Rumeurs de la ville et ses alentours.

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Il y a quelques mois encore, l'Ombre à ses côtés n'apparaissait que rarement, et lorsqu'il se décidait enfin à le faire, ce n'était que couvert d'un masque sur le visage, austère. Air taciturne, réponse laconique ou inexistante.
Aujourd'hui pourtant, Declann était rieur, blagueur, et visible bien plus souvent ! Elle ne pouvait que s'en féliciter.

Mais, une fois n'est pas coutume, c'est d'apparence seule que Phylem semblait déambuler dans les ruelles d'Hurlevent.
Il était là, elle le savait et lui parlait à haute-voix au risque de passer pour une folle auprès des passants qu'elle pouvait croiser.

Elle évoquait les événements de ces dernières semaines. Du sujet banal, tel leurs familles respectives ou le verre qu'ils auront à prendre ce soir à la Chope Sucrée, aux choses bien moins frivoles comme la chasse qu'ils avaient à mener en Elwynn et cet inquiétant trafic qui sévit, en ce moment, à la Capitale.

Il y a eu, déjà, plusieurs arrestations et de cela elle était inquiète. Elle comprenait bien la nécessité de la Garde à agir vite et ouvertement afin d'affirmer son autorité, de démontrer la prise en charge de cette affaire et leur sérieux à la résoudre.
Le message était passé.
Mais Phylem craignait que cela ne suffise pas. Que pour avancer dans cette enquête mieux valait une surveillance accrue de certains trafiquants, qu'une arrestation prématurée de sous-fifres qui ne pouvaient, de toute façon, révéler que très peu de chose lors de leurs interrogatoires.
Dans le pire des cas, elle pensait que, sous la pression et les mis aux arrêts multiples, les dirigeants décideront d'aller sévir ailleurs, ou enverraient des subordonnés de moins en moins qualifiés. Comme cette jeune femme paumée et crasseuse qu'ils avaient déjà ramassés.
De la piétaille qui ne mènerait à rien.

Il fallait qu'elle en parle au Capitaine, ou bien à cette blonde, la tueuse de rats, qu'elle percevait souvent dans le coin en furtivité. Émettre l'idée d'une stratégie de guet qui serait viable sur le long terme, et non plus ces détentions systématiques. Quelques unes encore, pour éprouver ces petits malfrats, mais ralentir afin de ne pas les faire fuir avant d'avoir eu le temps d'approcher la Tête pensante.

Phylem bifurqua vers le Quartier Nain, s'y enfonçant en son centre jusqu'à la devanture d'une auberge que les clients boudaient généralement.

-Une sieste en plein après-midi, Ma Dame ?

Elle se contenta de sourire pour toute réponse à Declann, et cela fut suffisant à ce qu'il la suive de près. A nouveau dans les ombres, discrets...ou presque.

Il quitta la discrète taverne pour filer au travers des rues et ruelles de la cité ; c'était l'heure de commencer sa "ronde". Ou du moins l'une de ses rondes.
Fort étrangement après cette sieste, il demeurait plus fatigué et courbaturé qu'à son réveil au petit matin. Un fin sourire éclairait son visage buriné et bronzé, comme en écho aux instants privés qu'il venait de vivre avec la sicaire aux cheveux d'ébène, tandis qu'il prenait le chemin du Quartier de la Cathédrale.

Populaire, la place au pied de l'édifice religieux était un véritable puits d'informations pour qui savait tendre l'oreille et voir sans être vu. Il avait eu tout le loisir - au cours des derniers mois - d'en apprécier les recoins ombreux, là où sa furtivité ne pouvait être mise à mal, et s'y postait aussi souvent que faire se peut en quête d'événements nouveaux ou conversations dignes de son intérêt.

En ce début d'après-midi, tout demeurait calme. A peine quelques badauds en promenade, ou quelques solitaires campés sur leurs pieds en pleine contemplation des pavés. Declann était fort d'une certitude ; si les services de voirie de la Cité donnait à tous ceux qui passaient des heures sur cette place un balais, ladite place de la Cathédrale communément appelée « Place Faol » brillerait tellement qu'on verrait son éclat depuis le mont Rochenoire.

Voilà un projet qu'il saurait proposer à qui de droit ! Mais dans l'immédiat, tout à son observation des lieux et visages défilant devant lui qu'il était, il demeurait bredouille. A son grand dam.
Longeant les murs, il fit mouvement jusqu'aux jardins se trouvant derrière la Cathédrale, quitte à poursuivre par après vers le cimetière où l'on passait plus de temps à se faire agresser qu'à prier pour ses proches.
A nouveau rien à se mettre sous la dent...

