[Formulaire de Recrutement] Albert Persil [Accepté]

Le formulaire est marqué d'une écriture excessivement appliquée et, par endroits, légèrement tremblotante. Il semble qu'une pression importante ait été exercée sur la plume à certains endroits, à tel point qu'en fonction des passages, on peut presque jauger l'enthousiasme de l'auteur à l'épaisseur du trait sur la feuille. La personne qui a rédigé le formulaire a tracé elle-même de jolies lignes bien droites.

NOM : Persil
   Prénom : Albert
   Race : Humain
   Genre : Masculin
   Age :  22 Ans
   Statut civil : Civil
   Origine : Hurlevent
   Expérience militaire : 4 Mois aux Carmines
   Compétences particulières : Epluchage de Patates & Manoeuvres Diverses (4 mois)

   Motivation :
(La phrase suivante a été recopiée telle quelle par l'auteur. Le paragraphe qui suit commence d'une belle écriture
déliée qui devient de plus en plus serrée à mesure qu'il se rapproche de la dixième ligne.)
Veuillez noter en quelques lignes (une dizaine) les raisons qui vous ont mené à vouloir rejoindre la Garde de Hurlevent :

Bonjour,
J'ai été élevé par ma bonne Grand-Mère (Paix à son Âme) qui m'a appris à faire preuve de Vertu et d'Application en toutes choses, à respecter la Lumière qui est grande et Bonne et à servir le Roy qui est plein de raison et de sagesse. Depuis ma plus tendre Enfance, j'ai pensé au métier des Armes et de la Chevalerie et je me suis appliqué à devenir un Homme Droit et à marcher dans la Lumière. Je me suis enrôlé dès que j'ai pu pour servir au premier régiment qui a bien voulu de moi : je me suis rendu aux Carmines pour rejoindre les Glorieux Efforts des preux d'Hurlevent pour la reconquête des vils et Méchants Gnolls, Orcs, etc. J'ai servi quatre Mois, pendant lesquels j'ai surtout épluché des Patates et appris des Manoeuvres et Règlements. Ensuite, je suis rentré à Hurlevent car je devais mettre en terre ma bonne Mère-Grand (paix à Son Âme) qui n'avait personne d'autre. Le bon Sergent Bourre-Pipe, que la Lumière le Garde, m'a fait une Lettre de Recommandation pour votre honoré et estimé Régiment, que j'espère de tout coeur pouvoir rejoindre pour servir ma ville car ces quatre mois étaient les plus Heureux de ma vie.

Le formulaire est accompagné d'une enveloppe cachetée. L'expéditeur ne l'a manifestement pas ouverte, car le sceau est intact. Elle contient un court paragraphe rédigé d'une plume bourrue :

Je vous prie de bien vouloir accepter Albert dans vos rangs. Il est un peu con, mais il est gentil et il fait ce qu'on lui demande.

Honoré Bourre-Pipe.

   En tant que garde, vous aurez à servir et protéger le Roi, puis le peuple avant toute autre chose.
   Toutes vos actions devront être entreprise pour le bien du Roi et de sa cité. Vous devrez traiter les citoyens, criminels et prisonniers avec le plus grand respect, sans distinction de rang , race ou genre.
   Vous serez le représentant du pouvoir exécutif du Roi, de ce fait vous devrez être irréprochable autant sur le plan moral que physique. Ce qui se traduit par un comportement sage et pondéré, un corps propre et entretenu physiquement, ainsi qu'un uniforme en parfait état et porté correctement. Enfin vous devrez obéir sans condition à vos supérieurs.



   Je, soussigné Albert Persil déclare avoir pris connaissance de mes devoirs en tant que membre de la garde de Hurlevent.
   Je me soumets donc au code civil ainsi qu'au règlement de la Garde de Hurlevent et la loi martiale.


   [Signez avec la mention : lu et approuvé.]
   Lu et Approuvé par Albert Persil
L'auteur a réécrit "Albert Persil" en plus gros en bas à droite de la feuille en guise de signature.

Hurlevent, le 23/01/46

Sieur Persil,

Le Service Recrutement de la Garde de Hurlevent, représenté en ce jour par moi-même, Capitaine Matilda Koen, se félicite de l'intérêt que vous portez à notre régiment, apportant encore une fois la preuve que s’engager pour le Roi en la cité blanche est un rêve partagé par beaucoup.

Votre lettre est touchante d’application, Sieur Persil, cependant je suis au regret de vous refuser cette intégration dont vous rêvez.

N’ayant malheureusement pas le temps de vous recevoir pour vous en expliquer les raisons, j’ai écrit une lettre pour votre sergent chef afin qu’il vous en fasse le résumé.

