Rumeurs de la ville et ses alentours.
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Des rumeurs en provenance du Nord parlent avec insistance d'une résurgence de la Croisade écarlate dans la forêt des pins argentés. Ceux-ci se seraient même récemment emparés de l'île de Fenris, en plein territoire réprouvé. Même si la réaction de ces derniers ne s'est par fait attendre, chassant presque immédiatement les envahisseurs et leur infligeant de lourdes pertes, de petits groupes de survivants dans des situations plus ou moins précaires se seraient éparpillés sur les terres qui composaient jadis le royaume de Lordaeron.
Plus confidentiellement, les rares soutiens de l'ordre écarlate toujours présents en Hurlevent auront sûrement été discrètement contactés par un groupe de survivants afin de solliciter financement, vivres ou matériel pour assurer leur survie à court terme.
[HRP : Ne pas hésiter à me mp ici ou IG (Gavius-Kirin Tor) si vous souhaitez plus d'informations ou pour interagir avec la trame]
Gavius Poing d'acier- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Vingt-et-unième heure et quelques tic-tac passés. Voilà quelques heures que les murs des maisons à pans de bois des petites ruelles sombres de la capitale étaient affublées de quelques clous supplémentaires. Ailleurs, notamment dans les quartiers aux murs de pierre taillée, c'était sur des grosses caisses que les clous apparaissaient.
Sous les clous, une affiche parcheminée. Nuances de pourpre et sépia, un phalène en gardait la base, veillant aux pieds d'un portrait féminin aux yeux captivant, trônant au centre de la feuille. On aurait presque pu sentir cet arôme de mystère et d'encens imprimé sur le feuillet publicitaire.
Sur les panneaux officiels prévus à cet effet, les tracts colorés viendraient malicieusement se substituer aux vieilles réclames de tavernes à l'arrêt ou à l'activité ralentie, et même remplacer les dernières publicités de la Foire de Sombrelune passée.
Peu à peu, les badauds, passants et repassants ne pouvaient plus faire une promenade sans avoir le champ visuel interpellé par une de ces affiches aux reflets mauves.***Aussi, d'une écriture penchée ajoutée sur un carré de paperasse jaunie cloué à la base pour fixer définitivement chaque affiche, on pouvait lire :
« Dans la clarté du cristal, l’avenir se dessine ! » - Demandez Madame Alba, sur les quais du Port de Hurlevent.
Votre Avenir vous attend, alors n'attendez pas. - Demandez Madame Alba, sur les quais du Port de Hurlevent."
Louan- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
28ème jour, la fête des moissons arriverait bientôt. Sur un des bollards du port, un chat prenait place. Poils ambrés léchant une à une leurs papattes, le cul du greffier posé sur les cordes d’amarrage reliant l’ombre d’un navire. Ses marins arrondissaient leur fin de mois depuis une vingtaine de jours, peut-être bien vingt-deux pour être précis. Ils vendaient le produit de leur pêche, enchaînant les aller-retour sur les côtes poissonneuses de la Marche.
17h59. L'élégant navire marchand, en fait un bien fier brig-goélette rentrait à son quai comme tous les soirs. Il y avait d’ailleurs une petite foule parmi les habitués du port qui s’agglutinaient autour comme charançons en farine.
18h. Une première population venait profiter des poissons frais pêchés dans la journée et vendus à la criée par les marins du voilier. Le peuple : bourgeois de petite famille, citoyen traquant l'économie ou commerçants et aubergistes rusés cherchant le poisson frais au meilleur prix. Deux heures plus tard, toute la belle pêche était vendue.
20h. La criée vespérale était terminée et le calme chassait le bruit de la foule des heures précédentes. Les habitués du port qui approchaient le navire désormais faisaient silence; c'était les journaliers, portefaix et charpentiers, débardeurs, marins, travailleurs de la mer mal payés. Les restes de la pêche oui, mais un poisson est un poisson, tant qu'il n'est pas -totalement- avarié.
21h. Le début d'une ronde solitaire qui durerait toute la nuit pouvait commencer. Ce n'était plus des groupes, mais des silhouettes solitaires, parfois deux ou trois tout au plus, qui se rendaient auprès de ce quai. L’élite de l’élite. Ceux qui savent que le poisson c’est le muscle. Et qu’le muscle, c’est la survie. Et qu’la survie, ça implique du fortifiant. Tous types de fortifiant.
Sur les quais les plus mal fréquentés, il se disait des choses entre "habitués". Et de plus en plus de ces habitués peu fréquentables changeaient leurs trajets routiniers pour un crochet vers ce navire. Il se disait entre autre que l'on y trouvait de la très bonne poudre. A canon, bien sûr. Avec des balles. Rien d'illégal, le canonnier à bord était réglo. Au milieu des cageots à poisson, certains marins vendaient ou troquaient des balles pour pistole à bon prix. De quoi plaire aux amateurs de tir sur bouteille vide. Oui, il devait bien y avoir ce genre de population "éduquée aux compétitions sportives" sur les bas-quais du port, vu le succès des fréquentations certes solitaires, mais soutenues. Aussitôt arrivés, presqu'aussitôt partis. Les transactions étaient isolées, rapides.
