Casse au coeur de la nuit
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Casse au coeur de la nuit
« Vous croyez qu’ils peuvent nous voir ? Je veux dire ; depuis la tour, s’enquit Karl Cromley, les yeux rivés vers les hautes tours d’Hurlevent, plongées dans la nuit. Une voix calme est posée lui répondit immédiatement. Une voix qui paraissait si ancienne et si sûre d’elle.
– Non, Karl. Concentres-toi.
– Mais, chef, les patrouilles aériennes…
– Karl, pour l’amour du ciel, ferme-la et concentres-toi ! ». L’homme qui venait de prononcer ses mots se retourna vivement vers Karl Cromley, ancien défias et désormais malfrat du Blason de la Haine. « Ils ne peuvent pas nous voir. Les arbres nous offre un bon couvert ». Sous cette pluie battante et au cœur de la nuit, plus d’une demi-douzaine d’homme du Blason s’affairait autour de ce qui semblait être une grosse boite de fer. Il était minuit passé.
De silencieux griffon glissaient dans le ciel. Ils semblaient étrangement lumineux, sous cette espèce de mélasse nuageuse qui masquait les étoiles. Des trombes d’eau se déversaient sur les sept bandits.
Le Blason s’était rassemblé au Guet-de-Pierre dès la nuit tombée. La situation était grave. Très grave pour le Blason de la Haine. La quasi-totalité de ses membres était recherché par la Garde et par presque toutes les organisations d’Hurlevent. Nasila, le – ou plutôt « la » – bras droit de Johann, avait était la victime d’une crise d’adolescence sur le tard. Elle avait immédiatement quitté le Blason dans la soirée, laissant derrière elle tous ses hommes, et tout ce qui avait été une sorte de « famille » pour elle. Johann Sangrfied étant la proie d’une psychose irrémédiable, et celle-ci l’avait conduit à ouvrir le feu sur un « ami » de l’adolescente. Rislon Milloin avait reçu la balle en pleine bidoche. Il était clair que les deux individus susdits partageaient de l’affection l’un pour l’autre. Mais Johann Sangrfied était ainsi. Il n’en avait cure. Il ne vivait que pour lui, son plaisir, sa survie. De plus, le Blason avait été la cible d’un nombre incroyable de dénonciations, de plaintes, d’agent infiltré, de traques. Tous les membres étaient la cible de chasseurs de primes. Ils étaient tous suivis, et l’organisation entrevoyait sa fin… Johann avait ensuite ordonné quelque chose de désespéré ; un attentat, en plein cœur de Hurlevent, sur la place Faol. Uniquement pour faire du bruit et ainsi gagner du temps. Gagner du temps pour ça.
Johann voyait le plan de Monsieur Vanzetti comme étant une libération. « Dès qu’on a l’pactole, on s’casse d’ici ! ». Le Blason de la Haine ainsi que les défias partageaient depuis peu des liens. C’étaient le plan du chef des défias – Monsieur Vanzetti – de s’emparer de toute l’or contenue dans un des coffres-forts de la banque de Hurlevent. Un plan audacieux, bien monté, complet.
Ils devaient d’abord passer par le mur ouest de la banque. Celui-ci n’était même pas enserré par les hauts murs de la cité, et il donnait directement sur des montagnes escarpées et les Chutes-Tonnerres. Néanmoins, le mur était solide, et il fallait quelque chose de gros pour défaire la roche. Uriel – l’expert en pyrotechnie – manipulait les charges d’hydroglycérines, fournies par Monsieur Vanzetti. Les hommes de mains de celui-ci attendaient devant la banque, pour créer ainsi une diversion et prévenir le Blason d’activer la charge. Les Défias surveillaient également les mouvements dans la banque. Celle-ci était fermé – nous étions minuit passé – et seul deux gardes, Brady et Braxford effectuaient leur ronde en six bonnes minutes. Dès qu’ils seraient devant les portes de la banque pour repartir patrouiller dans l’arrière de celle-ci, les défias tenteraient de faire diversion.
C’était maintenant ou jamais.
