Rumeurs de la ville et ses alentours.
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Le coup porté à son ventre fit monter à ses lèvres une moue contrariée.
Cet enfant avait bien la vigueur de son père. Artheus Gremory, Baron de Val Cendré, n’était pas un homme délicat. Elle le savait avant de l’épouser et s'en était fort bien accommodé. Après tout, elle avait connu bien pire en matière d'homme. Elle savait que cette union ne serait pas bénie d'un amour tranquille mais s’était préparée à devoir composer avec la présence d'un époux taciturne et violent. Lady De Edenblow n’était pas effrayée par la rudesse du Baron. Elle n'aimait, de toute les façons, pas qu'on la courtise, ni les mots doux ou les regards enamourés. Elle n'aimait pas non plus les fleurs coupées et inutiles, parures trop vite fanées. Elle aimait les plantes vivaces ; le lierre qui s'enroule autour d'un tronc épais s'abreuvant de sa vie jusqu'à l'étouffer, la fleur de feu qui puise dans le désert le plus aride, les dernières ressources pour irradier de beauté ou le perce-neige qui sur la plus haute cime brave le vent glacé pour se protéger de la main de l'homme qui pourrait le cueillir.
Lady De Edenblow était donc tout à fait préparée à supporter cette union. En revanche, ce qu'elle n'avait pas prévu était la disparition de son époux. Depuis des mois, on restait sans nouvelle du Baron et ce n’était pas tant la possibilité de sa mort qui agaçait la Duchesse mais davantage le fait que rien ne se passe comme prévu. Elle aurait voulu qu'il présente au royaume, le cœur gonflé de fierté paternelle, leur futur héritier puis qu'il reparte, emportant avec lui ses troupes vers on ne sait quel champ de bataille.
Ashley Margaret n'aimait pas perdre le contrôle de la situation, pas plus qu'elle n'aimait l'incertitude et voilà que son époux lui imposait l'un et l'autre. Au moins aurait-il pu avoir la décence de mourir franchement, tombé au champ d'honneur, auréolant sa veuve de gloire. Car, si Lady De Edenblow était encore sous la surprise de bientôt porter le titre de mère, elle était tout à fait habituée et satisfaite de celui de belle veuve.
Cet enfant avait bien la vigueur de son père. Artheus Gremory, Baron de Val Cendré, n’était pas un homme délicat. Elle le savait avant de l’épouser et s'en était fort bien accommodé. Après tout, elle avait connu bien pire en matière d'homme. Elle savait que cette union ne serait pas bénie d'un amour tranquille mais s’était préparée à devoir composer avec la présence d'un époux taciturne et violent. Lady De Edenblow n’était pas effrayée par la rudesse du Baron. Elle n'aimait, de toute les façons, pas qu'on la courtise, ni les mots doux ou les regards enamourés. Elle n'aimait pas non plus les fleurs coupées et inutiles, parures trop vite fanées. Elle aimait les plantes vivaces ; le lierre qui s'enroule autour d'un tronc épais s'abreuvant de sa vie jusqu'à l'étouffer, la fleur de feu qui puise dans le désert le plus aride, les dernières ressources pour irradier de beauté ou le perce-neige qui sur la plus haute cime brave le vent glacé pour se protéger de la main de l'homme qui pourrait le cueillir.
Lady De Edenblow était donc tout à fait préparée à supporter cette union. En revanche, ce qu'elle n'avait pas prévu était la disparition de son époux. Depuis des mois, on restait sans nouvelle du Baron et ce n’était pas tant la possibilité de sa mort qui agaçait la Duchesse mais davantage le fait que rien ne se passe comme prévu. Elle aurait voulu qu'il présente au royaume, le cœur gonflé de fierté paternelle, leur futur héritier puis qu'il reparte, emportant avec lui ses troupes vers on ne sait quel champ de bataille.
Ashley Margaret n'aimait pas perdre le contrôle de la situation, pas plus qu'elle n'aimait l'incertitude et voilà que son époux lui imposait l'un et l'autre. Au moins aurait-il pu avoir la décence de mourir franchement, tombé au champ d'honneur, auréolant sa veuve de gloire. Car, si Lady De Edenblow était encore sous la surprise de bientôt porter le titre de mère, elle était tout à fait habituée et satisfaite de celui de belle veuve.
Lady de Edenblow- Citoyen
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Lieu de naissance : Gilnéas
Age : 25
Date d'inscription : 07/03/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
C’est terrible, de se sentir crever.
Je veux dire, pas de se faire saigner comme un goret et de se vider de son sang en quelques minutes, non. Par ce que mine de rien, c’est la voie facile. Hop, une lame aiguisée, une poignée d’instants déplaisant à se tordre de douleur au sol, et ensuite la paix. Pas de quoi en faire tout un plat. Des types crèvent chaque jour, parfois c’est beau, parfois c’est moche. En tout cas, c’est rarement une experience agréable, de passer l’arme à gauche. J’ai suffisament aidé de connards à le faire pour m’en rendre compte. Qu’ils geignent, appellent leur mère, ou se fassent dessus en suppliant, j’en connais pas un qui se soit régalé de l’affaire.
Mais ça reste bref. Un désagrément passager.
Alors que là, moi, je vous parle de la mort qu’on partage tous, à divers degrés. Lente. Méticuleuse. La dégénérescence de nos carcasses, le temps qui fait son œuvre, et la maladie qui l’encourage. En fin de compte, on crève tous chaque jour, à petit feu. Chaque inspiration nous rapproche de la tombe, et le tic-tac de la pendule continue son chemin, qu’il vente ou qu’il neige.
Alors on gère tous ça d’une manière où d’une autre. La plus simple reste de juste éviter d’y penser. Faire l’autruche jusqu’au dernier moment. Je serais un peu plus con, je pense que c’est ce que je ferais, mais libre à chacun de faire son choix.
Pour d’autres, c’est la foi, l’espoir d’un après, d’une réincarnation, d’un cycle qui recommence. Je vais pas vous dresser la liste, par ce que d’une part j’en ai rien à carrer, et d’autre part, ça risque de vite me gonfler de raconter des salades. Quand on crève, on devient froid et on part en petits morceaux, point. La machine arrête de tourner, et on retourne en pièces détachées.
J’ai arrêté de me voiler la face depuis longtemps. Ca me fait moins de soucis.
Une main se pose sur mon épaule. Des doigts fins, à la manucure parfaite. Un anneau d’argent ceignant à la perfection un annulaire délicat.
« A quoi tu penses ? »
Je pense à cette tumeur, ce mal rampant, que je sens grimper le long de mes cuisses. Un cancer insidieux, dévorant mes cellules les unes après les autres. C’est ça, ma mort. Je ne vais pas vivre jusqu’à cent ans, entouré d’une ribambelle de gamins souriant, près d’un feu de cheminé à raconter mes histoires de jeunesse. Je vais crever affaibli par le mal, dans un caniveau sordide de la ville. La peau sur les os, mon corps va rester à pourrir plusieurs jours avant qu’on deigne me trainer vers une fosse commune. Point de sépulture pour les miséreux, juste un trou anonyme, dans lequel les corps sans nom s’entasse, orgie macabre vouée à l’oubli.
Je tourne la tête vers Vélyane. La vision de son visage me frappe. D’une laideur insolente. L’espace d’un instant, je ne vois qu’un crâne moribond, couvert d’une peau flétrie et desséchée. Des vers qui se tortillent sur sa chair à vif. Chaque pore de son épiderme suinte d’un fiel goudronneux, dont l’odeur rance me rappelle celle des cadavres qu’on abandonne au soleil.
Pourtant, c’est impossible. Car la jeune femme qui m’observe en souriant est une nymphe délicate, au visage poupon. Une princesse mêlant la candeur innocente et la beauté suave d’une femme. Elle exerce de sa main une pression sur mon épaule, me rappelant à la réalité.
« Sev ? »
« Je pense à hier »
Pas besoin de plus. Elle sait, elle comprend. Nous partageons la même culpabilité honteuse. Le masque délicat de sa beauté peut bien tromper les bourgeois infidèles et les soudards trop sûr d’eux, je vois au travers des artifices alléchants. Je perçois les vibrations de sa voix, les nuances subtiles de son regard. Par certains cotés, elle n’a rien à m’envier. Tout chez elle respire le révoltant, le monstrueux. La migraine disparait, remplacée par un mal plus insidieux, un désir coupable et contre nature.
« Il y a une chance pour que ça marche ? »
Elle hausse les épaules. Sa suffisance m’exaspère. Ma dague me hurle d’effacer son air amusé, de trancher dans les chairs tendres. Mais je sais que même agonisante et écorchée, elle gardera ce sourire mielleux qui attise mes appétits décadents.
