Rumeurs de la ville et ses alentours.
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Doubhée Beckris- Citoyen
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Age : X
Date d'inscription : 10/09/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Alors que les rumeurs vont bon train en ville sur le lancement tant attendu de la Sixième Saison de la Planque, une nouvelle vague d'affiches colorées envahit à nouveau les rues ! Des murmures concernant une surprise dans les rues de la ville le vendredi soir commencent également à se faire entendre...Ce qui est sûr, c'est que le mystère continue de planer !
Elana Milloin- Citoyen
- Nombre de messages : 115
Lieu de naissance : Inconnu
Age : 25 ans
Date d'inscription : 30/07/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Peu après minuit, les badauds du Cimetière auront pu voir sur leur chemin une jeune Quart-Elfe, rousse, reconnaissable comme étant une des serveuses de la Place Blanche se rendant vers une aile du Cimetière, au côté des rosiers d'hiver. Le regard hagard et les joues trempées de larmes, la jeune femme se sera blottie contre les fleurs, les sentant une dernière fois avant de se planter une dague dans le coeur, jusqu'à la garde.
Quelques instants après, l'inconsolable violoncelliste aura rendu l'âme dans une mare de sang, les mains serrées autour de l'arme, contre son cœur par deux fois meurtri.
Une paladin, toute de violette vêtue sera venue ramasser la jeune femme avant de porter la jeune femme jusqu'à la cathédrale. Le paladin l'aura portée comme une jeune mariée, maintenant éternellement offerte au trépas.
Quelques instants après, l'inconsolable violoncelliste aura rendu l'âme dans une mare de sang, les mains serrées autour de l'arme, contre son cœur par deux fois meurtri.
Une paladin, toute de violette vêtue sera venue ramasser la jeune femme avant de porter la jeune femme jusqu'à la cathédrale. Le paladin l'aura portée comme une jeune mariée, maintenant éternellement offerte au trépas.
Dr. Mhearai Sabre- Citoyen
- Nombre de messages : 249
Lieu de naissance : Quel'Thalas
Age : 23
Date d'inscription : 04/01/2019
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Une modeste affiche se sera rajoutée aux tableaux d'affichage, semblant bien terne au milieu des autres papiers aux couleurs saturées.
- Spoiler:
- HRP
C'est un ensemble de 6 évents différents qui se feront en compagnie de l'Enclave Lunaire. Voici les dates :
Mercredi 16
Jeudi 17
Dimanche 20
Mardi 22
Vendredi 25
Dimanche 27
Il n'est pas impératif d'être présent pour tout, mais je pense que l'immersion sera bien moins bonne si vous ratez les deux premiers.
Des résumés seront disponibles pour le reste.
Vous pouvez me contacter par MP forum, lettre en jeu, par discord (Allifeur#6558), ou en vous rendant au port de Hurlevent le Jour J.
Je me réserve néanmoins le droit de vous refuser si votre personnage ne me semble pas adapté à cette aventure.
Allifeur Tournepignon- Ennemi public
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Age : 129
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Ethan Morderius- Citoyen
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Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
*arrêtée devant une affiche, elle relis les modalités de l'élection du Chancelier des Affaires Urbaines*
Mais ils ne peuvent pas être si .. crétins que ça ?..
*repartira ensuite en secouant la tête, tout allait vraiment de mal en pire*
Mais ils ne peuvent pas être si .. crétins que ça ?..
*repartira ensuite en secouant la tête, tout allait vraiment de mal en pire*
Demiora Rosseau- Citoyen
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Age : 30
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Guenfeld Lester- Citoyen
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Lieu de naissance : Gilnéas
Age : 43
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Doubhée Beckris- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Branle-bas de combat depuis jeudi soir dans l’entourage de la Garde de Hurlevent.
Les habitants des quartiers Vieille Ville et Commerces auront été alertés par des allées et venues de gardes et de petites patrouilles officiant jours et nuits, sans en comprendre le sens.
Les citoyens vivant sur les canaux entre l’immeuble du fleuriste et la caserne auront quant à eux été avertis : un garde, tout juste démis de ses fonctions, avait proféré par écrit des menaces de mort à l’encontre du couple d’officiers de l’Etat Major de la Garde de Hurlevent, le Commandant Marc Anron et sa compagne, le Lieutenant Matilda Koen.
Ceux ci logeant dans l’appartement loué par Matilda au dessus de la boutique du fleuriste bien connu du canal, les abords de l’immeuble avaient été bouclés de nuit, pour une durée indéterminée. Des factionnaires restaient postés devant l’immeuble toute la nuit, vérifiant l’identité de tous ceux qui s’en approchaient. Des rondes passaient en journée, le régiment était en alerte.
En effet, connaissant l’ex Garde Nedy Welston, les menaces de mort n’étaient pas des paroles écrites sous le coup d’une colère passagère. Sa rancoeur et sa phobie couvaient depuis des semaines, elles étaient bien réelles et porteuses de folie.
Un avis de recherche avait été émis, l’ancien Garde devait être ramené à la raison avant de commettre l’irréparable.
Les habitants des quartiers Vieille Ville et Commerces auront été alertés par des allées et venues de gardes et de petites patrouilles officiant jours et nuits, sans en comprendre le sens.
Les citoyens vivant sur les canaux entre l’immeuble du fleuriste et la caserne auront quant à eux été avertis : un garde, tout juste démis de ses fonctions, avait proféré par écrit des menaces de mort à l’encontre du couple d’officiers de l’Etat Major de la Garde de Hurlevent, le Commandant Marc Anron et sa compagne, le Lieutenant Matilda Koen.
Ceux ci logeant dans l’appartement loué par Matilda au dessus de la boutique du fleuriste bien connu du canal, les abords de l’immeuble avaient été bouclés de nuit, pour une durée indéterminée. Des factionnaires restaient postés devant l’immeuble toute la nuit, vérifiant l’identité de tous ceux qui s’en approchaient. Des rondes passaient en journée, le régiment était en alerte.
En effet, connaissant l’ex Garde Nedy Welston, les menaces de mort n’étaient pas des paroles écrites sous le coup d’une colère passagère. Sa rancoeur et sa phobie couvaient depuis des semaines, elles étaient bien réelles et porteuses de folie.
Un avis de recherche avait été émis, l’ancien Garde devait être ramené à la raison avant de commettre l’irréparable.
Matilda Koen- Citoyen
- Nombre de messages : 853
Lieu de naissance : Kalimdor
Age : 36
Date d'inscription : 05/05/2021
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La taverne de Comté de l’or, lieu de rumeurs, de fêtes et de choses insensées.
Le lieu est rouge, il y fait chaud, l'alcool coule à flots.
Les hommes, femmes sous l'ivresse ou pas, se confie régulièrement aux catins qui n'hésiteront pas à colporter les rumeurs..
Ce soir, là ! L’auberge aux plaisirs fastidieux fut animée par une bagarre qui ferait pâlir les tavernes bien plus "respectables" de la cité blanche.
Les cris, les insultes, les bruits de verres brisés et les chaises cassées. Parmi le tumulte chaotique de ce chahut, on aperçu un homme à l'allure élancée, râler sur une femme insouciante et motivée, qui mourrait d'envie se joindre à la mêlée.
Les deux silhouettes, dont l'apparence vestimentaire trahirait sans mal la raison première de leur venue, viendront jonglé entre des coups d'épaules et des esquives endiablées afin de se sortir indemnes de cet imprévu bien malencontreux.
Plus tard, après quelques dents ramassées et quelques boissons consommées, la taverne dont on ne doit pas prononcer le nom, redeviendra aussi infréquentable ou fréquentable, qu'elle ne l'était auparavant.
Le lieu est rouge, il y fait chaud, l'alcool coule à flots.
Les hommes, femmes sous l'ivresse ou pas, se confie régulièrement aux catins qui n'hésiteront pas à colporter les rumeurs..