Malgré le ciel sombre et la pluie, Johann observait le firmament, à la recherche d’une quelconque fusée défias. Il ne bougeait pas d’un pouce. Ses hommes – Sahil, Loxley, Karl, et le colosse Jordr – préparaient de larges sacs en prévision de ce qui allait se passer. Uriel activerait les charges au signale, et Johann, lui, attendait et guettait comme un fauve attendant la venue de sa proie. Six minutes pour leurs rondes. Dans quelques secondes, les deux gardes se trouveraient devant les grilles, et une poignée de secondes plus tard, le mur ouest exploserait. Un, deux, trois, quatre secondes…
Puis un coup de feu. Deux coups de feu. Quelques cris d’alerte venant de derrière le mur, tout cela provenait du quartier commerçant, plongé dans la nuit. L’oreille aiguisée de Johann lui permit d’entendre distinctement les deux gardes qui sortaient de la banque pour arrêter les fauteurs de troubles, grâce au froissement de l’acier contre l’acier. Johann fit un simple geste, en direction d’Uriel. Celui-ci acquiesça et activa les charges.
– On a treize secondes, boss, on bouge ! s’écria le malfrat. Tous eurent alors un mouvement de recule, et se mirent à courir en direction des rochers. Les coups de feu continuèrent, et Johann pu voir, pendant sa fuite, une fusée siffler dans le ciel sombre. Le Blason n’avaient pas eu besoin de signale. Uriel, à couvert, hurla quelque chose. Les Blasonnés se jetèrent à terre. Le mur ouest de la banque explosa, laissant une ouverture béante vers le coffre-fort. Le linceul de pluie semblait s’être déchiré à cet ultime instant.
– Foncez, foncez ! ordonna Johann, on a moins d’une minute ! Les bandits s’engouffrèrent dans la brèche, sac à la main. Ils découvrirent alors une scène des plus plaisantes. Une cinquantaine de lingots d’or, jetés sur le sol par l’explosion. En réalité, ils avaient plus d’une minute. Les gardes étaient déjà dans la rue, et le temps qu’ils reviennent pour ouvrir les lourdes portes blindées… Les blasonnés, tous masqués, tous portant le Blason de la Haine – ces deux serpents s’entrecroisant et se faisant face – chargeaient frénétiquement le plus de lingots possible dans leurs larges sacs. Johann avait une minute au bas mot pour faire ce qu’il voulait faire… Il sortit un gros pinceau de son sac, ainsi qu’une boite de cuivre fermée contenant autant de peinture noire que possible. Calmement, il se mit à dessiner les deux serpents sur le mur ravagé. Derrière lui, les gestes des Blasonnés trahissaient autant l’excitation que la panique. Les secondes semblaient devenir des heures, dans la tension ambiante. Les cris et les ordres des gardes – présents derrière le mur – étaient étouffés ; et personne n’avaient envie de les entendre. Jordr chargea une bonne quinzaine de lingots dans son sac, et plaça celui-ci sur son dos en grognant. Johann ressentit une bouffée d’admiration pour cette masse muscle. Malgré son impulsivité, il était plutôt utile – et surtout docile. Sûrement plus que cette maudite gamine toujours entravée par ses « sentiments ». Johann n’aurait jamais dû faire de Nasila son bras droit. Le détrousseur chassa cette pensée et se concentra. Il avait fini ; il avait toujours eu un beau coup de crayon. Il laissa tomber le mot sur le sol, contenant une phrase rédigée avec la plus fine et la plus belle des écritures. Avec les amitiés de Monsieur Vanzetti et du Blason de la Haine. Et c’est à cet instant que les lourds pistons de la porte blindée bougèrent. Johann imagina les deux gardes, devenus cinq ou six avec le bruit de la déflagration. D’autres arriveraient certainement de la caserne. Maudit com’ !
– On s’en va, laissez le reste ! ordonna Johann. Les Blasonnés fuirent immédiatement à travers la brèche, leurs sac remplies comme ils le pouvaient. Ils étaient déjà dehors et les portes ne s’étaient pas encore ouvertes… Malgré leur chargement, ils partirent aussi sec et étonnamment rapidement – merci Jordr – ils ignoraient les rares patrouillent aériennes qui convergeaient vers le quartier commerçant. Ils gagnèrent les rochers et les pentes rocailleuses, quand les gardes découvrirent le coffre-fort, le symbole du Blason, et le petit mot.
