Rumeurs de la ville et ses alentours.
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Ces affiches fleurissent sur les murs de la capitale, recouvrant sans vergogne les autres.
Deux individus semblent courir les rues à la recherche d'opportunistes.
Vous reconnaîtrez le capitaine William Lynth quand vous le croiserez.
Bostin Courbefer- Citoyen
- Nombre de messages : 7
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 116 ans
Date d'inscription : 12/12/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La catin a décidé de prendre l'air.
C'est une panique encore discrète qui envahit la ville. Lorsqu'ils sortent, les hommes prennent soin de regarder partout autour d'eux, pour s'assurer qu'elle n'est pas là. Quelques femmes, aussi, plus perspicaces que les autres, ou simplement plus autoritaires, restent sur leurs gardes, prêtes à lui sauter à la gorge.
Elle a été le secret de beaucoup -un soir, sur un coup de folie ; une histoire à raconter aux copains à la taverne, après une pinte de trop-, ou bien une parmi tant d'autres. Mais maintenant qu'on ne peut plus la cacher, qu'elle a décidé de se promener dans la cité comme si de rien n'était -maintenant, elle est un véritable danger pour ces couples, ces hommes importants à la réputation fragile. « Bébé est arrivée, murmure-t-on dans les tavernes, sur les marchés, dans les petits commerces. » Bébé est arrivée, et avec elle, de dangereux secrets.
C'est une panique encore discrète qui envahit la ville. Lorsqu'ils sortent, les hommes prennent soin de regarder partout autour d'eux, pour s'assurer qu'elle n'est pas là. Quelques femmes, aussi, plus perspicaces que les autres, ou simplement plus autoritaires, restent sur leurs gardes, prêtes à lui sauter à la gorge.
Elle a été le secret de beaucoup -un soir, sur un coup de folie ; une histoire à raconter aux copains à la taverne, après une pinte de trop-, ou bien une parmi tant d'autres. Mais maintenant qu'on ne peut plus la cacher, qu'elle a décidé de se promener dans la cité comme si de rien n'était -maintenant, elle est un véritable danger pour ces couples, ces hommes importants à la réputation fragile. « Bébé est arrivée, murmure-t-on dans les tavernes, sur les marchés, dans les petits commerces. » Bébé est arrivée, et avec elle, de dangereux secrets.
- HRP:
- Ainsi donc, si ton personnage est/a été du genre à fréquenter des filles de joies et/ou des maisons closes, n'hésite pas à m'envoyer un MP ici même ou à me contacter en jeu sur Nolane pour que je vienne déranger ton RP.
Pour les femmes qui voudraient aussi se frotter à "Bébé", on peut aussi s'arranger (un couple brisé par sa faute ? Un fils perverti trop tôt ?), alors n'hésitez pas non plus !
Salomé Nolane- Citoyen
- Nombre de messages : 2
Lieu de naissance : Forêt d'Elwynn
Age : 22 ans
Date d'inscription : 01/05/2015
Feuille de personnage
Nom de famille: Nolane
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La couronne du souverain n'est pas faite d'or et de rubis. Il ne porte ni ample robe d'hermine, ni armure étincelante de mithril et d'argent.
Car ce Roi ne regne que sur la misère de ses semblables. Seigneur des miséreux, des décadents. Connu comme le loup blanc, bien souvent de mauvaise manière, et regulièrement mis à mal par ses sujets.
C'est là un triste sir. Un homme qu'on dit pourtant lettré, mais qui ne sort rarement des bas quartiers. On le voit aller et venir, entre les bordels, les auberges de mauvaise fréquentation. Magouillant sans cesse, les mains trempées de sang, cet oiseau de mauvais augure traine derrière lui la réputation d'un coupe-jarret aux moeurs ecoeurantes. Bien loin de chercher à s'en dédouaner, il est fier. Fier comme peut l'être un assassin, un meurtrier, un violeur et un être dont l'âme couverte de crasse se réjouissait de la saleté sur ses bottes.
Alors forcement, le souverain garde une oreille attentive, sur ce qui se passe dans les sombres ruelles où prolifèrent ses semblables. Vendeurs de drogues en tout genre, putain vérolées, parias de tout genres.. Les rumeurs vont bon train, à l'ombre des immeubles branlants. Comme les rats transportent la peste, les misérables font de bons hérauts.
Bébé. A la fois inconnu, et pourtant souvent entendu au coin d'une table. Le genre d'épine qui se loge sous la peau, et gratte, gratte, jusqu'à ce qu'à force de racler la plaie, on finisse par vraiment avoir mal. Bébé, bébé. Bébé traine dans le coin. Une mélodie agaçante, ennivrante.
Chantons de vive voix, toi et moi.
Car ce Roi ne regne que sur la misère de ses semblables. Seigneur des miséreux, des décadents. Connu comme le loup blanc, bien souvent de mauvaise manière, et regulièrement mis à mal par ses sujets.
C'est là un triste sir. Un homme qu'on dit pourtant lettré, mais qui ne sort rarement des bas quartiers. On le voit aller et venir, entre les bordels, les auberges de mauvaise fréquentation. Magouillant sans cesse, les mains trempées de sang, cet oiseau de mauvais augure traine derrière lui la réputation d'un coupe-jarret aux moeurs ecoeurantes. Bien loin de chercher à s'en dédouaner, il est fier. Fier comme peut l'être un assassin, un meurtrier, un violeur et un être dont l'âme couverte de crasse se réjouissait de la saleté sur ses bottes.
Alors forcement, le souverain garde une oreille attentive, sur ce qui se passe dans les sombres ruelles où prolifèrent ses semblables. Vendeurs de drogues en tout genre, putain vérolées, parias de tout genres.. Les rumeurs vont bon train, à l'ombre des immeubles branlants. Comme les rats transportent la peste, les misérables font de bons hérauts.
Bébé. A la fois inconnu, et pourtant souvent entendu au coin d'une table. Le genre d'épine qui se loge sous la peau, et gratte, gratte, jusqu'à ce qu'à force de racler la plaie, on finisse par vraiment avoir mal. Bébé, bébé. Bébé traine dans le coin. Une mélodie agaçante, ennivrante.
Chantons de vive voix, toi et moi.
Sevatar- Citoyen
- Nombre de messages : 12
Lieu de naissance : Alterac
Age : /
Date d'inscription : 11/11/2015
Doubhée Beckris- Citoyen
- Nombre de messages : 436
Lieu de naissance : X
Age : X
Date d'inscription : 10/09/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
*une affiche à titre informatif affiché dans la Taverne du Cochon Siffleur et à l'extérieur à proximité du quartier de la Vieille ville*
En ce cinquième jour du premier mois de l'An Trente-six.
La troupe du Renard Espiègle reprends ses services à la taverne du Cochon Siffleur dès ce soir à la vingt-et-unième heure. Continuant de proposer boissons diverses et variés à la carte.
Recherchant toujours de nouvelles recrues (serveurs, videurs). Pour amples renseignements, veuillez contacter Reynar Nightfall.
- La taverne du Cochon Siffleur et la troupe du Renard Espiègle vous souhaite une bonne journée.
Annonce de la taverne du Cochon Siffleur
En ce cinquième jour du premier mois de l'An Trente-six.
La troupe du Renard Espiègle reprends ses services à la taverne du Cochon Siffleur dès ce soir à la vingt-et-unième heure. Continuant de proposer boissons diverses et variés à la carte.
Recherchant toujours de nouvelles recrues (serveurs, videurs). Pour amples renseignements, veuillez contacter Reynar Nightfall.
- La taverne du Cochon Siffleur et la troupe du Renard Espiègle vous souhaite une bonne journée.
Reynar Nightfall- Citoyen
- Nombre de messages : 30
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 26
Date d'inscription : 02/05/2015
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Aux alentours de une heure du matin, le dixième jour du premier mois de la trente-sixième année, un bâtiment aura prit feu à Forgefer, et l'incendie aura été très dur à stopper. Un haut d'armure, étrangement similaire à celui du Chancelier de Hurlevent aura été retrouvé dans les décombres.
Au petit matin, des tracts seront distribués, dans les bas fonds de Hurlevent et passerons certainement entre les mains de beaucoup.
Ces écrits relatent cela dit, toujours le même fait : Le Chancelier Khassim Al-Rakim aurait été enlevé par un ordre se faisant appeler "La Fraternité".
Tous seront frappés d'un sceau :
Les menaces ayant eu lieues dernièrement seraient-elles mises en oeuvre ? Les concernés devraient sans doute s'inquiéter.
Au petit matin, des tracts seront distribués, dans les bas fonds de Hurlevent et passerons certainement entre les mains de beaucoup.
Ces écrits relatent cela dit, toujours le même fait : Le Chancelier Khassim Al-Rakim aurait été enlevé par un ordre se faisant appeler "La Fraternité".
Tous seront frappés d'un sceau :
- Sceau:
Les menaces ayant eu lieues dernièrement seraient-elles mises en oeuvre ? Les concernés devraient sans doute s'inquiéter.
