Le tueur Sans-Visage - Le retour

"La vieille Emilie, c'est le vieille mère qui trimballe ses seaux d'eau sans arrêt. Une vieille pleine d'tics obsessionnels qui vit dans l'immeuble tout près d'chez la Bayle. T'connais pô ?"

Je ne suis qu'un détail chez les ambassadeurs

Si tu m'écoutes, tu me trouves dans la flute

Elle n'aurait pas de trous, je n'aurais pas de coeur

Tout en jambe est ma cousine, qui dans sa chute

Tombée de haut, a gagné un nid et une aile,
Pourtant pas un oiseau. Elle est devenue vieille.

a gagné un nid et une aile,

The Sbire / Scarvey a écrit:Dès que le lien fut établi entre le poème et le Luthier Jaques Jambon, la Garde ne perdit pas de temps et alla inspecter les lieux. La bâtisse semblait aussi ravagée que l'était la boutique du "Fil Rouge" où fut assassiné Ethanel Galader. Ils fouillèrent les lieux :

[Pièce à conviction 1 : Un Luth à 6 choeurs]
Dans la pièce principale, au milieu de tous les instruments colorés, un seul Luth à 6 choeurs. Celui comportait une gravure faite sur son bois :
"Pour le 8ème anniversaire de mon fils. Nathan"

[Pièce à conviction 2 : La comptabilité Mr Jaques Jambon]
Derrière le comptoir plein de poussière, une caisse contenant toute la comptabilité de Mr Jaques Jambon.
La comptabilité regroupe les 30 dernières années, visiblement Mr Jambon aimait tenir ses comptes.
Il semblerait qu'il ait eu beaucoup de magistrats parmi ses clients en l'an 27 et 28 dont un Ratchek Green et un Adrian Valent.

[Pièce à conviction 3 : Une livre de chair]
En descendant dans une cave via une trappe, ils remarquèrent un tas de viandes accrochés à des esses. Après étude, il s'agirait de viande de cheval.

[Pièce à conviction 4 : Une horloge]
A l'étage, ils ne trouvèrent qu'une petite pièce étroite, contenant une table non poncée et une horloge dont les aiguilles désignent 22h30.

Ces pièces furent emportés, et la bâtisse discrètement mise sous surveillance.

Cheena a écrit:Avec une seule piece supplémentaire :



(désolée, c'est moche.)

The Sbire / Scarvey a écrit:21-09 - 3ème meurtre : "Au royaume des aveugles..."

Ce meurtre là rentrait dans une optique particulière, bâclé, avec mise en scène médiocre et énigme sans intellect dont les solutions furent données après l'échec.
La fumée verte habituelle encrassait le plafond du quartier mage cette fois-ci, et les Gardes intervinrent sur le champ en compagnie de quelques héros citoyens. La demeure était encastrée entre deux magasins plus chargés : c'était un appartement abandonné dont le premier sol démeublé était recouvert d'une épaisse couche de poussière, le parquet complètement craquelé et les murs creusés par endroits. Pas de trace de l'âtre. L'escalier qui menait à l'étage tenait à peine. La pièce du haut renvoyait à la composition des meurtres précédents, avec toutefois l'absence d'une clé, l'absence du coffre, et l'absence d'une horloge remplacée par un rond rouge peint à la main. Au fond de la pièce une étagère, fournie en herbes diverses, qui portait sur ses paliers, 6 livres, et 6 fioles fixées dont le cul n'était pas visible, ainsi qu'un parchemin. Au sol, un tapis en fourrure de tigre, un grand tigre d'ailleurs, fort impressionnant. Au plafond, une lanterne qui éclairait vivement la pièce. Au mur une inscription "Au royaume des aveugles...". Puis enfin, le corps, identifié comme celui du "Borgne". Le tapis était son tigre, fidèle monture. Sa main bionique tenait un Roi Blanc, la pièce du 1er meurtre qu'il avait dérobé. L'autre main, de chair, tranchée, comme on tranche celle des voleurs. Il portait un masque blanc "borgne" et il était vêtu de noir, avec une fraise et une rapière, rappelant le triste Paillasse "Souffre douleur". Il semblait déjà mort. Les enquêteurs supposèrent que le Borgne était en vie et qu'un poison le faisait passer pour froid. Il fallait donc trouver l'antidote.


[Pièce à conviction n°1 : Le Roi Blanc, masqué, retrouvé]
Une étrange figurine en bois sculpté qui s’apparenterait à une pièce d’échec. Celle-ci est longue, blanche et représente une silhouette longiligne portant un masque ovale blanc et tenant un scalpel dans sa main. Elle était présente sur le lieu du 1er meurtre et avait disparu, dérobée par l'actuelle victime.

[Pièce à conviction n°2 : Le poème ]
Un parchemin retrouvé sur l'étagère (sexy) :

<Mes souffrances, à Charlotte.

Nous embrassons nos pas au bal de Bougival,
Et nous rions aux éclats sans penser à mal.
J'ai votre coeur pour moi, mais aucune promesse
Cet Albert, un homme bien, détient tout l'inverse.
Vous avez mis le temps, sur ce radeau de brelles
A décrocher les vagues qui rendaient querelle.
J'ai dérobé votre regard, lui seul m'importe !
Quelle danse macabre qui aujourd'hui m'emporte.