Mais ce n’étaient pas fini, non, c’était loin d’être fini. Les gens du Blason n’étaient pas en sécurité, même en pataugeant dans les Chute-Tonnerres. Ils seraient traqués par le Garde, par tout Hurlevent, toute la nuit ; il était facile de suivre leurs traces. Mais Monsieur Vanzetti avait tout prévu. Oui, il avait tout prévu…
[à suivre dans un autre poste. à prendre en compte dans nos accusations, etc etc. Merci d'avoir lu ]
– Non, Karl. Concentres-toi.
– Mais, chef, les patrouilles aériennes…
– Karl, pour l’amour du ciel, ferme-la et concentres-toi ! ». L’homme qui venait de prononcer ses mots se retourna vivement vers Karl Cromley, ancien défias et désormais malfrat du Blason de la Haine. « Ils ne peuvent pas nous voir. Les arbres nous offre un bon couvert ». Sous cette pluie battante et au cœur de la nuit, plus d’une demi-douzaine d’homme du Blason s’affairait autour de ce qui semblait être une grosse boite de fer. Il était minuit passé.
De silencieux griffon glissaient dans le ciel. Ils semblaient étrangement lumineux, sous cette espèce de mélasse nuageuse qui masquait les étoiles. Des trombes d’eau se déversaient sur les sept bandits.
Le Blason s’était rassemblé au Guet-de-Pierre dès la nuit tombée. La situation était grave. Très grave pour le Blason de la Haine. La quasi-totalité de ses membres était recherché par la Garde et par presque toutes les organisations d’Hurlevent. Nasila, le – ou plutôt « la » – bras droit de Johann, avait était la victime d’une crise d’adolescence sur le tard. Elle avait immédiatement quitté le Blason dans la soirée, laissant derrière elle tous ses hommes, et tout ce qui avait été une sorte de « famille » pour elle. Johann Sangrfied étant la proie d’une psychose irrémédiable, et celle-ci l’avait conduit à ouvrir le feu sur un « ami » de l’adolescente. Rislon Milloin avait reçu la balle en pleine bidoche. Il était clair que les deux individus susdits partageaient de l’affection l’un pour l’autre. Mais Johann Sangrfied était ainsi. Il n’en avait cure. Il ne vivait que pour lui, son plaisir, sa survie. De plus, le Blason avait été la cible d’un nombre incroyable de dénonciations, de plaintes, d’agent infiltré, de traques. Tous les membres étaient la cible de chasseurs de primes. Ils étaient tous suivis, et l’organisation entrevoyait sa fin… Johann avait ensuite ordonné quelque chose de désespéré ; un attentat, en plein cœur de Hurlevent, sur la place Faol. Uniquement pour faire du bruit et ainsi gagner du temps. Gagner du temps pour ça.
Johann voyait le plan de Monsieur Vanzetti comme étant une libération. « Dès qu’on a l’pactole, on s’casse d’ici ! ». Le Blason de la Haine ainsi que les défias partageaient depuis peu des liens. C’étaient le plan du chef des défias – Monsieur Vanzetti – de s’emparer de toute l’or contenue dans un des coffres-forts de la banque de Hurlevent. Un plan audacieux, bien monté, complet.
Ils devaient d’abord passer par le mur ouest de la banque. Celui-ci n’était même pas enserré par les hauts murs de la cité, et il donnait directement sur des montagnes escarpées et les Chutes-Tonnerres. Néanmoins, le mur était solide, et il fallait quelque chose de gros pour défaire la roche. Uriel – l’expert en pyrotechnie – manipulait les charges d’hydroglycérines, fournies par Monsieur Vanzetti. Les hommes de mains de celui-ci attendaient devant la banque, pour créer ainsi une diversion et prévenir le Blason d’activer la charge. Les Défias surveillaient également les mouvements dans la banque. Celle-ci était fermé – nous étions minuit passé – et seul deux gardes, Brady et Braxford effectuaient leur ronde en six bonnes minutes. Dès qu’ils seraient devant les portes de la banque pour repartir patrouiller dans l’arrière de celle-ci, les défias tenteraient de faire diversion.