Ce soir, là ! L’auberge aux plaisirs fastidieux fut animée par une bagarre qui ferait pâlir les tavernes bien plus "respectables" de la cité blanche.
Les cris, les insultes, les bruits de verres brisés et les chaises cassées. Parmi le tumulte chaotique de ce chahut, on aperçu un homme à l'allure élancée, râler sur une femme insouciante et motivée, qui mourrait d'envie se joindre à la mêlée.
Les deux silhouettes, dont l'apparence vestimentaire trahirait sans mal la raison première de leur venue, viendront jonglé entre des coups d'épaules et des esquives endiablées afin de se sortir indemnes de cet imprévu bien malencontreux.
Plus tard, après quelques dents ramassées et quelques boissons consommées, la taverne dont on ne doit pas prononcer le nom, redeviendra aussi infréquentable ou fréquentable, qu'elle ne l'était auparavant.
Jess- Citoyen
- Nombre de messages : 168
Lieu de naissance : La grande mer
Age : 32 ans
Date d'inscription : 14/07/2021
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Le bruit court qu’un énième établissement vient d’ouvrir en ville. Loin du calme feutré de la Rose Dorée ou de la chaleur du Sang-Dragon, ce nouveau débit de boisson s’avère en réalité n’être qu’un rade crasseux dans le port de Hurlevent. Situé en bordure des quais fourmillant d’activités, il restaure désormais les débardeurs suants et les marins avinés contre quelques piécettes. Point de sièges matelassés ou de coupes en argent ici ! La bière est servie tiède dans des godets lavés au crachat et cette clientèle rustique n’a que quelques tabourets pour reposer son derrière. Le mobilier, du reste, est des plus sommaires : une planche sur tréteaux en guise de bar, un vieux couvercle de tonneau sur lequel est griffonné le menu et une arrière-cuisine étroite au possible, où un jeune homme fluet se contorsionne en maugréant au dessus des marmites qui tressautent. Les seuls éléments réellement notables semblent être une croix de Lordaeron fichée contre une poutre à l’aide d’un gros clou auquel pend de l’ail et un rameau de laurier séché, et une œuvre pour le moins singulière : une toile représentant un fier percheron, dont la tête a été raturée au goulot de bouteille et le garrot remplacé par le buste d’une immonde dryade. L’improbable créature présente des seins énormes, des yeux aguicheurs et une magnifique bouche en cul-de-poule. Souvenir de voyage ou production originale ? Allez savoir.
Une enseigne pour ce charmant endroit ? Même pas, mais on peut facilement croiser quelque roublard qui descendra au port en sifflant sa bande : “Allez les têtes de gnoll, on va s’en descendre une chez Fanny !” Mais d’ailleurs, qui est cette fameuse Fanny qui a donné son nom ensoleillé à ce modeste troquet dont on la dit patronne ? Certains prétendent que c’est une ancienne prostituée du Comté-de-l’Or, d’autres que c’est l’amante d’un capitaine au long-cours. On raconte même dans les gargotes que cette drôlesse de la Baie fut longtemps la favorite du Baron Revilgaz. Madone dévoyée aux prunelles ardentes, fervente repentie à la cuisse légère, celle qui lit dans les cœurs et dans les bourses a désormais quitté la scène d’une vie sulfureuse. Rangée parmi les femmes honnêtes, Fanny n’a certes pas trouvé la paix dans l’étude des Saintes écritures. Cependant l’ouverture d’un business convenable, autrement humble sous l'œil bienveillant de la cathédrale, s’entend comme la preuve irréfutable d’une existence nouvelle. Une existence digne, placée sous le signe de l’intégrité et de l’alcool bon marché.
Le taulier, quant à lui, est un gros bonhomme grossier et mal aimable dont le maillot de corps est toujours taché de gras et de sueur. Ses bras sont recouverts de tatouages d’un goût douteux et sa sale trogne semble avoir été passée au marteau plus de fois qu’il n’y a d’araignées à Sombrecomté. Les quelques clients avec qui il joue aux dés disent de lui que c’est un mercenaire à la retraite, mais surtout un tricheur, un râleur, un rancunier, un acariâtre, un bel imbécile. En un mot, de la racaille.
A l'arrière, le nez dans les marmites fumantes et le graillon, le cuistot de la bande est un jeune loustic à l'œil crapule et au menton glabre sous un duvet de vilaine moustache. Mousse sur un rafiot qu’on appelait le Brise-Voiles avant qu'il ne signât chez la Fanny, celui qui se fait appeler Willy le Noir sait écailler le merlan et éplucher les patates comme personne. Des profondeurs surchauffées de cette cuisine surgissent la soupe de crabe, les frites et la bouillabaisse, servies par la main d’un joli brin de serveuse fraîchement arrivée en ville. Pour quelques piécettes en plus, on dit que la mignonne peut vous tirer la bonne aventure après les service.
En définitive, ce bouge un poil sordide n’a pas grand chose pour attirer l’attention d’autres que les dockers, les putains défraîchies et les crapules. Ce soir, par exemple, les quelques tables sont occupées par des clients qui sentent la sueur et qui éclusent la mauvais pinard. Là trois matelots fatigués jouent aux dés en s’endormant. Ici, deux types louches discutent à voix basse en jetant des regards furtifs par-dessus leurs épaules. Une serveuse pose devant eux un bol fumant de soupe d’aileron de murloc et laisse traîner une oreille innocente. Derrière le bar, le méchant Camille Chat essuie une carafe cabossée avec son torchon en gardant un œil sur la patrouille qui passe, le regard mauvais. Et appuyé sur le zinc -qui n’a de zinc que le nom- un vieux à la jambe de bois et au cache-oeil. C’est un exilé de Gilnéas, un nostalgique de la guerre civile qui vient chez Fanny pour oublier ses tourments et ressasser sa jeunesse. Assommé par l’alcool, sa voix n’en tremble pas pour autant lorsqu’il chante Fanny. Pas la patronne du rade qui lui tient lieu de canne, non, mais une autre de Quilleport qu’il rencontra tantôt, et dont la triste ballade bourdonne pourtant d’un écho étrangement familier.
♪Chez Fanny la soupe était bonne
Chez Fanny le lit était chaud
Fanny savait comme personne
Nous accueillir dans son bistro
À cette époque de misère
De milices et de gardes royaux
Fanny elle savait y faire
Pour nous éviter le cachot♪
♪Chez Fanny les nuits étaient tendres
Malgré les dangers du dehors
Nul ne risquait de nous surprendre
Fanny nous cachait sans effort
Quand soudain se pointait la troupe
En uniformes gris et noirs
Fanny reine de l'entourloupe
Les éconduisait sans histoires♪
♪Fanny c'était cette gilnéenne
Qui secrètement écoutait
Des voix chantant le malaise
D’opprimés parlant aux opprimés
Fanny belle et indépendante
Courageuse risquait sa peau
Et patriote et militante
Avait l'étoffe des héros♪
♪Chez Fanny c'était la cantine
Mais c'était aussi certains actes
D'une imprimerie clandestine
D'où partaient affiches et tracts
Je me doutais que la coquine
Nous cachait ses petits secrets
Qu'étaient plus lourds qu'on imagine
Mais ça je ne l'ai su qu'après♪
♪Fanny un matin aux aurores
La troupe est venue la chercher
Ce jour je m'en souviens encore
Un salaud l'avait dénoncé
Elle est partie sous forte escorte
Le front haut et la tête nue
Après avoir franchi la porte
Fanny n'est jamais revenue♪
♪Depuis on ne parle plus guère
De ces jeunesses sacrifiées
Qui étaient marraines de guerre
De résistants et prisonniers
Celles du temps des années sombres
Celles des Fannys oubliées
Qui ne sont même plus des ombres
Dans des tombes abandonnées♪
Une enseigne pour ce charmant endroit ? Même pas, mais on peut facilement croiser quelque roublard qui descendra au port en sifflant sa bande : “Allez les têtes de gnoll, on va s’en descendre une chez Fanny !” Mais d’ailleurs, qui est cette fameuse Fanny qui a donné son nom ensoleillé à ce modeste troquet dont on la dit patronne ? Certains prétendent que c’est une ancienne prostituée du Comté-de-l’Or, d’autres que c’est l’amante d’un capitaine au long-cours. On raconte même dans les gargotes que cette drôlesse de la Baie fut longtemps la favorite du Baron Revilgaz. Madone dévoyée aux prunelles ardentes, fervente repentie à la cuisse légère, celle qui lit dans les cœurs et dans les bourses a désormais quitté la scène d’une vie sulfureuse. Rangée parmi les femmes honnêtes, Fanny n’a certes pas trouvé la paix dans l’étude des Saintes écritures. Cependant l’ouverture d’un business convenable, autrement humble sous l'œil bienveillant de la cathédrale, s’entend comme la preuve irréfutable d’une existence nouvelle. Une existence digne, placée sous le signe de l’intégrité et de l’alcool bon marché.