Nous patientons, sans échanger une parole. En dessous de nous, le port vibre des chants d’oiseaux, des claquements de cordage dans les voiles. Ca et là, des dockers transportent de lourds sacs de grain. L’activité portuaire ne souffre pas de l’hiver mordant, et les cales pleines des navires se chargent et se déchargent inlassablement au rythme des marées.
Elle me prévient d’un coup de coude, alors que la patrouille de soldats approche. Elle s’éloigne de moi, pour aller s’adosser au mur qu’ils longent en direction du cimetière. Qu’ils sont beaux, qu’ils sont glorieux, parés d’argent et de marine. Engoncés des pieds à la tête dans une épaisse armure, je sais qu’en combat loyal je n’aurais aucune chance contre l’un d’entre eux. Encore moins contre tout un groupe.
Bien évidement, il serait idiot de s’attendre à ce que la suite de cette histoire soit honorable.
Le dernier nous passe devant, et il tourne la tête, son regard accrochant le sourire de la blonde. A cet instant précis, je le sais perdu. Le moucheron vient de poser une patte sur la toile gluante. Il a beau retourner à sa marche cadencée, je sens, non, je ressens l’emprise infectieuse qui se love le long de son échine. C’est une non-chose, une créature faite de désir et de peur, aux formes changeantes. Un infime murmure, qui va le suivre jusqu’à cette nuit, le privant de sommeil. Lorsqu’il se mettra à tourner dans ses draps, chaque parcelle de son esprit occupé par le minois délicat de la jeune fille du port, alors la gangrène le rongera.
A n’en pas douter, le gamin reviendra, seul, avec l’espoir fébrile de croiser à nouveau cette paire d’yeux émeraudes, se damnant pour un nouveau sourire.
Pourquoi ai-je l’air sûr de moi ? Ce n’est pas de l’arrogance, loin de là. Je ne prétends pas deviner les actes de mes semblables. Mais j’ai moi-même mordu au fruit défendu. Je connais le goût de l’interdit, cette soif inextinguible de plonger vers l’inconnu. Une curiosité malsaine.
Le terreau fertile pour l’ignoble.
Nous sommes tous faibles. Destinés à voir nos âmes flétrir, ou crever avant cela. Un dicton ancien dit « Mourir plutôt que la souillure », en parlant des hommes. Sauf que nous ne luttons pas contre la souillure.
La souillure, c’est nous.
Je veux dire, pas de se faire saigner comme un goret et de se vider de son sang en quelques minutes, non. Par ce que mine de rien, c’est la voie facile. Hop, une lame aiguisée, une poignée d’instants déplaisant à se tordre de douleur au sol, et ensuite la paix. Pas de quoi en faire tout un plat. Des types crèvent chaque jour, parfois c’est beau, parfois c’est moche. En tout cas, c’est rarement une experience agréable, de passer l’arme à gauche. J’ai suffisament aidé de connards à le faire pour m’en rendre compte. Qu’ils geignent, appellent leur mère, ou se fassent dessus en suppliant, j’en connais pas un qui se soit régalé de l’affaire.
Mais ça reste bref. Un désagrément passager.
Alors que là, moi, je vous parle de la mort qu’on partage tous, à divers degrés. Lente. Méticuleuse. La dégénérescence de nos carcasses, le temps qui fait son œuvre, et la maladie qui l’encourage. En fin de compte, on crève tous chaque jour, à petit feu. Chaque inspiration nous rapproche de la tombe, et le tic-tac de la pendule continue son chemin, qu’il vente ou qu’il neige.
Alors on gère tous ça d’une manière où d’une autre. La plus simple reste de juste éviter d’y penser. Faire l’autruche jusqu’au dernier moment. Je serais un peu plus con, je pense que c’est ce que je ferais, mais libre à chacun de faire son choix.
Pour d’autres, c’est la foi, l’espoir d’un après, d’une réincarnation, d’un cycle qui recommence. Je vais pas vous dresser la liste, par ce que d’une part j’en ai rien à carrer, et d’autre part, ça risque de vite me gonfler de raconter des salades. Quand on crève, on devient froid et on part en petits morceaux, point. La machine arrête de tourner, et on retourne en pièces détachées.
J’ai arrêté de me voiler la face depuis longtemps. Ca me fait moins de soucis.
Une main se pose sur mon épaule. Des doigts fins, à la manucure parfaite. Un anneau d’argent ceignant à la perfection un annulaire délicat.
« A quoi tu penses ? »
Je pense à cette tumeur, ce mal rampant, que je sens grimper le long de mes cuisses. Un cancer insidieux, dévorant mes cellules les unes après les autres. C’est ça, ma mort. Je ne vais pas vivre jusqu’à cent ans, entouré d’une ribambelle de gamins souriant, près d’un feu de cheminé à raconter mes histoires de jeunesse. Je vais crever affaibli par le mal, dans un caniveau sordide de la ville. La peau sur les os, mon corps va rester à pourrir plusieurs jours avant qu’on deigne me trainer vers une fosse commune. Point de sépulture pour les miséreux, juste un trou anonyme, dans lequel les corps sans nom s’entasse, orgie macabre vouée à l’oubli.
Je tourne la tête vers Vélyane. La vision de son visage me frappe. D’une laideur insolente. L’espace d’un instant, je ne vois qu’un crâne moribond, couvert d’une peau flétrie et desséchée. Des vers qui se tortillent sur sa chair à vif. Chaque pore de son épiderme suinte d’un fiel goudronneux, dont l’odeur rance me rappelle celle des cadavres qu’on abandonne au soleil.
Pourtant, c’est impossible. Car la jeune femme qui m’observe en souriant est une nymphe délicate, au visage poupon. Une princesse mêlant la candeur innocente et la beauté suave d’une femme. Elle exerce de sa main une pression sur mon épaule, me rappelant à la réalité.
« Sev ? »
« Je pense à hier »
Pas besoin de plus. Elle sait, elle comprend. Nous partageons la même culpabilité honteuse. Le masque délicat de sa beauté peut bien tromper les bourgeois infidèles et les soudards trop sûr d’eux, je vois au travers des artifices alléchants. Je perçois les vibrations de sa voix, les nuances subtiles de son regard. Par certains cotés, elle n’a rien à m’envier. Tout chez elle respire le révoltant, le monstrueux. La migraine disparait, remplacée par un mal plus insidieux, un désir coupable et contre nature.
« Il y a une chance pour que ça marche ? »
Elle hausse les épaules. Sa suffisance m’exaspère. Ma dague me hurle d’effacer son air amusé, de trancher dans les chairs tendres. Mais je sais que même agonisante et écorchée, elle gardera ce sourire mielleux qui attise mes appétits décadents.
Nous patientons, sans échanger une parole. En dessous de nous, le port vibre des chants d’oiseaux, des claquements de cordage dans les voiles. Ca et là, des dockers transportent de lourds sacs de grain. L’activité portuaire ne souffre pas de l’hiver mordant, et les cales pleines des navires se chargent et se déchargent inlassablement au rythme des marées.
Elle me prévient d’un coup de coude, alors que la patrouille de soldats approche. Elle s’éloigne de moi, pour aller s’adosser au mur qu’ils longent en direction du cimetière. Qu’ils sont beaux, qu’ils sont glorieux, parés d’argent et de marine. Engoncés des pieds à la tête dans une épaisse armure, je sais qu’en combat loyal je n’aurais aucune chance contre l’un d’entre eux. Encore moins contre tout un groupe.
Bien évidement, il serait idiot de s’attendre à ce que la suite de cette histoire soit honorable.
Le dernier nous passe devant, et il tourne la tête, son regard accrochant le sourire de la blonde. A cet instant précis, je le sais perdu. Le moucheron vient de poser une patte sur la toile gluante. Il a beau retourner à sa marche cadencée, je sens, non, je ressens l’emprise infectieuse qui se love le long de son échine. C’est une non-chose, une créature faite de désir et de peur, aux formes changeantes. Un infime murmure, qui va le suivre jusqu’à cette nuit, le privant de sommeil. Lorsqu’il se mettra à tourner dans ses draps, chaque parcelle de son esprit occupé par le minois délicat de la jeune fille du port, alors la gangrène le rongera.
A n’en pas douter, le gamin reviendra, seul, avec l’espoir fébrile de croiser à nouveau cette paire d’yeux émeraudes, se damnant pour un nouveau sourire.
Pourquoi ai-je l’air sûr de moi ? Ce n’est pas de l’arrogance, loin de là. Je ne prétends pas deviner les actes de mes semblables. Mais j’ai moi-même mordu au fruit défendu. Je connais le goût de l’interdit, cette soif inextinguible de plonger vers l’inconnu. Une curiosité malsaine.