En vous souhaitant de trouver rapidement où vous épanouir, je vous adresse mes plus sincères encouragements.

Bien Cordialement,



La lettre est accompagnée d'une enveloppe cachetée.

Spoiler:

Hurlevent, le 24/01/46

A la Capitaine Mathilda Koen,

Je vous remercie très sincèrement de votre Patience et de votre Prévoyance. J'ai sollicité l'aide d'un Mage public pour me rendre aux Carmines dans les plus brefs Délais, par inquiétude que votre lettre au bon Sergent Bourre-Pipe n'exige réponse, car je ne veux pas que par ma faute vous perdiez votre temps, que je sais précieux car dévolu à Notre Cité.
Le brave Sergent, que la Lumière le garde encore Cent Ans, m'a fait la lecture de votre message, ce qui n'était pas nécessaire car j'aurais pu le lire Tout Seul mais voilà qui témoigne de la bonté des hommes qui Servent le Roy, puis il m'a écrit une seconde lettre de Recommandation, bien que l'entrée m'aie déjà été refusée dans votre beau Régiment, mais il m'a dit de vous la montrer quand même.
Bien à vous,
Albert Persil.

La deuxième lettre du Sergent Bourre-Pipe est beaucoup plus soignée que la première, bien qu'il apparaisse clairement que son auteur n'écrit pas souvent de longues lettres. Elle semble avoir été composée avec soin, à l'exception d'une phrase méthodiquement raturée.

Spoiler:

Hurlevent, le 24/01/46

Sieur Persil (si tel est votre nom réel et non un pseudonyme dont vous auraient affublé vos camarades)

J’imagine que cet échange vous aura donné une première leçon, bien plus parlante que celle que j’aurais pu vous donner, si je vous avais reçu pour vous notifier mon refus, comme j’en avais l’intention de prime abord.

En effet, la seconde lettre de recommandation écrite par le sergent Bertillon démontre que l’engagement dans la cité royale n’a pas grand chose à voir avec le service dans nos campagnes. Nul mépris dans ces paroles, c’est tout simplement une évidence, que celui qui donnait l’air de vouloir se débarrasser de vous a semble-t’il oubliée.

Bien évidemment nous mangeons, comme tout le monde, et nous avons donc quelques kilos de pommes de terre à éplucher, mais le Roi, conscient de l’importance de notre mission, nous octroie pour ce faire des cuisiniers, ceci afin que les gardes de Hurlevent puissent se focaliser sur leurs devoirs militaires, patrouilles, rapports, enquêtes, maintien de l’ordre, justice et soutien à la population.  

Je ne sais si la Garde était plus laxiste par le passé (ce que semble insidieusement penser le Sergent) mais devenir Garde à Hurlevent, sous les ordres du Donjon et de son représentant actuel, le Commandant Anron, n’est pas qu’un rêve que les enfants tournicotent dans leurs têtes au moment du coucher. C’est un véritable engagement que l’on doit prendre en conscience.

A la lecture de cette fameuse seconde lettre, il semblerait que vous ayez finalement les capacités pour évoluer positivement dans nos rangs. Aussi, afin de vérifier ensemble la véracité de ce nouveau portrait, totalement inversé et même dithyrambique, je vous invite à venir rapidement échanger de vive voix sur vos motivations.  Pour ce faire je vous propose un entretien en notre caserne, située 1 Place d'Armes dans la vieille ville, aux dates ci-dessous.

• Mardi  24/01/46, à 21 heures.
• Mercredi 25/01/46, à 21 heures.
• Jeudi 26/01/46, à 21 heures.

Au cas où aucune de ces dates ne vous conviendrait, n'hésitez pas à nous soumettre vos disponibilités, nous conviendrons alors d’un autre rendez-vous.

Dans l’attente de votre réponse,

Bien Cordialement,

Hurlevent, le 24/01/46

A la Capitaine Mathilda Koen,

Ma bonne Grand-Mère m'a toujours donné en exemple la Vertu et la Force morale des Gardes de notre grande Cité, mais je vois à présent tout le coeur et La Bonté qui animent votre régiment. Je vous exprime ma plus grande Et Sincère gratitude de bien vouloir reconsidérer ma candidature, car il est Vrai que je ne désire rien tant que faire mes preuves auprès de vous et me montrer digne du Tabard au Lion d'Or.

Je me présenterai sans faute au 1 Place d'Armes dans la vieille ville à la date ci-dessous :
Mardi 24/01/46, à 21 heures.

Que la Lumière vous Garde,
Albert Persil
                                                                                                                             

   Albert Persil