qu'il brossait son cheval en tenue simple avec sa petite fille , une étrange petite brune aux yeux vifs qu'elle avait mis du temps a remarquer et à cerner.Il posa sa brosse pour la regarder sans douceur mais dépouillé de cette hargne qu'il éxprimait d'ordinaire quand on avait l'impudence de vouloir lui parler.
"Tu veux me remercier c'est ça? j'ai fait mon boulot ce que tu l'a tu le mérite..allez rentre chez toi petite " dit il avec brusquerie mais moins de rudesse qu'à l'accoutumée .
Elle ne dit mot lui tendant simplement la main qu'il regarda comme une curiosité essayant ses mains sur sa chemise avant de la prendre pour lui serrer avec force .
"Allez dégage et ne le gâte pas trop Armand a tendance à vite profiter et s'empâter" elle sourit malgré l'impression d'avoir mis sa main dans un étau et il ajouta l'air faussement détaché
"Je sais ce que tu va me demander oui je viendrai, si j'ai rien d'autre à faire .. juste pour voir le mariage le plus insolite et le plus débile de l'année "
Elle se contenta d'un petit sourire passant une main dans les cheveux de la petite et posa un baiser sur la joue de l'instructeur attendant un revers de la main qui l'obligerait sans doute à manger avec parcimonie et peut être liquide vu la poigne du bonhomme mais elle le fit tout de même comme ça , parce qu'elle était sincère.
Le choc ne vint pas il se contenta de reprendre sa brosse et recommencer son travail sans dire un mot.Comme il avait toujours fait toute sa vie.Elle glissa sa lourde cape de voyage sur ses épaules et se mit en route laissant derrière elle les murailles de Lordaeron traversant les bourgs environnants qui bordait la route se dirigeant vers le nord, vers un paysage familier.
La cavalière arriva la nuit n'était pas tombée mais la journée était déja bien avancée.Le froid intense rendait le travail de la terre impossible le paysan vaquait alors à des travaux de réparation des clotûres ou de sa demeure, et autres travaux utiles loin des champs ou du reste tout était mort.Quelques uns la vire passser regardant la mère de cette couleur grisâtre et verte de la mer en hiver depuis les hauteurs surplombant Austrivage.
Elle en croisa quelques uns, ceux qui furent les gens de Sheppard, tassés autour d'un bon feu rendu inactifs par la poigne glacée d'un hiver précoce.Elle les imaginait pestant sur leur infortune, et sur l'étranger, sur les accapareurs, sur tout, comme à l'ordinaire, mais il lui semblait percevoir malgré les conditions difficiles le froid et la disette qui pointait comme un poids en moins sur le coeur de ses hommes rudes, quelques notes s'élévait même de ci de la avec plus ou moins de réussite, liberés de la poigne du monstre soulagés de ne plus voir disparaitre leurs filles retrouvées en triste état au bord d'un étang gelé ou au fond du bois les yeux témoignant de ce qu'elles avaient pu voir et qu'ils ne voulaient pas savoir.Ils étaient à présent les vassaux d'Austrivage un magistrat compatissant leur ayant épargné la tutelle des Barov qui louchaient vers le sud, ayant tout de même reussi à récuperer Moulin de Tarren , bien que le chevalier-sénéchal d'Austrivage fut leur vassal , ces gens n'avaient pas affaire directement à eux .
Le monstre était mort bien que son nom ne fut évoqué qu'à demi mot assorti d'un glaviot au sol et d'une injure pour conjurer le mauvais sort, et que plus personne ne se hasardait jamais vers les ruines pas même le plus hardi des gamins du village ou le plus audicacieux malandrins en quête de butin.Tout le monde savait que Sheppard avait dillapîdé sa fortune mal aquise dans ses ténébreuses recherches et qu'il n'y avait plus la bas que ruines et les plaintes du vent relayant en gardien fidèle les gémissements des orcs et des infortunées dont le sang semblait encore maculer la cave et les dalles de ce lieu maudit.
Contre les mises en gardes des fermiers elle avait prit la route du chateau ils étaient retournés à leur feu pensant ne jamais la revoir.Elle traversa le vieux pont puis le pont levis écroulé les seuls sons qui lui parvenait outre la plainte du vent était sa respiration et celle de son cheval et le bruit de ses sabots. L'animal d'ailleurs plus censé que sa maitresse refusa d'aller plus loin.Elle continua à pieds obstinée remontant l'allée vers les ruines du donjon encombrée de débris en tout genre en partie calcinés.L'agent qui la suivait était en proie à l'atroce dilemme de l'en empêcher au risque de provoquer la fureur de la jeune rousse de se savoir suivie et surveillée, et il n'avait du reste pas trop envie de la suivre dans ces lieu et décida de rester passif.
Il vit une scène surréaliste se produire sous ses yeux.La jeune femme s'était arretée regardant au pied du donjon un objet qui avait attiré son attention et s'était écroulé de l'étage, ou au soulagement de son chaperon elle ne se risqua pas .Il ouvrit de grand yeux en la voyant se dévêtir dans le froid mordant dont elle ne semblait pas se soucier, et malgré l'agréable spectacle de sa silhouette révélée,fut prit d'un profond malaise.Laurelinn rentra dans la baignoire que les intempéries avaient remplies cassant la fine couche de glace .Cette baignoire ou elle s'était délasée par une effroyable journée d'un été écrasant et ou il l'avait prise sous couvert de chantage, elle s'y plongeait avec délice malgré le froid , mue par cet instinct ancien et primaire qui fait craquer le vernis de notre éducation: la vengeance... sur les lieux même ou il l'avait humiliée ce bain glacé à la propreté douteuse lui sembla être un pur délice et elle sourit au tableau-espion qui gisait au sol ses yeux n'étaient plus que deux puits de noirceurs béantes après l'incendie.Le Mestre dans une posture outrancière et martiale dont le peintre compréhensif avait oté les travers ses traits à présent déformés par la chaleur, parodie hideuse mais gisant aux pieds de Laurelinn.Et elle aimait ça.
Un vestige..comme un mauvais souvenir.
L'agent transi de froid la regardant savourer sa vengeance sur les cendres trembla de tout son corps le vent s'était levé et avec lui comme un sifflement appréciateur et moqueur se glissant entre les pierres jetées à bas.
Il en allait tout autant de leur parents mécontents de voir ainsi dénigrer leur progéniture et ses exploits par un soudard bourrus qui gâchait leur plaisir triomphateur.Laurelinn elle ne s'en souciait pas vraiment elle était contente et partageait en partie son avis bien que, comme toute jeune fille fière d'atteindre un tel grade à un si jeune âge elle ne boudait pas son plaisir et ronronnait de vanité avec les autres le temps d'une parade mais malgré ses petites bravades, ses récentes expériences de l'affaire Sheppard son lien avec Armand et l'instructeur Marcus lui avaient mis un peu de plomb dans la cervelle et n'avait fait qu'accentuer positivement son pragmatisme dans le bon sens, ce qu'on nomme pompeusement lucidité.
Elle était fière d'elle,très fière même et contente mais gardait les pieds sur terre.
Quand vint le moment de quitter ses camarades et son instructeur pour rejoindre Stratholme après un banquet gargantuesque ou sa haute stature s'était illustrée vaillamment au milieu des hommes écrasant les autres femmes de la promotion de sa résistance éthylique et stomacale et le faste qui avait suivi et/ou précédé l'ascension à une vie nouvelle de l'élite de la jeunesse militaire de Lordaeron de cet an 11,elle alla trouver Marcus Ellington alors qu'il brossait son cheval en tenue simple avec sa petite fille , une étrange petite brune aux yeux vifs qu'elle avait mis du temps a remarquer et à cerner.Il posa sa brosse pour la regarder sans douceur mais dépouillé de cette hargne qu'il éxprimait d'ordinaire quand on avait l'impudence de vouloir lui parler.