Le terreau fertile pour l’ignoble.
Nous sommes tous faibles. Destinés à voir nos âmes flétrir, ou crever avant cela. Un dicton ancien dit « Mourir plutôt que la souillure », en parlant des hommes. Sauf que nous ne luttons pas contre la souillure.
La souillure, c’est nous.
Sevatar- Citoyen
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Lieu de naissance : Alterac
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Date d'inscription : 11/11/2015
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La rumeur court comme quoi le Vicomte Lucer Arthos se serait rendu à la caserne de la garde et aurait porter plainte contre un paladin de l'Ordo Malleus pour vol de relique archéologique.
Pignon- Citoyen
- Nombre de messages : 11
Lieu de naissance : Gnomeregan
Age : 65
Date d'inscription : 10/02/2016
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Plusieurs affiches posées un peu partout en ville annonce un nouvel évènement !
Dernière édition par Doubhée Beckris le Mar 16 Fév 2016 - 19:15, édité 1 fois
Doubhée Beckris- Citoyen
- Nombre de messages : 436
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Date d'inscription : 10/09/2013
Elana Milloin- Citoyen
- Nombre de messages : 115
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Date d'inscription : 30/07/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Depuis quelques temps, de nombreux clochards dans Hurlevent cherchent a se rassembler entre eux.
Hegel Grossbart- Citoyen
- Nombre de messages : 1
Lieu de naissance : Kul Tiras
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Date d'inscription : 26/12/2011
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Des affiches sont placardées un peu partout en ville !
Doubhée Beckris- Citoyen
- Nombre de messages : 436
Lieu de naissance : X
Age : X
Date d'inscription : 10/09/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Alors que les cloches du port sonnaient et que différents navires arrivaient et s'en allaient de la cité de Hurlevent, un groupe, de ce qui avait l'air d'être des corsaires, placardaient des affiches sur les immenses murs de pierres.
Leur navire pouvait être aperçu, dans le port. Une immense pyramide de toile beige. Le vaste trois-mâts carré trônait au milieu de deux cuirassés à vapeur de la marine marchande. La Perle du Cap, composait un navire aussi imposant que terrifiant. Ses peintures noires et bordeaux se détachaient sur la vaste étendue bleue. Formidable engin des mers, ville de chêne et de cuivre rouillé, forêt de toile et de cordages. Imposant deux ponts, la gueule de ses pièces de 18 brillait au soleil comme les cros noirs et acérés de quelque monstre marin. La puissance de feu de ce navire était plutôt bonne. Vingt-huit bouches à feu, des titanesques pièces que renfermaient les entrailles de la batterie basse jusqu'aux deux petits canons de 4 livres sur la dunette. La figure de proue du navire représentait un Naga. La Perle du Cap était un navire craint, mais craignait lui aussi des navires encore plus importants, notamment ceux de la Marine Royale d'Hurlevent. A son grand mât, claquait l'enseigne blanche, marque du Capitaine Merlock Grayson.
Leur navire pouvait être aperçu, dans le port. Une immense pyramide de toile beige. Le vaste trois-mâts carré trônait au milieu de deux cuirassés à vapeur de la marine marchande. La Perle du Cap, composait un navire aussi imposant que terrifiant. Ses peintures noires et bordeaux se détachaient sur la vaste étendue bleue. Formidable engin des mers, ville de chêne et de cuivre rouillé, forêt de toile et de cordages. Imposant deux ponts, la gueule de ses pièces de 18 brillait au soleil comme les cros noirs et acérés de quelque monstre marin. La puissance de feu de ce navire était plutôt bonne. Vingt-huit bouches à feu, des titanesques pièces que renfermaient les entrailles de la batterie basse jusqu'aux deux petits canons de 4 livres sur la dunette. La figure de proue du navire représentait un Naga. La Perle du Cap était un navire craint, mais craignait lui aussi des navires encore plus importants, notamment ceux de la Marine Royale d'Hurlevent. A son grand mât, claquait l'enseigne blanche, marque du Capitaine Merlock Grayson.
Francis Turner- Citoyen
- Nombre de messages : 29
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Age : Quarante-et-une années
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Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Une rumeur se répand doucement au sein de la Cathédrale : Une Prêtresse du nom de Demiora aurait quitté le Clergé et ses fonctions officielles. La plupart des hauts représentants tenteront de minimiser l'affaire, parlant d'un abandon de Foi de la personne concernée, sans toutefois entrer dans les détails.
Demiora Rosseau- Citoyen
- Nombre de messages : 83
Lieu de naissance : Inconnu
Age : 30
Date d'inscription : 02/09/2015
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Les affiches d'inauguration du café-librairie Mille-Feuilles ont été remises à jour, et une activité débordante semble régner dans le local jouxtant l'Hotel de Ville. Il semble que tout soit prévu pour un lancement dynamique de ce nouveau lieu culturel en ville.
Garrance- Citoyen
- Nombre de messages : 6
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 01
Date d'inscription : 11/01/2016
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Inauguration réussie pour le tout nouveau lieu culturel de la ville !
Une dizaine de personnes, de toutes origines, ont fait le déplacement en centre-ville pour découvrir le fond de librairie du Mille-Feuilles et n'ont pas manqué de féliciter leurs hôtes pour un lieu "aussi accueillant et d'aussi grande qualité".
Une petite affluence, mails il y avait d'autres événements en ville dans la soirée, et de fait, plus de monde n'aurait pas permis d'être aussi disponible aux uns et aux autres.
Ce fut donc une inauguration qui a ravi les deux gérants associés. Le café-librairie ouvrira désormais aux heures normales, dimanche de 16 à 19 heures, mardi et jeudi de 21 h à 23 heures.
Une dizaine de personnes, de toutes origines, ont fait le déplacement en centre-ville pour découvrir le fond de librairie du Mille-Feuilles et n'ont pas manqué de féliciter leurs hôtes pour un lieu "aussi accueillant et d'aussi grande qualité".
Une petite affluence, mails il y avait d'autres événements en ville dans la soirée, et de fait, plus de monde n'aurait pas permis d'être aussi disponible aux uns et aux autres.
Ce fut donc une inauguration qui a ravi les deux gérants associés. Le café-librairie ouvrira désormais aux heures normales, dimanche de 16 à 19 heures, mardi et jeudi de 21 h à 23 heures.
Garrance- Citoyen
- Nombre de messages : 6
Lieu de naissance : Hurlevent
Age : 01
Date d'inscription : 11/01/2016
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Chaleur moite, sifflement grinçant. Rires gras, chargés d’un alcool de fruit exotique. Ici, la puanteur des corps a quelque chose d’enivrante. Le tissu qui colle à la peau vous imprègne jusqu’à l’os. Hommes, gobelins, autres races. Personne n’échappe à cette marque de fabrique de la baie. Loin des histoires et des mythes transportés par delà le monde, la vérité est bien plus difficile à évoquer. Vous pouvez parler d’eux comme de fiers aventuriers ou des hommes sans foi ni loi. Vanter leur liberté, ou condamner leurs pratiques immorales, vous passerez à coté du principal.
Les pirates puent.
Très sérieusement. Prenez un de ces gars en chemise ouverte, sur un torse épilé et luisant. Mettez lui des bottes en cuir, un sabre au flanc, et un chapeau ridicule sur la tête. Vous obtenez juste un ringard aux goûts vestimentaires douteux. Mais sur ce tableau risible, ajoutez l’odeur rance du manque d’hygiène corporel, mêlé au tabac froid, au mauvais alcool. Et voilà, vous avez un bandit des mers.
Et encore, je vous parle là d’un seul d’entre eux. Ce n’est déjà pas fameux pour les cinq sens ; je parle de l’ouïe, l’odorat et la vue. Pour les deux autres, je laisse la parole à plus expert. Mais empilez les par dix, vingt, trente dans une auberge… Ce qui semble arriver de plus en plus ces derniers temps. Peut-être quelques nobles désargentés, qui à défaut de boire le thé, se torchent à la gnôle ?
La blonde qui sautille sur mes genoux n’a pas l’air dérangée par l’odeur. Pourtant, elle y est plongé. Je le vois sur ses traits délicats, inspirant l’air imprégnée de crasse. Il est difficile pour le néophyte de deviner ce que cache son air distant, qu’elle quitte dès l’instant où elle remarque un type en particulier. Son visage d’ange s’orne d’un sourire, et en quelques pas, là voilà assise sur une nouvelle paire de genoux. Pour donner la forme, j’affiche un grognement mécontent, lui gueulant dessus à propos des mœurs indignes de sa génitrice.