Joe- Citoyen
- Nombre de messages : 15
Lieu de naissance : Gilnéas
Age : 46
Date d'inscription : 24/01/2015
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Revenue de missions en Azeroth et sur Draenor, La directrice des Publications d'Azeroth a décidé de sortir un numéro spécial du Magazine d'Azeroth.
Un an après les évènements en Terres Foudroyées, Demoiselle Heythe Nografe s'est mise en quête de trouver des témoins susceptibles de faire part de leurs impressions, bonnes ou mauvaises, de ce qui s'est passé depuis l'ouverture de la Porte.
Civils ou militaires, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, tous ceux qui souhaitent raconter leur vie depuis l'automne 34 peuvent la contacter afin de participer à ce futur numéro.
Un an après les évènements en Terres Foudroyées, Demoiselle Heythe Nografe s'est mise en quête de trouver des témoins susceptibles de faire part de leurs impressions, bonnes ou mauvaises, de ce qui s'est passé depuis l'ouverture de la Porte.
Civils ou militaires, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, tous ceux qui souhaitent raconter leur vie depuis l'automne 34 peuvent la contacter afin de participer à ce futur numéro.
- Spoiler:
Tout est intéressant, du moment que cela concerne vos impressions ou vos aventures depuis un an et en lien avec l'extension. Merci de me contacter plutôt via forum qu'en jeu. L'entretien pourra se faire soit Rp en jeu avec Heythe, soit par mp, à votre convenance. Pour info, le numéro sorti à cette époque est lisible soit sur KTRP ICI , soit sur le forum d'Azeroth Mag' ICI.
Heythe Nografe- Citoyen
- Nombre de messages : 25
Lieu de naissance : Rempart du Néant
Age : 26
Date d'inscription : 09/02/2010
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Depuis quelques jours, les locaux d’Azeroth Mag’ sont de nouveau bruissants d’activité. Bruits familiers pour les voisins, de portes ouvertes et fermées, allées et venues, pétarades de bécane ou hennissements de chevaux, mais aussi beaucoup de rires et de chahuts amoureux entre un homme et une femme qui ne se cachent même pas, aux dires de Mariette Elmore qui s’en est plainte à ses voisins.
Heythe semble effectivement avoir changé, aux dires de la femme de Grimand Elmore qui n’a pas son pareil pour alimenter des ragots de toutes sortes. Plus mature ? “Mais non, c’est pire !” rétorque la naine à qui veut l’entendre. “La v’là qui s’habille comme une catin et qui s’affiche avec un rouquin tout aussi déluré qu’elle !”.
De fait, Heythe est revenue de Draenor aux bras d’un journaliste dont elle semble fort amoureuse, libre et rayonnante, pleine d’entrain et de rires. La vieille a entendu dire que l’homme était lui aussi journaliste et qu’il allait travailler avec elle. A dire vrai, les voisins restent indifférents à ces rumeurs, le couple n’ayant de fait pas encore défrayé la chronique ou commis le moindre méfait notable contre la morale bourgeoise. Comme le dit la femme du marchand d’armes “Cette vieille bique est jalouse !”. D’autant que l’activité du journal amène des clients dans la rue et que “du moment que ça fait marcher l’commerce, on va pas s’plaindre".
Il paraîtrait que l’homme est gnomographe de terrain et qu’il va organiser, via le magazine, un grand concours de gnomos avec de beaux lots à la clé qui seront offerts lors d’une soirée dans les locaux. “V’là une belle idée !” a renchérit un autre marchand, “Ca va p’têt nous am’ner du beau monde par ici !”.
Heythe semble effectivement avoir changé, aux dires de la femme de Grimand Elmore qui n’a pas son pareil pour alimenter des ragots de toutes sortes. Plus mature ? “Mais non, c’est pire !” rétorque la naine à qui veut l’entendre. “La v’là qui s’habille comme une catin et qui s’affiche avec un rouquin tout aussi déluré qu’elle !”.
De fait, Heythe est revenue de Draenor aux bras d’un journaliste dont elle semble fort amoureuse, libre et rayonnante, pleine d’entrain et de rires. La vieille a entendu dire que l’homme était lui aussi journaliste et qu’il allait travailler avec elle. A dire vrai, les voisins restent indifférents à ces rumeurs, le couple n’ayant de fait pas encore défrayé la chronique ou commis le moindre méfait notable contre la morale bourgeoise. Comme le dit la femme du marchand d’armes “Cette vieille bique est jalouse !”. D’autant que l’activité du journal amène des clients dans la rue et que “du moment que ça fait marcher l’commerce, on va pas s’plaindre".
Il paraîtrait que l’homme est gnomographe de terrain et qu’il va organiser, via le magazine, un grand concours de gnomos avec de beaux lots à la clé qui seront offerts lors d’une soirée dans les locaux. “V’là une belle idée !” a renchérit un autre marchand, “Ca va p’têt nous am’ner du beau monde par ici !”.
Heythe Nografe- Citoyen
- Nombre de messages : 25
Lieu de naissance : Rempart du Néant
Age : 26
Date d'inscription : 09/02/2010
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Les premiers courriers arrivaient au local, ce qui satisfaisait les journalistes, ravis de pouvoir relancer le magazine aussi rapidement.
Des militaires, humains, draenei ou nains, des commerçants et même de simples civils ayant perdu un proche, souhaitaient témoigner et semblaient en éprouver de la reconnaissance, ce à quoi Heythe ne s'attendait pas.
Un premier courrier partit dès le matin du 13, d'autres suivirent rapidement, tous avaient approximativement la même teneur.
Des militaires, humains, draenei ou nains, des commerçants et même de simples civils ayant perdu un proche, souhaitaient témoigner et semblaient en éprouver de la reconnaissance, ce à quoi Heythe ne s'attendait pas.
Un premier courrier partit dès le matin du 13, d'autres suivirent rapidement, tous avaient approximativement la même teneur.
Publications d'Azeroth,
le 13/01/36
Sir R,
Il en effet déplorable que la population puisse oublier cette guerre et tous les morts qu'elle a causés et cause encore. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons décidé de faire ce numéro spécial.
Pourriez vous m'indiquer plusieurs dates où vous seriez disponible, en soirée, entre 21h30 et 23 heures, ou en après midi certains jours entre 15 et 18 heures (vendredi, samedi, mardi), afin que nous puissions faire l'entretien nécessaire, et ce en comptant une bonne heure au moins afin de faire le tour complet de votre témoignage, quitte à nous revoir pour des compléments par la suite.
En vous remerciant chaleureusement de l'intérêt que vous portez à nos publications,
Cordialement,
Heythe Nografe.
Heythe Nografe- Citoyen
- Nombre de messages : 25
Lieu de naissance : Rempart du Néant
Age : 26
Date d'inscription : 09/02/2010
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Depuis quelques jours vous pouvez voir cette affiche placardée un peu partout dans Hurlevent.
- Information HRP:
- Vous pourrez trouver toutes les informations que vous souhaitez sur le forum des Parias.
Vous pouvez également contacter les membres de la guilde InGame, ou les chefs Morgane Caelia (Morgãna en HRP) ou Farkaas.
Morgane Caelia- Citoyen
- Nombre de messages : 29
Lieu de naissance : Inconnu
Age : Inconnu
Date d'inscription : 04/04/2009
Feuille de personnage
Nom de famille: Caelia
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Décidant de continuer sur cette si belle lancée, Heythe entreprit de joindre son contact aux Editions des Nénuphars afin de savoir si elle pourrait l'aider.
Par chance, la dame était probablement à son bureau car c'est dans la journée qu'elle reçut sa réponse, toujours aussi charmante.
Relisant les noms donnés par Dame Densilla, elle se mit alors en quête des deux personnes citées. Ne connaissant ni l'une ni l'autre elle lança un appel via plusieurs canaux, ici et là, afin de voir si une personne de sa connaissance pourrait la mettre en contact, soit avec Nolme Salossé ou Tymotheus Rocvent
Publications d' Azeroth
3 Rue des Mines
Hurlevent
Le 15/01/36
Chère amie des Belles Lettres,
Revenue récemment de mission en Draenor, j'ai décidé de sortir un numéro spécial d'Azeroth Magazine intitulé "Un an après" avec l'espoir que je trouverai ensuite le souffle nécessaire pour y donner suite et ainsi relancer notre collaboration avec la publication de quelques textes que vous accepteriez de me procurer.
Mais en attendant ce "prêt", j'aurai une requête à vous faire.
En effet le prochain numéro révèlera des témoignages qui, je l'espère, intéresseront les lecteurs et j'aurais aimé savoir si, de par votre activité, vous auriez pu me mettre en contact avec un érudit ayant par exemple travaillé sur la faune et la flore ou encore sur les coutumes en Draenor.
Je sais aussi que vous avez produit un ouvrage collectif sur la Lumière et que vous travaillez à une suite, et je me demandais si un article faisant état de ces deux ouvrages aurait pu vous sembler opportun.