"Tu veux me remercier c'est ça? j'ai fait mon boulot ce que tu l'a tu le mérite..allez rentre chez toi petite " dit il avec brusquerie mais moins de rudesse qu'à l'accoutumée .
Elle ne dit mot lui tendant simplement la main qu'il regarda comme une curiosité essayant ses mains sur sa chemise avant de la prendre pour lui serrer avec force .
"Allez dégage et ne le gâte pas trop Armand a tendance à vite profiter et s'empâter" elle sourit malgré l'impression d'avoir mis sa main dans un étau et il ajouta l'air faussement détaché
"Je sais ce que tu va me demander oui je viendrai, si j'ai rien d'autre à faire .. juste pour voir le mariage le plus insolite et le plus débile de l'année "
Elle se contenta d'un petit sourire passant une main dans les cheveux de la petite et posa un baiser sur la joue de l'instructeur attendant un revers de la main qui l'obligerait sans doute à manger avec parcimonie et peut être liquide vu la poigne du bonhomme mais elle le fit tout de même comme ça , parce qu'elle était sincère.
Le choc ne vint pas il se contenta de reprendre sa brosse et recommencer son travail sans dire un mot.Comme il avait toujours fait toute sa vie.Elle glissa sa lourde cape de voyage sur ses épaules et se mit en route laissant derrière elle les murailles de Lordaeron traversant les bourgs environnants qui bordait la route se dirigeant vers le nord, vers un paysage familier.
La cavalière arriva la nuit n'était pas tombée mais la journée était déja bien avancée.Le froid intense rendait le travail de la terre impossible le paysan vaquait alors à des travaux de réparation des clotûres ou de sa demeure, et autres travaux utiles loin des champs ou du reste tout était mort.Quelques uns la vire passser regardant la mère de cette couleur grisâtre et verte de la mer en hiver depuis les hauteurs surplombant Austrivage.
Elle en croisa quelques uns, ceux qui furent les gens de Sheppard, tassés autour d'un bon feu rendu inactifs par la poigne glacée d'un hiver précoce.Elle les imaginait pestant sur leur infortune, et sur l'étranger, sur les accapareurs, sur tout, comme à l'ordinaire, mais il lui semblait percevoir malgré les conditions difficiles le froid et la disette qui pointait comme un poids en moins sur le coeur de ses hommes rudes, quelques notes s'élévait même de ci de la avec plus ou moins de réussite, liberés de la poigne du monstre soulagés de ne plus voir disparaitre leurs filles retrouvées en triste état au bord d'un étang gelé ou au fond du bois les yeux témoignant de ce qu'elles avaient pu voir et qu'ils ne voulaient pas savoir.Ils étaient à présent les vassaux d'Austrivage un magistrat compatissant leur ayant épargné la tutelle des Barov qui louchaient vers le sud, ayant tout de même reussi à récuperer Moulin de Tarren , bien que le chevalier-sénéchal d'Austrivage fut leur vassal , ces gens n'avaient pas affaire directement à eux .
Le monstre était mort bien que son nom ne fut évoqué qu'à demi mot assorti d'un glaviot au sol et d'une injure pour conjurer le mauvais sort, et que plus personne ne se hasardait jamais vers les ruines pas même le plus hardi des gamins du village ou le plus audicacieux malandrins en quête de butin.Tout le monde savait que Sheppard avait dillapîdé sa fortune mal aquise dans ses ténébreuses recherches et qu'il n'y avait plus la bas que ruines et les plaintes du vent relayant en gardien fidèle les gémissements des orcs et des infortunées dont le sang semblait encore maculer la cave et les dalles de ce lieu maudit.
Contre les mises en gardes des fermiers elle avait prit la route du chateau ils étaient retournés à leur feu pensant ne jamais la revoir.Elle traversa le vieux pont puis le pont levis écroulé les seuls sons qui lui parvenait outre la plainte du vent était sa respiration et celle de son cheval et le bruit de ses sabots. L'animal d'ailleurs plus censé que sa maitresse refusa d'aller plus loin.Elle continua à pieds obstinée remontant l'allée vers les ruines du donjon encombrée de débris en tout genre en partie calcinés.L'agent qui la suivait était en proie à l'atroce dilemme de l'en empêcher au risque de provoquer la fureur de la jeune rousse de se savoir suivie et surveillée, et il n'avait du reste pas trop envie de la suivre dans ces lieu et décida de rester passif.
Il vit une scène surréaliste se produire sous ses yeux.La jeune femme s'était arretée regardant au pied du donjon un objet qui avait attiré son attention et s'était écroulé de l'étage, ou au soulagement de son chaperon elle ne se risqua pas .Il ouvrit de grand yeux en la voyant se dévêtir dans le froid mordant dont elle ne semblait pas se soucier, et malgré l'agréable spectacle de sa silhouette révélée,fut prit d'un profond malaise.Laurelinn rentra dans la baignoire que les intempéries avaient remplies cassant la fine couche de glace .Cette baignoire ou elle s'était délasée par une effroyable journée d'un été écrasant et ou il l'avait prise sous couvert de chantage, elle s'y plongeait avec délice malgré le froid , mue par cet instinct ancien et primaire qui fait craquer le vernis de notre éducation: la vengeance... sur les lieux même ou il l'avait humiliée ce bain glacé à la propreté douteuse lui sembla être un pur délice et elle sourit au tableau-espion qui gisait au sol ses yeux n'étaient plus que deux puits de noirceurs béantes après l'incendie.Le Mestre dans une posture outrancière et martiale dont le peintre compréhensif avait oté les travers ses traits à présent déformés par la chaleur, parodie hideuse mais gisant aux pieds de Laurelinn.Et elle aimait ça.
Un vestige..comme un mauvais souvenir.
L'agent transi de froid la regardant savourer sa vengeance sur les cendres trembla de tout son corps le vent s'était levé et avec lui comme un sifflement appréciateur et moqueur se glissant entre les pierres jetées à bas.
_________________
Semper Fidelis.
Laurelinn Hellenlicht- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3074
Lieu de naissance : Stratholme
Age : 41
Date d'inscription : 20/09/2011
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Elle était rentrée oui,ça nul doute la dessus.
Elle était d'abord passé voir son père qui l'avait couverte d'éloges qu'elle avait écouté stoiquement ,avec tout de même un brin de fierté,Marcus Ellington était réputé pour sa dureté et son assentiment avait une dimension de capacité que n'avaient pas les autres sans que cela leur enlève toutefois leur valeur,mais ce qu'il perdait en prestige il le gagnait en crédit auprès des hommes de troupes dont les vieux sergents avaient tendance à se méfier de ces jeunes parvenus pompeux,du haut de leurs 20 ans se targuait de ce grade que la plupart d'entre eux n'obtiendrait si tout allait bien que sur leurs vieux jours,récompense pour une vie de service et de sang versé les envoyant gardé parés de cette triste consolation de sentir leur vie derrière eux et de voir déja le haut de la faux de la mort pointer à l'horizon,implacable et inéluctable,diriger la garde d'un dépot de munitions ou d'intendance oublié dans un endroit reculé,ruminant les souvenirs de leurs amis défunts et de leurs années de service par tout les temps dans une chaise à bascule.