Sur l’Aube de l’Ouest, car tel était le nom de ce navire marchand, y en a qui disent avoir vu un poisson parler. Y en a aussi qui disent avoir vu "la silhouette d’un gob’". Ils vendent du poisson certes, mais si "ça" ce n’est pas gage de qualité pour de bonnes balles et de la bonne poudre...
Vingt-et-unième heure et trente minutes. Le greffier s’en alla non sans miauler d’agacement. Il était temps qu’il bouge de là, le navire marchand devait bientôt appareiller. "Pêche de nuit, pêche sans bruit."
Louan- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La Chope Sucrée fête son anniversaire ! Vous êtes tous et toutes conviés à un bal pour fêter ça ensemble ! Repas et boissons vous seront offerts ! De la musique, de la danse, tout y sera fait pour que vous vous amusiez autant que nous nous sommes amusés pendant toute ces années avec vous !
HRP : Hé oui ! Un anniversaire, et pas n'importe lequel... 10 ans officiellement ! (officieusement avec le bon dans le temps, 13ans !) Mais bien 10ans en année IRL ! La première ouverture a eu lieu le 15 octobre 2013 ! Fêtons ça ensemble !
Je remercie Zéli Crocargent pour avoir fait cette belle affiche pour moi ! :3
Doubhée Beckris- Citoyen
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Esperanza Garlston- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Une rumeur persistante se repend comme une trainée de poudre parmi les soutiens et survivants de la croisade écarlate, s'ébruitant même parfois hors de ce cercle fermé. Des dires de certains croisés restés au Nord, le seigneur Gavius Poing d'acier, autrefois l'un des dirigeants des restes écarlates, aurait refait surface.
Cette nouvelle ne manque pas d'éveiller quelques soupçons, ainsi que d'attiser les inquiétudes de ceux ayant par le passé eu à faire à ses hommes dans le nord, mais fait écho aux dires de certains croisés au cours des dernières années, assurant que le paladin reviendrait relever la croisade de ses cendres.
En outre, ceux en contact direct avec des groupes de croisés pourraient recevoir ce pamphlet, généralement de seconde ou troisième main, minutieusement recopié par un des rares destinataires initiaux, qui s'échangera rapidement sous cape.
Amis de la croisade écarlate, mes frères !
Par la grâce de la sainte Lumière, me revoilà parmi vous.
J'ai eu vent avec une grande tristesse des nombreux revers essuyés par notre confrérie sacrée au cours de mon exil forcé, mais sachez que jamais la flamme écarlate ne s'éteindra dans mon cœur, comme je sais qu'il en est dans les vôtres.
Je constate également que rien n'a changé. Les dirigeants de Hurlevent sont toujours aussi prompts à la trahison et à la compromission avec les ennemis de l'humanité, à l'image de leur roi qui a osé transformer notre princesse bien aimée en pantin funèbre. Les démons et les odieux morts-vivants qui arpentent chaque jour leurs rues en sont la preuve. Malgré un sursaut d'honneur, ils ont une fois de plus abandonné le Nord aux griffes de ces abominations.
Mais l'espoir perdure néanmoins, chaque croisé survivant amenant son étincelle à la flamme, nous avons d'ores et déjà commencé à rassembler les survivants du massacre de Fenris. Si la Lumière nous prête sa force, nous serons bientôt en mesure de reprendre pied sur nos terres, et de lutter une fois de plus contre les horreurs impies qui souillent notre royaume.
Aussi j'en appelle solennellement à chaque patriote de Lordaeron en mesure de se joindre à notre combat dans le nord, venez à notre rencontre, afin que tous ensemble nous puissions lutter pour la purification de notre patrie. En outre, tout soutien matériel que vous saurez nous faire parvenir participera également à ce grand dessein.
Puisse la sainte Lumière éclairer votre cœur. Pour Lordaeron !
Gavius Poing d'acier
Ceux qui monteraient un réel intérêt pour répondre à l'appel se verraient communiquer un point de rendez-vous situé manifestement au milieu de nulle part, au nord des contreforts de Hautebrande. Quand à savoir où ces croisés se cachent réellement et si ces rumeurs reflètent bien une réalité, cela reste difficile à établir...
[HRP : N'hésitez pas à me contacter IG (Gavius-Kirin Tor) ou par MP ici si vous voulez interagir avec la trame, répondre a l'appel, ou simplement pour plus de précisions.]
Gavius Poing d'acier- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La Chope Sucrée organise sa traditionnelle Veillée des Contes de l'horreur ! Soyez prêts à frissonner !
Rendez-vous au petit kiosque derrière la tour détruite ! Des coussins, des couvertures vous y attendront pour réchauffer l'ambiance funeste du Bois de la Pénombre ! Attention derrière vous... Les fantômes vous suivent !
