Une bien sombre histoire...
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Une bien sombre histoire...
La nuit touchait presque à sa fin, bien que toute la forêt d’Elwynn soit encore plongée dans les ténèbres. Trois hommes se faufilèrent entre les arbres et les buissons, profitant des quelques nuages noirs qui passaient de temps en temps devant la lune. Arrivés au lac Miroir, à l’ouest de Comté de l’or, les trois silhouettes s’immobilisèrent.
La surface du lac miroitait comme de l’argent liquide et leur dispensait suffisamment de lumière pour qu’ils visualisent la configuration des lieux. La ferme ainsi que ses dépendances, granges, écuries et autres abris, se trouvait à quelques pas. Les trois humains, habillés de noir et masqués comme pour une mission secrète de haute voltige, révisèrent leur plan en échangeant quelques gestes. Ils approchèrent à pas lents de la grange et firent de nouveau halte. Quelques bêlements attirèrent leur attention, ce fut le signal. Les silhouettes se dirigèrent vers l’enclos et, accoudés à la barrière, entreprirent de compter le cheptel de moutons.
L’homme le plus massif donna ses consignes, qui furent accueillies par des soupirs et quelques grommellements indignés. L’homme se contenta de sourire. Les deux autres pénétrèrent dans l’enclos. Cette intrusion provoqua l’affolement des bêtes.
L’un des hommes dans l’enclos soupira de nouveau et marmonna à son comparse.
« - Et maintenant, on fait quoi ? »
« - Maintenant tu leur chantes une berceuse pour les calmer ? » La voix sarcastique était celle d’une femme. Elle gloussa doucement avant de se diriger à pas de loup vers une bête pour se jeter maladroitement dessus, la plaquant au sol. L’homme éclata de rire. Quelques échos se firent entendre puis s’estompèrent rapidement sans réveiller les habitants de la fermette. L’homme tenta une autre approche. Il détacha une corde de sa ceinture, la noua pour en former un lasso et la lança au hasard sur les bêtes rassemblées dans un coin de l’enclos. Chanceux, un bêlement plus appuyé lui indiqua qu’il avait piégé l’une des bêtes. Les moutons s’étaient calmés et ne semblaient pas d’humeur à résister mais l’homme et la femme continuèrent pourtant d’agir comme s’il s’agissait de bêtes sauvages. L’homme qui semblait être le chef, toujours accoudé à la barrière à l’extérieur de l’enclos et un brin d’herbe coincé entre les lèvres, ricana, détendu.
Peu à peu toutes les bêtes furent attachées les unes aux autres, dociles, formant une guirlande blanche dans l’aube naissante. Le plus discrètement possible, bêtes et hommes prirent la direction du Sud, loin des regards indiscrets, à flanc de colline. Les bergers improvisés semblèrent satisfaits.
Pourtant, au premier étage de la maison de ferme, une fillette d’à peine dix ans n’avait rien manqué du spectacle, mais elle n’avait pas encore donné l’alerte. Elle alla même se recoucher dans rien dire.
Le lendemain, au vingt-septième jour du huitième mois, le père Moutomate prit le chemin de Comté de l’or pour signaler la disparition de son cheptel de moutons. Vu l’objet du délit, il désigna son voisin Tomaton comme principal suspect. Il ne s’agirait au fond que d’une querelle de voisinage.
--
A l’aube du vingt-huitième jour du huitième mois, les factionnaires de la Garde de Sa Majesté le Roi de Hurlevent, en patrouille dans le quartier de la Cathédrale, découvrirent quelques traînées de sang sur les marches du Saint édifice. Comme si on avait traîné un corps ? Non, à première vue, la quantité de fluide vital est trop importante. Peut être qu’un corps avait été saigné là pendant la nuit. Mais pourtant aucun cri ni aucun mouvement suspect n’avaient été repérés par les zélés patrouilleurs. Du sang maculait pourtant le parvis de la Cathédrale dans cette fraîche matinée, provoquant la perplexité ou l’indignation des habitants du quartier.