Le viel homme avait fait une exception à sa retenue habituelle ému qu'il était de voir ses espoirs se concrêtiser...il laissa libre court à son émotion la serrant avec ce sentiment d'un objectif de vie atteint de ceux qui vous comblent et vous laisse à la fois un grand vide une fois rempli, de cette petite voix qu'on se refuse d'écouter qui vous sussure à vous même "maintenant je peux mourrir tranquille".L"émotion, communicative du viel homme toucha profondément sa fille plus qu'elle n'y attendait, les espoirs qu'il avait pour elle était immense il est vrai et elle réalisa qu'elle venait presque officiellement de prendre d'ici quelques années sa succession si tout se passait bien.Elle savait qu'il aurait tant préféré son fils à sa soeur mais cela la blessait moins qu'avant, l'émotion de son père était plus que sincère.
Mais elle s'appercut aussi qu'une fois l'émotion passé le vieux grigou ne perdait pas le nord ! s'étant calmé les joues encore rouges de sentiments habitués à être réprimés et cachées il prit le verre de cognac que lui tendait Manfred avec gratitude, comme une continuité .
Elle était bien consciente qu'il y avait aussi une dimension assez égoiste mais compréhensible dans la joie du viel homme de voir assurée la pérénité de son propre nom comme une trace qu'on espère laisser dans le futur mais qui n'est souvent qu'une emprunte sur le sable.
Il savourait le succès de sa fille et le sien, de son nom, de son travail à lui comme on savoure un bon vin,satisfait, tandis qu'elle échangeait quelques mots très chaleureux avec ce vieux serviteur qui l'avait presque plus élévée que son père, lui et sa défunte femme, la mère de Laurelinn étant morte quand elle était encore fort jeune.
Mais elle n'en voulait pas au viel homme , dans certains milieux à Lordaeron c'était ainsi et ça ne choquait personne.En bon pragmatique, ce qu'il avait transmit à sa fille, reprenant bien vite ses esprits il évoqua bien sûr le mariage, elle sourit simplement levant les yeux au ciel mais détendue et heureuse se pretant à ce passage obligé.Il remarqua rapidement cette désinvolture.
"Et bien quoi ma fille n'es tu pas contente que ceci soit reglé au plus tôt? "Elle hocha à nouveau la tête sachant qu'il verrai probablement son ami pour arranger des fiancailles dès demain, pour cela il oublierait ses vielles douleurs et trouverait bien la force elle lui faisait confiance.
"Et bien alors quel est ce petit air boudeur ma fille bien aimée? N'a tu pas envie de le voir sans attirer l'attention des gens ?"
Elle se leva comme un diable de sa boite pleine d'énergie pour l'étreinte et l'embrasser sur le front le regardant longuement prenant son visage dans ses mains.
"J'ai surtout envie de le voir tout court" lui dit elle avec entrain
Ainsi fit elle d'ailleurs avant qu'il n'ai le temps de l'en dissuader elle avait prit ses affaires et avait disparu dans un claquement de porte laissant le viel homme soupirer sous le regarde amusé de Manfred .
"La jeunesse mein Herr,et ma foi elle aurait bien tort de passer la soirée avec nous n'est ce pas?" dit il habilement restant comme à l'accoutumée partager sa soirée.Il n'eut pas de gros efforts à faire pour lui faire retrouver son sourire,il était après tout un père comblé.
Oh bien sûr il se fendit des remarques qu'on attendait de lui comme on s'aquite d'un exercice de routine sur l'impolitesse et l'emportement des jeunes gens aujourd'hui.Manfred hocha gravement la tête et tout fut reglé .
Armand était penché sur ses dossiers l'air bougon et surtout un peu fatigué, pour lui aussi l'évaluation des cadets était en cours et il avait une masse de travail considérable.Armand de Polminhac était un homme consciencieux et il mettait dans sa tâche une concentration extrême, et il leva les yeux un court instant pour pester sur Maubert car le bougre avait du laisser la porte ouverte, ses papiers venaient de s'envoler sous un courant d'air malvenu.Il commença à se lever pour aller houspiller ce fainéant et lui faire part de son mécontentement quand il se rendit compte de cette petite main, puis son visage encadrés de ces boucles rousses sous l'épaisse capuche pour cet hiver mordant, ce sourire,mettant un certain temps à faire le lien entre ce courant d'air importun et sa présence.Elle était la ! elle, Laurelinn, il ouvrit la bouche pour dire quelque chose et reprendre son souffle un moment malené elle ne lui en laissa pas la temps et sa prochaine inspiration se fit melée à la sienne et son souffle chaud, le libérant après un long baiser qui lui sembla comme un brasero perçant les ténébres dans cet hiver rude et si froid, la regardant à la lueur de la pièce mal éclairée .
Il vit les dossier au sol et le professionel qu'elle avait balancés du revers de la main les poussant du bureau pour son entrée ma foi réussie mais l'homme consciencieux qu'il était eu une lueur de désaprobation dans le regard devant ce manque de respect des formes et du travail.
Laure n'était pas la plus sensuelle des femmes mais en ce moment elle semblait avoir en ne suivant que son instinct savoir grandement palier cette déficience et elle le devint bien vite à ses yeux dénudant son cou de l'écharpe noire qu'elle portait vide rapidement comblé par des mains égarées,dardant sur lui un regard brulant qu'Awenna n'aurait pas renié, mais le coeur en plus elle se chargea bien vite de faire mourir dans ses yeux cette lueur désaprobatrice dans ce même bureau qui décidement l'inspirait beaucoup.
Il leur sembla cette nuit la que le froid fut moins mordant , que l'étau de l'hiver s'était desséré le temps de quelques heures,comme si le viel homme en blanc s'était posé sur une pierre pour contempler son oeuvre le temps d'une pause,de cette chaleur plus efficace pour réchauffer les coeurs que la plus titanesque des cheminées du salon Royal ,loin au sud à Lordaeron.
Plus proche au sud il n'y avait que le vent froid qui s'engouffrait en hurlant entre les éboulis, rien qui ne mérita qu'on y prête attention...
Elle était d'abord passé voir son père qui l'avait couverte d'éloges qu'elle avait écouté stoiquement ,avec tout de même un brin de fierté,Marcus Ellington était réputé pour sa dureté et son assentiment avait une dimension de capacité que n'avaient pas les autres sans que cela leur enlève toutefois leur valeur,mais ce qu'il perdait en prestige il le gagnait en crédit auprès des hommes de troupes dont les vieux sergents avaient tendance à se méfier de ces jeunes parvenus pompeux,du haut de leurs 20 ans se targuait de ce grade que la plupart d'entre eux n'obtiendrait si tout allait bien que sur leurs vieux jours,récompense pour une vie de service et de sang versé les envoyant gardé parés de cette triste consolation de sentir leur vie derrière eux et de voir déja le haut de la faux de la mort pointer à l'horizon,implacable et inéluctable,diriger la garde d'un dépot de munitions ou d'intendance oublié dans un endroit reculé,ruminant les souvenirs de leurs amis défunts et de leurs années de service par tout les temps dans une chaise à bascule.
Le viel homme avait fait une exception à sa retenue habituelle ému qu'il était de voir ses espoirs se concrêtiser...il laissa libre court à son émotion la serrant avec ce sentiment d'un objectif de vie atteint de ceux qui vous comblent et vous laisse à la fois un grand vide une fois rempli, de cette petite voix qu'on se refuse d'écouter qui vous sussure à vous même "maintenant je peux mourrir tranquille".L"émotion, communicative du viel homme toucha profondément sa fille plus qu'elle n'y attendait, les espoirs qu'il avait pour elle était immense il est vrai et elle réalisa qu'elle venait presque officiellement de prendre d'ici quelques années sa succession si tout se passait bien.Elle savait qu'il aurait tant préféré son fils à sa soeur mais cela la blessait moins qu'avant, l'émotion de son père était plus que sincère.
Mais elle s'appercut aussi qu'une fois l'émotion passé le vieux grigou ne perdait pas le nord ! s'étant calmé les joues encore rouges de sentiments habitués à être réprimés et cachées il prit le verre de cognac que lui tendait Manfred avec gratitude, comme une continuité .