Je me doute que cette demande de ma part alors que vous n'avez pas eu de nouvelles depuis un an puisse vous sembler curieuse, mais j'ose penser que vous ne m'en tiendrez pas rigueur et que vous trouverez le temps de répondre à mes questions.
En vous souhaitant le meilleur, pour vous et vos activités,
Bien cordialement,
Heythe Nografe
Par chance, la dame était probablement à son bureau car c'est dans la journée qu'elle reçut sa réponse, toujours aussi charmante.
Très chère dame Nografe,
C'est un réel plaisir que de vous lire à nouveau ! J'ai crains que cette guerre dont on a tant parlé ne vous ait emportée. Je constate avec un grand plaisir qu'il n'en est rien et que vous semblez toujours pleine de vivacité et de projets.
Sachez que, bien évidemment, je serai enchantée de publier quelques textes dans votre journal et, le moment venu, n'hésitez surtout pas à consulter notre bibliothèque afin de me dire ce qu'il vous plairait.
Concernant le numéro spécial d'Azeroth Magazine, je ne pourrai hélas pas vous être d'une grande aide, car si j'ai choisi de vivre à Darnassus, c'est aussi pour me tenir éloignée des rumeurs et du vacarme du monde. Je sais néanmoins que quelques uns des auteurs que nous avons la joie de publier sont allés guerroyer sur ce monde étrange. Je pense notamment à Nòlmë Salossë, ainsi qu'à Tymotheus Rocvent.
Effectivement, la publication du traité colloboratif sur la Lumière a été un franc succès dont nous sommes assez fières, Celyan Belqueria et moi-même. Le second traité, dont nous collectons actuellement les textes, prend quelques retards, certains auteurs ayant été appelés ailleurs. Nous avions prévu de cloturer la réception des textes le 15e jour de ce premier mois, mais il semble que nous prolongerons jusqu'à la fin du mois.
Alors, oui, nous serions absolument enchantées si un article dans votre journal évoquait nos travaux collaboratifs. Je joins un parchemin résumant le projet en cours, et reste bien évidemment à votre disposition pour de plus amples renseignements.
En attendant, je vous souhaite bon courage, car il en faut parfois pour remettre en route d'anciens projets.
Que la Déesse vous guide.
Ione Densilla,
Les Editions du Nénuphar, Darnassus.
Relisant les noms donnés par Dame Densilla, elle se mit alors en quête des deux personnes citées. Ne connaissant ni l'une ni l'autre elle lança un appel via plusieurs canaux, ici et là, afin de voir si une personne de sa connaissance pourrait la mettre en contact, soit avec Nolme Salossé ou Tymotheus Rocvent
- Spoiler:
Si ces deux persos sont intéressés par l'idée de témoigner dans le Mag', je serais ravie de prendre contact afin de les interviewer !
Heythe Nografe- Citoyen
- Nombre de messages : 25
Lieu de naissance : Rempart du Néant
Age : 26
Date d'inscription : 09/02/2010
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
*une affiche à titre informatif aura été affiché dans l'après-midi dans la Taverne du Cochon Siffleur et à l'extérieur à proximité du quartier de la Vieille Ville*
Annonce de la Taverne du Cochon Siffleur
En ce seizième jour du premier mois de l'An Trente-six.
La troupe du Renard Espiègle ne fera pas de service en cette soirée à titre exceptionnel et raison personnel. La dite-troupe reprendra son service, le dix-neuvième jour du premier mois.
Recherchant encore et toujours des recrues dans les rangs. Pour amples informations, veuillez contacter Reynar Nightfall.
- La taverne du Cochon Siffleur et la troupe du Renard Espiègle vous souhaite la bonne soirée.
- Raison HRP:
Bonjour et bonsoir à tous,
Je tiens à informer en HRP, c'est un peu la flemme et aussi l'incompréhension sur la disponibilité donc de l'incertitude sur le temps. Donc je laisse la taverne pour cette soirée et que si des rôlistes comptent faire comme le Renard Espiègle à peu près que je sois prévenu en HRP via courrier ou whisp.
Merci et bon jeu.
Reynar Nightfall- Citoyen
- Nombre de messages : 30
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 26
Date d'inscription : 02/05/2015
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Depuis que la décision avait été prise de relancer le magazine, il y avait pas mal d'allées et venues autour et dans le local. Visiteurs, coursiers, et autres messagers se présentaient au 3 rue des Mines, ce qui ravissait Heythe, encore étonnée des réactions de reconnaissance de ceux qu'elle rencontrait.
Elle avait en effet déjà plusieurs témoignages de militaires, comme celui d'un Capitaine basé à A'shran en visite au Donjon, celui d'un Thane qui les avait reçus, elle et le gnomographe, dans sa cité enfouie sous la montagne, ou encore celui de deux officiers d'une armée privée, et tous déploraient, sans toutefois le crier, le désintérêt de la population pour ce qui avait tout de même été l'une des plus sanglantes guerres d'Azeroth.
Même si le matériau récolté était déjà bien fourni, il manquait des informations, comme par exemple celles sur la vie des civils qui s'étaient portés volontaires, ou sur les réfugiés de la petite ville de Surwich, ou encore sur ce qui avait été découvert sur Draenor, cultures, sciences et coutumes diverses, toutes connaissances qui pourraient être intéressantes à transmettre.
Aussi Heythe décida-t-elle de lancer un nouvel appel à témoignages en axant sa demande sur le versant scientifique et civil de sa recherche, espérant que d'autres témoignages viendraient compléter celui de Dame Bauregard qu'elle attendait avec impatience.
Elle avait en effet déjà plusieurs témoignages de militaires, comme celui d'un Capitaine basé à A'shran en visite au Donjon, celui d'un Thane qui les avait reçus, elle et le gnomographe, dans sa cité enfouie sous la montagne, ou encore celui de deux officiers d'une armée privée, et tous déploraient, sans toutefois le crier, le désintérêt de la population pour ce qui avait tout de même été l'une des plus sanglantes guerres d'Azeroth.
Même si le matériau récolté était déjà bien fourni, il manquait des informations, comme par exemple celles sur la vie des civils qui s'étaient portés volontaires, ou sur les réfugiés de la petite ville de Surwich, ou encore sur ce qui avait été découvert sur Draenor, cultures, sciences et coutumes diverses, toutes connaissances qui pourraient être intéressantes à transmettre.
Aussi Heythe décida-t-elle de lancer un nouvel appel à témoignages en axant sa demande sur le versant scientifique et civil de sa recherche, espérant que d'autres témoignages viendraient compléter celui de Dame Bauregard qu'elle attendait avec impatience.
Heythe Nografe- Citoyen
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Lieu de naissance : Rempart du Néant
Age : 26
Date d'inscription : 09/02/2010
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
* Courrier cacheté adressé à dame Heythe Nografe, 3 rue des Mines *
Dame Heythe,
Ma demi-soeur Ione m'a dit de vous aider dans vos recherches pour votre magazine.
Avant toute chose, sachez que je n'ai jamais mis un sabot dans ce monde étrange issu des cauchemars d'un Orc fou. Je suis née sur Draenor, la vraie, - le monde que vous appelez Outreterre -, il y a quelques centaines d'années, et j'ai très vite été orpheline.
Je sais que cette Draenor "alternative" comme l'appellent certains est semblable par de nombreux aspects à l'original, mais aussi qu'il y a de nombreuses et subtiles différences. Ainsi, par exemple, ils ont eux aussi un Prophète, mais il parait que l'orphelinat de Nagrand où j'ai grandi n'a jamais existé, et que Challe, qui m'a recueillie, y est une espèce d'orque sanguinaire et schizodingue.
Maintenant, imaginez que vous ayez perdu des êtres proches, vos parents, des amis, et qu'on vous propose d'aller sur un nouveau monde où, peut être vous trouverez des gens qui leur ressemblent parfois beaucoup, mais qui ne sont pas non plus tout à fait ceux que vous avez connus... Je mets au défi quiconque ayant un minimum de ce que nous nommons "han'aali", cette force de sentiment qui lient les êtres vivants, ce que vous appelez "sentiments humains", rester entier et sain face à une telle épreuve.
Mais je me suis divergée, pardonnez-moi.
Je voulais vous signaler que j'ai connu quelqu'un qui était en charge à Surwich lors des terribles événements survenus aux Terres Foudroyées. C'est une Kaldorei qui s'appellait Thémis Mortine [Thémmis], qui est plus ou moins bannie de Hurlevent et qui vit maintenant à Darnassus, sous le nom de Morwen. Je tiens à vous prévenir cependant, elle est têtue comme deux ou trois sabot-fourchus, intransigeante et arrogante au possible. De plus, j'ai entendu dire que ses actions avaient été critiquées lors des événements, bien que je n'en sache pas davantage.
Quoi qu'il en soit, il pourrait être intéressant de l'écouter, ça vous fera un autre son de cloche dans les bronches.
Bien à vous, et que les Naaru vous accompagnent.
Ambre,
Grâce de l'Egide.