Mes propos se perdent dans la tempête de rires et de beuglements de bœufs saouls. L’autre gus n’est ni le plus beau, ni le plus riche. Il n’est pas maitre de bord et encore moins capitaine. C’est un matelot, un canonnier, que rien en apparence ne le détache de ses semblables. Une jeunesse abimée par les abus, un éphèbe marqué par l’alcool, les drogues et la fatigue. Il n’en reste pas moins beau garçon, je devine une lueur d’innocence, au fond de ses yeux, ternie par la proximité de ses pairs.
Il accueille la nouvelle venue comme le ferait n’importe quel homme de son âge. Je n’ai pas le temps de finir ma chope, qu’ils disparaissent bras dessus bras dessous, hors de la taverne de la Baie du Butin.
Je me traine sur leurs traces, bousculant, me faisant bousculer. C’est presque avec une pointe de regret que je quitte cette fange bruyante. Ils sont touchants, ces hères perdus, violents et grossiers. Poètes des lames dentelées, chanteurs braillards. J’envie cette fraternité malsaine.
Un corbeau au milieux des goélands braillards.
Je ne met pas longtemps à retrouver leur trace. Ils sont déjà au fond d’une ruelle, à se papouiller de plus en plus aventureusement. Ce sont les éclats de rire qui me guident vers eux. Lui me tourne le dos, et ne m’entends pas approcher. Je ne peux pas le lui reprocher, il a bien mieux à faire. Quand à elle, elle joue bien son jeu, feignant d’ignorer la mort qui vient.
Car elle approche. Sans fierté, sans tambour, sans la gloire immortelle promise pour les flibustiers. Elle est maniée par une main lâche, qui poignarde en traitresse. Son tranchant plonge par trois fois, sous les côtes. Le matelot se cabre, va pour se débattre. Mais ce n’est qu’un moucheron, empêtré dans la toile de la Belle qui l’enserre de ses bras et de ses cuisses.
Il meurt contre elle. Dans ses derniers instants, la gorgée noyée de sang, il lève un regard vers le corbeau que je suis. Ce n’est qu’un gamin. Il serait resté chez lui au lieu de vouloir voguer les mers, je suis persuadé qu’il serait toujours dans les jupons de sa mère, plutôt que crever dans mes bras. Mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Je ressens la question dans ses grands yeux bleus. Il me demande, il m’implore. Il n’a plus que cela à quoi s’accrocher, et même si ses lèvres ne peuvent former les mots, toute son âme se tend vers cette interrogation silencieuse.
« Pourquoi ? »
Pourquoi ? Pourquoi. Voilà la question. Même si la réponse semble évidente au premier abord, elle ne l’est pas.
Je pourrais lui dire qu’il s’agit d’une bête histoire de vengeance. Qu’un type jaloux voulait le voir crever. Que sa mort allait m’apporter de quoi boire et festoyer l’espace de deux ou trois semaines. Que je ne suis qu’un vampire de sa misère, un charognard penché sur un destin que je force d’un coup d’épée.
Mais finalement, ce n’est qu’une partie de la réponse. Le fait est, que cette réponse n’est qu’une excuse. La pitoyable justification d’un acte injustifiable. Je ne l’aurais pas fait pour celle-ci, cela aurait été pour une toute autre raison. Je voudrais tellement l’aider à comprendre, lui ouvrir les yeux. Lui mettre une arme en main et murmurer à son oreille « Tues, tues, tues encore. Ne t’arrête pas. Tues avant qu’on te tue. »
Je voudrais l’aider, mais il est trop tard. Il est déjà mort.
Vélyane se penche, et ramasse une preuve de notre forfait commun, un anneau d’or que portait le jeune homme à l’annulaire. Elle se redresse avec un sourire enfantin. A voir son regard rieur, je devine que moi aussi je souris. Pourtant, je n’en n’ai pas conscience.
« Et maintenant ? »
Elle enjambe le cadavre encore chaud, pour se pendre à mon cou. Une bile âcre envahie ma gorge. Je peux tuer un gamin sans ciller, mais son contact me donne envie de vomir. Même l’odeur d’une vingtaine de flibustiers crasseux ne me révulse pas autant que les délicates fragrances qui émanent de la bâtarde au sang bleu.
« Finissons ce qu’il a commencé »
Les pirates puent.
Très sérieusement. Prenez un de ces gars en chemise ouverte, sur un torse épilé et luisant. Mettez lui des bottes en cuir, un sabre au flanc, et un chapeau ridicule sur la tête. Vous obtenez juste un ringard aux goûts vestimentaires douteux. Mais sur ce tableau risible, ajoutez l’odeur rance du manque d’hygiène corporel, mêlé au tabac froid, au mauvais alcool. Et voilà, vous avez un bandit des mers.
Et encore, je vous parle là d’un seul d’entre eux. Ce n’est déjà pas fameux pour les cinq sens ; je parle de l’ouïe, l’odorat et la vue. Pour les deux autres, je laisse la parole à plus expert. Mais empilez les par dix, vingt, trente dans une auberge… Ce qui semble arriver de plus en plus ces derniers temps. Peut-être quelques nobles désargentés, qui à défaut de boire le thé, se torchent à la gnôle ?
La blonde qui sautille sur mes genoux n’a pas l’air dérangée par l’odeur. Pourtant, elle y est plongé. Je le vois sur ses traits délicats, inspirant l’air imprégnée de crasse. Il est difficile pour le néophyte de deviner ce que cache son air distant, qu’elle quitte dès l’instant où elle remarque un type en particulier. Son visage d’ange s’orne d’un sourire, et en quelques pas, là voilà assise sur une nouvelle paire de genoux. Pour donner la forme, j’affiche un grognement mécontent, lui gueulant dessus à propos des mœurs indignes de sa génitrice.
Mes propos se perdent dans la tempête de rires et de beuglements de bœufs saouls. L’autre gus n’est ni le plus beau, ni le plus riche. Il n’est pas maitre de bord et encore moins capitaine. C’est un matelot, un canonnier, que rien en apparence ne le détache de ses semblables. Une jeunesse abimée par les abus, un éphèbe marqué par l’alcool, les drogues et la fatigue. Il n’en reste pas moins beau garçon, je devine une lueur d’innocence, au fond de ses yeux, ternie par la proximité de ses pairs.
Il accueille la nouvelle venue comme le ferait n’importe quel homme de son âge. Je n’ai pas le temps de finir ma chope, qu’ils disparaissent bras dessus bras dessous, hors de la taverne de la Baie du Butin.
Je me traine sur leurs traces, bousculant, me faisant bousculer. C’est presque avec une pointe de regret que je quitte cette fange bruyante. Ils sont touchants, ces hères perdus, violents et grossiers. Poètes des lames dentelées, chanteurs braillards. J’envie cette fraternité malsaine.
Un corbeau au milieux des goélands braillards.
Je ne met pas longtemps à retrouver leur trace. Ils sont déjà au fond d’une ruelle, à se papouiller de plus en plus aventureusement. Ce sont les éclats de rire qui me guident vers eux. Lui me tourne le dos, et ne m’entends pas approcher. Je ne peux pas le lui reprocher, il a bien mieux à faire. Quand à elle, elle joue bien son jeu, feignant d’ignorer la mort qui vient.
Car elle approche. Sans fierté, sans tambour, sans la gloire immortelle promise pour les flibustiers. Elle est maniée par une main lâche, qui poignarde en traitresse. Son tranchant plonge par trois fois, sous les côtes. Le matelot se cabre, va pour se débattre. Mais ce n’est qu’un moucheron, empêtré dans la toile de la Belle qui l’enserre de ses bras et de ses cuisses.
Il meurt contre elle. Dans ses derniers instants, la gorgée noyée de sang, il lève un regard vers le corbeau que je suis. Ce n’est qu’un gamin. Il serait resté chez lui au lieu de vouloir voguer les mers, je suis persuadé qu’il serait toujours dans les jupons de sa mère, plutôt que crever dans mes bras. Mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Je ressens la question dans ses grands yeux bleus. Il me demande, il m’implore. Il n’a plus que cela à quoi s’accrocher, et même si ses lèvres ne peuvent former les mots, toute son âme se tend vers cette interrogation silencieuse.
« Pourquoi ? »
Pourquoi ? Pourquoi. Voilà la question. Même si la réponse semble évidente au premier abord, elle ne l’est pas.
Je pourrais lui dire qu’il s’agit d’une bête histoire de vengeance. Qu’un type jaloux voulait le voir crever. Que sa mort allait m’apporter de quoi boire et festoyer l’espace de deux ou trois semaines. Que je ne suis qu’un vampire de sa misère, un charognard penché sur un destin que je force d’un coup d’épée.