Elle était bien consciente qu'il y avait aussi une dimension assez égoiste mais compréhensible dans la joie du viel homme de voir assurée la pérénité de son propre nom comme une trace qu'on espère laisser dans le futur mais qui n'est souvent qu'une emprunte sur le sable.
Il savourait le succès de sa fille et le sien, de son nom, de son travail à lui comme on savoure un bon vin,satisfait, tandis qu'elle échangeait quelques mots très chaleureux avec ce vieux serviteur qui l'avait presque plus élévée que son père, lui et sa défunte femme, la mère de Laurelinn étant morte quand elle était encore fort jeune.
Mais elle n'en voulait pas au viel homme , dans certains milieux à Lordaeron c'était ainsi et ça ne choquait personne.En bon pragmatique, ce qu'il avait transmit à sa fille, reprenant bien vite ses esprits il évoqua bien sûr le mariage, elle sourit simplement levant les yeux au ciel mais détendue et heureuse se pretant à ce passage obligé.Il remarqua rapidement cette désinvolture.
"Et bien quoi ma fille n'es tu pas contente que ceci soit reglé au plus tôt? "Elle hocha à nouveau la tête sachant qu'il verrai probablement son ami pour arranger des fiancailles dès demain, pour cela il oublierait ses vielles douleurs et trouverait bien la force elle lui faisait confiance.
"Et bien alors quel est ce petit air boudeur ma fille bien aimée? N'a tu pas envie de le voir sans attirer l'attention des gens ?"
Elle se leva comme un diable de sa boite pleine d'énergie pour l'étreinte et l'embrasser sur le front le regardant longuement prenant son visage dans ses mains.
"J'ai surtout envie de le voir tout court" lui dit elle avec entrain
Ainsi fit elle d'ailleurs avant qu'il n'ai le temps de l'en dissuader elle avait prit ses affaires et avait disparu dans un claquement de porte laissant le viel homme soupirer sous le regarde amusé de Manfred .
"La jeunesse mein Herr,et ma foi elle aurait bien tort de passer la soirée avec nous n'est ce pas?" dit il habilement restant comme à l'accoutumée partager sa soirée.Il n'eut pas de gros efforts à faire pour lui faire retrouver son sourire,il était après tout un père comblé.
Oh bien sûr il se fendit des remarques qu'on attendait de lui comme on s'aquite d'un exercice de routine sur l'impolitesse et l'emportement des jeunes gens aujourd'hui.Manfred hocha gravement la tête et tout fut reglé .
Armand était penché sur ses dossiers l'air bougon et surtout un peu fatigué, pour lui aussi l'évaluation des cadets était en cours et il avait une masse de travail considérable.Armand de Polminhac était un homme consciencieux et il mettait dans sa tâche une concentration extrême, et il leva les yeux un court instant pour pester sur Maubert car le bougre avait du laisser la porte ouverte, ses papiers venaient de s'envoler sous un courant d'air malvenu.Il commença à se lever pour aller houspiller ce fainéant et lui faire part de son mécontentement quand il se rendit compte de cette petite main, puis son visage encadrés de ces boucles rousses sous l'épaisse capuche pour cet hiver mordant, ce sourire,mettant un certain temps à faire le lien entre ce courant d'air importun et sa présence.Elle était la ! elle, Laurelinn, il ouvrit la bouche pour dire quelque chose et reprendre son souffle un moment malené elle ne lui en laissa pas la temps et sa prochaine inspiration se fit melée à la sienne et son souffle chaud, le libérant après un long baiser qui lui sembla comme un brasero perçant les ténébres dans cet hiver rude et si froid, la regardant à la lueur de la pièce mal éclairée .
Il vit les dossier au sol et le professionel qu'elle avait balancés du revers de la main les poussant du bureau pour son entrée ma foi réussie mais l'homme consciencieux qu'il était eu une lueur de désaprobation dans le regard devant ce manque de respect des formes et du travail.
Laure n'était pas la plus sensuelle des femmes mais en ce moment elle semblait avoir en ne suivant que son instinct savoir grandement palier cette déficience et elle le devint bien vite à ses yeux dénudant son cou de l'écharpe noire qu'elle portait vide rapidement comblé par des mains égarées,dardant sur lui un regard brulant qu'Awenna n'aurait pas renié, mais le coeur en plus elle se chargea bien vite de faire mourir dans ses yeux cette lueur désaprobatrice dans ce même bureau qui décidement l'inspirait beaucoup.
Il leur sembla cette nuit la que le froid fut moins mordant , que l'étau de l'hiver s'était desséré le temps de quelques heures,comme si le viel homme en blanc s'était posé sur une pierre pour contempler son oeuvre le temps d'une pause,de cette chaleur plus efficace pour réchauffer les coeurs que la plus titanesque des cheminées du salon Royal ,loin au sud à Lordaeron.
Plus proche au sud il n'y avait que le vent froid qui s'engouffrait en hurlant entre les éboulis, rien qui ne mérita qu'on y prête attention...
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Semper Fidelis.
Laurelinn Hellenlicht- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3074
Lieu de naissance : Stratholme
Age : 41
Date d'inscription : 20/09/2011
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
Elle avait prit congé avec discretion le bras d'Armand le matin ne rencontrant que le vide, elle s'était déjà envolée, même si il lui avait semblé sentir dans un demi sommeil un baiser fugace et tendre et quelques froissements de tissu tandis qu'elle s'habillait, elle n'avait laissé que quelques cheveux et un peu de parfums sur l'oreiller et une douce chaleur.
Elle ne tenait pas en place et avait pu se trouver l'excuse pour s'en aller comme une voleuse qu'il avait beaucoup de travail, petit pansement sur ses remords et sa conscience, qu'elle avait vite effacé en court de journée avec l'aide de ses camarades de promotion de Stratholme avec qui elle avait partagé plusieurs mois d'une vie difficile même si elle n'avait pas passé les examens finaux avec eux.Si tous les résultats n'étaient pas connus,les contours étaient presque nettement dessinés en bien ou en mal et seule une minorité de jeunes gens demeuraient dans l'incertitude, les autres étaient fixés sur leur sort en bien comme en mal.
Aussi ce distingué bâtiment a l'allure classieuse et aux gardes dont la tenue impeccable et l'impassiblilité n'avait rien à envier aux gardes de la salle d'audience de Sa Majesté à Lordaeron près de la place du Roi à l'architecture mélangeant avec bonheur et sans trop d'outrance sobriété militaire et une certaine solannelité vomissait il une fois l'an son flot de jeunes gens tapageurs autorisés par des passants bienveillants et des supérieurs compréhensifs à se comporter à l'inverse de l'ordinaire pour fêter dignement la chose, comme les derniers des vauriens , impolis dans la limite du raisonnable, parlant fort, autorisés à cette seule occasion à retirer le masque policé de leur éducation stricte de fils de l'élite de la noblesse militaire et de la grande bourgoisie de Lordaeron .
Laurellinn dont la haute silhouette se détachait nettement parmi ses compères ne cherchait en rien à se cacher ni se refrèner et le troupeau bruyant se dirigea vers une taverne affectionnée des étudiants militaires comme de l'arcane ou par un accord tacite en ce jour aucun officier ne posait les pieds et ne venait lisser sa moustache avec un regard désapprobateur pour cette jeunesse dévoyée.
Laurelinn n'était pas la dernière ,elle braillait tout autant que les autres et éclusait choppes et verres sans retenue ni distinction peu avare de détails sur les sévices infligés par Marcus pour son plus grand bien, dansant et chantant bruyamment.