Dernière édition par Doubhée Beckris le Jeu 5 Oct 2023 - 20:47, édité 1 fois
Doubhée Beckris- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
C'était l'heure de sortie des lieux de perdition urbains. La fin de soirée était douce, l'ébriété vivace.
Thirath, éméché par une banale beuverie de milieu de semaine, n'eut pas le temps de passer la porte battante décrépie par l'usure que déjà il se voyait alpagué par une ribaude elfique. La rombière, le teint cireux malgré sa peau violacée, arborait un sein découvert, tatoué d'une lune argentée. Des traces de brûlure ornaient ici et là certaines zones à découvert. C'était là sans nul doute une malheureuse, qui à défaut de s'extraire du souvenir douloureux que représentait l'incinération de Teldrassil et ses conséquences, avait décidé de troquer sa dignité millénaire pour une bouchée de pain et quelques gouttes de tord-boyaux. Beuglant sans grande finesse moult promesses salaces tarifées, elle empêchait de fait l'acariâtre bougre de poursuivre son chemin. Fatalement lassé par les simagrées de la dévergondée, Thirath la repoussa d'un geste aussi soudain que violent, ce qui la fit trébucher fesses contre pavés. L'humiliation s'ajouta à la violence du geste lorsque les vraisemblables collègues de l'elfe affairés non loin, tous plus bariolés les uns que les autres, se mirent à s'esclaffer à l'unisson et de bon cœur à la vue de l'apparente situation.
Alors que les inévitables insultes se mirent à fuser dans son dos, le rustre poursuivit dans la plus proche venelle avec la quiétude d'un prince, une démarche sans doute facilitée par son état second de circonstance. Un pas après l'autre, il s'enfonçait toujours plus loin dans les sordides ruelles de la vieille ville dans l'espoir de retrouver au plus vite sa couche régimentaire. Un jeune larcineur des rues vigoureusement giflé plus tard, c'est alors qu'il tomba au détour d'une allée mal éclairée sur un drôle d'attroupement. Des figures encapuchonnées revêtues de longues tuniques maronnasses informes conversaient à voix basses. Seuls leurs visibles solerets et gantelets de plate venaient contraster avec l'aspect débraillé des conspirateurs.
Il va sans dire qu'une telle situation, louche comme tout, aurait normalement appelé à une enquête. Mais Thirath n'était pas en service ce soir, et n'avait en outre aucune envie de faire du zèle. Alors que les regards se braquèrent soudainement sur lui, il se retourna avec flegme vers le plus proche mur pour se soulager. Il eut à peine le temps de déboutonner son pantalon que les silhouettes se mirent à s'élancer dans tous les sens, disparaissant de fait dans les sombres boyaux du quartier. Marquant une brève pause devant ce spectacle inédit, il termina son affaire prestement. C'est en se retournant pour reprendre sa route qu'il remarqua à ses pieds un papier manuscrit, probablement oublié par l'un des fuyards. Après avoir jeté un bref coup d’œil aux alentours, il le ramassa et se mit à en lire brièvement le contenu. Bien que la bistouille lui embrumait encore quelque peu le cerveau, il comprit bien vite la nature du pamphlet qu'il tenait entre ses mains. Balayant une nouvelle fois la rue de ses yeux plissés par l'alcool et la fatigue, il plia promptement le tout et le glissa à l'intérieur de son veston, solidement plaqué contre son poitrail.
La fin de soirée était douce, l'ébriété vivace, et d'intéressantes perspectives pointaient le bout de leur nez.
Thirath, éméché par une banale beuverie de milieu de semaine, n'eut pas le temps de passer la porte battante décrépie par l'usure que déjà il se voyait alpagué par une ribaude elfique. La rombière, le teint cireux malgré sa peau violacée, arborait un sein découvert, tatoué d'une lune argentée. Des traces de brûlure ornaient ici et là certaines zones à découvert. C'était là sans nul doute une malheureuse, qui à défaut de s'extraire du souvenir douloureux que représentait l'incinération de Teldrassil et ses conséquences, avait décidé de troquer sa dignité millénaire pour une bouchée de pain et quelques gouttes de tord-boyaux. Beuglant sans grande finesse moult promesses salaces tarifées, elle empêchait de fait l'acariâtre bougre de poursuivre son chemin. Fatalement lassé par les simagrées de la dévergondée, Thirath la repoussa d'un geste aussi soudain que violent, ce qui la fit trébucher fesses contre pavés. L'humiliation s'ajouta à la violence du geste lorsque les vraisemblables collègues de l'elfe affairés non loin, tous plus bariolés les uns que les autres, se mirent à s'esclaffer à l'unisson et de bon cœur à la vue de l'apparente situation.