L’analyse du sang révèlera une origine animale. La quantité serait équivalente à une dizaine de litres de sang, pas plus.
La surface du lac miroitait comme de l’argent liquide et leur dispensait suffisamment de lumière pour qu’ils visualisent la configuration des lieux. La ferme ainsi que ses dépendances, granges, écuries et autres abris, se trouvait à quelques pas. Les trois humains, habillés de noir et masqués comme pour une mission secrète de haute voltige, révisèrent leur plan en échangeant quelques gestes. Ils approchèrent à pas lents de la grange et firent de nouveau halte. Quelques bêlements attirèrent leur attention, ce fut le signal. Les silhouettes se dirigèrent vers l’enclos et, accoudés à la barrière, entreprirent de compter le cheptel de moutons.
L’homme le plus massif donna ses consignes, qui furent accueillies par des soupirs et quelques grommellements indignés. L’homme se contenta de sourire. Les deux autres pénétrèrent dans l’enclos. Cette intrusion provoqua l’affolement des bêtes.
L’un des hommes dans l’enclos soupira de nouveau et marmonna à son comparse.
« - Et maintenant, on fait quoi ? »
« - Maintenant tu leur chantes une berceuse pour les calmer ? » La voix sarcastique était celle d’une femme. Elle gloussa doucement avant de se diriger à pas de loup vers une bête pour se jeter maladroitement dessus, la plaquant au sol. L’homme éclata de rire. Quelques échos se firent entendre puis s’estompèrent rapidement sans réveiller les habitants de la fermette. L’homme tenta une autre approche. Il détacha une corde de sa ceinture, la noua pour en former un lasso et la lança au hasard sur les bêtes rassemblées dans un coin de l’enclos. Chanceux, un bêlement plus appuyé lui indiqua qu’il avait piégé l’une des bêtes. Les moutons s’étaient calmés et ne semblaient pas d’humeur à résister mais l’homme et la femme continuèrent pourtant d’agir comme s’il s’agissait de bêtes sauvages. L’homme qui semblait être le chef, toujours accoudé à la barrière à l’extérieur de l’enclos et un brin d’herbe coincé entre les lèvres, ricana, détendu.
Peu à peu toutes les bêtes furent attachées les unes aux autres, dociles, formant une guirlande blanche dans l’aube naissante. Le plus discrètement possible, bêtes et hommes prirent la direction du Sud, loin des regards indiscrets, à flanc de colline. Les bergers improvisés semblèrent satisfaits.
Pourtant, au premier étage de la maison de ferme, une fillette d’à peine dix ans n’avait rien manqué du spectacle, mais elle n’avait pas encore donné l’alerte. Elle alla même se recoucher dans rien dire.
Le lendemain, au vingt-septième jour du huitième mois, le père Moutomate prit le chemin de Comté de l’or pour signaler la disparition de son cheptel de moutons. Vu l’objet du délit, il désigna son voisin Tomaton comme principal suspect. Il ne s’agirait au fond que d’une querelle de voisinage.
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A l’aube du vingt-huitième jour du huitième mois, les factionnaires de la Garde de Sa Majesté le Roi de Hurlevent, en patrouille dans le quartier de la Cathédrale, découvrirent quelques traînées de sang sur les marches du Saint édifice. Comme si on avait traîné un corps ? Non, à première vue, la quantité de fluide vital est trop importante. Peut être qu’un corps avait été saigné là pendant la nuit. Mais pourtant aucun cri ni aucun mouvement suspect n’avaient été repérés par les zélés patrouilleurs. Du sang maculait pourtant le parvis de la Cathédrale dans cette fraîche matinée, provoquant la perplexité ou l’indignation des habitants du quartier.
L’analyse du sang révèlera une origine animale. La quantité serait équivalente à une dizaine de litres de sang, pas plus.
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