Le taulier, quant à lui, est un gros bonhomme grossier et mal aimable dont le maillot de corps est toujours taché de gras et de sueur. Ses bras sont recouverts de tatouages d’un goût douteux et sa sale trogne semble avoir été passée au marteau plus de fois qu’il n’y a d’araignées à Sombrecomté. Les quelques clients avec qui il joue aux dés disent de lui que c’est un mercenaire à la retraite, mais surtout un tricheur, un râleur, un rancunier, un acariâtre, un bel imbécile. En un mot, de la racaille.
A l'arrière, le nez dans les marmites fumantes et le graillon, le cuistot de la bande est un jeune loustic à l'œil crapule et au menton glabre sous un duvet de vilaine moustache. Mousse sur un rafiot qu’on appelait le Brise-Voiles avant qu'il ne signât chez la Fanny, celui qui se fait appeler Willy le Noir sait écailler le merlan et éplucher les patates comme personne. Des profondeurs surchauffées de cette cuisine surgissent la soupe de crabe, les frites et la bouillabaisse, servies par la main d’un joli brin de serveuse fraîchement arrivée en ville. Pour quelques piécettes en plus, on dit que la mignonne peut vous tirer la bonne aventure après les service.
En définitive, ce bouge un poil sordide n’a pas grand chose pour attirer l’attention d’autres que les dockers, les putains défraîchies et les crapules. Ce soir, par exemple, les quelques tables sont occupées par des clients qui sentent la sueur et qui éclusent la mauvais pinard. Là trois matelots fatigués jouent aux dés en s’endormant. Ici, deux types louches discutent à voix basse en jetant des regards furtifs par-dessus leurs épaules. Une serveuse pose devant eux un bol fumant de soupe d’aileron de murloc et laisse traîner une oreille innocente. Derrière le bar, le méchant Camille Chat essuie une carafe cabossée avec son torchon en gardant un œil sur la patrouille qui passe, le regard mauvais. Et appuyé sur le zinc -qui n’a de zinc que le nom- un vieux à la jambe de bois et au cache-oeil. C’est un exilé de Gilnéas, un nostalgique de la guerre civile qui vient chez Fanny pour oublier ses tourments et ressasser sa jeunesse. Assommé par l’alcool, sa voix n’en tremble pas pour autant lorsqu’il chante Fanny. Pas la patronne du rade qui lui tient lieu de canne, non, mais une autre de Quilleport qu’il rencontra tantôt, et dont la triste ballade bourdonne pourtant d’un écho étrangement familier.
- Spoiler:
♪Chez Fanny la soupe était bonne
Chez Fanny le lit était chaud
Fanny savait comme personne
Nous accueillir dans son bistro
À cette époque de misère
De milices et de gardes royaux
Fanny elle savait y faire
Pour nous éviter le cachot♪
♪Chez Fanny les nuits étaient tendres
Malgré les dangers du dehors
Nul ne risquait de nous surprendre
Fanny nous cachait sans effort
Quand soudain se pointait la troupe
En uniformes gris et noirs
Fanny reine de l'entourloupe
Les éconduisait sans histoires♪
♪Fanny c'était cette gilnéenne
Qui secrètement écoutait
Des voix chantant le malaise
D’opprimés parlant aux opprimés
Fanny belle et indépendante
Courageuse risquait sa peau
Et patriote et militante
Avait l'étoffe des héros♪
♪Chez Fanny c'était la cantine
Mais c'était aussi certains actes
D'une imprimerie clandestine
D'où partaient affiches et tracts
Je me doutais que la coquine
Nous cachait ses petits secrets
Qu'étaient plus lourds qu'on imagine
Mais ça je ne l'ai su qu'après♪
♪Fanny un matin aux aurores
La troupe est venue la chercher
Ce jour je m'en souviens encore
Un salaud l'avait dénoncé
Elle est partie sous forte escorte
Le front haut et la tête nue
Après avoir franchi la porte
Fanny n'est jamais revenue♪
♪Depuis on ne parle plus guère
De ces jeunesses sacrifiées
Qui étaient marraines de guerre
De résistants et prisonniers
Celles du temps des années sombres
Celles des Fannys oubliées
Qui ne sont même plus des ombres
Dans des tombes abandonnées♪
- Spoiler:
- Bonjour à tous. Voici la présentation d’un nouvel établissement qui ouvre pour le moment un soir ferme par semaine, le lundi, et possible d'autres ce soirs lorsque nous sommes dispo ! Pour plus d’informations sur le rade et/ou ses activités, n’hésitez pas à nous contacter sur Discord (sbltls#0464 et Lolra#1555) ou à directement rejoindre notre serveur : https://discord.gg/us6paWhh.
Nous cherchons par ailleurs une personne/un duo pour ouvrir le bar un autre soir ferme dans la semaine.
Dernière édition par Camille Chat le Dim 20 Mar 2022 - 22:46, édité 1 fois
Camille Chat- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Au port, à la nuit tombée, la faune locale aura peut-être remarqué les allées et venues sinistres d’une illidari. Depuis plusieurs soirs elle rôde sur les pavés poisseux des quais encombrés de marchandises, ou non loin des baraquements de fortune qui sont adossés aux fortifications et qui font office de lieux de détente et d’aisance pour les équipages de sortie et les journaliers abrutis par leurs besognes ingrates.
«C’truc peut toujours courir, mais y peut pas s’cacher !» aura lancé un vieux matelot édenté qui écume désormais plus les tavernes improvisées des taudis, que la Grande Mer. En croisant la silhouette cornue, il aura frappé trois fois sa jambe de bois, par superstition, avant de laisser échapper - intentionnellement ou non - un crachat qui se sera pris dans les poils hirsutes de sa barbe.
Son camarade de beuverie, un gaillard aussi pâle et usé que du bois flotté, aura repoussé son acolyte pour le faire taire et leur faire presser le pas. «Trouduc’, l’t’a entendu ! J’l’ai vue sourire...»
C’est vrai qu’elle dégustait la misère humaine qui l’entourait. On pourrait penser qu’elle se délecte du parfum du poisson pourri, de la déchéance, et d’une catastrophe qui ne saurait tarder.
«C’truc peut toujours courir, mais y peut pas s’cacher !» aura lancé un vieux matelot édenté qui écume désormais plus les tavernes improvisées des taudis, que la Grande Mer. En croisant la silhouette cornue, il aura frappé trois fois sa jambe de bois, par superstition, avant de laisser échapper - intentionnellement ou non - un crachat qui se sera pris dans les poils hirsutes de sa barbe.
Son camarade de beuverie, un gaillard aussi pâle et usé que du bois flotté, aura repoussé son acolyte pour le faire taire et leur faire presser le pas. «Trouduc’, l’t’a entendu ! J’l’ai vue sourire...»
C’est vrai qu’elle dégustait la misère humaine qui l’entourait. On pourrait penser qu’elle se délecte du parfum du poisson pourri, de la déchéance, et d’une catastrophe qui ne saurait tarder.