C’était maintenant ou jamais.
Malgré le ciel sombre et la pluie, Johann observait le firmament, à la recherche d’une quelconque fusée défias. Il ne bougeait pas d’un pouce. Ses hommes – Sahil, Loxley, Karl, et le colosse Jordr – préparaient de larges sacs en prévision de ce qui allait se passer. Uriel activerait les charges au signale, et Johann, lui, attendait et guettait comme un fauve attendant la venue de sa proie. Six minutes pour leurs rondes. Dans quelques secondes, les deux gardes se trouveraient devant les grilles, et une poignée de secondes plus tard, le mur ouest exploserait. Un, deux, trois, quatre secondes…
Puis un coup de feu. Deux coups de feu. Quelques cris d’alerte venant de derrière le mur, tout cela provenait du quartier commerçant, plongé dans la nuit. L’oreille aiguisée de Johann lui permit d’entendre distinctement les deux gardes qui sortaient de la banque pour arrêter les fauteurs de troubles, grâce au froissement de l’acier contre l’acier. Johann fit un simple geste, en direction d’Uriel. Celui-ci acquiesça et activa les charges.
– On a treize secondes, boss, on bouge ! s’écria le malfrat. Tous eurent alors un mouvement de recule, et se mirent à courir en direction des rochers. Les coups de feu continuèrent, et Johann pu voir, pendant sa fuite, une fusée siffler dans le ciel sombre. Le Blason n’avaient pas eu besoin de signale. Uriel, à couvert, hurla quelque chose. Les Blasonnés se jetèrent à terre. Le mur ouest de la banque explosa, laissant une ouverture béante vers le coffre-fort. Le linceul de pluie semblait s’être déchiré à cet ultime instant.
– Foncez, foncez ! ordonna Johann, on a moins d’une minute ! Les bandits s’engouffrèrent dans la brèche, sac à la main. Ils découvrirent alors une scène des plus plaisantes. Une cinquantaine de lingots d’or, jetés sur le sol par l’explosion. En réalité, ils avaient plus d’une minute. Les gardes étaient déjà dans la rue, et le temps qu’ils reviennent pour ouvrir les lourdes portes blindées… Les blasonnés, tous masqués, tous portant le Blason de la Haine – ces deux serpents s’entrecroisant et se faisant face – chargeaient frénétiquement le plus de lingots possible dans leurs larges sacs. Johann avait une minute au bas mot pour faire ce qu’il voulait faire… Il sortit un gros pinceau de son sac, ainsi qu’une boite de cuivre fermée contenant autant de peinture noire que possible. Calmement, il se mit à dessiner les deux serpents sur le mur ravagé. Derrière lui, les gestes des Blasonnés trahissaient autant l’excitation que la panique. Les secondes semblaient devenir des heures, dans la tension ambiante. Les cris et les ordres des gardes – présents derrière le mur – étaient étouffés ; et personne n’avaient envie de les entendre. Jordr chargea une bonne quinzaine de lingots dans son sac, et plaça celui-ci sur son dos en grognant. Johann ressentit une bouffée d’admiration pour cette masse muscle. Malgré son impulsivité, il était plutôt utile – et surtout docile. Sûrement plus que cette maudite gamine toujours entravée par ses « sentiments ». Johann n’aurait jamais dû faire de Nasila son bras droit. Le détrousseur chassa cette pensée et se concentra. Il avait fini ; il avait toujours eu un beau coup de crayon. Il laissa tomber le mot sur le sol, contenant une phrase rédigée avec la plus fine et la plus belle des écritures. Avec les amitiés de Monsieur Vanzetti et du Blason de la Haine. Et c’est à cet instant que les lourds pistons de la porte blindée bougèrent. Johann imagina les deux gardes, devenus cinq ou six avec le bruit de la déflagration. D’autres arriveraient certainement de la caserne. Maudit com’ !
– On s’en va, laissez le reste ! ordonna Johann. Les Blasonnés fuirent immédiatement à travers la brèche, leurs sac remplies comme ils le pouvaient. Ils étaient déjà dehors et les portes ne s’étaient pas encore ouvertes… Malgré leur chargement, ils partirent aussi sec et étonnamment rapidement – merci Jordr – ils ignoraient les rares patrouillent aériennes qui convergeaient vers le quartier commerçant. Ils gagnèrent les rochers et les pentes rocailleuses, quand les gardes découvrirent le coffre-fort, le symbole du Blason, et le petit mot.
