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Il était Garde... et c'était cool - Massive disband

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Message par Endherion Lun 7 Déc 2009 - 11:15

- "M'sieur, m'sieur, la Ligue a envahi le donjon !! J'vous jure m'sieur, j'les ai vus !"
- "Ok ok, mais ils sont dans quelle partie ?"
- "En plein d'vant l'trône du Roi m'sieur. C'est vrai, j'vous jure m'sieur."

Le paladin, quoique perplexe, ne peut se permettre de prendre le moindre risque. Plus riche d'une pièce de cuivre, l'enfant remercie et s'en va pour sonner l'alerte ailleurs quand une estafette arrive à son tour et confirme l'histoire. L'éther s'anime, la Garde se met en branle.

- "Patrouille d'alerte, rendez vous au Donjon. Un rassemblement inquiétant se forme dans la salle du trône. Faites un rapport au plus vite."
- "Réserve, mobilisation immédiate. Départ pour le donjon. Ralliez la patrouille pour assurer la sécurité royale."
- "Tous les Gardes sans affectation : Rassemblement immédiat dans la cour."

Une patrouille est détournée et les palefreniers resserrent les sangles des chevaux de la Réserve le temps que cette dernière s'équipe en catastrophe, houspillée par un sergent survolté qui veille à tout. Une jugulaire mal ajustée, un bouclier de travers, une épée qui ne tient pas son fourreau... et les voilà qui s'élancent. Trois minutes. Satisfaisant. Pendant ce temps la cour s'anime. Le lieutenant Endherion ap Wingolth discute avec quelques autres officiers des mesures immédiates à prendre, puis se tourne vers les Gardes alignés pour un bref topo de la situation.

- "On en sait peu. Des Liguiers s'rassemblent en masse dans la salle du trône. On passe sur un côté en manœuvre d'contournement, puis rassemblement à la gauche du Roi. On s'fait un passage si nécessaire avec formation en triangle serré. Des questions ?"
- "Y'a pas eu d'avis à la Chancell'rie pour c'te rassemblement lieut'nant ?"
- "Aucun mouvement déclaré."
- "On est sûr qu'c'est la Ligue ?"
- "Les rapports concordent. La patrouille d'alerte nous le confirme par comm' dans un instant. Restez attentifs sur la fréquence. Pas d'autre question ? Alors en selle !"

Les ordres fusent dans le communicateur. La patrouille confirme la situation et l'identité des protagonistes, puis se positionne pour garantir un couloir de passage sur la droite de la pente, assistée par la Réserve. Les priorités sont rappelées à chacun :
- "On protège d'abord le Roi !"
- "Furtifs, disposez vous au plus près, permission de neutraliser quiconque pose un pied au delà de la troisième marche."

On rappelle l'impératif de protection des citoyens et de la cité. On rappelle aussi les consignes de neutralité et de prudence. La Ligue aurait subi de très graves revers lors d'une incursion mal avisée dans les terres réprouvées. Possible que des rageux en veuillent au Roi pour l'immobilisme de l'Alliance, désireux de précipiter l'Histoire par un geste inconsidéré. La Garde arrive et constate la véracité des annonces. Les Liguiers s'agglutinent en contrebas des marches et le comte Dalanor leur explique on ne sait trop quoi devant la personne royale à laquelle il se permet de tourner le dos avec un manque de respect flagrant.

La Garde se dispose de façon diplomatique, ni trop près ni trop loin en cordon entre les Liguiers et le Roi, sur le qui-vive, prête à intercepter tout individu menaçant. En arrière, le Sénéchal d'Austrivage observe la scène. Un furtif est détaché à sa protection personnelle car il ne porte pas la Ligue dans son cœur et elle le lui rend bien. Il faut dire qu'elle semble se détourner de ses opérations au Norfendre pour revenir sur des terres qu'il a bien du mal à tenir en paix et à faire prospérer. Ce retour a toutes les chances de ruiner ses efforts et les premiers effets n'ont pas tardé à se faire sentir. Le niveau d'alerte dans la région a été requalifié et le sera à nouveau si la déroute liguière est confirmée, ce à quoi participe l'événement qui se déroule sous leurs yeux.

Sous les heaumes, les yeux scrutent la foule, à la recherche du moindre mouvement suspect, cherchant à identifier ceux qui sont susceptibles de représenter un trouble ou une menace. Des doigts gantés se pressent autour des poignées d'armes dont la sécurité est défaite ou de boucliers qui, bien que n'étant pas brandis de façon provocante, restent au poing, prêts à s'interposer. Quelques spectateurs s'arrêtent au loin puis repartent, curieux, surpris ou déroutés. Les Gardes sont nerveux mais conservent leur calme malgré une hostilité bien naturelle. On cherche un ennemi, on les désigne le temps d'une colère qui s'évanouit bientôt. Le comte harangue sa troupe et annonce ce qui ressemble fort à une dissolution de son ordre.

Certains pleurent, d'autres gémissent ou se rebellent vainement, supplient ou se lamentent. On jurerait un ordre de fanatiques et certaines réactions laissent vraiment perplexe. Des hommes sont prêts à accepter n'importe quelle condition pour conserver un tabard qui n'a pourtant rien de très enviable. Des mois que ses meneurs le souillent à force de vantardises répétées et s'évertuent à donner une image outrageusement prétentieuse. Les officiers de l'Alliance sont pourtant formels et sans doute le comte a-t-il pris enfin conscience de cette mascarade. Les tabards sont récupérés les uns après les autres.

- "Cap'taine ?"
- "Oui lieutenant Endherion ? Êtes-vous satisfait ?"

On sent la capitaine Frimenia tendue, sur la défensive. Les rapports la concernant sont pourtant élogieux : elle fait partie des cadres historiques de cette légion dissipée et brouillonne et c'est un officier de valeur pour lequel le lieutenant Endherion éprouve un respect sincère. Il se rend compte qu'il est encore trop tôt pour elle.

- "Je n'ai pas d'état d'âme cap'taine. Je r'grette le gâchis de force vive et de voir autant d'hommes qui perdent leur énergie au service d'un fou. J'voulais vous assurer de ma compassion sincère."
- "N'insultez pas le comte en ma présence, lieutenant."

Le lieutenant ne répond pas. Ses mots sont ressentis durement mais quoi de plus naturel ? Cette draenei aurait donné sa vie pour le comte Dalanor pour une raison qu'il ne parvient pas à comprendre, elle qui aurait pu s'épanouir dans des unités tellement plus prestigieuses que ces combattants d'arrière-garde toujours prompts à se faire mousser dans de vaines tentatives de grossir une efficacité relative mais réelle. On se demande d'où vient cette soif de reconnaissance d'ailleurs, vu qu'il faut bien des unités en arrière-garde ou en logistique, en génie civil, en maintien de l'ordre, toutes ces tâches nécessaires à l'administration et la pacification définitive des régions reconquises.

Un immense gâchis, telle était l'impression du lieutenant Endherion ap Wingolth. Mais la Garde se tenait aux côtés de son Roi, droite et fière. Et si la Ligue avait voulu forcer l'Histoire à s'en brûler les ailes, la Garde, elle, se tiendrait prête à fondre sur les ennemis du Royaume à toute heure du jour ou de la Nuit, protégeant Sa vie, Sa cité et Ses couleurs.

Les ex-Liguiers se dispersaient par petits groupes, tristes, dépités, désespérés et, parfois, en colère. Ça promettait une longue nuit de maintien de l'ordre dans les diverses tavernes de la ville... et probablement un certain nombre de demandes de recrutement ou d'arrestations. C'était son boulot. Il répondrait présent.

Les autres aussi.


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