Shilandra- Citoyen
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Doubhée Beckris- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
L’illidari aura passé la seconde partie de la nuit en hauteur près du chantier naval, juchée sur une poutre vermoulue qui dépassait d’un vieil entrepôt. Sa présence néfaste éclairée par les rayons de lune déployait l’ombre de sa silhouette malveillante en contrebas sur les toitures des cabanes provisoires des «gens d’en bas». Elle devait jouir de l’ironie et de l’affront que sa nature corrompue infligeait à la lumière de cet astre, qui dans une autre vie avait été le centre de son monde.
Tout près de là, au ras du sol, dans la fange, les deux poivrots étaient avachis comme des cancrelats autour d’une bouteille de tord-boyaux. Celui qui n’avait plus de dent et une jambe de bois se perdait dans un discours teinté de rancœur.
- J’ai vu c’monstre trinquer là-bas, au bouge d’Fanny ! ... l’malheur colle à la peau de ces démons ! La misère va s’abattre sur nous tous ! J’te l’dis foi d’Kraken ! ... A cause d’eux qu’jai perdu ma guibolle ..
Son compagnon blanc et fripé comme du linge sale lui arrache alors la bouteille des mains pour le couper.
- T’avais pas dit qu’c’était une poulie qui t’avait écrabouillé la patte lors du naufrage sur ces rivages maudits ?
L’estropié éructe bruyamment en guise de début de réponse.
- Burps ! Nahh... mais ouais... c’est d’la faute à ces monstres. C’bien la poulie qui m’a démoli, mais alors qu’j’agonisais entr’deux eaux, un de ces démons s’est perché sur un rocher près d’moi et m’a r’gardé souffrir l’martyr ! Y prenait son pied le salaud !
Son compagnon de déchéance dodelinait de la tête avant de lâcher avec amertume.
- Tu t’fais trop d’mauvais sang, ça t’tuera plus vite que c’te liqueur frelatée... Pis tu d’vrais pas beugler aussi fort, ça porte la poisse.
Tout près de là, au ras du sol, dans la fange, les deux poivrots étaient avachis comme des cancrelats autour d’une bouteille de tord-boyaux. Celui qui n’avait plus de dent et une jambe de bois se perdait dans un discours teinté de rancœur.
- J’ai vu c’monstre trinquer là-bas, au bouge d’Fanny ! ... l’malheur colle à la peau de ces démons ! La misère va s’abattre sur nous tous ! J’te l’dis foi d’Kraken ! ... A cause d’eux qu’jai perdu ma guibolle ..
Son compagnon blanc et fripé comme du linge sale lui arrache alors la bouteille des mains pour le couper.
- T’avais pas dit qu’c’était une poulie qui t’avait écrabouillé la patte lors du naufrage sur ces rivages maudits ?
L’estropié éructe bruyamment en guise de début de réponse.
- Burps ! Nahh... mais ouais... c’est d’la faute à ces monstres. C’bien la poulie qui m’a démoli, mais alors qu’j’agonisais entr’deux eaux, un de ces démons s’est perché sur un rocher près d’moi et m’a r’gardé souffrir l’martyr ! Y prenait son pied le salaud !
Son compagnon de déchéance dodelinait de la tête avant de lâcher avec amertume.
- Tu t’fais trop d’mauvais sang, ça t’tuera plus vite que c’te liqueur frelatée... Pis tu d’vrais pas beugler aussi fort, ça porte la poisse.
Shilandra- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Spoiler:
La lune brille sur une Hurlevent endormie. Une lumière pâle caresse les tuiles des toits, le pavé des rues désertes, l'eau sale des canaux. Sous l'arche en pierre d'un pont, une masse flotte, s'agitant mollement au gré des rares remous. C'est le cadavre d'Antonin "Toto" Riinano, le roi de la pègre hurleventoise. Face vers le fond, son manteau de fourrure hors de prix surnage autour de lui, de même que ses long cheveux noirs qui lui font comme une auréole. Sur sa poitrine, les trois poinçons de dague ne saignent déjà plus.
Toto Riinano régnait sans partage sur le monde du crime, et ce depuis de nombreuses années. Fédérant les différents groupes de gangsters de la Cité Blanche, ménageant les ambitions des uns et des autres, répartissant marchés et territoires, cet homme craint et respecté avait bâti un empire prospère dont les ramifications s'étendaient bien au-delà des frontières du Royaume.
Mais aussi florissante fut son entreprise, elle n'en était pas moins fragile. Dans le monde des coupe-gorges et des bandits, les alliances ne tiennent qu'à un fil et l'autorité inébranlable de Toto Riinano était le poids qui permettait de conserver cet équilibre précaire. Sa mort brutale -qui ? pourquoi ?- laissait un vide inquiétant et annonçait des heures bien sombres. Sous peu, les anciens agréments ne seraient plus qu'histoires anciennes et la guerre des gangs allait reprendre, plongeant les bas-fonds de la capitale dans la violence.
A qui pouvait bien bénéficier ce basculement soudain ? Au Cartel des Canaux, au gang des Maçons, à la mafia gilnéenne ? A la triade de la Grue Rouge ? Aux gobelins de Gentepression, à une force étrangère ? Ou y avait-il finalement un nouveau joueur venu rebattre les cartes dans le monde sans pitié du crime organisé ? Toutes les hypothèses étaient concevables, les rumeurs n'allaient d'ailleurs pas tarder à courir.
Mais une chose était sûre : celui ou celle qui comptait succéder à Toto Riinano pouvait s'apprêter à se faire couronner dans le sang.
Camille Chat- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Alors que la matinée semble à peine laisser place à l’après-midi, une annonce retentit aux alentours du port de la Cité Blanche tandis que le phare émet une lumière en direction de la côte. Les dockers sortent hâtivement de leurs pauses repas en laissant leurs affaires en plan. Un contre-maître s’assure que chacun des travailleurs est à sa place, chacun regardant vers le large. Le silence est de mise, le contre-maître ajuste son costume de marin bon-marché et la brume presque matinale qui recouvre le seuil de la Grande Mer laisse place à une figure de proue inconnue de la plupart des débardeurs, puis, à de larges voiles d’un blanc immaculé.
L’étrange navire n’est connu de personne sur ces terres, il se dévoile peu à peu, un humble trois-mâts qui semble tout neuf, un motif assez familier de corneille semble être dessiné sur la plus grande des voiles et les badauds pourront déjà entendre une voix forte et presque féminine qui hurle sur les pauvres moussaillons pour accoster tranquillement et sans-encombre !
Un peu plus tard dans l'après-midi, différentes criées se feront entendre, les crieurs publics vêtus de vêtements Tirassiens sillonnent la ville en informant que la Noire-Tempête a désormais posé l'ancre et mouille actuellement au port de Hurlevent, sommant les différents membres des Corneilles de rejoindre la corvette floquée de l'insigne à l'oiseau noir.
Bien qu'il ne rivalise pas en taille avec un des imposants galions de la Marine de guerre de Kul Tiras, le navire semble déjà faire la fierté de la noiraude à son bord, elle accueillera bien volontiers les différents membres de l'organisation sur son pont, celui-ci est impeccable et semble avoir été lustré avant, pendant, et après le voyage !
Jacelyn prendra donc un certain plaisir à faire découvrir le nouveau bijou du groupe, vantant les qualités d'un tel type de bateau, très manoeuvrable et rapide, il devrait les porter à destination assez rapidement grâce à ses deux rangées d'une demi douzaine de canons par bords, spécialement adaptés pour recevoir des projectiles spéciaux.
Jacelyn apprendra même dans la foulée à quelques-unes des recrues d'Harrison à replier et déplier les voiles, essentiel pour qu'ils puissent se débrouiller convenablement.
Elle passera peu de temps à faire visiter la cabine du Capitaine, assez modeste en comparaison a ce qu'il se fait aujourd'hui, moins extravagant qu'à l'accoutumée, mais elle passera en revanche plus de temps à expliquer le fonctionnement des armes à bords, à expliquer les cuisines et les différentes parties communes, dont les dortoirs, qui présentent une rangée d'une dizaines de hamacs suspendus afin d'éviter les problèmes de rats et de déplacement du mobilier en cas de tempête.
