[A lire seulement] Il était Garde... et c'était cool - Ils ne passeront pas !
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[A lire seulement] Il était Garde... et c'était cool - Ils ne passeront pas !
Elle était belle, racée, fine et sensuelle... C'était une de ces créatures de caractère qu'on ne rencontre que quand des conditions particulières sont réunies. Et les conditions, cet après-midi là, étaient réunies. Juché sur une caisse contenant le bazar débordant que plusieurs promotions de garde avaient jugé bon d'entasser dans la chapelle, le paladin contemplait celle qui le ravissait de la sorte.
Face à lui, souple et vive à la fois, effectuant des pointes de vitesse hallucinantes avant de plaquer la quintaine au sol dans un fracas de métal, la panthère drudique évoluait comme une danseuse, associant de façon presque irréelle une précision létale et une puissance foudroyante.
- "Pas à tortiller... quand qu'la Commandant va nous voir à l'oeuvre, elle va pô en croire ses p'tits yeux ! Y'a plus rien qui pourra entrer ou sortir d'la caserne sans s'faire bouffer l'fion ! Ils ne passeront pâââs !!"
Ravi de son imitation d'un magicien bien connu, le paladin se dandina de son mieux jusqu'à glisser de sa caisse et remit les pieds au sol. Son lourd vêtement matelassé le mettait certes à l'abri des griffures et des morsures, mais certainement pas des chutes malhabiles, pour ne pas dire grotesques. Il faudrait qu'il se passe vite de cet attirail d'occasion confectionné avec les moyens du bord et qui le faisait suer comme un bœuf tant il se donnait pour habituer sa belle aux évolutions dictées par la Garde et aux délicates manœuvres d'interpellation, notamment en simulant des évasions à pied par la cour.
- "Si c'est un fufu ou un mage seulement tu t'mets à dépoter, sinon tu gardes ton souffle, d'ac ? On va l'refaire une dernière fois. J'vais faire l'fufu mais comme j'cours moins vite qu'eux, j'vais prendre de l'avance. Tu m'attrapes avant que j'passe la barbacane d'la cour et qu'j'disparaisse en ville, d'ac ? La dernière parc'qu'après j'voudrais pô manquer l'départ d'la patrouille. Allez... on y va ! Hop ! Hop ! Hop !"
Elle lui renvoya un regard doux accompagné d'un "mrroou" si adorable qu'on lui aurait donné la sainte Lumière sans confession. La queue autour des pattes, ainsi qu'elle avait appris à la ranger pour se mettre à l'abri d'un pas cadencé qui aurait risqué de lui martyriser l'appendice, elle restait particulièrement stoïque tandis qu'Endherion s'éloignait aussi vite que le permettait son encombrant accoutrement.
- "Allez !!! Cours ! Vas-y attrape moi !! Bah tu t'radines ! Allez ! Allez ! R'mue toi bordel !"
Elle pencha la tête de côté tandis que le paladin l'interpellait de son mieux. Ce qui devait arriver arriva : A force de courir, le paladin avait effacé presque l'intégralité de la longueur de la cour et dut ralentir avant de s'arrêter tout à fait devant l'entrée... pour faire face à un gigantesque mammouth laineux qui, de toutes façons, aurait interdit tout évasion. Dégoulinant de transpiration, il rejoignit la bête et salua les visiteurs devant la lourde porte bardée de runes de protection qui interdisait l'entrée de la garnison.
- "Mouais... tu l'z'avais entendus arriver et t'as pas daignée lever l'coussinet quoi... ok, tu la joues à l'économie. Ok ok."
C'est à cet instant que le sergent Farm ouvrit la porte, l'oeil brillant et plein de fière assurance avec, sur les talons, deux recrues et un garde équipés de pied en cap pour une patrouille. Endherion salua et sa féline se rapprocha pour se mettre à ses côtés.
- "'lut Sergent ! J'suis au tableau, j'me débrelle vite fait de c'truc et j'viens !"
- "Je vais faire la revue en vous attendant. Vous avez deux minutes. L'heure c'est l'heure ; avant l'heure, ce n'est pas l'heure; après l'heure, ce n'est plus l'heure."
- "Oui sergent."
- "Et j'espère que votre panthère ne nous ralentira pas."
- "Non sergent."
Endherion soupçonnait le père ou le grand-père, voire l'arrière-grand-père du sergent de lui avoir répété ça depuis sa plus tendre enfance. Il s'engouffra dans le bâtiment pour atteindre le vestiaire, jeter sa tenue de dresseur improvisé au fond de son armoire et passer ses gants, ses épaulières, son épée à la ceinture et son bouclier : il était prêt et rejoignit au plus vite les trois personnels bien alignés devant le sergent, non sans une dernière caresse à ses pièces impériales avant de fermer son cadenas : bientôt il aurait les certificats de l'Alliance pour les porter.
- "On va se la faire au pas de course. En avant... marche ! Une, deux ! Une, deux ! Une, deux ! Une, deux...
Ce mouvement inattendu motiva d'un coup la belle qui, d'une course aussi rapide que déliée, se jeta sans hésitation dans les jambes de son maître, les griffes profondément enfoncées dans les mailles de son bassin pour le déséquilibrer. Le paladin s'affala de tout son long au seuil de la caserne. En moins d'un instant, en dépit de ses protestations, une haleine fétide courait dans son cou. Il se redressa de son mieux en ronchonnant, morigénant la joueuse qui se croyait maligne. N'empêche que la chute sur les pavés venait de lui occasionner une belle ecchymose au genou et que c'est en clopinant qu'il effectua l'une des plus longues patrouilles de sa carrière de garde sous l'œil goguenard d'une panthère dont on aurait juré qu'elle se fichait de lui et celui, sévère, d'un sergent qui veillait à ce qu'aucun retard ne perturbe les opérations.