Mais finalement, ce n’est qu’une partie de la réponse. Le fait est, que cette réponse n’est qu’une excuse. La pitoyable justification d’un acte injustifiable. Je ne l’aurais pas fait pour celle-ci, cela aurait été pour une toute autre raison. Je voudrais tellement l’aider à comprendre, lui ouvrir les yeux. Lui mettre une arme en main et murmurer à son oreille « Tues, tues, tues encore. Ne t’arrête pas. Tues avant qu’on te tue. »
Je voudrais l’aider, mais il est trop tard. Il est déjà mort.
Vélyane se penche, et ramasse une preuve de notre forfait commun, un anneau d’or que portait le jeune homme à l’annulaire. Elle se redresse avec un sourire enfantin. A voir son regard rieur, je devine que moi aussi je souris. Pourtant, je n’en n’ai pas conscience.
« Et maintenant ? »
Elle enjambe le cadavre encore chaud, pour se pendre à mon cou. Une bile âcre envahie ma gorge. Je peux tuer un gamin sans ciller, mais son contact me donne envie de vomir. Même l’odeur d’une vingtaine de flibustiers crasseux ne me révulse pas autant que les délicates fragrances qui émanent de la bâtarde au sang bleu.
« Finissons ce qu’il a commencé »
Sevatar- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Quasiment un an de calme. Il faut le dire, si l'on se souvient des années précédentes, Hurlevent vit une tranquillité méritée depuis quelques temps. Pas de grands bandits, ni d'ennemis en vue. Mauvais Présage, semble être du passé. La Clef et ses complices pourrissent tranquillement, n'ayant gardé que leurs têtes. Prequin est lui aussi quasiment oublié. La ville n'est sécouée que par des petits criminels, qui hélas ne font pas long feu. Quelques équipages pirates refont surface, mais ceux qui arrivent à secouer le Royaume se comptent sur les doigts d'une main. (Si ce n'est pas sur un doigt, en vérité.) Mais après tout, le calme de la ville n'est sans doute pas éternel. Car même les petits bandits de la ville s'agitent vaguement ces derniers temps. Concurence, argent, bagarres fréquentes. De nouveau le Quartier Nain est dérangé par de petits groupes qui entrent en conflit de façon plutôt discrète pour l'heure. Les patrouilleur n'ont pas de mal à les chasser ou enfermer pour une nuit pour troubles. La plupart, quand on leur demande leur appartenance disent travailler pour Monsieur Kroos. D'autres pour Monsieur Capone. Les vieilles querelles entre les deux fournisseurs d'alcool semblent reprendre, ce qui n'enchante en rien la population du Quartier.
Emilie Bright- Citoyen
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Doubhée Beckris- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
L'horizon orangé du crépuscule tombant sur le cap Strangleronce se reflète dans les iris pâles du capitaine. Son regard est plus déterminé que jamais, animé de cette lueur qu'on qualifierait, sans trop savoir pourquoi mais sans hésiter, de malsaine. Les mains enroulées avec la délicatesse du tyran qui caresse son esclave autour des manches de son gouvernail, une grosse bague en or éraflée à l'effigie d'un lion ne reflétant plus rien, fièrement vissée autour de son majeur, tremblent imperceptiblement. Elles tremblent, oui, détail que seuls les yeux les plus avisés pourraient remarquer. Le vrombissement discret de ces mains assassines signifie sans doute cette impatience, cette instabilité profonde, ce désir brûlant de conquête absolue. Les muscles de la mâchoire noués, serrés les uns contre les autres, les narines à peine relevées par intermittence... Chaque partie de son corps trahit le cataclysme qui se cache au fond de cette âme tumultueuse, consumée par les volontés les plus fortes et les plus néfastes.***
Sur les eaux chaudes et tranquilles des Mers du Sud, le somptueux vaisseau de l'Alliance s'approche de la Baie du Butin, apparaissant maintenant dans l'horizon comme autant de constellations flottantes, jaillissant des profondeurs du soir grâce à ses mille et unes lumières, lampes au pétrole et bougies de toutes tailles, disposées dans un désordre organisé, symboles d'une vie incessante et grouillante sur ce petit bout de terre sauvage.***
Le vaisseau à la coque épaisse, au château peint de bleu et d'arabesques d'or, à la figure de proue rutilante, approche silencieusement de ces côtes. A bord de cette belle bête, un bataillon de démons rumine ses envies de sang et d'or, les crocs serrés luisant dans de drôles de sourires. Les armes cliquetant contre les ceintures, les flammes de la mort dansant dans les regards, les matelots de la Belle Veuve s'approchent à grandes enjambées de la terre ferme, prêts à en découdre avec ces promesses mortelles qui les y attendent.
Gassan Bellodore- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Le Vicomte Lucer Arthos, connu pour ses expeditions archéologiques, aurait été retrouvé mort dans son domicile du quartier des mages dans la soirée. La rumeur court qu'il aurait été assassiné.
Pignon- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Des hommes portant un tabard bleu orné d'un œil doré ont été vu ce matin charger de grandes quantités de bidons d'essence, de caisses et de fourrures à bord d'une frégate battant un pavillon aux mêmes couleurs que leur tabard. Des dockers un peu curieux ont pu voir des munitions de fusil, des obus, des sacs de boulets de canon, de la nourriture, des toiles de tente et du matériel de survie en milieu arctique.
Kelyss- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Un homme du nom de Svenn Thorsten, un chevalier d'après les rumeurs, serait à la recherche de diverses missions, quêtes ou contrats pouvant lui octroyer du renom et de l'or. Il aurait été aperçu à l'auberge du quartier commerçant, où il aurait loué une chambre pour une semaine.
Joe- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Il y a eu du grabuge Chez Mao, plus encore que les perturbations habituelles auxquelles font face la plupart des établissement d'Hurlevent. Ces informations se sont vite relayées, et au petit mâtin du 11ème jour, la nouvelle s'était déjà bien rependue.
Tout avait commencé avec l'un des hommes malades qui avait déjà causé du souci dans la taverne, insulté clients et agressé le videur, qui s'était présenté sous leur porche malgré son interdiction d'approcher de nouveau. Somme toute, une histoire assez classique. Mais ce qui commença avec l'interpellation d'un simple perturbateur refusant de partir alla bien plus loin. Les Gardes entrèrent afin d'inspecter les lieux et s'arrêtèrent devant une elfe, Alshain, dont l'avis de recherche était placardé depuis peu, braquant armes dans sa direction et l'obligeant à les suivre. Mais ce qui fit tant jaser fut les motifs évoqués, qui auraient un lien avec une histoire de meurtres en série. Mao, qui est d'habitude si réfléchit et aimable d'après les habitués, fut au comble de l'étonnement et de la colère, coopérant de mauvais cœur et s'emportant tout seul contre une chope vide.
Lily-Anna rattrapa tant bien que mal le service, mais l'enseigne ferma plus rapidement ses portes que d'accoutumée à cause du chahut provoqué par tout ceci.
Alshain fut néanmoins dépeinte comme une cliente récurrente par les plus fidèles consommateurs de la taverne, plutôt sociable dans son cercle de connaissance, aimable et calme de prime abord.
Lily-Anna et quelques-uns de ses proches firent savoir autour d'eux que tout ceci les étonnait et qu'il s'agissait très probablement d'un malentendu. Mais nombreux sont ceux à encore jaser à propos de toute cette histoire, faisant vite le lien entre cette affaire et celle de la lâme noire dont on entend constamment parler ces derniers jours. Pour le moment, aucun fait n'est clair, mais les théories de chacun vont bon-train.
Tout avait commencé avec l'un des hommes malades qui avait déjà causé du souci dans la taverne, insulté clients et agressé le videur, qui s'était présenté sous leur porche malgré son interdiction d'approcher de nouveau. Somme toute, une histoire assez classique. Mais ce qui commença avec l'interpellation d'un simple perturbateur refusant de partir alla bien plus loin. Les Gardes entrèrent afin d'inspecter les lieux et s'arrêtèrent devant une elfe, Alshain, dont l'avis de recherche était placardé depuis peu, braquant armes dans sa direction et l'obligeant à les suivre. Mais ce qui fit tant jaser fut les motifs évoqués, qui auraient un lien avec une histoire de meurtres en série. Mao, qui est d'habitude si réfléchit et aimable d'après les habitués, fut au comble de l'étonnement et de la colère, coopérant de mauvais cœur et s'emportant tout seul contre une chope vide.
Lily-Anna rattrapa tant bien que mal le service, mais l'enseigne ferma plus rapidement ses portes que d'accoutumée à cause du chahut provoqué par tout ceci.