Elle passera également assez peu de temps à expliquer le fonctionnement de la salle dédiée à l'orientation en mer et présentera, pour finir, le bureau du patron.
Le navire est définitivement un bel ouvrage dans le pur style Kultirassien.
L’étrange navire n’est connu de personne sur ces terres, il se dévoile peu à peu, un humble trois-mâts qui semble tout neuf, un motif assez familier de corneille semble être dessiné sur la plus grande des voiles et les badauds pourront déjà entendre une voix forte et presque féminine qui hurle sur les pauvres moussaillons pour accoster tranquillement et sans-encombre !
Un peu plus tard dans l'après-midi, différentes criées se feront entendre, les crieurs publics vêtus de vêtements Tirassiens sillonnent la ville en informant que la Noire-Tempête a désormais posé l'ancre et mouille actuellement au port de Hurlevent, sommant les différents membres des Corneilles de rejoindre la corvette floquée de l'insigne à l'oiseau noir.
Bien qu'il ne rivalise pas en taille avec un des imposants galions de la Marine de guerre de Kul Tiras, le navire semble déjà faire la fierté de la noiraude à son bord, elle accueillera bien volontiers les différents membres de l'organisation sur son pont, celui-ci est impeccable et semble avoir été lustré avant, pendant, et après le voyage !
Jacelyn prendra donc un certain plaisir à faire découvrir le nouveau bijou du groupe, vantant les qualités d'un tel type de bateau, très manoeuvrable et rapide, il devrait les porter à destination assez rapidement grâce à ses deux rangées d'une demi douzaine de canons par bords, spécialement adaptés pour recevoir des projectiles spéciaux.
Jacelyn apprendra même dans la foulée à quelques-unes des recrues d'Harrison à replier et déplier les voiles, essentiel pour qu'ils puissent se débrouiller convenablement.
Elle passera peu de temps à faire visiter la cabine du Capitaine, assez modeste en comparaison a ce qu'il se fait aujourd'hui, moins extravagant qu'à l'accoutumée, mais elle passera en revanche plus de temps à expliquer le fonctionnement des armes à bords, à expliquer les cuisines et les différentes parties communes, dont les dortoirs, qui présentent une rangée d'une dizaines de hamacs suspendus afin d'éviter les problèmes de rats et de déplacement du mobilier en cas de tempête.
Elle passera également assez peu de temps à expliquer le fonctionnement de la salle dédiée à l'orientation en mer et présentera, pour finir, le bureau du patron.
Le navire est définitivement un bel ouvrage dans le pur style Kultirassien.
Invité- Invité
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Comme toutes ces dernières nuits, les indigents «d’en bas» - s’ils lèvent les yeux - auront peut-être pu distinguer cette silhouette cornue perchée sur les toitures des entrepôts, ou accrochée aux anciens échafaudages adossés aux fortifications du port. La sinistre «gargouille» pourrait bien veiller sur eux, pour le meilleur et surtout le pire.
Tout en haut, accroupie en équilibre sur son perchoir, l’illidari tient au creux de ses mains griffues un œil obsidienne de la taille d’un poing. D’une voix ténébreuse, elle murmure une incantation malfaisante qui insuffle à l’orbite une vie nouvelle. L’œil s’éveille, s’agite légèrement puis s’illumine d’une lueur néfaste tout en s’élevant dans les airs.
S’il obéit à la volonté de sa maîtresse qui voit à travers lui, l’œil semble tout de même doué d’une certaine forme de conscience, ou du moins d’un caractère. N’étant qu’un globe oculaire - et non une bouche ou une oreille - il ne peut négocier avec celle qui le contrôle, mais son regard peut se porter là où il le désire.
Ainsi, lorsqu’il amorce sa descente, il se focalise un instant sur les volets fendus d’un cabanon d’où il peut entrapercevoir des corps crasseux enlacés dans une étreinte brutale. Quittant des yeux la fenêtre du bordel sordide, il se dirige en direction des quais. Sur son chemin, il survole deux ivrognes bras dessus-dessous. L’un d’eux, celui avec une jambe de bois, agite son clapet et fait de grands gestes désordonnés. Avant d’arriver sur le port à proprement parler, il s’arrête quelques secondes à la hauteur des dernières bicoques pour s’assurer que la ronde de nuit ne risque pas de le surprendre. La voie étant libre, il remonte les quais et prend de l’altitude pour pouvoir observer à loisir le petit troquet surnommé «chez Fanny».
Tout en haut, accroupie en équilibre sur son perchoir, l’illidari tient au creux de ses mains griffues un œil obsidienne de la taille d’un poing. D’une voix ténébreuse, elle murmure une incantation malfaisante qui insuffle à l’orbite une vie nouvelle. L’œil s’éveille, s’agite légèrement puis s’illumine d’une lueur néfaste tout en s’élevant dans les airs.
S’il obéit à la volonté de sa maîtresse qui voit à travers lui, l’œil semble tout de même doué d’une certaine forme de conscience, ou du moins d’un caractère. N’étant qu’un globe oculaire - et non une bouche ou une oreille - il ne peut négocier avec celle qui le contrôle, mais son regard peut se porter là où il le désire.
Ainsi, lorsqu’il amorce sa descente, il se focalise un instant sur les volets fendus d’un cabanon d’où il peut entrapercevoir des corps crasseux enlacés dans une étreinte brutale. Quittant des yeux la fenêtre du bordel sordide, il se dirige en direction des quais. Sur son chemin, il survole deux ivrognes bras dessus-dessous. L’un d’eux, celui avec une jambe de bois, agite son clapet et fait de grands gestes désordonnés. Avant d’arriver sur le port à proprement parler, il s’arrête quelques secondes à la hauteur des dernières bicoques pour s’assurer que la ronde de nuit ne risque pas de le surprendre. La voie étant libre, il remonte les quais et prend de l’altitude pour pouvoir observer à loisir le petit troquet surnommé «chez Fanny».
Shilandra- Citoyen
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Lieu de naissance : Kalimdor
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Date d'inscription : 17/03/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
En début de nuit du 23 au 24, un couple de nobles traversa le port de Hurlevent pour rejoindre le centre-ville. Le mari était venu chercher son épouse, qui venait juste de débarquer tardivement d'un navire fraichement à quai, rentrant d'un long séjour en Kul Tiras.
Ils marchèrent le long du rade pour rejoindre les grands escaliers, et sur le chemin tombèrent sur un nouveau bar, que la bonne dame de retour dans la capitale voyait pour la première fois. Les derniers clients louches s'en allaient, et un vieil homme aux cheveux longs, seul, était occupé à ranger des tonneaux bas de gamme derrière le comptoir.
Elle haussa les sourcils en regardant l'installation digne d'un taudis de Ruisselune, et commenta d'une manière tout à fait hautaine mais non moins sincère :
Le gentilhomme, tenant la main de sa femme, glissa son regard vers le bar et bloqua un moment sur l'individu affairé, qui lui disait quelque chose. Il s'approcha pour mieux voir, et n'en cru pas ses yeux : il s'agissait du garde - qui n'avait pas l'air aussi vieux à l'époque - avec qui il s'était fortement disputé il y a environ un an de ça, lors d'un bal organisé dans les jardins du Donjon pour lequel des soldats de l'Urbaine avaient été réquisitionnés afin d'assurer la sécurité.
Peu habitué à se voir malmener verbalement par qui que ce soit, le noble n'avait pas oublié cet affront passé, durant lequel il s'était efforcé de garder sa rancune pour lui, par crainte d'être embêté pour insulte envers un agent de la Couronne alors en plein service.