Mais ce n’étaient pas fini, non, c’était loin d’être fini. Les gens du Blason n’étaient pas en sécurité, même en pataugeant dans les Chute-Tonnerres. Ils seraient traqués par le Garde, par tout Hurlevent, toute la nuit ; il était facile de suivre leurs traces. Mais Monsieur Vanzetti avait tout prévu. Oui, il avait tout prévu…
[à suivre dans un autre poste. à prendre en compte dans nos accusations, etc etc. Merci d'avoir lu ]
Johann Sangrfied- Citoyen
- Nombre de messages : 127
Lieu de naissance : Dans les abimes de la Marne
Age : 14
Date d'inscription : 09/05/2012
Re: Casse au coeur de la nuit
Tout s'était joué en l'espace de quelques minutes, impeccablement chronométré, préparé, à la seconde près. Tout avait été calculé, et rien n'avait été laissé au hasard. S'en était presque insultant.
La Garde n’eut aucun mal à suivre l'équipe du Blason de la Haine ; il suffisait de suivre les énormes traces au sol de brouettes et de sacs qui avaient traînés, amputant la terre d'une partie d'elle même. Les Officiers s'organisèrent rapidement. Mais pas question de les suivre en n'étant qu'une poignée... Il sacrifièrent quelques précieuses minutes pour arriver en nombre. Ils lancèrent donc les recherches, armes à la main.
Passant la sombre allée décorée d'immenses arbres avec le Quartier des Mages à sa droite, ils arrivèrent dans la petite clairière qui donnait sur la mer, la Forêt d'Elwynn et... les Marches de l'Ouest.
- Là ! Ils sont là ! ils passent par la montagne ! s'écria le Sergent Trias
Sans un seul mot, les Gardes se dirigèrent vers le groupe qui, armé de torches, était particulièrement visible dans la nuit. Visible.... oui. Aucun mal à les voir s’affairer à soulever les sacs de lingots et passer par la montagne, sur les Chutes-Tonnerres. Trop visibles peu être...
Rapidement, les arbres prirent vie. Les feuilles bougent, se déplacent, tombent. Les chouettes se tuent, le vent s'arrêtent, la Lune se cache.
Quelque chose.. il y avait quelque chose dans les arbres !
- Maudite clairière ! c'est un piège, un piège ! hurla le Garde Oberlin.
- En position, colonne par six ! repris le Capitaine.
Et soudain, plus de bruit, tout s'arrête. Personne ne comprend. Les Gardes, boucliers levés en main, lances et épées dressées, observent, le souffle court, respirant par la bouche pour ne pas faire de bruit, les yeux grand ouvert pour distinguer quelque chose... On regarde, on tend l'oreille... les arbres, les fourrés, les hautes herbes, ça ne bouge plus... La clairière redevient calme, presque morte, aux couleurs sombres et froides de la lune, atrocement silencieuse. Les chouettes reprennent.
Les torches au loin s'agitent, se meuvent. Disparaissent presque.
- Ils jouent avec nous.. qu'on les rattrape, ne les laissez pas filer ! Ordonna le Capitaine de la Garde. Ne vous laissez plus arrêter par ces pitoyables diversions !
La troupe se reprend, rapide, suivant les maigres silhouettes des ces casseurs de talent qui viennent de voler une bonne partie de l'Or du Royaume en quelques minutes. On s'active, on se presse, les plastrons s'entre choque. Des armures lourdes, pour la plupart...
La garde grimpe sur la montagne, voyant les cordages et systèmes de poulies mis au point dans le secret. "Les petits malins..." pensa le Garde Oberlin.
Nous y sommes, la traque prend fin, les Chutes-Tonnerres sont passées, la rivière d'Elwynn aussi. On contourne le Bastion, et c'est les Marches de l'Ouest.
Mais c'est presque déjà trop tard. Tout est trop rapide. Tout est trop...préparé.