Votre amant, le jeune Werther.>


[Pièce à conviction n°3 : Les 6 Livres]
Six livres rangés dans l'étagère aux titres évoquant des noms de potions.
Les enquêteurs déduisirent rapidement le lien entre les titres, et les différents élixirs :

"La Maîtrise de la chasse" -> Elixir de maîtrise
"La corruption du Cauchemar" -> Potion de Cauchemar
"Grimoire d'Immolation" -> Huile d'immolation
"Le Courroux de Neptulon" -> Elixir de Courroux
"Le Gourou de Jintha'alor" -> Elixir de Gourou
"L'Oeil de Chat" -> Elixir d'Oeil de Chat

Ils firent appel à une spécialiste qui prépara soigneusement les mixtures et les versèrent dans les 6 fioles proposées. Et ce fut un échec.

[Pièce à conviction n°4 : Le Tapis]
Un grand tapis en peau de tigre, reconnu comme étant la monture de la victime. Pauvre bête.


[Pièce à conviction n°5 : La Lanterne]
Première fois qu'une pièce était éclairée, la lanterne fixée au plafond. Celle-ci s'est éteinte après l'échec des mixtures, la pièce était alors plongée dans l'obscurité, révélant des propriétés luisantes au masque blanc borgne.


[Pièce à conviction n°6 : Le masque blanc borgne]
Le masque paraissait identique à ceux des meurtres précédents dans sa texture, bien qu'il n'ait qu'une seule ouverture pour un oeil unique. Il s'est mis à luire lorsque la lumière s'est éteinte. Et lorsqu'un garde se décida à regarder au travers, la pièce plongée dans l'obscurité, il aperçut trois nouvelles choses :
- la fin de l'inscription, "... les borgnes sont rois"
- le titre des livres également inscrits sur les fioles
- un carré tracé sur un pan de mur derrière l'étagère, révélant une pièce cachée.

[Pièce à conviction n°7 : L'inscription]
En pleine lumière, seule l'inscription "Au royaume des aveugles..." était visible.
Puis dans l'obscurité, à l'aide du masque blanc borgne : "... les borgnes sont rois."


[Pièce à conviction n°8 : L'Âtre caché]
Guidé par le masque, ils purent déceler une pièce cachée. Celle-ci très petite comportait uniquement l'accès à une cheminée parsemée de cendres de feuillerêve.


[Pièce à conviction n°9 : Le coffre "Antidote"]
Le fameux coffre "Antidote" était caché derrière l'armoire et relié aux 6 fioles. L'erreur fut de verser les contenus des élixirs au hasard, les inscriptions révélées uniquement par le masque blanc borgne donnaient la réponse. L'antidote s'est donc évaporé.

[Pièce à conviction n°10 : L'étagère"]
L'étagère (sexy) a été emportée par des factionnaires à la garde.

[Pièce à conviction n°11 : Le cercle rouge"]
Peint à la main, en lieu et place habituels de l'horloge, le cercle rouge semble insister sur l'absence de cette dernière. Les interprétations restent multiples.

Nous embrassons nos pas au bal de Bougival

Vous avez mis le temps, sur ce radeau de brelles

Quelle danse macabre qui aujourd'hui m'emporte.

The Sbire / Scarvey a écrit:22-09

1 - Analyses :
Après quelques analyses post-mortem sur le corps de la dernière victime, le médecin de la garde Endherion a pu déterminer la composition du poison injecté :

[Poison de Feinte-Mort]
1 Fleur de Liche
2 Gangrelette
1 Glande de venin croc-effroi
1 Fiole imprégnée
-> Il a pour effet de refroidir le sang et d'atténuer les battements de coeur.
-> Ce poison est mortel, entre 2h et 3h après injection.

De ce fait, il a pu réaliser un antidote :

1 Fleur de feu
2 Feuillerêves
1 Fiole imprégnée

2 - Les Tableaux
Les Gardes trouvèrent cela suspect qu'un meurtre ait eu lieu à l'étage alors que l'escalier était en mauvais état, et le premier sol recouvert de poussière. Ils y retournèrent et observèrent les deux magasins alentours : à gauche, Mr Baudoin, bottier, à droite, Mr Berger, marchand de bâtons. La première bâtisse, occupée par le négociant ne comportait rien de suspect. En revanche, la seconde semblait abandonnée. Ci et là, des caisses, comme si le propriétaire déménageait. Et à l'étagère, dans l'obscurité, grâce au filtre du masque, les gardes purent desceller une ouverture dans le mur, exactement comme ils avaient trouvé la cheminée, la veille. L'ouverture donnait sur un long couloir décoré d'une série de tableaux titrés :

- Les époux Arnolfini
- Impression, soleil levant
- Le bal de Bougival
- Les ambassadeurs
- Le changeur et sa femme
- L'étrange petit chat de Mr Berger

Là encore, il fut révélé par un expert que les tableaux n'étaient pas les originaux, mais qu'ils avaient été peints par une main maladroite : certaines touches de couleurs différaient et certaines bavures involontaires identifiables. Cependant, aucune signature d'un quelconque copiste reconnu. Les tableaux furent ensuite minutieusement étudiés.
On découvrit alors l'inscription : "Le démon de la perversité" à l'arrière du tableau "L'étrange petit chat de Mr Berger" (Ce tableau représente simplement un portrait de chat noir aux grands yeux jaunes).