L’œil intelligent et l'esprit vif, ce membre de la haute société hurleventoise fit tout de suite le lien entre ce qu'il voyait et ces rumeurs qui parlaient d'un ancien garde ayant eu des problèmes avec son institution, et partit dans un éclat de rire narquois et méchant devant le constat jouissif de cette déchéance. Un fou rire reconnaissant vis-à-vis de la Lumière, comme pour la remercier d'avoir enfin exaucé ses prières, en faisant subir aux arrogants les retombées de leur arrogance. Il se gaussa en regardant Welston dans les yeux, et dans sa jubilation proféra :
La gente dame marmonna un « Rooooh... » agacé, honteuse de voir son pieux époux se laisser aller à ce genre de vulgarité indigne de leur bonne éducation, et le tira par le bras pour l'éloigner de ce mauvais endroit dont l’atmosphère infréquentable semblait déjà déteindre sur son conjoint.
Nedy n'eut même pas la force de répondre, se contentant d'observer les deux aristocrates s'éloigner, et se laissa tomber sur un tabouret tordu et grinçant, la mine basse, triste et dégoutée.
Ils marchèrent le long du rade pour rejoindre les grands escaliers, et sur le chemin tombèrent sur un nouveau bar, que la bonne dame de retour dans la capitale voyait pour la première fois. Les derniers clients louches s'en allaient, et un vieil homme aux cheveux longs, seul, était occupé à ranger des tonneaux bas de gamme derrière le comptoir.
Elle haussa les sourcils en regardant l'installation digne d'un taudis de Ruisselune, et commenta d'une manière tout à fait hautaine mais non moins sincère :
- :
Le gentilhomme, tenant la main de sa femme, glissa son regard vers le bar et bloqua un moment sur l'individu affairé, qui lui disait quelque chose. Il s'approcha pour mieux voir, et n'en cru pas ses yeux : il s'agissait du garde - qui n'avait pas l'air aussi vieux à l'époque - avec qui il s'était fortement disputé il y a environ un an de ça, lors d'un bal organisé dans les jardins du Donjon pour lequel des soldats de l'Urbaine avaient été réquisitionnés afin d'assurer la sécurité.
Peu habitué à se voir malmener verbalement par qui que ce soit, le noble n'avait pas oublié cet affront passé, durant lequel il s'était efforcé de garder sa rancune pour lui, par crainte d'être embêté pour insulte envers un agent de la Couronne alors en plein service.
L’œil intelligent et l'esprit vif, ce membre de la haute société hurleventoise fit tout de suite le lien entre ce qu'il voyait et ces rumeurs qui parlaient d'un ancien garde ayant eu des problèmes avec son institution, et partit dans un éclat de rire narquois et méchant devant le constat jouissif de cette déchéance. Un fou rire reconnaissant vis-à-vis de la Lumière, comme pour la remercier d'avoir enfin exaucé ses prières, en faisant subir aux arrogants les retombées de leur arrogance. Il se gaussa en regardant Welston dans les yeux, et dans sa jubilation proféra :
- :
La gente dame marmonna un « Rooooh... » agacé, honteuse de voir son pieux époux se laisser aller à ce genre de vulgarité indigne de leur bonne éducation, et le tira par le bras pour l'éloigner de ce mauvais endroit dont l’atmosphère infréquentable semblait déjà déteindre sur son conjoint.
Nedy n'eut même pas la force de répondre, se contentant d'observer les deux aristocrates s'éloigner, et se laissa tomber sur un tabouret tordu et grinçant, la mine basse, triste et dégoutée.
Nedy Welston- Garde
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Lieu de naissance : Gilnéas
Age : Trentaine
Date d'inscription : 18/03/2020
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
♪Au village, sans prétention
J'ai mauvaise réputation
Qu'je me démène ou que je reste coi
Je passe pour un je-ne-sais-quoi
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde médit de moi
Sauf les muets, ça va de soi♪
Raoul Brattens, charmant personnage au regard malicieux et à la moustache fournie, grattait sur les cordes de sa guitare en chantonnant une ballade potache. Le dos appuyé contre un mur donnant sur les canaux, il regardait les badauds et inclinait la tête sans s’interrompre lorsqu’une âme généreuse laissait une piécette dans le béret retourné à ses pieds.
♪Le jour du défilé
Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas
Je ne fais pourtant de tort à personne
En n'écoutant pas le clairon qui sonne
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde me montre au doigt
Sauf les manchots, ça va de soi♪
Éternel et nonchalant observateur des remous de la Cité Blanche, Raoul offrait une œillade égale à tous ceux qui défilaient devant lui, menant chacun leur petite vie, faite de leurs petits plaisirs, de leurs petits tracas, de leurs petites destinations. Certains passants, du reste, lui étaient plus intéressants que d’autres. Le ménestrel les reconnaissait et son regard s’attardait sur eux, sans qu’il ne cesse de fredonner.
♪Quand j'croise un voleur malchanceux
Poursuivi par un cul-terreux
J'lance la patte et, pourquoi le taire?
Le cul-terreux se retrouve par terre
Je ne fais pourtant de tort à personne
En laissant courir les voleurs de pommes
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde se rue sur moi
Sauf les cul-de-jatte, ça va de soi♪
Là, Zélie Riinani traversait le pont d’albâtre reliant un quartier à un autre, voilée de noir et vêtue d’une robe de deuil. La cousine du parrain assassiné ne cachait pas sa peine et avait, disait-on, juré de venger sa famille. Plus loin, de l’autre côté du canal, un nain rentrait vers ses pénates en portant une lourde caisse. Sa chemise courte laissait voir des tatouages que Raoul Brattens attribuait sans mal et qui identifiaient le portefaix comme un membre de la sulfureuse Guilde des Armuriers. Sur le quai d’en face, et certainement par le plus grand des hasards, c’est le baron Dorset-Lister qui se promenait avec sa canne à pommeau d’or et son haut-de-forme typique, papillonnant comme s’il ignorait tout des rumeurs soucieuses qui couraient sur lui dans la Maison des Nobles. L’aristocrate gilnéen, tout à flânerie, ignora tout à fait le stand ambulant devant lequel il passait. Le vendeur de nouilles en revanche -un gros pandaren à la crinière nattée- ne perdait rien de la déambulation du lord, sans manquer de faire sauter le contenu de son wok.
♪Pas besoin d'être Chromie
Pour deviner le sort qui m'est promis
S'ils trouvent une corde à leur goût
Ils me la passeront au cou
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant les chemins qui ne mènent pas à Stratholme
Mais les brave gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde viendra me voir pendu
Sauf les aveugles, bien entendu♪
Raoul ne pouvait s’empêcher de se fendre d’un sourire goguenard à la seule idée que toutes ces bonnes gens somme toute bien ordinaires allaient bientôt se retrouver réunies à se serrer les arêtes. Et pour cause : ils seraient tous aux obsèques d’Antonin “Toto” Riinani qui devaient se tenir sous peu à la Cathédrale. Alors notre chansonnier se promettait de ne pas s’en tenir trop loin … L’occasion était trop bonne, sinon cocasse, pour écrire une nouvelle ballade qui lui ferait gagner quelques aumônes bien méritées pour avoir chanté l’enterrement auquel assista le meurtrier !
J'ai mauvaise réputation
Qu'je me démène ou que je reste coi
Je passe pour un je-ne-sais-quoi
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde médit de moi
Sauf les muets, ça va de soi♪
Raoul Brattens, charmant personnage au regard malicieux et à la moustache fournie, grattait sur les cordes de sa guitare en chantonnant une ballade potache. Le dos appuyé contre un mur donnant sur les canaux, il regardait les badauds et inclinait la tête sans s’interrompre lorsqu’une âme généreuse laissait une piécette dans le béret retourné à ses pieds.
♪Le jour du défilé
Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas
Je ne fais pourtant de tort à personne
En n'écoutant pas le clairon qui sonne
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde me montre au doigt
Sauf les manchots, ça va de soi♪
Éternel et nonchalant observateur des remous de la Cité Blanche, Raoul offrait une œillade égale à tous ceux qui défilaient devant lui, menant chacun leur petite vie, faite de leurs petits plaisirs, de leurs petits tracas, de leurs petites destinations. Certains passants, du reste, lui étaient plus intéressants que d’autres. Le ménestrel les reconnaissait et son regard s’attardait sur eux, sans qu’il ne cesse de fredonner.