Alors que les inévitables insultes se mirent à fuser dans son dos, le rustre poursuivit dans la plus proche venelle avec la quiétude d'un prince, une démarche sans doute facilitée par son état second de circonstance. Un pas après l'autre, il s'enfonçait toujours plus loin dans les sordides ruelles de la vieille ville dans l'espoir de retrouver au plus vite sa couche régimentaire. Un jeune larcineur des rues vigoureusement giflé plus tard, c'est alors qu'il tomba au détour d'une allée mal éclairée sur un drôle d'attroupement. Des figures encapuchonnées revêtues de longues tuniques maronnasses informes conversaient à voix basses. Seuls leurs visibles solerets et gantelets de plate venaient contraster avec l'aspect débraillé des conspirateurs.
Il va sans dire qu'une telle situation, louche comme tout, aurait normalement appelé à une enquête. Mais Thirath n'était pas en service ce soir, et n'avait en outre aucune envie de faire du zèle. Alors que les regards se braquèrent soudainement sur lui, il se retourna avec flegme vers le plus proche mur pour se soulager. Il eut à peine le temps de déboutonner son pantalon que les silhouettes se mirent à s'élancer dans tous les sens, disparaissant de fait dans les sombres boyaux du quartier. Marquant une brève pause devant ce spectacle inédit, il termina son affaire prestement. C'est en se retournant pour reprendre sa route qu'il remarqua à ses pieds un papier manuscrit, probablement oublié par l'un des fuyards. Après avoir jeté un bref coup d’œil aux alentours, il le ramassa et se mit à en lire brièvement le contenu. Bien que la bistouille lui embrumait encore quelque peu le cerveau, il comprit bien vite la nature du pamphlet qu'il tenait entre ses mains. Balayant une nouvelle fois la rue de ses yeux plissés par l'alcool et la fatigue, il plia promptement le tout et le glissa à l'intérieur de son veston, solidement plaqué contre son poitrail.
La fin de soirée était douce, l'ébriété vivace, et d'intéressantes perspectives pointaient le bout de leur nez.
Colmoda Thirath- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Hier soir sur un quai du port. Une danseuse aux vêtements chiches se rendit à un certain quai. Ces fripes contrastaient avec ses autres atours hétéroclites : croix de lordaeron clinquante, peau tannée à l'ocre de tanaris, beaux yeux opalins. De ses mains, un simple papier plié fut remis à l'équipage du brig-goélette.
"Capitaine" fut bientôt sur toutes les lèvres des vendeurs de poissons. Un pas lourd descendit du gaillard arrière jusqu'à ce qu'une épaisse main burinée étouffe le papier pour le lire.
Le chapeau tricorne sur sa tête, le propriétaire des mains s'exclama d'un rire détonnant.Les murmures grossiers de l'équipage délaissaient les acheteurs de poisson, évoquant un survivant.
Une teigne qu'on croyait coulée par le fond.
"Messieurs, il semblerait que le vent tourne pour nous. Allons soigner ce revenant !"
Une clameur monta à bord, la danseuse s'éclipsa.
Dans la nuit du 10ème au 11ème jour, le calme total se fit. Tout comme la roulotte de Nedy était désertée, personne ne fit plus de bruit sur le quai où mouillait le navire de l'Aube de L'ouest. Seulement les déçus du faux-vieux continuaient de se diriger vers ce navire, le nez les démangeant, mais en vain : ils ne recevraient plus personne pour "commercer", au moins pour quelques jours.***
Plus tard dans la nuit, plusieurs silhouettes chapeautées ou non descendirent de l'Aube de l'Ouest.
Fondues dans la nuit vers les hauteurs de Hurlevent, toutes étaient soigneusement enroulées dans le drapé de leurs capes. Les bottes de cette bande de fantômes frappèrent les pavés en meute, d'un pas leste et pressé, avant de se disperser et se volatiliser dans toutes les directions de la Cité.
La lune, sycophante nocturne, pu seulement éveiller sur les silhouettes quelque reflet de laiton. Sous les capes, fourreaux dépassant de leurs tissus : pistoles, rapières, sabres, stylets.
Il se dit que plusieurs ivrognes colériques et petites frappes regrettèrent amèrement de croiser le chemin de ces sombres spadassins.
Louan- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Arrivée depuis peu au sein de la Cité Blanche, certains ont déjà pu voir Yseult flâner dans les rues, comme elle se plaît à le dire. Encore une personne qui passe son temps à tourner en rond ?
Lorsque ses talons ne foulent pas les pavés, la prêtresse patiente devant l'entrée de la Cathédrale. Pour attendre quoi ? À croire qu'une force supérieure contrôlant ses mouvements s'est absentée en la laissant en plan...
En réalité, la femme tient son poste pour aider quiconque aurait besoin d'elle ou d'Elle : soins, confessions... Il est vrai qu'elle pourrait rester bien au chaud au creux des murs de l'édifice sacré et attendre les indigents et citoyens confortablement installée à son bureau. Mais la prêtresse souhaite se montrer présente, c'est en tout cas son argument.
"La Lumière est là pour vous, et moi aussi !" dit-elle.
Lorsque ses talons ne foulent pas les pavés, la prêtresse patiente devant l'entrée de la Cathédrale. Pour attendre quoi ? À croire qu'une force supérieure contrôlant ses mouvements s'est absentée en la laissant en plan...