Issh'naa- Citoyen
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Lieu de naissance : Draenor (OT)
Age : 237
Date d'inscription : 06/01/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Publications d' Azeroth
3 Rue des Mines
HurleventLe 22/01/36
Chère Dame Ambre,
C'est avec un réel plaisir que j'ai reçu votre missive et je vous remercie d'avoir pris le temps de me donner ces informations, votre demie soeur m'ayant déjà bien aiguillée puisqu'en suivant ses conseils, je m'en vais ce jour en Kalimdor pour rencontrer Dame Nolmé Salossé qui a accepté de me rencontrer là où elle vit afin de me relater son travail scientifique en Draenor.
Lors de cette période trouble d'Octobre 34, j'avais effectivement rencontré une sentinelle dans le bourg de Surwich, Capitaine de son état, qui m'avait conseillée sur la route à suivre pour repartir vers le Nord, le griffonnier ayant fui avec la plupart des habitants. De mémoire, il me semble qu'il s'agissait bien de Dame Mortine et je vais donc me mettre en quête de retrouver cette personne. Si toutefois vous-même la croisiez, ce serait fort aimable à vous de lui indiquer que je cherche à la contacter.
En vous remerciant chaleureusement,
Heythe Nografe
- Spoiler:
J'espère ne pas importuner les administrateurs en me servant de ce forum pour mes échanges épistolaires ! Certains m'envoient des mp, ici ou sur KTRP ou sur le forum du mag, d'autres m'écrivent en jeu, mais j'avoue que je trouve très sympathique de pouvoir échanger ainsi en public. Néanmoins, si tel était le cas, merci de m'en avertir.
Heythe Nografe- Citoyen
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Lieu de naissance : Rempart du Néant
Age : 26
Date d'inscription : 09/02/2010
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Des affiches ont été placardées à Hurlevent et Forgefer, annonçant la fermeture exceptionnelle de la boutique des Industries Allen le 24 et 25 du premier mois de l'an 36. Toutes les personnes souhaitant se rendre à la boutique ces jours-là sont invités à prendre contact par courrier avec les Industries ou à repasser la semaine prochaine. On trouvera la même annonce sur la porte de la boutique à Forgefer.
Elana Milloin- Citoyen
- Nombre de messages : 115
Lieu de naissance : Inconnu
Age : 25 ans
Date d'inscription : 30/07/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Cette matinée fut mouvementée en Hurlevent du côté du quartier des Mages. En effet, un ancien hôtel particulier sur deux étages abandonné et ruiné depuis le Cataclysme et la venue du Dragon venait d'être racheté pour une somme assez peu élevée compte tenu du peu de structures encore debout par le duc d'Aiglepic. Il fallut toute la journée aux éventuels curieux pour apercevoir les premiers ouvriers, contremaîtres, architectes et maîtres d'oeuvre au travail, tous arborant sur leurs tenues des insignes plus ou moins précieux de leur appartenance à la Maison Coeur-de-Lion, du simple lion rugissant associé à l'aigle peint sur une tunique à la broche incrustée de pâtes de verre vivement colorées.
Sécurité, discrétion et efficacité sont les maîtres mots, le chantier finissant par disparaître à la vue des curieux grâce à des panneaux de bois pour préserver quelque peu le secret des installations intérieures. Il ne fait pas de doute que cette résidence secondaire, ce Palais du Solstice d'Hiver comme un écriteau faisait mention, irait enrichir la petite collection de séjours de la famille ducale. Enfin, le terme des travaux est prévu pour le milieu du troisième mois.
Sécurité, discrétion et efficacité sont les maîtres mots, le chantier finissant par disparaître à la vue des curieux grâce à des panneaux de bois pour préserver quelque peu le secret des installations intérieures. Il ne fait pas de doute que cette résidence secondaire, ce Palais du Solstice d'Hiver comme un écriteau faisait mention, irait enrichir la petite collection de séjours de la famille ducale. Enfin, le terme des travaux est prévu pour le milieu du troisième mois.
Kiel d'Althain- Citoyen
- Nombre de messages : 32
Age : 30
Lieu de naissance : Gilnéas
Age : Presque quarantenaire
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Depuis quelques jours, il y a recrudescence d'activité dans les locaux de la Délégation Darnassienne à Hurlevent, installée avant l'été 35 au Quartier Mage. Dame Dona'Ela a pu être aperçue aux abords de l'Ambassade et au coeur de la ville, très souvent accompagnée du Commandant de la Délégation, Lann'Ate Rêvelune arborant une tenue militaire aux couleurs de la Délégation. Des Kaldorei informés de la reprise des activités se présentent déjà espérant obtenir une place de conseillers ou d'officiers tandis que les premiers entretiens diplomatiques sont gérés par le secrétariat.
Venant d'apprendre que d'anciens locaux loués par Darnassus, occupés il fut un temps par des médecins, allaient être disponibles, Dame Dona'Ela s'est dépêchée d'en offrir un bon prix pour y installer l'Ambassade dès que la Distillerie Bleue aurait vidé les lieux.
Le personnel espère maintenant que la réception prévue avant l'été et n'ayant pu avoir lieu à cause du départ de l'Ambassadrice en Draenor puisse être organisée dans les nouveaux locaux, et pour ce faire que le 1er Cercle s'entoure de quelques officiers supplémentaires. De fait, quelques affiches peuvent être aperçues ici et là en ville.
Adresse pour tout courrier ICI
Venant d'apprendre que d'anciens locaux loués par Darnassus, occupés il fut un temps par des médecins, allaient être disponibles, Dame Dona'Ela s'est dépêchée d'en offrir un bon prix pour y installer l'Ambassade dès que la Distillerie Bleue aurait vidé les lieux.
Le personnel espère maintenant que la réception prévue avant l'été et n'ayant pu avoir lieu à cause du départ de l'Ambassadrice en Draenor puisse être organisée dans les nouveaux locaux, et pour ce faire que le 1er Cercle s'entoure de quelques officiers supplémentaires. De fait, quelques affiches peuvent être aperçues ici et là en ville.
Adresse pour tout courrier ICI
Dame Dona'Ela- Citoyen
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Lieu de naissance : Dolanaar
Age : 327 ans
Date d'inscription : 14/06/2015
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Juste un homme parmi les autres. Un visage dans le flot anonyme, un monsieur tout le monde. Un type ordinaire, dont la lacheté quotidienne fait de son âme le terreau fertile pour toute la pourriture égoiste qui croît si bien à l’ombre de l’indifference.
Si vous me croisez, peu de chance que mon facies ne vous marque plus de quelques secondes. Je suis votre voisin, le type que vous bousculer pour aller prendre un griffon. Le gars sans histoire qu’on verrait presque se ballader un dimanche après midi auprès du lac avec un tissu sur les épaules, au bras de sa bourgeoise en regardant son gamin courir après les pigeons.
Un sacré connard, en quelque sorte.
La présence rassurante des fourreaux qui battent à mes flancs me pousse plus avant au travers de la foule. Je suis bousculé, j’avance, je recule. Je me laisse porter par l’odeur rance des corps serrés. L’humanité pue, les miasmes écoeurant de mes semblables manque de me faire vomir, et il me faut toute ma concentration pour porter mes pensées ailleurs. D’un pas de coté, je m’engouffre dans un tripot, pas tant pour échapper au vent glacial que la proximité étouffante des hommes et femmes qui arpentent les rues.
Le tavernier me verse une bière frelatée, sans même que j’ai besoin de passer commande. J’ai la gueule d’un type à m’enfiler de la mauvaise binouse. Il me fixe de sa sale trogne au pif en bouchon. D’un sourire édenté, il s’adresse à moi l’haleine plus chargée qu’un convois de nains.
« Alors, la journée ? »
Je met un moment à répondre. Dans une zone de mon esprit abimé, un tic-tic nerveux bat la mesure. J’ai la nette impression de percevoir une tumeur ramper à l’intérieur de ma tête, étendre ses griffes et arracher des pans entier de ma santé mentale. Il me faut toute ma concentration pour réprimer l’envie de lui coller mon poing dans les dents.
Alors je rétorque avec la désinvolture qui va en toute situation. Celle du type qui n’en n’a rien à carrer, et se contente de se laisser porter.
« Il y a des jours avec… et des jours sans »
¨¨¨¨
C’était un jour de sang. L’alerte fut donnée par une fille de la taverne, qui venait faire les draps. L’odeur infecte de la mort, si vive qu’elle vomit avant même d’en voir la cause. La puanteur du sang coagulée et des chairs encore chaudes.
La fille de chambre fut prise d’une nouvelle nausée en voyant les corps mis à mal. C’était sa première fois, son dépucelage face au visage sordide de la mort. Et ceux là n’avaient visiblement pas eu une belle mort, malgré l’inexpérience de la gamine.
Il n’y avait pas de trace de lutte ou de combat. Juste trois corps allongés, assassiné avec une froide mesure, et une retenue à peine contrôlée. Le premier y avait laissé ses entrailles, étalés dans une flaque d’hémoglobine sombre. Le second était pâle comme la mort elle-même, un second sourire écarlate profondément incisé sur la gorge. Quand au troisième, l’arme du triple homicide était encore enfoncée jusqu’à la garde dans son orbite gauche.