L'équipe du Blason se sépare en plein milieu d'une énorme foule qui attendait là, patiemment. Dispersés à gauche à droite. Le magot est distribué de façon mathématique. Les paysans des Marches viennent entourer les membres, les premiers gardes arrivé ne les reconnaissent même pas, tout est si sombre, tout est si grouillant....les lingots se passent de main en main, se cachent sous les chemises.
Au milieu des champs, des gens se ruent sur les chemins. Derrière, devant. Des enfants partent en courant, si rapides, des choses volent, des caillasses se fracassent sur les armures des Gardes. Les yeux sont détournés... un feu se déclare, le pont est bloqué, un autre feu naît à son entrée.
La Garde est prise à partie, se forme en cercle lourd et imperméable, et repousse les pèquenauds. L'autre partie de celle-ci se détache, fouille les gens, entrent dans les fermes. Les chiens et les familiers des Chasseurs œuvrent rapidement, suivent des pistes. Il y en a trop, ils sont trop nombreux.. des odeurs partout, des traces de pas à en mourir. Une barrière humaine se dresse..
- Allez tous crever en enfer les Gardes ! On veut pas d'vous ici !
- Ouais il a raison ! z'êtes pas chez vous !
La garde ne perd pas espoir, elle continue d'avancer !
Mais elle n'est rien face à une légion fantôme mobile et désarmée.
Puis, une autre foule humaine arrive, par derrière cette fois... ces arbres qui bougeaient... d'autres fantômes, tenues noires, masqués. Des Défias. Les Défias de Vanzetti. Sombres et agiles... certains sont arrêtés, ils ne s’opposent pas. La garde instaure un périmètre de sécurité, sec, franc, efficace.
Mais...des civils, des paysans, des vieilles femmes, des enfants qui s'agitent, passent autour, crachent sur eux, leur jettent des fourches ou du sable. Le feu attire l’œil, les torches du Blason sont dans la rivière depuis longtemps.
Les Gardes ne distinguent rien, leurs ennemis sont partout, cachés, discrets, déjà loin. On ne retrouvera jamais les lingots qui, comme leur porteurs, ont disparu dans la nuit.
Direction les mines d'Or ? Ruisselune ? personne ne sait.
Le plan de Monsieur Vanzetti avait été calculé au centimètre près, anticipé, prévu, réalisé. Une partie d'échec gagnée d'avance. Les Hommes du Blason ont prouvé leur efficacité à agir dans l'Ombre, la Garde est furieuse, elle rage....
- Ils vont le payer. Des avis de recherches, sur tous... Trouvez les moi. Dit calmement le Capitaine de la Garde, au milieu de la foule en délire.
Ce n'est pas terminé...
La Garde n’eut aucun mal à suivre l'équipe du Blason de la Haine ; il suffisait de suivre les énormes traces au sol de brouettes et de sacs qui avaient traînés, amputant la terre d'une partie d'elle même. Les Officiers s'organisèrent rapidement. Mais pas question de les suivre en n'étant qu'une poignée... Il sacrifièrent quelques précieuses minutes pour arriver en nombre. Ils lancèrent donc les recherches, armes à la main.
Passant la sombre allée décorée d'immenses arbres avec le Quartier des Mages à sa droite, ils arrivèrent dans la petite clairière qui donnait sur la mer, la Forêt d'Elwynn et... les Marches de l'Ouest.
- Là ! Ils sont là ! ils passent par la montagne ! s'écria le Sergent Trias
Sans un seul mot, les Gardes se dirigèrent vers le groupe qui, armé de torches, était particulièrement visible dans la nuit. Visible.... oui. Aucun mal à les voir s’affairer à soulever les sacs de lingots et passer par la montagne, sur les Chutes-Tonnerres. Trop visibles peu être...
Rapidement, les arbres prirent vie. Les feuilles bougent, se déplacent, tombent. Les chouettes se tuent, le vent s'arrêtent, la Lune se cache.
Quelque chose.. il y avait quelque chose dans les arbres !
- Maudite clairière ! c'est un piège, un piège ! hurla le Garde Oberlin.
- En position, colonne par six ! repris le Capitaine.