En réalité, la femme tient son poste pour aider quiconque aurait besoin d'elle ou d'Elle : soins, confessions... Il est vrai qu'elle pourrait rester bien au chaud au creux des murs de l'édifice sacré et attendre les indigents et citoyens confortablement installée à son bureau. Mais la prêtresse souhaite se montrer présente, c'est en tout cas son argument.
"La Lumière est là pour vous, et moi aussi !" dit-elle.
Yseult Forbes- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Se levant bien avant l'aube, Yseult extirpa ses jambes de la chaleur de son lit, déposant ses pieds sur le sol froid de sa chambre. Celle-ci se voulait simple : un lit aux draps blancs, recouvert d'une fourrure épaisse ; une commode ; un petit bureau. Elle n'avait pas encore pris le temps de s'approprier les lieux par quelques décorations, ou l'envie lui manquait. Parcourue d'un long frisson, la prêtresse - humaine avant tout - pesta contre ce froid, trainant la fourrure recouvrant son matelas pour s'y emmitoufler. Alors que la femme ruminait, une pensée vint vite calmer l'ardeur de sa mauvaise humeur. Frottant ses yeux, Yseult soupira longuement, concédant son égoïsme mentalement.
Le lendemain, après avoir bien rempli son estomac et après s'être chaudement habillée, Forbes pointa le bout de son nez en dehors de la cathédrale. Offrant un sourire à cette nouvelle journée. Un homme la suivait, lui aussi vêtu d'une tenue de prêtre, mais il tirait en plus une caisse à roulette qu'il fit dégringoler dans les escaliers, sans trop de dégâts.
Alors, les lèves-tôt de la capitale auront pu voir ces deux bons samaritains faire le tour de la ville, mais surtout des quartiers les plus démunis. A défaut de pouvoir héberger les mendiants, les prêtres distribuaient des "kits" : plaids, paires de gants, bonnets, viennoiseries fraîchement achetées, nécessaires de toilette, rechanges... Inconscients ou naïfs, ils eurent néanmoins de la chance, et sortirent indemnes des ruelles malfamées.
Si elle avait eu froid à son réveil, sous un toit et sous une couette, elle n'osait imaginer ce que pouvaient ressentir les défavorisés alors que les températures commençaient à chuter drastiquement la nuit. Mais son action lui laissait un goût de trop peu, ils étaient toujours à la rue...
Le lendemain, après avoir bien rempli son estomac et après s'être chaudement habillée, Forbes pointa le bout de son nez en dehors de la cathédrale. Offrant un sourire à cette nouvelle journée. Un homme la suivait, lui aussi vêtu d'une tenue de prêtre, mais il tirait en plus une caisse à roulette qu'il fit dégringoler dans les escaliers, sans trop de dégâts.
Alors, les lèves-tôt de la capitale auront pu voir ces deux bons samaritains faire le tour de la ville, mais surtout des quartiers les plus démunis. A défaut de pouvoir héberger les mendiants, les prêtres distribuaient des "kits" : plaids, paires de gants, bonnets, viennoiseries fraîchement achetées, nécessaires de toilette, rechanges... Inconscients ou naïfs, ils eurent néanmoins de la chance, et sortirent indemnes des ruelles malfamées.
Si elle avait eu froid à son réveil, sous un toit et sous une couette, elle n'osait imaginer ce que pouvaient ressentir les défavorisés alors que les températures commençaient à chuter drastiquement la nuit. Mais son action lui laissait un goût de trop peu, ils étaient toujours à la rue...
Yseult Forbes- Citoyen
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Esperanza Garlston- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
"À la salade d'ivoire"Taverne de Guet-de-cornifle, hameau excentré de Comté-du-Lac, Carmines.
—Oui oui mon pote. Entrer dans la légende. Qui est partant ? (...) Je vous parie que je tiens deux minutes sans me coucher."
Les lascars humains et nains assis à la même table que le worgen délié partirent d’un grand rire. Sous un chapeau à large bord mi-élégant mi-pourrave souriait d’un air goguenard la seule spectatrice également attablée, jambes croisées et armée d’un bon verre de rhum ambré. Apparut l’aubergiste, un châtain joufflu, qui posa devant eux un plateau de bières de la fête des moissons.
— Moi j'parie sur le fauve ! déclara-t-il avec un fort accent de la Marche. On s’boxe toujours à moitié ivre dans cette salle clandestine !
— Plaît-il ? interrogea un jeune aspirant venu de Quilleport, vexé, dont les oreilles en chou-fleur pendaient là comme deux décorations de vétéran prématuré.
— Rappelez-vous, il y a des années d'ça, dit l’aubergiste, ces types… ces types qu'avaient fait d'cette auberge leur quartier général !
— Ouais ! renchérit un vieux lutteur aux bras tatoués d'ancres et d'une grosse tête de chien. Ils ont réussi à marquer l'coup, et même après leur disparition on est encore quelques uns à s'en souvenir, à parier...