Alshain fut néanmoins dépeinte comme une cliente récurrente par les plus fidèles consommateurs de la taverne, plutôt sociable dans son cercle de connaissance, aimable et calme de prime abord.
Lily-Anna et quelques-uns de ses proches firent savoir autour d'eux que tout ceci les étonnait et qu'il s'agissait très probablement d'un malentendu. Mais nombreux sont ceux à encore jaser à propos de toute cette histoire, faisant vite le lien entre cette affaire et celle de la lâme noire dont on entend constamment parler ces derniers jours. Pour le moment, aucun fait n'est clair, mais les théories de chacun vont bon-train.
Lily-Anna- Citoyen
- Nombre de messages : 19
Lieu de naissance : Nord
Age : 18
Date d'inscription : 30/01/2016
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
« Toutes les créatures fuient vers la lumière. Seules les vermines se réfugient dans les ombres. »
Je ne sais plus où j’ai entendu ces paroles. Mes souvenirs sont brumeux, dès qu’ils remontent à plus d’une décénnie. Œuvre inéluctable de l’alcool ou d’un mal plus profond, j’en sais rien. Il n’y a rien derrière moi, si ce n’est quelques bribes éparses, des visages de prétendus proches. C’est au prix d’un violent effort que j’extirpe ce qui reste de mon esprit des pensés moribondes qui me guettent. Le retour à la réalité me fait l’effet d’une grande claque dans la gueule. Cette étrange sensation de chute, qui induit dans mes muscles une dose d’adrénaline aussi douleureuse que bienvenue.
J’ai froid. J’ai froid à en crever. La sueur me coule dans le dos, fruit de mes délires eveillés. J’en suis conscient, car au dehors, la chaleur tropicale pèse sur le port. Je tente de penser à ce soleil de plomb, cette absence de vent, ce cagnard intenable. Malgré toute ma volonté, je continue de trembler. Le mal me ronge comme un vieil ami, une main sur mon épaule. Les tremblements reviennent à la charge, et les éclats de voix reprennent de plus belle.
« Jago ! Jago, reveilles toi ! »
Je termine mon verre. L’alcool me brûle la gorge, mais au moins, l’ébriété chasse les cris. C’est une des deux choses qui y parviennent. L’autre dort encore à cette heure. Nos escapades nocturnes sont aussi dangereuses qu’épuisantes. La morsure des muscles endoloris me pousse à tituber jusqu’au dehors et vomir le contenu de mon estomac à l’angle de la rue. Je suis dans un triste état. Voilà qui m’apprendra à jouer au plus malin.
Ce port est une vrai fourmilière. On y croise de tout, du mauvais, et du pire. Surtout du pire. Ici, peu importe la race. Au diable la horde, l’alliance. Des elfes magouillent avec des troll, des orcs et des humains vont ensemble au tapin. Sous cette crasse, ce n’est pas la couleur de la peau ou les origines qui font les amitiés. C’est le poids de la bourse, et la longueur de la lame. Tous les pacifistes bon enfant qui prêchent la bonne entente entre les peuples devraient en prendre de la graine. Ce n’est pas main dans la main en discutant de traités, que les conflits peuvent se tarir. Mais ici, dans l’intérêt vénal et bien souvent peu scrupuleux des pires enflures.
Je m’arrête non loin d’une échoppe, qu’on dit tenue par un noble de gilnéas, exilé ici pour échapper a ses créanciers. Le type est impressionnant, tout en fourrure et en crocs. Si on arrive à passer outre sa ridicule tenue et son haut de forme. Je lui donne pas une semaine avant de se faire planter et de servir de repas aux poissons du port. Ce crétin n’a pas compris qu’ici, la seule noblesse qui compte, c’est celle d’un couteau aiguisé. Et ce n’est pas sa gueule bardée de dents longues comme des rasoirs qui le sauveront d’une demi-douzaine de flibustiers avinés. Il pavane, fier de sa malédiction qui le couvre de puces et le fait baver comme un chien en rut. Mais la seule malédiction dans ce bas-monde, c’est d’être né du mauvais coté de la barrière.
La raison du plus fourbe est toujours la meilleure. Surtout dans le coin.
En dehors des filles trop joyeuses pour être seulement serveuses, il y a un truc que j’adore ici. C’est la bouffe. Ca parait con, hein ? Mais la mixité des gens du coin a aussi cet avantage. On peut manger pour pas cher, des trucs exotiques et sacrement bons. Même si une bonne partie doit être cuisiné à partir de viande de chien ou de chat, c’est suffisamment assaisonné pour qu’on se concentre sur autre chose que la provenance des bouts de gras.
Je vais m’attabler à la terrasse d’une gargote, et hèle la serveuse. Bon, pour le coup, je m’attendais à une sublime créature brune aux allures de bohème qui vienne prendre ma commande en s’asseyant sur mes genoux... Mais pas à une orque obèse de près de 400 livres qui me beugler dessus dans un commun approximatif. Quand je lui demande le plat du jour, son sourire me fait flipper. Sincèrement.
En attendant mon assiette, un gobelin pose son cul sur le banc en face de moi. Sa sale trogne de fouine m’inspire autant de confiance que le repas à venir. C'est-à-dire aucune. Je vais pour lui dire d’aller voir ailleurs si sa mère aux mœurs légères ne l’y attend pas. Mais il me prend de court par une proposition que je ne peux qu’écouter : une belle bourse visiblement pleine à craquer qu’il pousse dans ma direction.
« Mon employeur a quelques problèmes avec un créancier. Nous serions aux regrets d’apprendre un regrettable incident le concernant. »
Oh putain. Même sa voix me file des boutons. Lui éclater sa tronche sur la table me ferait le plus grand bien. Je pense même que rien ne me ferait plus plaisir, là, dans l’instant. Mais la partie raisonnable de ma cervelle m’oblige à me concentrer sur ce tas d’or qui me met l’eau à la bouche. Je lui rend mon sourire le plus commercial (Qui d’après Vélyane me donne l’air d’un salopard près à vendre sa mère).
« C’est qui, votre gars ? »
Le gobelin me donne les informations sur le pauvre type en question. Son nom, où le trouver, etc. Ca suffira bien pour qu’il chute malencontreusement dans le port après une beuverie arrosée, et qu’il s’y noye. Avec quinze centimètre de fer dans le bide, au passage. Mais ce n’est pas le genre de détails que les cogneurs de la baie relèvent systématiquement dans leurs rapports. Si tant est qu’ils en font.
Cela dit, cette histoire attire mon attention. D’habitude, le boulot, c’est moi qui vais le chercher. Je me débrouille pour rencontrer des gars dans le besoin, et leur proposer un coup de main. Là pour le coup, c’est la demande qui vient à la rencontre de l’offre. Je sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, en fin de compte. Peut-être que mon nom commence à être murmurés dans les tavernes ? Sevatar, Sevatar. Sevatar, prince des enfoirés. Renommée, cette chienne. Elle vous fait vous sentir fier, et vous trompe au premier détour en vous foutant dans la merde jusqu’au coup.
Me reste qu’à surveiller mes arrières. Plus que d’habitude.
Comme ma mère le disait, la vérité sort de la bouche des enfants de chienne.
Je ne sais plus où j’ai entendu ces paroles. Mes souvenirs sont brumeux, dès qu’ils remontent à plus d’une décénnie. Œuvre inéluctable de l’alcool ou d’un mal plus profond, j’en sais rien. Il n’y a rien derrière moi, si ce n’est quelques bribes éparses, des visages de prétendus proches. C’est au prix d’un violent effort que j’extirpe ce qui reste de mon esprit des pensés moribondes qui me guettent. Le retour à la réalité me fait l’effet d’une grande claque dans la gueule. Cette étrange sensation de chute, qui induit dans mes muscles une dose d’adrénaline aussi douleureuse que bienvenue.
J’ai froid. J’ai froid à en crever. La sueur me coule dans le dos, fruit de mes délires eveillés. J’en suis conscient, car au dehors, la chaleur tropicale pèse sur le port. Je tente de penser à ce soleil de plomb, cette absence de vent, ce cagnard intenable. Malgré toute ma volonté, je continue de trembler. Le mal me ronge comme un vieil ami, une main sur mon épaule. Les tremblements reviennent à la charge, et les éclats de voix reprennent de plus belle.
« Jago ! Jago, reveilles toi ! »
Je termine mon verre. L’alcool me brûle la gorge, mais au moins, l’ébriété chasse les cris. C’est une des deux choses qui y parviennent. L’autre dort encore à cette heure. Nos escapades nocturnes sont aussi dangereuses qu’épuisantes. La morsure des muscles endoloris me pousse à tituber jusqu’au dehors et vomir le contenu de mon estomac à l’angle de la rue. Je suis dans un triste état. Voilà qui m’apprendra à jouer au plus malin.