Le fait que les trois gus étaient à moitié nus ne fut relevé que bien plus tard, quand les corps furent emportés par la garde du comté de l’or. Aussitôt vidée, la chambre fut nettoyée avant d’être mise à la disposition de nouveaux clients. Les affaires prévalaient largement sur ce genre d’incident. Trois malfrats étripés un soir de beuverie, ce n’était pas forcement courant, mais pas non plus de quoi gêner la populace débauchée et sordide de cette auberge.
La nouvelle s’éteignit à peine lancée, déjà balayée par le quotidien mouvementé de la populace agitée.
Après tout, contrairement aux ronds de jambes obséquieux des grandes gens de la ville aux histoire à l’eau de rose, le train-train miséreux des oubliés ne faisait pas de bon commérages.
Et tant mieux.
Sevatar- Citoyen
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Lieu de naissance : Alterac
Age : /
Date d'inscription : 11/11/2015
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La rumeur parcourt déjà les rues de Hurlevent, selon le lieu l'histoire varie et semble encore très vague pour les citoyens. Mais ce qui est retenu c'est qu'hier, alors que la patronne de la Chope Sucrée partait déposer la recette de la grande soirée, elle fut attaquée par une bande de malfrats, lui arrachant le coffret des mains.
Dans la journée, le coffret sera réapparu dans les canaux, repêché sans être ouvert et livré à la garde urbaine. Les autorités pourront ouvrir le conteneur, révélant ainsi le cadavre d'un rat mort en pleine décomposition remplaçant l'or, l'odeur pestiférée ferait vomir les plus sensibles. Accompagné de ceci, une note, finement écrite, d'une encre bleutée « Aujourd'hui c'est un rat, demain ce sera un lion ». Le bout de parchemin est signé « Pour la Pègre, enculé »
Dans la journée, le coffret sera réapparu dans les canaux, repêché sans être ouvert et livré à la garde urbaine. Les autorités pourront ouvrir le conteneur, révélant ainsi le cadavre d'un rat mort en pleine décomposition remplaçant l'or, l'odeur pestiférée ferait vomir les plus sensibles. Accompagné de ceci, une note, finement écrite, d'une encre bleutée « Aujourd'hui c'est un rat, demain ce sera un lion ». Le bout de parchemin est signé « Pour la Pègre, enculé »
Invité- Invité
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Depuis quelques jours la vieille Mariette passe et repasse devant les locaux en quête de rumeurs ou mieux de ragots mais rien ne filtre, même si, de toute évidence, il y a de l'activité à l'intérieur.
Il faut dire que les jours derniers ont été riches en visites de toutes sortes, militaires draenei en armures lourdes, citoyens propres sur eux, Archimage en tenue d'apparat, robot effronté, gnome aux cheveux verts, vieille Kaldorei aigrie... toutes sortes de témoins ont répondu à l'appel de la journaliste et il s'agit maintenant de remettre en forme les notes, visionner les gnomographies, écrire les articles et enfin sortir la maquette du Mag'.
Beaucoup de travail en perspective et l'équipe du Mag' ne va certainement pas chômer les jours prochains.. mais à l'abri des regards.
Il faut dire que les jours derniers ont été riches en visites de toutes sortes, militaires draenei en armures lourdes, citoyens propres sur eux, Archimage en tenue d'apparat, robot effronté, gnome aux cheveux verts, vieille Kaldorei aigrie... toutes sortes de témoins ont répondu à l'appel de la journaliste et il s'agit maintenant de remettre en forme les notes, visionner les gnomographies, écrire les articles et enfin sortir la maquette du Mag'.
Beaucoup de travail en perspective et l'équipe du Mag' ne va certainement pas chômer les jours prochains.. mais à l'abri des regards.
- Merci:
- Un grand MERCI à tous ceux qui ont accepté de jouer le jeu des témoignages. Il y aurait de quoi écrire plusieurs Mag' tant les histoires et idées proposées sont intéressantes ! Maintenant c'est à moi de "travailler" et le Mag' ne sortira probablement pas avant la fin de Février. Je rappelle à ceux qui m'ont "promis" des textes (du Salon) ou des images (de leurs aventures) qu'ils peuvent le faire ici ou sur le forum du Mag.
Heythe Nografe- Citoyen
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Lieu de naissance : Rempart du Néant
Age : 26
Date d'inscription : 09/02/2010
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Ce jour d'hui, les hérauts de la Maison Ellesmere ont parcouru les rues de la ville pour annoncer la naissance de l'héritier de la Duchesse Amber d'Ellesmere et du Duc Consort Aldorey Kelbourg, né Andor Aldorey Caeran Kelbourg-d'Ellesmere le vingt-quatrième jour du premier mois de l'an trente-six.
Ce faisant, quelques serviteurs en livrée auront parcouru les rues pour donner de la soupe aux pauvres et des sous aux mendiants ; et il sera vite su que certains dons ont été fait aux différents organismes de charité, notamment pour les orphelinats de la ville. Une certaine vague de bienfaisance venue de la maison ducale pour marquer l'événement et se rappeler au petit peuple.
Ce faisant, quelques serviteurs en livrée auront parcouru les rues pour donner de la soupe aux pauvres et des sous aux mendiants ; et il sera vite su que certains dons ont été fait aux différents organismes de charité, notamment pour les orphelinats de la ville. Une certaine vague de bienfaisance venue de la maison ducale pour marquer l'événement et se rappeler au petit peuple.
Aravià de Kantor- Citoyen
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Lieu de naissance : Gilnéas
Age : 30
Date d'inscription : 07/01/2014
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Elle vagabondait, conversant avec tous, souriante et avenante, saluant les inconnus avec une bienséance sans faille. On connaissait parfois son visage, mais pas forcément sa personne. Une ancienne orpheline de la place Faol, une jeune femme de condition modeste ayant terminée ses classes de magie. Pourtant l'on commençait à parler d'elle, certains murmuraient son nom au coin d'une taverne. Pour ceux qui s'y seraient attardés, ou qui simplement tendent l'oreille à ce qu'il se passe en ville, le sujet portait sur le temps que la demoiselle en question passait en compagnie des propriétaires du Baril Ambré. En effet, cette dernière avait laissé entendre, notamment à la Chope Sucrée, sa volonté et celle de son comparse - ventripotent pandaren - d'édifier un lieu de restauration et de beuverie. Initialement prévu tout en bas du port, l'arrivée inattendue d'une troupe de saltimbanques avait repoussé leur ouverture et les avait forcés à trouver quelque autre endroit où prendre racine. Rien n'était officiel, mais l'on parlait de sa potentielle intention de prendre contact avec la Chancellerie, une fois un accord de location posé pour l'auberge du quartier des nains.
Par ailleurs, certains auraient même eu le privilège de goûter quelques-uns de leurs plats, voir quelques boissons et en seraient globalement plus que ravis. Des bons pour une bière gratuite, distribués par Mao lui même, auraient aussi obtenus un franc succès autour de la Place du Kiosque et de l'Impasse du Clerc. Mais le mystère reste total quant à l'origine de cet étrange partenariat.
Lily-Anna- Citoyen
- Nombre de messages : 19
Lieu de naissance : Nord
Age : 18
Date d'inscription : 30/01/2016
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Qu’on se le dise, Hugues Mautresson était un bûcheur, un zélote du travail bien fait. Depuis son plus jeune âge, alors qu’il n’était encore qu’un apprenti de l’école de joallerie d’Hurlevent, sa passion pour l’orfèvre et la minutie des œuvres précieuses l’avait conduit à se surpasser, s’attelant des heures entières à la confection de bijoux tous plus sublimes les uns que les autres.
Lui se voyait comme un artiste, les autres le considéraient soit comme un génie, soit comme un arrogant arriviste. Car le talent fait souvent naitre la rancœur stupide. Hugues avait par chance échappé aux mains avides de la vanité, tirant son plaisir du seul travail de ses mains. Perfectioniste sans être hautain, il pouvait passer des nuits entières à tailler et retailler des gemmes qu’il ne considérait pas parfaite, selon ses standards draconiens.
De tous ses défauts, le plus marqué devait sans nul doute être son manque d’empathie à l’égard de ses semblables. Bien que le succès l’ai placé à la tête d’une des plus belle boutique du quartier des mages, il restait la plupart du temps enfermé dans son atelier, laissant le soin à sa fille et son épouse de tenir le commerce en lui-même. L’introversion étant le prix à payer pour son talent, l’orfèvre qui approchait la cinquantaine était toujours le premier debout, et le dernier à aller se coucher. Le manque de sommeil et une vie passée sur son établi avait vouté ses épaules et asseché sa carcasse. Il n’en restait pas moins acceuillant et ouvert, dans les rares occasions où il sortait de son bureau pour aller à la rencontre des clients.