♪Quand j'croise un voleur malchanceux
Poursuivi par un cul-terreux
J'lance la patte et, pourquoi le taire?
Le cul-terreux se retrouve par terre
Je ne fais pourtant de tort à personne
En laissant courir les voleurs de pommes
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde se rue sur moi
Sauf les cul-de-jatte, ça va de soi♪
Là, Zélie Riinani traversait le pont d’albâtre reliant un quartier à un autre, voilée de noir et vêtue d’une robe de deuil. La cousine du parrain assassiné ne cachait pas sa peine et avait, disait-on, juré de venger sa famille. Plus loin, de l’autre côté du canal, un nain rentrait vers ses pénates en portant une lourde caisse. Sa chemise courte laissait voir des tatouages que Raoul Brattens attribuait sans mal et qui identifiaient le portefaix comme un membre de la sulfureuse Guilde des Armuriers. Sur le quai d’en face, et certainement par le plus grand des hasards, c’est le baron Dorset-Lister qui se promenait avec sa canne à pommeau d’or et son haut-de-forme typique, papillonnant comme s’il ignorait tout des rumeurs soucieuses qui couraient sur lui dans la Maison des Nobles. L’aristocrate gilnéen, tout à flânerie, ignora tout à fait le stand ambulant devant lequel il passait. Le vendeur de nouilles en revanche -un gros pandaren à la crinière nattée- ne perdait rien de la déambulation du lord, sans manquer de faire sauter le contenu de son wok.
♪Pas besoin d'être Chromie
Pour deviner le sort qui m'est promis
S'ils trouvent une corde à leur goût
Ils me la passeront au cou
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant les chemins qui ne mènent pas à Stratholme
Mais les brave gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Non, les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux
Tout le monde viendra me voir pendu
Sauf les aveugles, bien entendu♪
Raoul ne pouvait s’empêcher de se fendre d’un sourire goguenard à la seule idée que toutes ces bonnes gens somme toute bien ordinaires allaient bientôt se retrouver réunies à se serrer les arêtes. Et pour cause : ils seraient tous aux obsèques d’Antonin “Toto” Riinani qui devaient se tenir sous peu à la Cathédrale. Alors notre chansonnier se promettait de ne pas s’en tenir trop loin … L’occasion était trop bonne, sinon cocasse, pour écrire une nouvelle ballade qui lui ferait gagner quelques aumônes bien méritées pour avoir chanté l’enterrement auquel assista le meurtrier !
- Spoiler:
Bonjour à tous,
Cette rumeur est une suite de celle-ci . La cérémonie aura lieu mercredi 30 à 21h30 à la Cathédrale de la Lumière. Si vous souhaitez y participer, whispez moi sur mon personnage Zinzord le soir venu pour être groupé et téléchargez l’addon NPC’s Markers puisqu’il y aura des marqueurs nommés.
Nous souhaitons proposer un cadre de jeu qui nous est propre et que vous pouvez consulter en rejoignant notre discord. Libre à vous d’y adhérer ou non !
Du reste, sachez que Chez Fanny est ouvert tous les lundi soir recherche encore un ou deux serveurs pour ouvrir un autre soir en semaine.
Je reste disponible en jeu ou sur discord (sbltls#0464) si vous avez des questions ou des remarques.
Bon jeu !
Camille Chat- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Comme d’habitude quand le vent vient du large, l’air nauséabond des docks se déverse par petites touches dans les ruelles glauques des taudis. Même haut perchée sur son échafaudage, l’illidari pouvait profiter de ces vagues de puanteur. Une odeur acidulée qui rappelait les vapeurs du goudron provenant du chantier naval et les gazes de décomposition des poissons.
Pourtant ce soir, l’effluve avait un goût plus sucré, plus prometteur. La silhouette cornue pouvait sentir la tension et l’agitation latente qui parcouraient les indigents d’ici bas. Il y avait ces rumeurs qui se chuchotent à voix basses, ces regards inquiets ou suspicieux. Un souffle semblait avoir balayé quelque peu les habitudes du quotidien des cancrelats qui vivent à l’ombre du port.
Ces «particules de changements» en suspension dans l’air pourraient bien annoncer une tempête, le chaos ?
Si les cartes du destins devaient être redistribuées, il fallait qu’elle aie sa part. Le temps était peut-être venu pour qu’elle revendique le territoire qu’elle veille comme on accompagne un moribond. Cette impasse peuplée de poivrots, de clochards, et de ceux qui n’ont plus rien. Elle avait une «affection» toute personnelle pour les membres de cette cour des miracles.
Leur cabanon n’était qu’une toile de tente raccommodée qui avait été consolidée par quelques planches vermoulues dont plus personne ne voulait. Dans la pénombre, la fillette au ventre creux fixait la casserole percée qui leur faisait office de réchaud. Son père n’avait pas réussi à se faire embaucher pour la journée, et comme un soir sur deux, la famille était condamnée à une infâme soupe de poisson faite avec les invendus du marché. À chaque fois qu’il revenait bredouille, l’unique pièce de leur abri se transformait en champ de bataille pour résonner des cris de disputes.
Discrètement, la jeune fille avait quitté son abri pour éviter de faire les frais des coups qui allaient inévitablement voler. Dehors, l’impasse des indigents était plongée dans l’obscurité. N’ayant pas le courage de trop s’éloigner, la gamine s’était rapprochée de la cabane voisine qui s’appuie aux madriers de l’ancien échafaudage. Curieuse, elle collait son visage aux planches disjointes pour mieux observer les deux ivrognes qui y vivaient. Ce faisant, ses pieds s’étaient pris dans un sceau qui faisait office de pot de chambre. Alertés par le bruit, les deux compères étaient sortis pour fixer la gamine de leurs regards imbibés d’arrière-pensées salaces.
Coupable, la fillette frissonnante levait ses yeux sur les deux poivrots furibards puis, bouche bée, elle pointait d’un doigt un masque sinistre qui pendait à l’échafaudage, hors de portée, accroché au bout d’une vielle corde...
- R’gardez !
Pourtant ce soir, l’effluve avait un goût plus sucré, plus prometteur. La silhouette cornue pouvait sentir la tension et l’agitation latente qui parcouraient les indigents d’ici bas. Il y avait ces rumeurs qui se chuchotent à voix basses, ces regards inquiets ou suspicieux. Un souffle semblait avoir balayé quelque peu les habitudes du quotidien des cancrelats qui vivent à l’ombre du port.
Ces «particules de changements» en suspension dans l’air pourraient bien annoncer une tempête, le chaos ?
Si les cartes du destins devaient être redistribuées, il fallait qu’elle aie sa part. Le temps était peut-être venu pour qu’elle revendique le territoire qu’elle veille comme on accompagne un moribond. Cette impasse peuplée de poivrots, de clochards, et de ceux qui n’ont plus rien. Elle avait une «affection» toute personnelle pour les membres de cette cour des miracles.
* * *
Leur cabanon n’était qu’une toile de tente raccommodée qui avait été consolidée par quelques planches vermoulues dont plus personne ne voulait. Dans la pénombre, la fillette au ventre creux fixait la casserole percée qui leur faisait office de réchaud. Son père n’avait pas réussi à se faire embaucher pour la journée, et comme un soir sur deux, la famille était condamnée à une infâme soupe de poisson faite avec les invendus du marché. À chaque fois qu’il revenait bredouille, l’unique pièce de leur abri se transformait en champ de bataille pour résonner des cris de disputes.