La mine boudeuse, fort contrarié comme tout Stolen - la bâtardise n'y changeait rien - n'obtenant pas ce qu'il souhaitait quand il le souhaitait, il prit la direction du Port, abandonnant derrière lui l'ombre pour venir se ficher en plein soleil ; assis sur un pan de muraille tranquille. L'astre projetait sur lui ses rayons brûlants, et les yeux clos, Declann mit ces quelques instants de pure bronzette à profit pour réfléchir.

Le trafic prenait de l'ampleur, de nouveaux revendeurs aperçus ça et là en ville jour après jour. Trois d'entre eux devaient déjà leur placement en détention à Phylem et son ombre Declann. Claquant sa langue sur son palais, le brun eut une pensée emprunte de déception pour le dénommé Boris Achab, ne doutant certes pas qu'il s'agissait là d'une fausse identité, cette dernière ne l'ayant cependant pas préservé d'un sort funeste : une balle en pleine tête.

Les Boris, revendeurs et autres traine-savates n'étaient pas si importants que cela. Il partageait l'avis de Phylem d'Amasya-Cravone à ce sujet. Les cerveaux en revanche, voilà sur qui Declann voulait tomber. Il faudrait pour cela continuer à enquêter, en partenariat avec les effectifs de la Garde et son cousin de Capitaine, ainsi qu'avec les autres agents sur le terrain.
Le tout s'avérait néanmoins et jusqu'à maintenant passionnant.

Une fine goutte de sueur perlait à son front, la chaleur de ce soleil d'été commençant à l'écraser légèrement sous son poids. Abandonnant son perchoir improvisé sur le rempart, il profita de l'ombre salvatrice pour filer à grandes enjambées vers le centre de la ville. Un nouvel après-midi de traque.

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Aujourd'hui et depuis le levé du soleil, vous aurez pu entendre parler de l'organisation de combats clandestins ce soir à Hurlevent ou ses alentours.

Suite à ça vous aurez pu :

- Ne pas vouloir porter attention à cette rumeur qui ne vous intéresse pas

Ou alors ...

- Vous demanderez davantage de détails à votre interlocuteur.

Le lendemain de l'attaque dont il avait été la malheureuse victime, le duc d'Aiglepic, réveillé tôt comme à son habitude, fit transmettre aux employés de la Griffe du Lion par le biais de son épouse une nouvelle requête des plus urgentes, malgré son hospitalisation tardive.

Ainsi, ceux-ci firent savoir à tous ceux qui le souhaitaient que la famille ducale offrait une substantielle récompense à qui serait capable de livrer à Aiglepic l'agresseur de Kiel d'Althain. La même mention fut rajouté aux bas des affiches commerçantes, et sur les panneaux d'affichage publics.

Celui qui se faisait désormais appeler "Darn" posa les pieds sur le quai et inspira une grande bouffée d'air frais. Il fixa sa lame dans le dos, ajusta son capuchon et passa sa main gantée sous sa gorge avant de se mettre en marche dans la nuit.

Il devait rattraper le temps perdu.

Un élégant navire attirera l'attention des amateurs de voilures ou des habitués, flânant ou travaillant au port.

Arrivé avec le lever du jour, il est encore en rade, assez loin des quais à hauteur du phare. 

N'importe qui avec une lorgnette -ou de bons yeux- pourra apercevoir les pavillons de l'Alliance et Gilneas flotter, le premier plus grand au dessus du dernier, en haut du grand mât.

En vue:

De l'agitation autour d'elle ainsi qu'une cloche l'avais réveillée, il semblait que c'était enfin la fin de son voyage...

Yilvinae se leva de sa couche et enfila ses bottes, récupérant son arme ainsi qu'un sac qu'elle jeta sur son épaule puis se dirigea vers la porte de sa cabine et sortit. Autour d'elle s'afféraient déjà d'autres personnes pour ranger leurs affaires tandis que d'autres sortaient d'un pas rapide, elle continua son chemin.