De temps à autre, on pouvait même le voir dans les bals et les galas, invité gracieusement par la riche noblesse du royaume dont les dames s’arrachaient les créations.
Hugues Mautresson était un de ces hommes. Travailleur, bon, qui mène son existence avec humilité et dévotion envers les siens. Un artiste, une âme qui œuvre à apporter au royaume, à l’embellir chaque jour.
Le bruit fit redresser la tête de l’orfèvre. Un coup sourd, une chute peut-être. Il retira ses lunettes, et se hissa depuis son fauteuil à la seule force de ses bras rachitiques. Hugue attrapa d’une main la lampe à huile trônant sur son bureau. Faire un tel raffut à une heure pareille, bon sang, quel manque de politesse. L’homme jura entre ses dents. A tout les coups, il s’agissait de Justin, l’apprenti qu’il logeait dans le grenier. Ce saligaud devait encore essayer de faire le mur. Une bonne punition s’imposait.
L’orfèvre sorti de son bureau. Un nouveau bruit, plus feutré, lui provint directement de la boutique. Cette fois, l’inquiétude passa sur son visage fatigué. Une partie de son esprit senti la panique naitre en lui. Il garda le silence, tout en empruntant le couloir à la lueur de sa lampe. Il voulu appeler, apostropher les ombres, mais aucun son ne franchit ses lèvres.
Lorsqu’il penetra dans la boutique même, la faible lumière qu’il tenait en main fit danser les ombres sur les nombreuses vitrines derrière lesquelles s’étalaient les plus splendides bijoux de sa création. Le vieil homme retint sa respiration, aux aguets du moindre bruit, du moindre mouvement.
Une seconde passa. Puis une autre. Rien.
Hugues Mautresson poussa un profond soupire, plus soulagé qu’il n’aurait voulu l’admetre. Sans doute le fruit de son imagination ou bien u…
Le coup fut si vif que son sang aspergea les carreaux de toute la vitrine gauche. Le cou laceré, il s’effondra comme une masse. Sa gorge convulsant, ouverte d’un coté à l’autre, dans le vain espoir d’aspirer une providentielle goulée d’oxygène. Se noyant dans son propre sang, l’orfèvre mourant agitait les doigts, le regard déjà vitreux rivé vers la silhouette qui se tenait toute proche.
C’était une vision misérable, presque pitoyable. Un masque décharné, illuminé par la lampe au sol, des traits tirés par la fatigue sur un visage osseux. Le facies d’un corvidé macabre, n’accordant qu’un intérêt limité au pauvre homme agonisant au sol. Une tignasse sombre, tombant en mèches rêches sur ses épaules, il aurait presque réussi à passer pour beau, mais il émanait de lui une impression morbide. Dans son œil unique pétillait la lueur malsaine de celui qui vient de prendre une vie, sans rien éprouver d’autre qu’une satisfaction vicieuse. Le goût de la mort sur le bout de ses lèvres pâles, qu'il humidifiait de sa langue fine.
Vêtu d’une armure de cuir mat, une lame ensanglanté à la main gauche, l’assassin se tenait presque vouté, comme s’il émergeait du creuset fécond de la nuit. Il se tint là, debout, à observer les immenses richesses autour de lui. Un trésor formidable, qui s’offrait à ses bras, de quoi faire de lui un homme immensément riche. Il n’avait qu’a tendre la main pour faire fortune.
Et pourtant, il ne le fit pas. Bercé par les derniers gémissements de l’orfèvre, la silhouette traversa la boutique, observant les étincelants rubis, les topazes brillantes, et les joyaux aux multiples couleurs. Chacun de ses bijoux aurait fait de lui un prince, mais il ne s’arrêta pas, continuant de déambuler lentement entre les étagères, comme si la beauté de ces œuvres ne l’intéressait pas.
Son attention se porta finalement sur une des vitrines se trouvant dans un coin de la pièce. Elle n’était ni la plus grande, ni la mieux mise en évidence, et ne contenait aucune dorure. Sous la glace, porté dans un couffin écarlate, trônait une bague d’argent, sertie d’une perle noire. Au milieu de cette débauche de fioritures et de couleurs, l’anneau brillait par sa simplicité. La froideur qui émanait de ses courbes, et l’absence totale de reflets à sa surface polie attira l’œil unique du tueur. Avec précaution, il ouvrit la vitrine pour s’emparer du bijou. Le serrant dans sa paume, il laissa échapper un rire froid, cynique. Comme si toute cette mascarade ne lui apportait qu’un vague sentiment de médiocrité délectable.
Durant ses derniers instants, alors que son cœur entamait ses ultimes battements, Hugues Mautresson assista avec consternation au vol de cet unique objet, si terne qu’on ne remarquerait sans doute même pas sa disparition. Puis la silhouette quitta les lieux par la fenêtre crochetée un peu plus tôt, sans un regard vers le pauvre homme qui se vidait de son sang au milieu de sa boutique.
.
Quel que fut le but du larcin, ou qui qu’en fut la bénéficiaire, ce fut aux dépends d’une vie de passion et de labeur, pour une mort solitaire, sans pudeur. Une fin sale et misérable.
Lui se voyait comme un artiste, les autres le considéraient soit comme un génie, soit comme un arrogant arriviste. Car le talent fait souvent naitre la rancœur stupide. Hugues avait par chance échappé aux mains avides de la vanité, tirant son plaisir du seul travail de ses mains. Perfectioniste sans être hautain, il pouvait passer des nuits entières à tailler et retailler des gemmes qu’il ne considérait pas parfaite, selon ses standards draconiens.
De tous ses défauts, le plus marqué devait sans nul doute être son manque d’empathie à l’égard de ses semblables. Bien que le succès l’ai placé à la tête d’une des plus belle boutique du quartier des mages, il restait la plupart du temps enfermé dans son atelier, laissant le soin à sa fille et son épouse de tenir le commerce en lui-même. L’introversion étant le prix à payer pour son talent, l’orfèvre qui approchait la cinquantaine était toujours le premier debout, et le dernier à aller se coucher. Le manque de sommeil et une vie passée sur son établi avait vouté ses épaules et asseché sa carcasse. Il n’en restait pas moins acceuillant et ouvert, dans les rares occasions où il sortait de son bureau pour aller à la rencontre des clients.
De temps à autre, on pouvait même le voir dans les bals et les galas, invité gracieusement par la riche noblesse du royaume dont les dames s’arrachaient les créations.
Hugues Mautresson était un de ces hommes. Travailleur, bon, qui mène son existence avec humilité et dévotion envers les siens. Un artiste, une âme qui œuvre à apporter au royaume, à l’embellir chaque jour.
Le bruit fit redresser la tête de l’orfèvre. Un coup sourd, une chute peut-être. Il retira ses lunettes, et se hissa depuis son fauteuil à la seule force de ses bras rachitiques. Hugue attrapa d’une main la lampe à huile trônant sur son bureau. Faire un tel raffut à une heure pareille, bon sang, quel manque de politesse. L’homme jura entre ses dents. A tout les coups, il s’agissait de Justin, l’apprenti qu’il logeait dans le grenier. Ce saligaud devait encore essayer de faire le mur. Une bonne punition s’imposait.
L’orfèvre sorti de son bureau. Un nouveau bruit, plus feutré, lui provint directement de la boutique. Cette fois, l’inquiétude passa sur son visage fatigué. Une partie de son esprit senti la panique naitre en lui. Il garda le silence, tout en empruntant le couloir à la lueur de sa lampe. Il voulu appeler, apostropher les ombres, mais aucun son ne franchit ses lèvres.
Lorsqu’il penetra dans la boutique même, la faible lumière qu’il tenait en main fit danser les ombres sur les nombreuses vitrines derrière lesquelles s’étalaient les plus splendides bijoux de sa création. Le vieil homme retint sa respiration, aux aguets du moindre bruit, du moindre mouvement.
Une seconde passa. Puis une autre. Rien.
Hugues Mautresson poussa un profond soupire, plus soulagé qu’il n’aurait voulu l’admetre. Sans doute le fruit de son imagination ou bien u…
Le coup fut si vif que son sang aspergea les carreaux de toute la vitrine gauche. Le cou laceré, il s’effondra comme une masse. Sa gorge convulsant, ouverte d’un coté à l’autre, dans le vain espoir d’aspirer une providentielle goulée d’oxygène. Se noyant dans son propre sang, l’orfèvre mourant agitait les doigts, le regard déjà vitreux rivé vers la silhouette qui se tenait toute proche.
C’était une vision misérable, presque pitoyable. Un masque décharné, illuminé par la lampe au sol, des traits tirés par la fatigue sur un visage osseux. Le facies d’un corvidé macabre, n’accordant qu’un intérêt limité au pauvre homme agonisant au sol. Une tignasse sombre, tombant en mèches rêches sur ses épaules, il aurait presque réussi à passer pour beau, mais il émanait de lui une impression morbide. Dans son œil unique pétillait la lueur malsaine de celui qui vient de prendre une vie, sans rien éprouver d’autre qu’une satisfaction vicieuse. Le goût de la mort sur le bout de ses lèvres pâles, qu'il humidifiait de sa langue fine.