Ce port est une vrai fourmilière. On y croise de tout, du mauvais, et du pire. Surtout du pire. Ici, peu importe la race. Au diable la horde, l’alliance. Des elfes magouillent avec des troll, des orcs et des humains vont ensemble au tapin. Sous cette crasse, ce n’est pas la couleur de la peau ou les origines qui font les amitiés. C’est le poids de la bourse, et la longueur de la lame. Tous les pacifistes bon enfant qui prêchent la bonne entente entre les peuples devraient en prendre de la graine. Ce n’est pas main dans la main en discutant de traités, que les conflits peuvent se tarir. Mais ici, dans l’intérêt vénal et bien souvent peu scrupuleux des pires enflures.
Je m’arrête non loin d’une échoppe, qu’on dit tenue par un noble de gilnéas, exilé ici pour échapper a ses créanciers. Le type est impressionnant, tout en fourrure et en crocs. Si on arrive à passer outre sa ridicule tenue et son haut de forme. Je lui donne pas une semaine avant de se faire planter et de servir de repas aux poissons du port. Ce crétin n’a pas compris qu’ici, la seule noblesse qui compte, c’est celle d’un couteau aiguisé. Et ce n’est pas sa gueule bardée de dents longues comme des rasoirs qui le sauveront d’une demi-douzaine de flibustiers avinés. Il pavane, fier de sa malédiction qui le couvre de puces et le fait baver comme un chien en rut. Mais la seule malédiction dans ce bas-monde, c’est d’être né du mauvais coté de la barrière.
La raison du plus fourbe est toujours la meilleure. Surtout dans le coin.
En dehors des filles trop joyeuses pour être seulement serveuses, il y a un truc que j’adore ici. C’est la bouffe. Ca parait con, hein ? Mais la mixité des gens du coin a aussi cet avantage. On peut manger pour pas cher, des trucs exotiques et sacrement bons. Même si une bonne partie doit être cuisiné à partir de viande de chien ou de chat, c’est suffisamment assaisonné pour qu’on se concentre sur autre chose que la provenance des bouts de gras.
Je vais m’attabler à la terrasse d’une gargote, et hèle la serveuse. Bon, pour le coup, je m’attendais à une sublime créature brune aux allures de bohème qui vienne prendre ma commande en s’asseyant sur mes genoux... Mais pas à une orque obèse de près de 400 livres qui me beugler dessus dans un commun approximatif. Quand je lui demande le plat du jour, son sourire me fait flipper. Sincèrement.
En attendant mon assiette, un gobelin pose son cul sur le banc en face de moi. Sa sale trogne de fouine m’inspire autant de confiance que le repas à venir. C'est-à-dire aucune. Je vais pour lui dire d’aller voir ailleurs si sa mère aux mœurs légères ne l’y attend pas. Mais il me prend de court par une proposition que je ne peux qu’écouter : une belle bourse visiblement pleine à craquer qu’il pousse dans ma direction.
« Mon employeur a quelques problèmes avec un créancier. Nous serions aux regrets d’apprendre un regrettable incident le concernant. »
Oh putain. Même sa voix me file des boutons. Lui éclater sa tronche sur la table me ferait le plus grand bien. Je pense même que rien ne me ferait plus plaisir, là, dans l’instant. Mais la partie raisonnable de ma cervelle m’oblige à me concentrer sur ce tas d’or qui me met l’eau à la bouche. Je lui rend mon sourire le plus commercial (Qui d’après Vélyane me donne l’air d’un salopard près à vendre sa mère).
« C’est qui, votre gars ? »
Le gobelin me donne les informations sur le pauvre type en question. Son nom, où le trouver, etc. Ca suffira bien pour qu’il chute malencontreusement dans le port après une beuverie arrosée, et qu’il s’y noye. Avec quinze centimètre de fer dans le bide, au passage. Mais ce n’est pas le genre de détails que les cogneurs de la baie relèvent systématiquement dans leurs rapports. Si tant est qu’ils en font.
Cela dit, cette histoire attire mon attention. D’habitude, le boulot, c’est moi qui vais le chercher. Je me débrouille pour rencontrer des gars dans le besoin, et leur proposer un coup de main. Là pour le coup, c’est la demande qui vient à la rencontre de l’offre. Je sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, en fin de compte. Peut-être que mon nom commence à être murmurés dans les tavernes ? Sevatar, Sevatar. Sevatar, prince des enfoirés. Renommée, cette chienne. Elle vous fait vous sentir fier, et vous trompe au premier détour en vous foutant dans la merde jusqu’au coup.
Me reste qu’à surveiller mes arrières. Plus que d’habitude.
Comme ma mère le disait, la vérité sort de la bouche des enfants de chienne.
Sevatar- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
"Un an... Un an est passé. Je n'ai pas gagné grand chose de plus que j'avais mais..."
Lanford O'shea, personne ne me connaît sous ce nom. Pour la plupart, je suis juste Lann'. Et juste Lann'... Ca me va très bien. Dans la rue ? Personne ne fait réellement attention à moi et si certains me remarquent... Ce n'est qu'à cause de mon accent paysan. J'parl' vit' t'vois ? Certains disent que ce sont des origines d'hommes vivant dans des roulottes... Mais moi... Moi je n'ai même pas de roulotte. Cela dit, si je n'étais personne il y a encore une année... Maintenant, du moins pour quelqu'un... Et bien, je suis devenu quelqu'un.
Aujourd'hui, j'ai une chemise neuve et des bottes vraiment pas dégueulasses, je mange à ma faim. Alors franchement, je n'ai pas à me plaindre d'une vie difficile, où je haïrai le monde entier par de sombres déductions. Non, je suis même quelqu'un de joyeux et heureux.
Mais tout ce "bonheur", je ne le dois qu'à un seul homme. Un type comme moi, qui à la base n'avait rien. Beaucoup parmi les nôtres l'envient... Belle maison, belle femme, des enfants en bonne santé, une affaire qui marche bien. Pas moi. J'ai d'autres priorités et objectifs.
Alors oui, beaucoup diront que les malfrats et voyous divers c'est mal. Que Stig Kroos est une pourriture qui amasse de l'argent sale. Mais franchement, je crois que ces gens là, ils n'ont pas vu le mal réel. Nous ne sommes pas des Orcs, nous ne tuons pas les gens, sauf s'ils s'attaquent à nous directement. L'on ne voue pas notre vie à des cultes pourris... C'est vrai, on est plutôt anarchistes sur les bords. Mais sans tomber dans l'extrême. Quant à Stig ? Bah, entre nous, il a sans doute un grain... Lui justement doit être un brin plus extrêmiste que nous... Mais lui... Je n'ai jamais vu un aussi bon comédien. Ouaip' môssieur, personne ne le pointe du doigt lorsqu'il se promène au Quartier Nain. Personne ne le traite de racaille et de connard. Les gens l'aiment même plutôt bien dans le Quartier. D'accord, il a un lot de sales affaires sur le dos... Mais comme criminel, il y a pire quand même. Stig ne laisse jamais des bandes s'attaquer aux gens du Quartier. Il aide même certaines familles avec les finances. Non franchement, c'est un bon gars aux yeux de tous. Même s'il joue la comédie. Pour beaucoup de gens de notre Quartier... "Il vaut mieux l'avoir lui, comme voyou dans le quartier, qu'un autre, qui viendrait nous voler."
Les gens n'ont réellement rien à foutre de ce qu'il se passe dans leur dos, tant que l'on ne les touche pas. Et c'est pas dans nos habitudes que de caillasser des gens simples. Mais bon, je m'égare un peu.
Aujourd'hui, comme je disais, je suis bien. L'on me fait confiance et confie même de gérer quelques affaires. Lui, il ne se montre plus beaucoup, parce que les Gardes se doutent de quelque chose. Mais jusqu'ici, ils ne pouvaient rien prouver. Alors la grande partie est gérée par le manchot O'Banion, un ancien militaire, un bon gars ! Puis par une petite qui s'appelle McCarthy... Bon, elle ne gère que les chiffres, parce qu'elle est trop... Gentille, on va dire ça.
Puis, on a aussi les Gris Bonnets en poche, c'est des gars vraiment marrants !
Mais là... Faut que j'aille à la Baie... Stig veut tendre la main à des Pirates... J'sais pas encore trop pourquoi... Mais je crois que les choses sérieuses commencent... Et ça... Ca me fait un peu flipper, je ne vous le cache pas !