Elle atteignit enfin après quelques minutes la sortie, l'elfe passa la porte et baissa rapidement la tête en passant sa main libre devant ses yeux, la lumière du soleil l'éblouissant quelque peu, elle se dirigea en regardant ses bottes sur le bord du navire et mit un pied sur le ponton, autour de cette dernière s'activaient les débardeurs qui déchargeaient les quelques caisses et autres marchandises du bateau tandis que les bruits de pas martelant le bois se confondaient avec les remous de la mer. Certains se mirent à râler alors qu'elle se stoppa net après son premier pas et qu'ils la bousculèrent mais l'elfe n'en fit rien, elle avait relevé la tête, ses yeux s'étant enfin habitués et cette dernière contemplait port de Hurlevent, les immenses tours et remparts de pierres de tailles blanches dominants l'horizon.
Yilvinae continuais d'observer bouche bée, ne se préoccupant à peine des gens qui se bousculaient jusqu'à ce qu'elle reçoive une petite tape dans le dos d'un confrère elfe, ce dernier lui adressant un sourire en tournant légèrement la tête tandis qu'il continuait son chemin.

Elle attrapa son chapeau et le plaça sur sa tête puis se mit en marche.

Un discret navire se fera peut-être remarquer des plus observateurs; dont les yeux rivés sur la rade du port de Hurlevent ne manqueront pas d'apercevoir les couleurs.

Il arbore lui aussi le même pavillon à l'emblème gilnéen juste sous celui de l'Alliance, tout comme le brick arrivé la semaine dernière. Aucun débardeur ne s'en plaindra, puisqu'aucun n'a été sollicité pour décharger une quelconque marchandise. 

Certains ouvriers et marins commencent à raconter sur les quais que ces deux navires appartiennent à une seule et même personne et qu'elle est fort aimable, on dit même que certains ont bu un coup avec le jour de son arrivée. Un chouette gars bien qu'un peu excentrique sur les bords : en effet, certains vous jureront qu'ils ont vu le capitaine -à moins que ce ne soit l'armateur du navire- boire de l'eau chaude au lait dans une chope, en lieu et place du traditionnel grog cerise. Vous y croyez, vous ?

En vue:

La nuit précédente a été agitée. Certains passants ont crié d'effroi à la vue d'un murloc peignant des dessins primitifs sur certains murs de la Vieille Ville. Les nettoyeurs affirment avoir retrouvé des morceaux de tissu, ainsi qu'une chaussette sur les lieux du méfait.

Ce matin, la petite fontaine non loin de la place Faol, celle près du vaste passage sous arche vers le port, se retrouve curieusement décorée de craie bleutée.
Figures runiques et cabalistiques de "F" aux branches tombantes, de lune opalescente, un H au trait d'union penché, un "P" à l'arrondi tenant plus du triangle, un X, et une sorte de R.
Les symboles font le tour de l'édifice et bien qu'ils s'effacent sans trop de difficulté, ils se voient comme le soleil au milieu du jour.

Appréciez ou non les graffitis, Hurlevent se voit affublé de tagueur au charme nordique.

Ce matin, alors qu'il partait avec tout son petit bazar Evgeny vit l'inscription runique sur la fontaine et l'étudia de près avant de l'effacer et de prendre un échantillon de craie...

"Intéressant..."

Un des gamins que Lord Dorian aime à récompenser pour ses observations de la cité et ce qui s'y passe aura recopié les runes, les envoyant à Algarde par le biais d'un des agents du sorcier.

S'il ne pourra les étudier qu'à son retour, il saura sans doute de quoi il retourne rapidement.

Quelques affiches auront été placardées en ville.

Les factionnaires en patrouille autour de la caserne remarqueront la présence d'un dessin d'un orc avec un casque similaire à celui de ceux des gardes, avec écrit "Fils d'orc" à coté de ce dessin, tout cela peint grossièrement à la va-vite avec de la peinture verte facilement nettoyable.

"Alors mon gars. En c'moment, j'sais pas c'qui s'passe, mais ça s'passe. 
- Pour sûr, et ç'a l'air d'êt' qu'un début..."

C'est ce que se disent certains débardeurs et ouvriers des quais depuis qu'ils ont vu le pavillon gilnéen et royal hissés de concert sur un même mât, pour la troisième fois en moins d'un mois. 

 Oui, non content des deux premiers navires, en voilà un troisième aux mêmes couleurs ! Troisième de taille à peu près égale au dernier arrivé, apporté par le vent nocturne frais qui souffle sur le port de Hurlevent. Un vent particulièrement chargé en voilures il semblerait, surtout ces derniers temps. Coïncidence ?

En vue:

Quelques échafaudages se montent autour de la petite boutique de confection du Quartier des Mages.
Des ouvriers commenceront à s'employer à quelques travaux à partir de ce 18ème jour du mois en cours.
Sur la porte, une affichette mentionne "Fermeture provisoire pour travaux, réouverture le lundi 25ème jour de ce mois".