— On continue à parier parce qu’on a l’aide d’un cerveau en état de fonctionner… et ces types, ils avaient du panache... obtempéra l’aspirant au titre local.
— Et qui vous dit que cet homme-là n’en a pas ? rétorqua l'homme de la Marche avec un clin d’œil barré par une vilaine estafilade. Sa dentition jaunie vint insulter les yeux de l'aspirant en renfort du torchon rouge de calicot qu'il portait en guise de tablier. Allez, parions sur la prochaine légende du Pavillon Ambre !
—Vous allez le regretter - feula l'aspirant.
Cet après-midi aux Carmines, un nouveau champion clandestin s'affichait sur un croquis fait à la va vite et coloré par la tenancière des lieux. Une face de worgen effilée, au pelage fauve charbonné. Il était parti aussitôt la victoire emportée, en charmante compagnie d’ailleurs, puisqu’avec la femme au rhum ambré.
Aussi, en début de soirée, une petite huitaine de baluchons sur de grands gaillards quitta cette auberge malfamée en direction du sud, au grand désespoir des locaux qui pestaient contre ce maudit étranger venu "recruter". À raison, car étaient restés les plus mauvaises graines; ce jeune aspirant désormais occupé à comater avec un bras en vrac et une arcade sourcilière pétée, ainsi que la bonne douzaine d'habitués trop vieux, engagés dans leurs trafics ou trop butés pour s'arracher de leur trou paumé.
De fait, ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers.On commence à raconter dans les Carmines que ce worgen plein de surprises recherche encore des gabiers ainsi qu'un médecin, un mage, un archéologue et deux bretteurs, mais avec le pied marin et du talent, s’il vous plaît.
Louan- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Emmitouflée sous une cape en laine noire épaisse, Yseult s'extirpa de la Cathédrale alors que l'aube peinait à se montrer. Levant un regard vers le ciel gris, la prêtresse serra sa cape, davantage motivée face à cette météo peu attrayante.
La démarche vive pour se réchauffer, la femme se glissait dans les ruelles tel un spectre, ses vêtements lui octroyant un air lugubre. Passant dans chaque quartier, de celui des Nains jusqu'au Quartier des Mages, la femme rebroussa chemin pour s'arrêter à une boulangerie au Quartier des commerçants. Elle avait arpenté chaque zone de Hurlevent, non pas pour faire ses pas journaliers, mais pour mesurer le nombre de personnes dormant dehors. Ou survivant dehors. Alors, elle fit le bonheur du boulanger, dévalisant ses rayons de chaque pâtisserie et pain.
Affrontant de nouveau le froid matinal, une fois ses achats terminés, Yseult refit le même parcours pour distribuer les mets aux pauvres gens. S'arrêtant pour discuter avec ceux qui étaient ouverts à la discussion. Si au fond, la bonne âme était peinée de leurs situations, elle s'efforçait de garder un sourire chaleureux.
Ce grand tour occupa deux bonnes heures de sa mâtinée, et lui restant des pâtisseries et n'étant pas en capacité de toutes les manger- quand bien même elle l'aurait voulu -, elle termina par aller donner le restant à la Garde.
Pour ensuite, retourner au chaud au sein de la Cathédrale. C'était bientôt l'heure de la prière, et c'était elle qui officiait.
La démarche vive pour se réchauffer, la femme se glissait dans les ruelles tel un spectre, ses vêtements lui octroyant un air lugubre. Passant dans chaque quartier, de celui des Nains jusqu'au Quartier des Mages, la femme rebroussa chemin pour s'arrêter à une boulangerie au Quartier des commerçants. Elle avait arpenté chaque zone de Hurlevent, non pas pour faire ses pas journaliers, mais pour mesurer le nombre de personnes dormant dehors. Ou survivant dehors. Alors, elle fit le bonheur du boulanger, dévalisant ses rayons de chaque pâtisserie et pain.
Affrontant de nouveau le froid matinal, une fois ses achats terminés, Yseult refit le même parcours pour distribuer les mets aux pauvres gens. S'arrêtant pour discuter avec ceux qui étaient ouverts à la discussion. Si au fond, la bonne âme était peinée de leurs situations, elle s'efforçait de garder un sourire chaleureux.
Ce grand tour occupa deux bonnes heures de sa mâtinée, et lui restant des pâtisseries et n'étant pas en capacité de toutes les manger- quand bien même elle l'aurait voulu -, elle termina par aller donner le restant à la Garde.
Pour ensuite, retourner au chaud au sein de la Cathédrale. C'était bientôt l'heure de la prière, et c'était elle qui officiait.
Yseult Forbes- Citoyen
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Date d'inscription : 22/10/2023
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
« Tu veux du feu ? »
Hameau côtier de la Pointe du chariot, Marche de l’Ouest.Il s’appelait comme ça parce que sur l’une des extrémités rocheuses délimitant sa petite crique, un gros caillou avait la forme d’un chariot des Mortemines. Dans ce petit village, les planches vermoulues élevant ses baraques structuraient une douzaine de boites de bois en deux lignes, mal rangées autour d’un axe central éclaté qu'on surnommait affectueusement « l’avenue ». Ses pavés : poussière sépia ou boue craquelée. Seuls deux états, sec ou glacial,rugueux et aride, comme tous ces gueux.