Discrètement, la jeune fille avait quitté son abri pour éviter de faire les frais des coups qui allaient inévitablement voler. Dehors, l’impasse des indigents était plongée dans l’obscurité. N’ayant pas le courage de trop s’éloigner, la gamine s’était rapprochée de la cabane voisine qui s’appuie aux madriers de l’ancien échafaudage. Curieuse, elle collait son visage aux planches disjointes pour mieux observer les deux ivrognes qui y vivaient. Ce faisant, ses pieds s’étaient pris dans un sceau qui faisait office de pot de chambre. Alertés par le bruit, les deux compères étaient sortis pour fixer la gamine de leurs regards imbibés d’arrière-pensées salaces.
Coupable, la fillette frissonnante levait ses yeux sur les deux poivrots furibards puis, bouche bée, elle pointait d’un doigt un masque sinistre qui pendait à l’échafaudage, hors de portée, accroché au bout d’une vielle corde...
- R’gardez !
Shilandra- Citoyen
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Lieu de naissance : Kalimdor
Age : 126
Date d'inscription : 17/03/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Après tout, si elle ne voulait pas se coltiner les visites à la caserne du Port, cette Capitainerie pestilentielle que l’on surnommait Le Mouettard, elle n’avait qu’à se taire, ne pas faire de zèle, ne pas tiquer à la nouvelle annonce de morts, ne pas ouvrir sa bouche en disant « Je ne comprend pas ». Mais c’était trop lui demander. Il fallait qu’elle comprenne, analyse, questionne et peaufine, range et ordonne, creuse et creuse encore, jusqu’à être certaine que tout soit clair, carré, propre, rè-gle-men-taire !
Encore une fois le Capitaine Mallard laissait filer, elle en était sûre. Pourquoi ? Aucune idée. Il menait son régiment comme il l’entendait, il en avait l’autorité et le droit, tant qu’il restait dans les clous. Et elle ne pouvait rien en dire, quand bien même tout ne semblait pas net. Ce n’étaient certainement pas les quelques patrouilles qui descendaient des pavés de la ville blanche vers les quais, en cheminant entre les différentes baraques mal gauchies, qui pouvaient permettre de clarifier les zones d’ombre.
Mais il y avait eu deux morts, deux dockers, deux baraqués qui auraient dû en ce lundi matin chanter à tue-tête une vieille rengaine de Kul Tiras en déplaçant des caisses d’un rafiot à l’autre. Ces deux là ne boiraient plus jamais de pintes, sinon celles de la pluie qui se déversait en rigoles entre leurs dents déchaussées par des tonnes de terre meuble, six pieds sous terre. Pour ces deux là, le Lieutenant Koen était bien décidée à ne pas laisser passer.
Mallard lui sortait par les trous de nez, mais elle ne lâcherait pas. Et s’il fallait supporter ses tentatives de la rabaisser à son grade, lui qui se rengorgeait du sien, elle supporterait, autant qu’elle pourrait, sans rien demander à son supérieur, dans la mesure du possible. Elle savait pertinemment qu’elle jouait sur le fil. Il était Capitaine, elle n’était que Lieutenant. Mais elle faisait partie de la Centrale, sous les ordres directs du Commandant Anron. Fraîchement nommée, peut-être, mais membre à part entière de l’Etat Major de la Garde. Mallard pouvait aller se rhabiller, lisser sa moustache et pérorer le torse en avant, elle n’allait pas le laisser noyer ce poisson-là. Et puis, au pire, le Commandant trancherait, et Mallard l’aurait dans l’os.
L’essentiel était d’élucider cette affaire de rixe meurtrière. Pas question de laisser s’installer l’idée que la Garde laissait filer.
La visite de courtoise dans la taverne de Fanny n’avait pas donné grand chose. La patronne était une femme accorte et souriante, une vraie commerçante, qui savait donner pour recevoir, écouter pour attirer, parler pour faire silence. Rien que de très logique. Voir Welston errer entre les tables et questionner sur les clients qui pouvaient ou non entrer l’avait laissée pantoise. Il n’y avait pas de sot métier, disait-on, et elle le pensait. Mais passer de garde à videur, c’était tout de même déroutant. La jeune Alieg était là aussi, toujours aussi têtue, qui s’en prenait au chauve qui faisait office de serveur, une sorte de brute à peine plus civilisée que Welston. Quelques clients du coin, d’autres descendus des hauteurs pour s’encanailler. Rien de notable, la taverne construisait sa clientèle comme elle pouvait, tout client était bon à prendre, du moment qu’il paye. Là aussi, rien que de très logique.
Les dockers n’étaient pas clients, deux inconnus, deux pauvres bougres qui auraient tout aussi bien pu finir dans le lit d’une pute et se réveiller goguenards le lendemain, les bourses vides et les poches tout autant. Si elle laissait filer, alors c’est l’image de la Garde toute entière qui en serait ternie. Il allait donc falloir se coltiner Mallard, encore un peu.
Encore une fois le Capitaine Mallard laissait filer, elle en était sûre. Pourquoi ? Aucune idée. Il menait son régiment comme il l’entendait, il en avait l’autorité et le droit, tant qu’il restait dans les clous. Et elle ne pouvait rien en dire, quand bien même tout ne semblait pas net. Ce n’étaient certainement pas les quelques patrouilles qui descendaient des pavés de la ville blanche vers les quais, en cheminant entre les différentes baraques mal gauchies, qui pouvaient permettre de clarifier les zones d’ombre.
Mais il y avait eu deux morts, deux dockers, deux baraqués qui auraient dû en ce lundi matin chanter à tue-tête une vieille rengaine de Kul Tiras en déplaçant des caisses d’un rafiot à l’autre. Ces deux là ne boiraient plus jamais de pintes, sinon celles de la pluie qui se déversait en rigoles entre leurs dents déchaussées par des tonnes de terre meuble, six pieds sous terre. Pour ces deux là, le Lieutenant Koen était bien décidée à ne pas laisser passer.
Mallard lui sortait par les trous de nez, mais elle ne lâcherait pas. Et s’il fallait supporter ses tentatives de la rabaisser à son grade, lui qui se rengorgeait du sien, elle supporterait, autant qu’elle pourrait, sans rien demander à son supérieur, dans la mesure du possible. Elle savait pertinemment qu’elle jouait sur le fil. Il était Capitaine, elle n’était que Lieutenant. Mais elle faisait partie de la Centrale, sous les ordres directs du Commandant Anron. Fraîchement nommée, peut-être, mais membre à part entière de l’Etat Major de la Garde. Mallard pouvait aller se rhabiller, lisser sa moustache et pérorer le torse en avant, elle n’allait pas le laisser noyer ce poisson-là. Et puis, au pire, le Commandant trancherait, et Mallard l’aurait dans l’os.
L’essentiel était d’élucider cette affaire de rixe meurtrière. Pas question de laisser s’installer l’idée que la Garde laissait filer.
La visite de courtoise dans la taverne de Fanny n’avait pas donné grand chose. La patronne était une femme accorte et souriante, une vraie commerçante, qui savait donner pour recevoir, écouter pour attirer, parler pour faire silence. Rien que de très logique. Voir Welston errer entre les tables et questionner sur les clients qui pouvaient ou non entrer l’avait laissée pantoise. Il n’y avait pas de sot métier, disait-on, et elle le pensait. Mais passer de garde à videur, c’était tout de même déroutant. La jeune Alieg était là aussi, toujours aussi têtue, qui s’en prenait au chauve qui faisait office de serveur, une sorte de brute à peine plus civilisée que Welston. Quelques clients du coin, d’autres descendus des hauteurs pour s’encanailler. Rien de notable, la taverne construisait sa clientèle comme elle pouvait, tout client était bon à prendre, du moment qu’il paye. Là aussi, rien que de très logique.
Les dockers n’étaient pas clients, deux inconnus, deux pauvres bougres qui auraient tout aussi bien pu finir dans le lit d’une pute et se réveiller goguenards le lendemain, les bourses vides et les poches tout autant. Si elle laissait filer, alors c’est l’image de la Garde toute entière qui en serait ternie. Il allait donc falloir se coltiner Mallard, encore un peu.
Matilda Koen- Citoyen
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