Vêtu d’une armure de cuir mat, une lame ensanglanté à la main gauche, l’assassin se tenait presque vouté, comme s’il émergeait du creuset fécond de la nuit. Il se tint là, debout, à observer les immenses richesses autour de lui. Un trésor formidable, qui s’offrait à ses bras, de quoi faire de lui un homme immensément riche. Il n’avait qu’a tendre la main pour faire fortune.
Et pourtant, il ne le fit pas. Bercé par les derniers gémissements de l’orfèvre, la silhouette traversa la boutique, observant les étincelants rubis, les topazes brillantes, et les joyaux aux multiples couleurs. Chacun de ses bijoux aurait fait de lui un prince, mais il ne s’arrêta pas, continuant de déambuler lentement entre les étagères, comme si la beauté de ces œuvres ne l’intéressait pas.
Son attention se porta finalement sur une des vitrines se trouvant dans un coin de la pièce. Elle n’était ni la plus grande, ni la mieux mise en évidence, et ne contenait aucune dorure. Sous la glace, porté dans un couffin écarlate, trônait une bague d’argent, sertie d’une perle noire. Au milieu de cette débauche de fioritures et de couleurs, l’anneau brillait par sa simplicité. La froideur qui émanait de ses courbes, et l’absence totale de reflets à sa surface polie attira l’œil unique du tueur. Avec précaution, il ouvrit la vitrine pour s’emparer du bijou. Le serrant dans sa paume, il laissa échapper un rire froid, cynique. Comme si toute cette mascarade ne lui apportait qu’un vague sentiment de médiocrité délectable.
Durant ses derniers instants, alors que son cœur entamait ses ultimes battements, Hugues Mautresson assista avec consternation au vol de cet unique objet, si terne qu’on ne remarquerait sans doute même pas sa disparition. Puis la silhouette quitta les lieux par la fenêtre crochetée un peu plus tôt, sans un regard vers le pauvre homme qui se vidait de son sang au milieu de sa boutique.
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Quel que fut le but du larcin, ou qui qu’en fut la bénéficiaire, ce fut aux dépends d’une vie de passion et de labeur, pour une mort solitaire, sans pudeur. Une fin sale et misérable.
Sevatar- Citoyen
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Date d'inscription : 11/11/2015
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
C'était un homme qui avait voyagé plus loin dans les ténèbres qu'aucun autre avant lui, mais ce qu'il avait rencontré là bas n'égala jamais la noirceur d’âme de ses semblables.
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Mon souffle forme des volutes de buée, témoignant du froid glacial qui règne, malgré l’éclat du soleil dans le ciel azur. C’est une putain de belle journée, les oiseaux gazouillent, les enfants jouent en riant aux éclats, emmitouflés dans d’épais vêtements et de lourdes écharpes de laine tricotées avec tendresse. Comme si le beau temps venait de chasser la morosité hivernal, l’espace de quelques heures.
A gerber.
Je me caille sévèrement, le manteau qui tombe sur mes épaules me garde pourtant des rafales cinglantes, mais je suis frigorifié en dedans. Mes os sont gelés, j’ai la gorge sèche. Je suis un cadavre au sang froid, qui ne tient debout qu’à la charge d’aigreur et de cynisme. Le bonheur et les élans joyeux des amoureux qui déambulent en se tenant la main me file la boule au ventre. Je veux rire, moi aussi. Rire de leur égoïsme, de leur folie douce et de l’aveuglement écœurant dont ces crétins font preuves. Je ne peux pas attendre de voir retomber les premières passions, que leur mièvre complicité laisse place à la rancune, la lassitude, et le dégout de l’autre. La putréfaction de leurs bons sentiments me tarde.
Vous me trouvez grinçant ? Rabat joie ? N’allez pas croire que je vais m’habiller en noir pour aller lire des poèmes morbide dans une cave. Ce genre d’attardés me répugne tout autant. Ils sont les premiers à se parer d’armure macabre aussi voyante que de mauvais goût, pour aller taquiner les autres crétins de la cathédrale. Les blancs contre les noirs, une sorte de partie d’échec, à cela près que la tactique et l’intellect sont remplacés par l’orgueil bouffi de connerie.
Je vais vous dire, ce qui me mine. La vrai tumeur qui nous ronge tous, vous comme moi, c’est le manichéisme forcené, que certains défendent avec la ferveur d’un sacro saint crédo. Les uns veulent s’arroger de prétendues vertus de Lumière, s’en faire champions et porte parole incontestés. Les autres, par opposition bête et méchante, se parent de flammes et d’ombres.
Leur terrain de jeu favori ? Cette plaie qui déforme le cœur de la ville. Une entaille grossière, d’où suinte le pire et le plus désastreux. Vous la nommez Cathédrale, à mes yeux, c’est une porcherie. N’allez pas croire que je suis un anticlérical martelant sa haine de la Foi, pas du tout. Je pense que chacun a le droit à sa drogue. Alcool, feuillerêve, femmes, ou Lumière. Le croyant forcené et le poivrot notoire sont en tout point identique, bien qu’ils ne boivent pas au même calice.
Si mon aigreur se porte si aisément sur l’immense édifice aux flèches pointant le ciel, c’est bien par ce qu’elle fait l’effet d’une lampe à huile au cœur de la nuit. Elle attire toutes les bestioles volantes comme un aimant, les poussant à venir s’y cramer les ailes dans le vain espoir de briller plus fort que les autres l’espace de quelques heures.
Me voilà justement face aux marches immaculé, recouverte d’un épais tapis bleuté. Je la déteste, et pourtant, à l’image de ces abrutis que je dénigre, moi aussi je finis par venir m’y frotter. Je ne vaux pas mieux qu’eux, pas mieux que vous. Ai-je prétendu le contraire ? Nous sommes tous égaux, dans nos tares. Drapez vous de titre, de robes, d’armure et de symboles, cela n’a pas d’importance. Nous ne restons que des sacs de viande, condamnés à déambuler sur cette terre l’espace de quelques décennies, avant d’aller nourrir les asticots. Et eux au moins, se foutent de savoir s’ils se régalent d’une chair noble ou paysanne.
Je lève les yeux vers l’immense structure, démesurée. Construite à l’image d’un peuple présomptueux, elle projette une ombre écrasante sur les alentours. Ah, qu’elle est belle, la Maison de la Très Sainte ! Resplendissante dans sa robe immaculée, qui reflète avec force les rayons de l’astre diurne !
Conneries.
Venez voir de plus près, rapprochez vous. Longez l’édifice avec moi, et portez un regard neuf sur ses murs. Voyez les mauvaises herbes qui poussent entre le pavé et les premiers blocs de pierre. La mousse qui se répand à chaque interstice, qui doit être constamment arraché, nettoyé. Sans les petites mains de cette monstruosité boursouflée d’orgueil, la nature reprendrait ses droits. Et ne pensez pas que je prêche pour les druides perchés, je ne parle pas là des jolies fleurs – A mes yeux une belle plante se mesure à ses courbes plus qu’à ses couleurs et son parfum. Quoi que.
Ce que j’évoque, c’est la lente décadence qui frappe tout ce que l’humanité touche. Des dégradations, des touffes d’herbes éparses, la crasse qui peu à peu ternie le marbre blanc. Toute cette mascarade de pureté, un énième mensonge qu’il convient d’avouer. Prendre conscience de la réalité, c’est là le seul dogme que je me permet de suivre et de prêcher.
Les bruits d’une conversation animée attirent mon attention. Des voix sèches, gorgées d’une autorité toute suffisante. Je ne parviens pas à noter le sujet du grief, mais en posant le regard sur les intervenants, je n’ai plus besoin de chercher à le deviner.
Un festival de couleurs, arc en ciel chatoyant d’or, d’argent, de rouge vif et de bleu azur, qui fait face à deux types qui sortent visiblement eux aussi du même carnaval. Parés d’armures noires aux arrêtes effilés, de casques à cimier d’un violet tout à fait douteux, je crois d’abord à un mauvais reflet avant de me rendre compte qu’en fait, ils sont vraiment moches. Attention, ne vous y méprenez pas, je ne parle pas de la laideur disgracieuse qu’on trouve au naturel, chez mes comparses. Mais bien de celle qui provient des crétins narcissiques.
Ces types en questions, j’ignore s’ils ont vu le jour dans la soie ou la paille, mais une chose est sure, l’outrage au bon goût devrait être plus sévèrement réprimé par la Loi. Je distingue qu’au moins un des gars en noir est un chevalier de la mort, ses yeux brillent d’une lueur fantasmagorique. Reste qu’il brille moins que les paladins qui lui barrent l’entrée, à grand renforts d’allégories pompeuses et de moulinets des bras. Et ça se balance au visage des titres de guerre, de noblesse, des chevalier-commandeur-haut-croisé à tout va. Ca rétorque des banalités à faire débander un marin au bordel, et tout ce beau monde se menace avec la subtilité d’un Elekk dans un magasin de porcelaine.