De ce tas de bois articulé en toits pour cent pauvres âmes, une trentaine de débrouillards (hommes et femmes) vivotaient en allant pêcher la langouste dans la crique. Cinq ou six sloops de pêche sur un ponton pas droit, un "port", oui, on fait avec ce que l'on a.
Tout au bout de « l’Avenue », s'trouvait une vieille ferme reconvertie. C’était l’entrepôt, la salle commune, l’église, la mairie, bref tout quoi, central. Et c’était chez Fornay et son fils, Drystan. Enfin c’était.
Drystan, il avait perdu son père y a deux semaines. C’est que m’sieur Fornay, il avait voulu faire la leçon à Konrad une fois pour toute, l’enfant terrible du coin. Il n’avait pas voulu lui filer ses cigares en paiement. Mais Konrad, il était adulte maintenant, il lui avait arraché un cigare des mains, et il lui avait demandé : « t’as pas du feu ? ». Fornay lui a pas donné son feu, alors Fornay s’est fait buter. Drystan s’était sauvé et aux dernières nouvelles, avait rejoint une bande de ramoneurs des toits pour survivre.
Maintenant, c’était Konrad « le terrible ». 40 piges, 80kg de muscles, 6 dents en moins et déjà un cancer pour la Marche. Elle n’en manquait pas. Ici le racket c’était lui et sa bande, ici la milice c’était lui et son gang, ici le roi c’était lui et ses cigares, depuis deux semaines.
C’était un après-midi comme les autres. Les pêcheurs pêchaient, rentraient, et payaient.
Konrad était toujours là, posé sur sa chaise et pieds sur la table à l’extérieur devant sa « mairie ». Comme d’habitude, dominant l’allée principale comme tous les jours de paie. Egan « le banquier » compterait bientôt sur la table le fruit de la dernière collecte de taxes des trois patelins voisins aux côtés de la danse-lame Jenny, la brute « croque-phalange », et l’allume-cigare Henri. Henri... justement, le défilé des taxés allait commencer, et Henri devait être là, ce petit laquais à la manque, pour lui allumer un bon gros cigare qui tâche, petit rituel symbolique.
Voilà qui inaugurait le début des « jours de paie » depuis la mort de Fornay. C’est ce que la rumeur disait, se propageant dans les patelins adjacents et plus loin encore. Et dans la Marche, tout le monde avait bien capté le symbole. C’est important, les symboles.« Mais putain où est Henri ? »
***
Dans l’avenue, à l’exact opposé de ce petit trône et ses vautours, de la poussière se soulevait comme si une escouade de garde approchait. Etrange mirage, puisqu’ici il n’y avait jamais de gardes. De toute façon, une seule silhouette au loin apparaissait.
Un type marchait seul, mains dans les poches. Blond, flegmatique, yeux bleus, une tenue de marin et un piètre sabre d’abordage. Les habitants étaient justement en train de quitter leurs domiciles avec leurs sacs d’économies pour aller payer « l’impôt », quand ils virent ce pied-tendre aux allures de fils de bonne famille déguisé en flibustier traverser l’avenue vers le boss et sa cour.
Le blond demanda si c’était bien lui Konrad, puis, s’il se souvenait de Drystan.
Konrad tira ses pieds de la table et se redressa quelque peu, mais toujours affalé contre sa chaise éclatée, il fit signe au blond d’approcher, et ses vautours de poser leurs mains sur leurs armes, coutelas, gourdins et fusils. C’est tout ce que les badauds entendirent, le reste de la conversation entre le caïd et le blondinet eut lieu à voie abaissée, sans parler que les plus sages rentraient s’enfermer dans leurs taudis.***
Une douzaine de costauds gisaient un peu partout, d’autres étaient tombés des toits. D’autres encore, inconnus des locaux, étaient soient morts ou blessés au milieu des membres du gang encore fumants de résidus de poudre noire consommée. Les pêcheurs étaient tous rentrés se barricader chez eux, et plus un chat dans la rue, hormis celui-là, blond comme les blés, et une huitaine de types de races, dégaines et corpulences variées encore debout.
Konrad était sonné, dos au mur de « sa » mairie, un filet de sang en ruisseau de la tempe à la joue. Une tignasse dorée de moins en moins floue s’approcha de son visage, s’accroupissant pour se mettre à sa portée. Ce blond avait un air d’Anduin Wrynn jeune, mais sapé comme un roublard de Strangleronce. A cette pensée, Konrad eut un rire gras. Le blond brisa le silence d’après l’échauffourée.« Tu veux du feu ? »
Le blond serra les joues de Konrad d'une seule main pour lui faire ouvrir la gueule, et colla un cigare entre ses dents. Le mouton noir du village eu un regard confus vers le blondin. L’envie de lui arracher les tripes se mêlait à l’effroi irrationnel qu’il ressentait, l’incompréhension, le mépris. D’où il sortait , gueule d’ange ?