De l'exterieur la taverne bondée ressemblait à une sorte de monstre dont on pouvait presque voir les murs bouger prit de troubles intestinaux alarmants.De surcroit la plupart de ses jeunes gens étaient de robustes fils et filles du coin contrairement à la promotion de Lordaeron ville, et la fête se prolongea jusque tard dans la nuit et Laure saoule comme un cochon mais prévoyante avait trouvé refuge dans un coin propre.
Elle faisait peur à voir mais gagnait un petit coté comique les cheveux en bataille et l'haleine fétide cherchant à tatons un peu d'eau comme un voyageur égaré dans le désert tentant de prendre dans sa main sa montre à gousset réfractaire , mais non cassée par le chahut, celle ci semblant comme doué de vie refusant de s'ouvrir obstinément avec cette mauvaise volonté qu'on les objets parfois à vous resister.
Elle eu plus de succès en la retournant dans l'autre sens et lâcha une bordée de jurons sans même réveiller ses camarades ivres morts.
Elle avait promis à son père de l'accompagner au théatre..dans une demie heure.
Elle piqua un peigne qui devait appartenir à..quelqu'un, la Lumière lui pardonnera se larcin et se trouva par un hasard malencontreux face a son reflet...elle en pâlit presque et décida avec le caractère qui était le sien qu'une salutaire visite à la rivière serait tout bonnement salutaire.Le garde de la porte tenta de l'en dissuader du peu qu'elle comprit , les mots semblant comme résonner dans sa tête, de peur qu'elle ne s'y noie mais cela lui fut pourtant salutaire...restait ses yeux ..Reflechissant enfin tentant de le faire elle parcouru les camelots de la place du marché qui lui semblait atrocement bruyante sans même comprendre l'usage de la moitié de ce qui s'y trouvait et s'arreta devant le petit appenti d'un marchand gnome...lequel trônait dans une superbe robe violette de mage d'opérette criarde et ridicule qui arracha un élancement de douleur à ses yeux au milieu de ses confrères à coté d'un marchand Quel'dorei, cela arrivait parfois qui jetait au petit être un regard empli de morgue.
"Que peut faire le Grand Travelian pour vous demoiselle ! ne dites rien je sais le Grand Traveilian sait tout ! "
Elle grogna quelque chose une explication elle ne s'en souvenait pas ou juste lui signifiant qu'il était bruyant cela ne fit que déchainer l'outrance du petit bonhomme dont elle tenta en vain tant physiquement que moralement d'esquiver les assauts et se retrouva allegée de quelques pièces pour ne pas dire un certain nombre mais nantie du fleuron des créations de petit illusioniste, trop embrumée pour songer même à protester contre l'usage de la sorcellerie.Elle pu toutefois vérifier dans un mirroir qu'elle semblait presque normale.Il y'avait bien sûr quelques petits défauts que le marchand n'avait pas mentionné, son regard était fixe et ses yeux marrons et non bleus..mais dans la pénombre du théatre cela fit bien l'affaire.Une bouteille de parfum fut aussi sacrifiée à cette noble cause.
Le spectacle eut lieu, il parait , Manfred fut compréhensif et se charga de la secouer de temps en temps pour qu'elle ai l'air vivante mais son visage était irréprochable elle fut même en apparence sûrement la personne la plus attentive de l'assistance.. a croire qu'elle n'avait pas bougé un cil.Aucun spéctateur guindé ne sembla remarquer la mascarade ou du moins en faire part , le progès il est vrai était spéctaculaire la trouvaille de l'illusioniste lui donnait l'air d'un automate plutôt que d'un zombie , mais au moins cet air de serieux et de gravité qu'on affectionne en ces lieux.
Armand la retrouva en rentrant d'une dure journée dans son lit ou il l'avait cherchée en vain le matin vautrée sans retenue ayant quand même prit la peine de se dévêtir et de se laver vaguement.
Et il résolu de ne pas chercher à comprendre les femmes...
Elle ne tenait pas en place et avait pu se trouver l'excuse pour s'en aller comme une voleuse qu'il avait beaucoup de travail, petit pansement sur ses remords et sa conscience, qu'elle avait vite effacé en court de journée avec l'aide de ses camarades de promotion de Stratholme avec qui elle avait partagé plusieurs mois d'une vie difficile même si elle n'avait pas passé les examens finaux avec eux.Si tous les résultats n'étaient pas connus,les contours étaient presque nettement dessinés en bien ou en mal et seule une minorité de jeunes gens demeuraient dans l'incertitude, les autres étaient fixés sur leur sort en bien comme en mal.
Aussi ce distingué bâtiment a l'allure classieuse et aux gardes dont la tenue impeccable et l'impassiblilité n'avait rien à envier aux gardes de la salle d'audience de Sa Majesté à Lordaeron près de la place du Roi à l'architecture mélangeant avec bonheur et sans trop d'outrance sobriété militaire et une certaine solannelité vomissait il une fois l'an son flot de jeunes gens tapageurs autorisés par des passants bienveillants et des supérieurs compréhensifs à se comporter à l'inverse de l'ordinaire pour fêter dignement la chose, comme les derniers des vauriens , impolis dans la limite du raisonnable, parlant fort, autorisés à cette seule occasion à retirer le masque policé de leur éducation stricte de fils de l'élite de la noblesse militaire et de la grande bourgoisie de Lordaeron .
Laurellinn dont la haute silhouette se détachait nettement parmi ses compères ne cherchait en rien à se cacher ni se refrèner et le troupeau bruyant se dirigea vers une taverne affectionnée des étudiants militaires comme de l'arcane ou par un accord tacite en ce jour aucun officier ne posait les pieds et ne venait lisser sa moustache avec un regard désapprobateur pour cette jeunesse dévoyée.
Laurelinn n'était pas la dernière ,elle braillait tout autant que les autres et éclusait choppes et verres sans retenue ni distinction peu avare de détails sur les sévices infligés par Marcus pour son plus grand bien, dansant et chantant bruyamment.
De l'exterieur la taverne bondée ressemblait à une sorte de monstre dont on pouvait presque voir les murs bouger prit de troubles intestinaux alarmants.De surcroit la plupart de ses jeunes gens étaient de robustes fils et filles du coin contrairement à la promotion de Lordaeron ville, et la fête se prolongea jusque tard dans la nuit et Laure saoule comme un cochon mais prévoyante avait trouvé refuge dans un coin propre.
Elle faisait peur à voir mais gagnait un petit coté comique les cheveux en bataille et l'haleine fétide cherchant à tatons un peu d'eau comme un voyageur égaré dans le désert tentant de prendre dans sa main sa montre à gousset réfractaire , mais non cassée par le chahut, celle ci semblant comme doué de vie refusant de s'ouvrir obstinément avec cette mauvaise volonté qu'on les objets parfois à vous resister.
Elle eu plus de succès en la retournant dans l'autre sens et lâcha une bordée de jurons sans même réveiller ses camarades ivres morts.
Elle avait promis à son père de l'accompagner au théatre..dans une demie heure.
Elle piqua un peigne qui devait appartenir à..quelqu'un, la Lumière lui pardonnera se larcin et se trouva par un hasard malencontreux face a son reflet...elle en pâlit presque et décida avec le caractère qui était le sien qu'une salutaire visite à la rivière serait tout bonnement salutaire.Le garde de la porte tenta de l'en dissuader du peu qu'elle comprit , les mots semblant comme résonner dans sa tête, de peur qu'elle ne s'y noie mais cela lui fut pourtant salutaire...restait ses yeux ..Reflechissant enfin tentant de le faire elle parcouru les camelots de la place du marché qui lui semblait atrocement bruyante sans même comprendre l'usage de la moitié de ce qui s'y trouvait et s'arreta devant le petit appenti d'un marchand gnome...lequel trônait dans une superbe robe violette de mage d'opérette criarde et ridicule qui arracha un élancement de douleur à ses yeux au milieu de ses confrères à coté d'un marchand Quel'dorei, cela arrivait parfois qui jetait au petit être un regard empli de morgue.