Et soudain, plus de bruit, tout s'arrête. Personne ne comprend. Les Gardes, boucliers levés en main, lances et épées dressées, observent, le souffle court, respirant par la bouche pour ne pas faire de bruit, les yeux grand ouvert pour distinguer quelque chose... On regarde, on tend l'oreille... les arbres, les fourrés, les hautes herbes, ça ne bouge plus... La clairière redevient calme, presque morte, aux couleurs sombres et froides de la lune, atrocement silencieuse. Les chouettes reprennent.
Les torches au loin s'agitent, se meuvent. Disparaissent presque.
- Ils jouent avec nous.. qu'on les rattrape, ne les laissez pas filer ! Ordonna le Capitaine de la Garde. Ne vous laissez plus arrêter par ces pitoyables diversions !
La troupe se reprend, rapide, suivant les maigres silhouettes des ces casseurs de talent qui viennent de voler une bonne partie de l'Or du Royaume en quelques minutes. On s'active, on se presse, les plastrons s'entre choque. Des armures lourdes, pour la plupart...
La garde grimpe sur la montagne, voyant les cordages et systèmes de poulies mis au point dans le secret. "Les petits malins..." pensa le Garde Oberlin.
Nous y sommes, la traque prend fin, les Chutes-Tonnerres sont passées, la rivière d'Elwynn aussi. On contourne le Bastion, et c'est les Marches de l'Ouest.
Mais c'est presque déjà trop tard. Tout est trop rapide. Tout est trop...préparé.
L'équipe du Blason se sépare en plein milieu d'une énorme foule qui attendait là, patiemment. Dispersés à gauche à droite. Le magot est distribué de façon mathématique. Les paysans des Marches viennent entourer les membres, les premiers gardes arrivé ne les reconnaissent même pas, tout est si sombre, tout est si grouillant....les lingots se passent de main en main, se cachent sous les chemises.
Au milieu des champs, des gens se ruent sur les chemins. Derrière, devant. Des enfants partent en courant, si rapides, des choses volent, des caillasses se fracassent sur les armures des Gardes. Les yeux sont détournés... un feu se déclare, le pont est bloqué, un autre feu naît à son entrée.
La Garde est prise à partie, se forme en cercle lourd et imperméable, et repousse les pèquenauds. L'autre partie de celle-ci se détache, fouille les gens, entrent dans les fermes. Les chiens et les familiers des Chasseurs œuvrent rapidement, suivent des pistes. Il y en a trop, ils sont trop nombreux.. des odeurs partout, des traces de pas à en mourir. Une barrière humaine se dresse..
- Allez tous crever en enfer les Gardes ! On veut pas d'vous ici !
- Ouais il a raison ! z'êtes pas chez vous !
La garde ne perd pas espoir, elle continue d'avancer !
Mais elle n'est rien face à une légion fantôme mobile et désarmée.
Puis, une autre foule humaine arrive, par derrière cette fois... ces arbres qui bougeaient... d'autres fantômes, tenues noires, masqués. Des Défias. Les Défias de Vanzetti. Sombres et agiles... certains sont arrêtés, ils ne s’opposent pas. La garde instaure un périmètre de sécurité, sec, franc, efficace.
Mais...des civils, des paysans, des vieilles femmes, des enfants qui s'agitent, passent autour, crachent sur eux, leur jettent des fourches ou du sable. Le feu attire l’œil, les torches du Blason sont dans la rivière depuis longtemps.
Les Gardes ne distinguent rien, leurs ennemis sont partout, cachés, discrets, déjà loin. On ne retrouvera jamais les lingots qui, comme leur porteurs, ont disparu dans la nuit.
Direction les mines d'Or ? Ruisselune ? personne ne sait.
Le plan de Monsieur Vanzetti avait été calculé au centimètre près, anticipé, prévu, réalisé. Une partie d'échec gagnée d'avance. Les Hommes du Blason ont prouvé leur efficacité à agir dans l'Ombre, la Garde est furieuse, elle rage....
- Ils vont le payer. Des avis de recherches, sur tous... Trouvez les moi. Dit calmement le Capitaine de la Garde, au milieu de la foule en délire.
Ce n'est pas terminé...
Hopkins / Vanzetti- Citoyen
- Nombre de messages : 41
Date d'inscription : 12/07/2012
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