Lanford O'shea, personne ne me connaît sous ce nom. Pour la plupart, je suis juste Lann'. Et juste Lann'... Ca me va très bien. Dans la rue ? Personne ne fait réellement attention à moi et si certains me remarquent... Ce n'est qu'à cause de mon accent paysan. J'parl' vit' t'vois ? Certains disent que ce sont des origines d'hommes vivant dans des roulottes... Mais moi... Moi je n'ai même pas de roulotte. Cela dit, si je n'étais personne il y a encore une année... Maintenant, du moins pour quelqu'un... Et bien, je suis devenu quelqu'un.
Aujourd'hui, j'ai une chemise neuve et des bottes vraiment pas dégueulasses, je mange à ma faim. Alors franchement, je n'ai pas à me plaindre d'une vie difficile, où je haïrai le monde entier par de sombres déductions. Non, je suis même quelqu'un de joyeux et heureux.
Mais tout ce "bonheur", je ne le dois qu'à un seul homme. Un type comme moi, qui à la base n'avait rien. Beaucoup parmi les nôtres l'envient... Belle maison, belle femme, des enfants en bonne santé, une affaire qui marche bien. Pas moi. J'ai d'autres priorités et objectifs.
Alors oui, beaucoup diront que les malfrats et voyous divers c'est mal. Que Stig Kroos est une pourriture qui amasse de l'argent sale. Mais franchement, je crois que ces gens là, ils n'ont pas vu le mal réel. Nous ne sommes pas des Orcs, nous ne tuons pas les gens, sauf s'ils s'attaquent à nous directement. L'on ne voue pas notre vie à des cultes pourris... C'est vrai, on est plutôt anarchistes sur les bords. Mais sans tomber dans l'extrême. Quant à Stig ? Bah, entre nous, il a sans doute un grain... Lui justement doit être un brin plus extrêmiste que nous... Mais lui... Je n'ai jamais vu un aussi bon comédien. Ouaip' môssieur, personne ne le pointe du doigt lorsqu'il se promène au Quartier Nain. Personne ne le traite de racaille et de connard. Les gens l'aiment même plutôt bien dans le Quartier. D'accord, il a un lot de sales affaires sur le dos... Mais comme criminel, il y a pire quand même. Stig ne laisse jamais des bandes s'attaquer aux gens du Quartier. Il aide même certaines familles avec les finances. Non franchement, c'est un bon gars aux yeux de tous. Même s'il joue la comédie. Pour beaucoup de gens de notre Quartier... "Il vaut mieux l'avoir lui, comme voyou dans le quartier, qu'un autre, qui viendrait nous voler."
Les gens n'ont réellement rien à foutre de ce qu'il se passe dans leur dos, tant que l'on ne les touche pas. Et c'est pas dans nos habitudes que de caillasser des gens simples. Mais bon, je m'égare un peu.
Aujourd'hui, comme je disais, je suis bien. L'on me fait confiance et confie même de gérer quelques affaires. Lui, il ne se montre plus beaucoup, parce que les Gardes se doutent de quelque chose. Mais jusqu'ici, ils ne pouvaient rien prouver. Alors la grande partie est gérée par le manchot O'Banion, un ancien militaire, un bon gars ! Puis par une petite qui s'appelle McCarthy... Bon, elle ne gère que les chiffres, parce qu'elle est trop... Gentille, on va dire ça.
Puis, on a aussi les Gris Bonnets en poche, c'est des gars vraiment marrants !
Mais là... Faut que j'aille à la Baie... Stig veut tendre la main à des Pirates... J'sais pas encore trop pourquoi... Mais je crois que les choses sérieuses commencent... Et ça... Ca me fait un peu flipper, je ne vous le cache pas !
Emilie Bright- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Vous avez entendu la dernière ?! La dame qui avait été arrêtée pour meurtre, celle dont-on disait qu'il pouvait s'agir de la lame noire, elle est sortie !
- Mh... Rien de bien croustillant alors... Cela signifie qu'il est peu probable qu'elle ai été coupable...
- Oh, mais ma chère Madame, il y a bien mieux !
- Quoi donc ?
La vieille, dans sa robe grisâtre, réajusta son châle, écarquillant un peu les yeux pour se pencher sur sa comparse, toutes deux étant de la même génération. Elle lui signalait alors qu'elle était dans la confidence, bien qu'il est évident que tout ce qu'elle pourrait entendre serait répété.
- Il se raconte qu'elle a reçu traitement horrible de la Garde. Aucune présomption d'innocence. Les premiers jours privée d'eau, de nourriture et même de dormir ! Il paraît que le geôlier allait jusqu'à lui infliger des coups de bâtons si elle venait à tomber de sommeil.
- Quelle horreur !
- Et il y a eu bien pire ! Elle avait été blessée de ce qu'on dit à l'épaule avant d'être enfermée. Et ses liens étaient si courts que la blessure s'est rouverte, l'on raconte qu'elle a poussée des cris de douleur atroces et s'est vidée de son sang. Elle a alors attendu des heures avant qu'ils fassent preuve d'un peu de compassion et décident de lui donner du mou et de lui prodiguer des soins !
- Par la Lumière, même Lardeur avait le droit à meilleur traitement ! Imaginez si mes pauvres enfants étaient soupçonnés un jour à tort, quelle horrible expérience cela serait... Quelle honte... Surtout si la pauvre femme était innocente.
- Il semblerait bien !
Les deux jacassèrent encore un peu avant de se séparer, s'empressant chacune de leur côté d'aller le conter à leurs voisines.
- Mh... Rien de bien croustillant alors... Cela signifie qu'il est peu probable qu'elle ai été coupable...
- Oh, mais ma chère Madame, il y a bien mieux !
- Quoi donc ?
La vieille, dans sa robe grisâtre, réajusta son châle, écarquillant un peu les yeux pour se pencher sur sa comparse, toutes deux étant de la même génération. Elle lui signalait alors qu'elle était dans la confidence, bien qu'il est évident que tout ce qu'elle pourrait entendre serait répété.
- Il se raconte qu'elle a reçu traitement horrible de la Garde. Aucune présomption d'innocence. Les premiers jours privée d'eau, de nourriture et même de dormir ! Il paraît que le geôlier allait jusqu'à lui infliger des coups de bâtons si elle venait à tomber de sommeil.
- Quelle horreur !
- Et il y a eu bien pire ! Elle avait été blessée de ce qu'on dit à l'épaule avant d'être enfermée. Et ses liens étaient si courts que la blessure s'est rouverte, l'on raconte qu'elle a poussée des cris de douleur atroces et s'est vidée de son sang. Elle a alors attendu des heures avant qu'ils fassent preuve d'un peu de compassion et décident de lui donner du mou et de lui prodiguer des soins !
- Par la Lumière, même Lardeur avait le droit à meilleur traitement ! Imaginez si mes pauvres enfants étaient soupçonnés un jour à tort, quelle horrible expérience cela serait... Quelle honte... Surtout si la pauvre femme était innocente.
- Il semblerait bien !
Les deux jacassèrent encore un peu avant de se séparer, s'empressant chacune de leur côté d'aller le conter à leurs voisines.
Lily-Anna- Citoyen
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Lieu de naissance : Nord
Age : 18
Date d'inscription : 30/01/2016
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La rumeur court qu’un soldat du donjon de la bravoure aurait survécu à une attaque du Baron Von Tarkin et de ses chevaliers de la mort alors qu’il était en patrouille avec sa section dans la toundra boréenne. On dit qu’à la toute fin du combat, et alors que la patrouille était presque totalement décimée, une partie des chevaliers de la mort se serait mutinée contre le Baron. On dit que le soldat en aurait alors profité pour s’enfuir. Certains affirment que les mutins auraient alors définitivement tué le criminel. D’autres disent, au contraire, que le Baron aurait exterminé les traitres à la cause du fléau.
Von Tarkin- Citoyen
- Nombre de messages : 199
Lieu de naissance : Royaumes de l'Est
Age : 57
Date d'inscription : 08/03/2011
Feuille de personnage
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Le cimetière de Comté de l'Or aurait été vandalisé. Les tombes ont été peinturlurées et décorées de rubans aux couleurs festives. Un grand drapeau rouge flotte au mat central du cimetière et une tombe, celle d'une certaine Loya Gaern, a été attaquée à coup de masse. Des hommes au tabard bleu orné d'un oeil doré se sont rendu sur place samedi dans la mâtiné et sont repartis sans avoir toucher aux tombes vandalisées.
Kelyss- Citoyen
- Nombre de messages : 24
Lieu de naissance : Le Genedar
Age : 17.586 ans
Date d'inscription : 18/12/2015
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