"Que peut faire le Grand Travelian pour vous demoiselle ! ne dites rien je sais le Grand Traveilian sait tout ! "
Elle grogna quelque chose une explication elle ne s'en souvenait pas ou juste lui signifiant qu'il était bruyant cela ne fit que déchainer l'outrance du petit bonhomme dont elle tenta en vain tant physiquement que moralement d'esquiver les assauts et se retrouva allegée de quelques pièces pour ne pas dire un certain nombre mais nantie du fleuron des créations de petit illusioniste, trop embrumée pour songer même à protester contre l'usage de la sorcellerie.Elle pu toutefois vérifier dans un mirroir qu'elle semblait presque normale.Il y'avait bien sûr quelques petits défauts que le marchand n'avait pas mentionné, son regard était fixe et ses yeux marrons et non bleus..mais dans la pénombre du théatre cela fit bien l'affaire.Une bouteille de parfum fut aussi sacrifiée à cette noble cause.
Le spectacle eut lieu, il parait , Manfred fut compréhensif et se charga de la secouer de temps en temps pour qu'elle ai l'air vivante mais son visage était irréprochable elle fut même en apparence sûrement la personne la plus attentive de l'assistance.. a croire qu'elle n'avait pas bougé un cil.Aucun spéctateur guindé ne sembla remarquer la mascarade ou du moins en faire part , le progès il est vrai était spéctaculaire la trouvaille de l'illusioniste lui donnait l'air d'un automate plutôt que d'un zombie , mais au moins cet air de serieux et de gravité qu'on affectionne en ces lieux.
Armand la retrouva en rentrant d'une dure journée dans son lit ou il l'avait cherchée en vain le matin vautrée sans retenue ayant quand même prit la peine de se dévêtir et de se laver vaguement.
Et il résolu de ne pas chercher à comprendre les femmes...
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Laurelinn Hellenlicht- Officier supérieur de la Garde
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Date d'inscription : 20/09/2011
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
C'etait une de ces froides journées de novembre baignée de ce froid pénétrant qui vous mordille tant l'âme que le corps.
Elle poussa la lourde porte pour échapper à cette brise humide des pré neiges qu'on attends presque avec impatience pour vous débarasser de cette bruine intrusive;claquant ses bottes contre la pierre du seuil pour en débarasser la saleté.
Le vieux Manfred,avait rendu l'âme plusieurs mois auparevent déja et elle s'était habituée à ce hall vide en lieu et place du sourire chalereux du viel homme.Il avait été pour elle un second père,bien plus présent que ce père soldat et veuf,aussi se prit elle a se laisser aller à un sourire emprunt de tristesse et de tendresse à la fois pour le vieux majordome,traité depuis fort long comme un membre de la famille bien plus qu'un domestique.
A dire vrai c'était plutôt lui qui tenait à garder cette frontière que la jeune Laurelinn avait maintes fois tenté de rogner.
Elle arpenta le couloir cernée par les portraits de ses aieux,vieux officiers et marchands moustachus et femmes en robes austères de cette bourgeoisie Lordaeronnaise,déposant sa lourde cape de voyage sur un porte manteau compatissant.
Jeune lieutenant,son père avait prit la nouvelle avec fierté malgré le climat ambiant oppressant,ces disparitions,ces morts qui marchent qui n'étaient encore qu'une sinistre présence que les gens evoquaient encore à demi mot en tentant de se convaincre eux même qu'il ne s'agissait que d'affabulation ou d'exagérations de paysans superstitieux.
Elle même pourtant y avait été confronté plusieurs fois et rentrait pour envisager de parler avec son père d'un éventuel déménagement,sans évoquer les mots tabous "fuir" "renoncer" "exode" et quelques autres.
Elle tourna la poignée de la porte du salon éclairé par plusieurs lampes à huile,la lumière du jour ne suffisant plus.
Eclairé du moins en théorie.
Crissement,écrasement..Laure sorti rapidement de sa torpeur et de ses soucis,avec ce sens aigu de l'observation et de la déduction qu'elle entretenait soigneusement,elle n'eut pas besoin de se baisser pour savoir qu'elle venait d'ecraser de sa botte les débris des dites lampes.
Elle pensa de prime abord à un vol,mais la fenêtre était bien fermée,la porte aussi,puis elle aperçu l'ombre du fauteuil,tourné vers la fenêtre comme son père aimait à le faire en fumant un bon cigare.Une silhouette bien trop ventrue,bien trop large malgré le contrejour pour n'être que le fauteuil.
Elle ferma les yeux,une pensée pûrement égoiste avant même la sollicitude pour le sort de son père,de ces craintes qu'on tente en vain de repousser par tous les arguments logiques comme on tenterai de combler un ruisseau en entassant des brindilles."Je suis seule"
Laure avait cotoyé ces affreuses scènes de la catastrophe imminente et avait tué à plusieurs reprises pendant la première puis la seconde guerre,c'était sa voie,mais elle se senti pourtant si impuissante à voir son père immobile vers la fenêtre,les sourcils froncés comme si il se plaignait encore dans la mort du temps maussade qu'elle reprit conscience de ce qu'elle pensait savoir.
Rien n'est plus inéluctable que la mort d'un proche à laquelle on a beau s'attendre pour diverses raisons,et rien ne vous laisse le même sentiment d'incompréhension qui de tout temps ont fait les hommes se tourner vers le ciel pour demander pourquoi.
Seule elle ne l'était pas pourtant ce matin la,son mari à ses cotés qui avait tenté en vain de lui prendre le bras pour la soutenir,et son frère,qui avait choisi la prêtrise,revenu de l'abbaye d'Austrivage en hâte pour la circonstance.
Armand avait fini par renoncer,avec un sourire las et tendre à la fois à soutenir sa têtue d'épouse qui se devait,il le comprenait,d'être innébranlable,comme ayant hérité malgré son statut de femme,de la place de chef de famille,son frère s'étant écarté depuis fort long de ce genre de considération.
Il est vrai que pour tous ce fut le cas,sanglée dans son uniforme de cérémonie comme si le port futur du placard de médailles de son père semblait déja chose naturelle sur son buste.
L'oraison du prêtre semblait comme de ces paroles qu'on écoute sur le marché mais qui ne vous semble pas vraiment destiné,auquelles on porte un peu d'intérêt par politesse,elle ne tourna la tête qu'elle avait fixé droit devant elle que pour les condoléances de son beau père,ami depuis si longtemps avec son père qu'on aurai pu les croire du même sang et qui avait arrangé leur mariage.
L'homme était presque plus affecté qu'elle,ou le montrait bien plus et elle posa sur son bras une main rassurante dans une étrange inversion des rôles avant de se replier sur elle même à nouveau,ne laissant qu'une facade austère et lisse.
Il avait fallu toute l'obstination de Laurelinn pour qu'il ne soit pas enterré dans le cimetiere familial à Stratholme mais à celui d'Austrivage ou il avait une petite résidence depuis qu'elle avait vu les morts s'en relever dans une nuit de frénésie dont elle gardait encore un gout de glaise indélébile.
Déjà à cette époque Laure sentait que cette précaution était bien dérisoire et si il ne tenait qu'à elle,elle serai revenue cette nuit quitte à venir seule avec une pelle ,profanant plusieurs principes sacrés,religieux et moraux et mordre la terre tant l'angoisse sourde qu'elle sentait dans un coin de son esprit mais qu'elle ne pouvait pas exprimer était forte.