J’exulte d’une satisfaction malsaine. Je profite de chaque goutte de ce spectacle délicieux, je m’en lèche les babines. Il n’en faut pas plus pour éclairer ma journée. Je me prend à vouloir parier avec moi-même à quel moment la garde va débarquer pour botter le cul des uns (ou des autres). Mais une part de mon âme n’a pas envie de se trouver dans le coin quand les bleus vont débouler.
C’est en me retournant que je remarque non loin l’éclat d’une chevelure blonde. Sa propriétaire se pend au cou de ce qui ressemble à un marchand, ou un bourgeois, avec un sourire trop éclatant pour être vrai. Sous ses traits délicats et son visage de poupée, il ne me faut pas longtemps pour remarquer les fêlures suintantes de son esprit malade. Une tumeur maligne, apprêtée comme une princesse. La voir me fait ressentir le goût de ma bile qui remonte le long de ma gorge, et des fourmillements engourdissent mes doigts.
Cela ne dure qu’un instant, mais nos regards se croisent. Cette garce me sourit, et l’envie d’enfoncer mes doigts dans ses prunelles émeraudes me lacèrent l’arrière du crâne, tant elle se fait insistante.
Je souris. La semaine s’annonce excellente.
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Mon souffle forme des volutes de buée, témoignant du froid glacial qui règne, malgré l’éclat du soleil dans le ciel azur. C’est une putain de belle journée, les oiseaux gazouillent, les enfants jouent en riant aux éclats, emmitouflés dans d’épais vêtements et de lourdes écharpes de laine tricotées avec tendresse. Comme si le beau temps venait de chasser la morosité hivernal, l’espace de quelques heures.
A gerber.
Je me caille sévèrement, le manteau qui tombe sur mes épaules me garde pourtant des rafales cinglantes, mais je suis frigorifié en dedans. Mes os sont gelés, j’ai la gorge sèche. Je suis un cadavre au sang froid, qui ne tient debout qu’à la charge d’aigreur et de cynisme. Le bonheur et les élans joyeux des amoureux qui déambulent en se tenant la main me file la boule au ventre. Je veux rire, moi aussi. Rire de leur égoïsme, de leur folie douce et de l’aveuglement écœurant dont ces crétins font preuves. Je ne peux pas attendre de voir retomber les premières passions, que leur mièvre complicité laisse place à la rancune, la lassitude, et le dégout de l’autre. La putréfaction de leurs bons sentiments me tarde.
Vous me trouvez grinçant ? Rabat joie ? N’allez pas croire que je vais m’habiller en noir pour aller lire des poèmes morbide dans une cave. Ce genre d’attardés me répugne tout autant. Ils sont les premiers à se parer d’armure macabre aussi voyante que de mauvais goût, pour aller taquiner les autres crétins de la cathédrale. Les blancs contre les noirs, une sorte de partie d’échec, à cela près que la tactique et l’intellect sont remplacés par l’orgueil bouffi de connerie.
Je vais vous dire, ce qui me mine. La vrai tumeur qui nous ronge tous, vous comme moi, c’est le manichéisme forcené, que certains défendent avec la ferveur d’un sacro saint crédo. Les uns veulent s’arroger de prétendues vertus de Lumière, s’en faire champions et porte parole incontestés. Les autres, par opposition bête et méchante, se parent de flammes et d’ombres.
Leur terrain de jeu favori ? Cette plaie qui déforme le cœur de la ville. Une entaille grossière, d’où suinte le pire et le plus désastreux. Vous la nommez Cathédrale, à mes yeux, c’est une porcherie. N’allez pas croire que je suis un anticlérical martelant sa haine de la Foi, pas du tout. Je pense que chacun a le droit à sa drogue. Alcool, feuillerêve, femmes, ou Lumière. Le croyant forcené et le poivrot notoire sont en tout point identique, bien qu’ils ne boivent pas au même calice.
Si mon aigreur se porte si aisément sur l’immense édifice aux flèches pointant le ciel, c’est bien par ce qu’elle fait l’effet d’une lampe à huile au cœur de la nuit. Elle attire toutes les bestioles volantes comme un aimant, les poussant à venir s’y cramer les ailes dans le vain espoir de briller plus fort que les autres l’espace de quelques heures.
Me voilà justement face aux marches immaculé, recouverte d’un épais tapis bleuté. Je la déteste, et pourtant, à l’image de ces abrutis que je dénigre, moi aussi je finis par venir m’y frotter. Je ne vaux pas mieux qu’eux, pas mieux que vous. Ai-je prétendu le contraire ? Nous sommes tous égaux, dans nos tares. Drapez vous de titre, de robes, d’armure et de symboles, cela n’a pas d’importance. Nous ne restons que des sacs de viande, condamnés à déambuler sur cette terre l’espace de quelques décennies, avant d’aller nourrir les asticots. Et eux au moins, se foutent de savoir s’ils se régalent d’une chair noble ou paysanne.
Je lève les yeux vers l’immense structure, démesurée. Construite à l’image d’un peuple présomptueux, elle projette une ombre écrasante sur les alentours. Ah, qu’elle est belle, la Maison de la Très Sainte ! Resplendissante dans sa robe immaculée, qui reflète avec force les rayons de l’astre diurne !
Conneries.
Venez voir de plus près, rapprochez vous. Longez l’édifice avec moi, et portez un regard neuf sur ses murs. Voyez les mauvaises herbes qui poussent entre le pavé et les premiers blocs de pierre. La mousse qui se répand à chaque interstice, qui doit être constamment arraché, nettoyé. Sans les petites mains de cette monstruosité boursouflée d’orgueil, la nature reprendrait ses droits. Et ne pensez pas que je prêche pour les druides perchés, je ne parle pas là des jolies fleurs – A mes yeux une belle plante se mesure à ses courbes plus qu’à ses couleurs et son parfum. Quoi que.
Ce que j’évoque, c’est la lente décadence qui frappe tout ce que l’humanité touche. Des dégradations, des touffes d’herbes éparses, la crasse qui peu à peu ternie le marbre blanc. Toute cette mascarade de pureté, un énième mensonge qu’il convient d’avouer. Prendre conscience de la réalité, c’est là le seul dogme que je me permet de suivre et de prêcher.
Les bruits d’une conversation animée attirent mon attention. Des voix sèches, gorgées d’une autorité toute suffisante. Je ne parviens pas à noter le sujet du grief, mais en posant le regard sur les intervenants, je n’ai plus besoin de chercher à le deviner.
Un festival de couleurs, arc en ciel chatoyant d’or, d’argent, de rouge vif et de bleu azur, qui fait face à deux types qui sortent visiblement eux aussi du même carnaval. Parés d’armures noires aux arrêtes effilés, de casques à cimier d’un violet tout à fait douteux, je crois d’abord à un mauvais reflet avant de me rendre compte qu’en fait, ils sont vraiment moches. Attention, ne vous y méprenez pas, je ne parle pas de la laideur disgracieuse qu’on trouve au naturel, chez mes comparses. Mais bien de celle qui provient des crétins narcissiques.
Ces types en questions, j’ignore s’ils ont vu le jour dans la soie ou la paille, mais une chose est sure, l’outrage au bon goût devrait être plus sévèrement réprimé par la Loi. Je distingue qu’au moins un des gars en noir est un chevalier de la mort, ses yeux brillent d’une lueur fantasmagorique. Reste qu’il brille moins que les paladins qui lui barrent l’entrée, à grand renforts d’allégories pompeuses et de moulinets des bras. Et ça se balance au visage des titres de guerre, de noblesse, des chevalier-commandeur-haut-croisé à tout va. Ca rétorque des banalités à faire débander un marin au bordel, et tout ce beau monde se menace avec la subtilité d’un Elekk dans un magasin de porcelaine.
J’exulte d’une satisfaction malsaine. Je profite de chaque goutte de ce spectacle délicieux, je m’en lèche les babines. Il n’en faut pas plus pour éclairer ma journée. Je me prend à vouloir parier avec moi-même à quel moment la garde va débarquer pour botter le cul des uns (ou des autres). Mais une part de mon âme n’a pas envie de se trouver dans le coin quand les bleus vont débouler.
C’est en me retournant que je remarque non loin l’éclat d’une chevelure blonde. Sa propriétaire se pend au cou de ce qui ressemble à un marchand, ou un bourgeois, avec un sourire trop éclatant pour être vrai. Sous ses traits délicats et son visage de poupée, il ne me faut pas longtemps pour remarquer les fêlures suintantes de son esprit malade. Une tumeur maligne, apprêtée comme une princesse. La voir me fait ressentir le goût de ma bile qui remonte le long de ma gorge, et des fourmillements engourdissent mes doigts.
Cela ne dure qu’un instant, mais nos regards se croisent. Cette garce me sourit, et l’envie d’enfoncer mes doigts dans ses prunelles émeraudes me lacèrent l’arrière du crâne, tant elle se fait insistante.
Je souris. La semaine s’annonce excellente.
Sevatar- Citoyen
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