Il était garde... et c'était cool.
Face à lui, souple et vive à la fois, effectuant des pointes de vitesse hallucinantes avant de plaquer la quintaine au sol dans un fracas de métal, la panthère drudique évoluait comme une danseuse, associant de façon presque irréelle une précision létale et une puissance foudroyante.
- "Pas à tortiller... quand qu'la Commandant va nous voir à l'oeuvre, elle va pô en croire ses p'tits yeux ! Y'a plus rien qui pourra entrer ou sortir d'la caserne sans s'faire bouffer l'fion ! Ils ne passeront pâââs !!"
Ravi de son imitation d'un magicien bien connu, le paladin se dandina de son mieux jusqu'à glisser de sa caisse et remit les pieds au sol. Son lourd vêtement matelassé le mettait certes à l'abri des griffures et des morsures, mais certainement pas des chutes malhabiles, pour ne pas dire grotesques. Il faudrait qu'il se passe vite de cet attirail d'occasion confectionné avec les moyens du bord et qui le faisait suer comme un bœuf tant il se donnait pour habituer sa belle aux évolutions dictées par la Garde et aux délicates manœuvres d'interpellation, notamment en simulant des évasions à pied par la cour.
- "Si c'est un fufu ou un mage seulement tu t'mets à dépoter, sinon tu gardes ton souffle, d'ac ? On va l'refaire une dernière fois. J'vais faire l'fufu mais comme j'cours moins vite qu'eux, j'vais prendre de l'avance. Tu m'attrapes avant que j'passe la barbacane d'la cour et qu'j'disparaisse en ville, d'ac ? La dernière parc'qu'après j'voudrais pô manquer l'départ d'la patrouille. Allez... on y va ! Hop ! Hop ! Hop !"
Elle lui renvoya un regard doux accompagné d'un "mrroou" si adorable qu'on lui aurait donné la sainte Lumière sans confession. La queue autour des pattes, ainsi qu'elle avait appris à la ranger pour se mettre à l'abri d'un pas cadencé qui aurait risqué de lui martyriser l'appendice, elle restait particulièrement stoïque tandis qu'Endherion s'éloignait aussi vite que le permettait son encombrant accoutrement.
- "Allez !!! Cours ! Vas-y attrape moi !! Bah tu t'radines ! Allez ! Allez ! R'mue toi bordel !"
Elle pencha la tête de côté tandis que le paladin l'interpellait de son mieux. Ce qui devait arriver arriva : A force de courir, le paladin avait effacé presque l'intégralité de la longueur de la cour et dut ralentir avant de s'arrêter tout à fait devant l'entrée... pour faire face à un gigantesque mammouth laineux qui, de toutes façons, aurait interdit tout évasion. Dégoulinant de transpiration, il rejoignit la bête et salua les visiteurs devant la lourde porte bardée de runes de protection qui interdisait l'entrée de la garnison.
- "Mouais... tu l'z'avais entendus arriver et t'as pas daignée lever l'coussinet quoi... ok, tu la joues à l'économie. Ok ok."
C'est à cet instant que le sergent Farm ouvrit la porte, l'oeil brillant et plein de fière assurance avec, sur les talons, deux recrues et un garde équipés de pied en cap pour une patrouille. Endherion salua et sa féline se rapprocha pour se mettre à ses côtés.
- "'lut Sergent ! J'suis au tableau, j'me débrelle vite fait de c'truc et j'viens !"
- "Je vais faire la revue en vous attendant. Vous avez deux minutes. L'heure c'est l'heure ; avant l'heure, ce n'est pas l'heure; après l'heure, ce n'est plus l'heure."
- "Oui sergent."
- "Et j'espère que votre panthère ne nous ralentira pas."
- "Non sergent."
Endherion soupçonnait le père ou le grand-père, voire l'arrière-grand-père du sergent de lui avoir répété ça depuis sa plus tendre enfance. Il s'engouffra dans le bâtiment pour atteindre le vestiaire, jeter sa tenue de dresseur improvisé au fond de son armoire et passer ses gants, ses épaulières, son épée à la ceinture et son bouclier : il était prêt et rejoignit au plus vite les trois personnels bien alignés devant le sergent, non sans une dernière caresse à ses pièces impériales avant de fermer son cadenas : bientôt il aurait les certificats de l'Alliance pour les porter.
- "On va se la faire au pas de course. En avant... marche ! Une, deux ! Une, deux ! Une, deux ! Une, deux...
Ce mouvement inattendu motiva d'un coup la belle qui, d'une course aussi rapide que déliée, se jeta sans hésitation dans les jambes de son maître, les griffes profondément enfoncées dans les mailles de son bassin pour le déséquilibrer. Le paladin s'affala de tout son long au seuil de la caserne. En moins d'un instant, en dépit de ses protestations, une haleine fétide courait dans son cou. Il se redressa de son mieux en ronchonnant, morigénant la joueuse qui se croyait maligne. N'empêche que la chute sur les pavés venait de lui occasionner une belle ecchymose au genou et que c'est en clopinant qu'il effectua l'une des plus longues patrouilles de sa carrière de garde sous l'œil goguenard d'une panthère dont on aurait juré qu'elle se fichait de lui et celui, sévère, d'un sergent qui veillait à ce qu'aucun retard ne perturbe les opérations.
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CrileLoup- Citoyen
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Date d'inscription : 19/08/2009
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Nom de famille: ap Wingolth
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