Son regard traina vers le petit chemin,près du portique ou quelques proches et soldats de tout temps,comme un musée vivant,du moins pour le moment passait de temps à autre,comme craignant de voir d'autres silhouettes du passé fort malvenues cette fois percer la brume de ce matin de novembre.
Comme si cette brume s'enroulait autour des pierres sans âges des moments de tout type,riches ou pauvres,hommes ou femmes,comme des doigts avides.
Comme un serpent de brume se glissant dans sa vie.
Elle poussa la lourde porte pour échapper à cette brise humide des pré neiges qu'on attends presque avec impatience pour vous débarasser de cette bruine intrusive;claquant ses bottes contre la pierre du seuil pour en débarasser la saleté.
Le vieux Manfred,avait rendu l'âme plusieurs mois auparevent déja et elle s'était habituée à ce hall vide en lieu et place du sourire chalereux du viel homme.Il avait été pour elle un second père,bien plus présent que ce père soldat et veuf,aussi se prit elle a se laisser aller à un sourire emprunt de tristesse et de tendresse à la fois pour le vieux majordome,traité depuis fort long comme un membre de la famille bien plus qu'un domestique.
A dire vrai c'était plutôt lui qui tenait à garder cette frontière que la jeune Laurelinn avait maintes fois tenté de rogner.
Elle arpenta le couloir cernée par les portraits de ses aieux,vieux officiers et marchands moustachus et femmes en robes austères de cette bourgeoisie Lordaeronnaise,déposant sa lourde cape de voyage sur un porte manteau compatissant.
Jeune lieutenant,son père avait prit la nouvelle avec fierté malgré le climat ambiant oppressant,ces disparitions,ces morts qui marchent qui n'étaient encore qu'une sinistre présence que les gens evoquaient encore à demi mot en tentant de se convaincre eux même qu'il ne s'agissait que d'affabulation ou d'exagérations de paysans superstitieux.
Elle même pourtant y avait été confronté plusieurs fois et rentrait pour envisager de parler avec son père d'un éventuel déménagement,sans évoquer les mots tabous "fuir" "renoncer" "exode" et quelques autres.
Elle tourna la poignée de la porte du salon éclairé par plusieurs lampes à huile,la lumière du jour ne suffisant plus.
Eclairé du moins en théorie.
Crissement,écrasement..Laure sorti rapidement de sa torpeur et de ses soucis,avec ce sens aigu de l'observation et de la déduction qu'elle entretenait soigneusement,elle n'eut pas besoin de se baisser pour savoir qu'elle venait d'ecraser de sa botte les débris des dites lampes.
Elle pensa de prime abord à un vol,mais la fenêtre était bien fermée,la porte aussi,puis elle aperçu l'ombre du fauteuil,tourné vers la fenêtre comme son père aimait à le faire en fumant un bon cigare.Une silhouette bien trop ventrue,bien trop large malgré le contrejour pour n'être que le fauteuil.
Elle ferma les yeux,une pensée pûrement égoiste avant même la sollicitude pour le sort de son père,de ces craintes qu'on tente en vain de repousser par tous les arguments logiques comme on tenterai de combler un ruisseau en entassant des brindilles."Je suis seule"
Laure avait cotoyé ces affreuses scènes de la catastrophe imminente et avait tué à plusieurs reprises pendant la première puis la seconde guerre,c'était sa voie,mais elle se senti pourtant si impuissante à voir son père immobile vers la fenêtre,les sourcils froncés comme si il se plaignait encore dans la mort du temps maussade qu'elle reprit conscience de ce qu'elle pensait savoir.
Rien n'est plus inéluctable que la mort d'un proche à laquelle on a beau s'attendre pour diverses raisons,et rien ne vous laisse le même sentiment d'incompréhension qui de tout temps ont fait les hommes se tourner vers le ciel pour demander pourquoi.
Seule elle ne l'était pas pourtant ce matin la,son mari à ses cotés qui avait tenté en vain de lui prendre le bras pour la soutenir,et son frère,qui avait choisi la prêtrise,revenu de l'abbaye d'Austrivage en hâte pour la circonstance.
Armand avait fini par renoncer,avec un sourire las et tendre à la fois à soutenir sa têtue d'épouse qui se devait,il le comprenait,d'être innébranlable,comme ayant hérité malgré son statut de femme,de la place de chef de famille,son frère s'étant écarté depuis fort long de ce genre de considération.
Il est vrai que pour tous ce fut le cas,sanglée dans son uniforme de cérémonie comme si le port futur du placard de médailles de son père semblait déja chose naturelle sur son buste.
L'oraison du prêtre semblait comme de ces paroles qu'on écoute sur le marché mais qui ne vous semble pas vraiment destiné,auquelles on porte un peu d'intérêt par politesse,elle ne tourna la tête qu'elle avait fixé droit devant elle que pour les condoléances de son beau père,ami depuis si longtemps avec son père qu'on aurai pu les croire du même sang et qui avait arrangé leur mariage.
L'homme était presque plus affecté qu'elle,ou le montrait bien plus et elle posa sur son bras une main rassurante dans une étrange inversion des rôles avant de se replier sur elle même à nouveau,ne laissant qu'une facade austère et lisse.
Il avait fallu toute l'obstination de Laurelinn pour qu'il ne soit pas enterré dans le cimetiere familial à Stratholme mais à celui d'Austrivage ou il avait une petite résidence depuis qu'elle avait vu les morts s'en relever dans une nuit de frénésie dont elle gardait encore un gout de glaise indélébile.
Déjà à cette époque Laure sentait que cette précaution était bien dérisoire et si il ne tenait qu'à elle,elle serai revenue cette nuit quitte à venir seule avec une pelle ,profanant plusieurs principes sacrés,religieux et moraux et mordre la terre tant l'angoisse sourde qu'elle sentait dans un coin de son esprit mais qu'elle ne pouvait pas exprimer était forte.
Son regard traina vers le petit chemin,près du portique ou quelques proches et soldats de tout temps,comme un musée vivant,du moins pour le moment passait de temps à autre,comme craignant de voir d'autres silhouettes du passé fort malvenues cette fois percer la brume de ce matin de novembre.
Comme si cette brume s'enroulait autour des pierres sans âges des moments de tout type,riches ou pauvres,hommes ou femmes,comme des doigts avides.
Comme un serpent de brume se glissant dans sa vie.
_________________
Semper Fidelis.
Laurelinn Hellenlicht- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 3074
Lieu de naissance : Stratholme
Age : 41
Date d'inscription : 20/09/2011
Re: Laurelinn, souvenir de jeunesse : Le serpent .
"J'ai peur des monstres sous mon lit"
Le jeune Amon se souvenait encore de cette phrase, pronnoncée de nombreuse fois à son père lors des éveils nocturnes. C'était en hiver, que les cauchemars revenaient le plus souvent, l'hiver de Lordaeron, rude et souvent porteur de mauvais présages. La maladie ravageait les rangs des plus faibles, et emportait nourisson et vieillards par poignées.
Le cadet des Edenblow, lui, n'avait pas cette crainte. De bonne constitution, éduquée au chaud dans un riche manoir acheté par sa famille en exil, il mangeait trois fois par jour et dormait dans des draps chauds.
Mais presque chaque nuit, il s'eveillait en larmes, se rendant dans la chambre de ses parents pour se couvrir dans leurs bras, effrayé par les monstres sous son lit. Ces songes faisaient de lui la cible des moqueries de ses deux frères, mais son père était conscient que son plus jeune fils n'était pas un pleutre.
Aussi, le couvant de son amour, il parvint à le faire oublier ces cauchemars. Du moins, presque entièrement.
------
Les années passèrent. Le jeune Amon devint un homme plein d'assurance, sortant de la plus brillante des écoles de Droit de Lordaeron, tous déjà voyaient en lui un juriste confirmé, pour qui s'ouvrait la voie de la réussite. Il n'avait pas devant lui l'héritage de la primogéniture, mais la force de son travail et de sa pugnacité.
Il se fit reconnaitre en collaborant avec Dame Farral, sur l'un des dossiers épineux de l'époque, celui du camp des Sheppard... mais bien que son travail fut reconnu, il n'en tira aucune jouissance, car son vrai plaisir était ailleurs.
Lui, enfant de Hurlevent, avait très mal vécu la chute, et l'exil. Il tenait en lui beaucoup de rancœur envers ceux qu'il désignait comme "les fautifs", un état major faible, couard, et manquant de volonté. Ses ambitions devinrent plus politique. Et un an après le grand incendie du camp d'internement des Sheppard, il réussi à rejoindre par le biais de ses amitiés diverses le club, comme il le nommait. Quoi de plus divertissant pour un homme de haute extraction, après une journée de dur travail, que de se rendre dans un riche salon afin de débattre avec des gens de bon goût, sur la nécessité d'un Souverain fort, et d'une couronne sans mesure.
C'est pourtant dans l'un de ses riches salons, que le jeune garçon effrayé par les créatures sous son lit refit surface. La ou il s'attendait le moins, il rencontra l'un des habitants qui peuplaient ses songes les plus sombres.
Ce n'était pas un homme, bien sur que non. Comment pouvait-il en être autrement ? Il n'avait rien à faire dans ce salon. Sur ses épaules massives, l'acier se mêlait aux trophées, crânes d'hommes et d'orc. Les piques de métal qui pointaient vers le ciel comme autant de broche pour les têtes aux orbites vides, les renflements de maille et de plaque, la ou sa musculature n'était pas à nue. Sa tête rasée à l'exception d'une longue tresse qui tombait dans son dos était couverte de cicatrices et de tatouages, représentant des hommes hurlants et des lion rugissants. La notion de symétrie semblait prendre un nouveau sens, dans le visage de cette chose, dont le facies donnait l'impression d'avoir été brisé et reconstruit plusieurs fois sans talent.
Il se tenait vouté. Car même ainsi, il manquait à chaque pas de se cogner dans l'un des lustres de cristal. Il ressemblait d'avantage à l'un de ses orcs qu'a un homme, et Amon eu l'impression qu'il n'était la que pour amuser la galerie.
"Mon cher Amon, laissez moi vous présenter le garant de notre... club. Mr. Carmelian."
Sidéré, le noble n'avait pas réussi à cacher une grimace de dégoût, sans pour autant mettre de coté une curiosité malsaine, envers cette erreur de la nature. Une curiosité qu'Amon transforma en intérêt, au fur et a mesure qu'il fréquenta le colosse. Finalement, il parvint à s'en faire "un ami", si le terme était applicable dans ce genre de situation. Et ce fut à partir de ce moment la, que le cadet des Edenblow comprit enfin quelle était sa destinée. Sa mission, et l'instrument qu'on venait de mettre entre ses mains.
Ni les serpents, ni les loups, n'entraveraient l'avènement du Lion, et cela, Amon se le jura devant les dieux, lorsqu'il fit assassiner ses deux ainées et son père, récoltant par cette manœuvre le leg de sa riche famille. La première carte de son château, forteresse de ses ambitions futur.
Le jeune Amon se souvenait encore de cette phrase, pronnoncée de nombreuse fois à son père lors des éveils nocturnes. C'était en hiver, que les cauchemars revenaient le plus souvent, l'hiver de Lordaeron, rude et souvent porteur de mauvais présages. La maladie ravageait les rangs des plus faibles, et emportait nourisson et vieillards par poignées.
Le cadet des Edenblow, lui, n'avait pas cette crainte. De bonne constitution, éduquée au chaud dans un riche manoir acheté par sa famille en exil, il mangeait trois fois par jour et dormait dans des draps chauds.
Mais presque chaque nuit, il s'eveillait en larmes, se rendant dans la chambre de ses parents pour se couvrir dans leurs bras, effrayé par les monstres sous son lit. Ces songes faisaient de lui la cible des moqueries de ses deux frères, mais son père était conscient que son plus jeune fils n'était pas un pleutre.
Aussi, le couvant de son amour, il parvint à le faire oublier ces cauchemars. Du moins, presque entièrement.
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Les années passèrent. Le jeune Amon devint un homme plein d'assurance, sortant de la plus brillante des écoles de Droit de Lordaeron, tous déjà voyaient en lui un juriste confirmé, pour qui s'ouvrait la voie de la réussite. Il n'avait pas devant lui l'héritage de la primogéniture, mais la force de son travail et de sa pugnacité.
Il se fit reconnaitre en collaborant avec Dame Farral, sur l'un des dossiers épineux de l'époque, celui du camp des Sheppard... mais bien que son travail fut reconnu, il n'en tira aucune jouissance, car son vrai plaisir était ailleurs.
Lui, enfant de Hurlevent, avait très mal vécu la chute, et l'exil. Il tenait en lui beaucoup de rancœur envers ceux qu'il désignait comme "les fautifs", un état major faible, couard, et manquant de volonté. Ses ambitions devinrent plus politique. Et un an après le grand incendie du camp d'internement des Sheppard, il réussi à rejoindre par le biais de ses amitiés diverses le club, comme il le nommait. Quoi de plus divertissant pour un homme de haute extraction, après une journée de dur travail, que de se rendre dans un riche salon afin de débattre avec des gens de bon goût, sur la nécessité d'un Souverain fort, et d'une couronne sans mesure.
C'est pourtant dans l'un de ses riches salons, que le jeune garçon effrayé par les créatures sous son lit refit surface. La ou il s'attendait le moins, il rencontra l'un des habitants qui peuplaient ses songes les plus sombres.
Ce n'était pas un homme, bien sur que non. Comment pouvait-il en être autrement ? Il n'avait rien à faire dans ce salon. Sur ses épaules massives, l'acier se mêlait aux trophées, crânes d'hommes et d'orc. Les piques de métal qui pointaient vers le ciel comme autant de broche pour les têtes aux orbites vides, les renflements de maille et de plaque, la ou sa musculature n'était pas à nue. Sa tête rasée à l'exception d'une longue tresse qui tombait dans son dos était couverte de cicatrices et de tatouages, représentant des hommes hurlants et des lion rugissants. La notion de symétrie semblait prendre un nouveau sens, dans le visage de cette chose, dont le facies donnait l'impression d'avoir été brisé et reconstruit plusieurs fois sans talent.
Il se tenait vouté. Car même ainsi, il manquait à chaque pas de se cogner dans l'un des lustres de cristal. Il ressemblait d'avantage à l'un de ses orcs qu'a un homme, et Amon eu l'impression qu'il n'était la que pour amuser la galerie.
"Mon cher Amon, laissez moi vous présenter le garant de notre... club. Mr. Carmelian."
Sidéré, le noble n'avait pas réussi à cacher une grimace de dégoût, sans pour autant mettre de coté une curiosité malsaine, envers cette erreur de la nature. Une curiosité qu'Amon transforma en intérêt, au fur et a mesure qu'il fréquenta le colosse. Finalement, il parvint à s'en faire "un ami", si le terme était applicable dans ce genre de situation. Et ce fut à partir de ce moment la, que le cadet des Edenblow comprit enfin quelle était sa destinée. Sa mission, et l'instrument qu'on venait de mettre entre ses mains.
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Amon de Edenblow- Citoyen
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Lieu de naissance : Hurlevent
Age : Qu'en dîtes vous ?
Date d'inscription : 19/08/2013
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