Le blond s’était relevé pour faire volte-face et prenait déjà le chemin du retour, remontant l’avenue vers là où il était venu, quand une petite boule de feu lui passa à côté en contresens, décoiffant sa belle tignasse blonde. Elle alla s’écraser dans la mouille de Konrad.
Voilà qui inaugurait la fin des « jours de paie » de Konrad le Terrible. C’est ce que la rumeur disait, se propageant dans les patelins adjacents et plus loin encore. Et dans la Marche, tout le monde avait bien capté le symbole. C’est important, les symboles.
On raconte dans la Marche, Elwynn et les Carmines qu’un worgen au pelage fauve a recruté près d'une quarantaine de types à travers tout le territoire Sud, et qu’aucun bandit n’ose plus rançonner les hameaux où il est passé. On dit aussi que ces derniers temps il écume le jour toutes les tavernes de la Marche et les villages côtiers à la recherche de gens avant tout fiables, talentueux et attirés par la Richesse, la Gloire et des trésors à réquisitionner (termes nautiques). Ah et ils cherchent de tout, mais notamment un mage, un bretteur et un deuxième médecin. Bien sûr, toute personne sachant manier le sabre fera l’affaire... mais avec du talent et le pied marin, bien entendu. L’ambition ? Entrer dans la légende. Leur nom ? Le Pavillon d’Ambre.
Louan- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
« Les proportions prises par le commerce et la consommation individuelle de l'opium sont considérables, presque comparables à la fortune des bistrots. [...] Chaque village des environs avait une boutique dans laquelle les flacons de laudanum s'empilaient par centaines sur le comptoir, prêts à être servis aux foules ouvrières sortant le samedi de l'usine. » - Karl Marx
« Alors ? Tu l'as ? »
« Ouais. Ça coûte une blinde. J'ai beau insisté pour qu'il baisse le prix, il voulait rien entendre. Trente boules le flacon. »
« Oh et pis merde, donne-en ! »
Tony et Timothée, dits « les TT », étaient deux dockers inséparables et habitués de longue date de la Rascasse-qui-tousse, une vieille auberge peu cher du port. Il ne s'étaient pas fait que des amis dans l'établissement de Gurdir Trouve-Veine, le taulier, notamment à cause de leurs plaintes incessantes envers le gros Nain qui, selon eux, ne leur servait pas de tord-boyaux suffisamment fort. C'était jamais assez. « C'est ça la gnôle naine ? On dirait du jus d'groseille ton truc. J'ai l'air d'avoir mes règles ? »
Gurdir se sentait insupportablement insulté à chacune de leurs remarques désobligeantes. Jamais il n'avait vu l'eau-de-vie cultivée par son peuple être autant méprisée par de misérables Humains prétentieux. « Un autre mot d'travers et j'vous envoie comparaître au tribunal de Khaz'goroth, p'tits bâtards ingrats ! »
Le Titan semble avoir répondu à la prière de son enfant. On ne croisait en effet plus les TT dans sa taverne, depuis plusieurs jours déjà, chose exceptionnelle pour de tels abonnés. C'est parce que depuis quelques jours, une rumeur circulait au sein de la racaille portuaire comme quoi « l'vieux Ned' » s'était mis à la refourgue de laudanum, un mélange "médicamenteux" fort addictif à base d'alcool et d'opium. Racontar qui ne manqua évidemment pas de piquer la curiosité des éternels sobres (contre leur gré) qu'étaient Tony et Timothée. Ils s'empressèrent d'aller aux abords des roulottes délabrées de la Somnambule, afin de se procurer des fioles de cette illégale et narcotique mixture, avant de se rendre aux docks.
Et bingo. Alors qu'ils s'étaient assis au bord d'un ponton d'accostage, ils burent une première bonne gorgée de ladite drogue liquide. Un instant après, une mini euphorie s'empara de Tony. Timothée pleura soudain de joie. Tony sautilla et hurla de satisfaction. Timothée fit la roue. Les TT vivaient l'un des meilleurs moments de leur vie. Ils étaient merveilleux et émerveillés, se prenaient dans les bras, et dansaient. Ils estimèrent que les flacons pourvoyeurs de sensations inespérées méritaient de se faire descendre cul-sec, ne serait-ce qu'en signe de gratitude pour le divin opium. « Oh putaing ! Oh putaing !! » Enfin elle était là. L'étourderie tant désirée. La défonce tant convoitée. Enfin elle était là. L'extase.
Tony et Timothée ont été retrouvés le lendemain matin dans un état de mort cérébrale dû à un foudroyant coma éthylique. Une patrouille de gardes les aurait transportés à la cathédrale en urgence, dans l'espoir de leur administrer des soins magiques, car la médecine traditionnelle ne pouvait plus rien pour eux.
Le châtiment de Khaz'goroth est irrévocable.
« Alors ? Tu l'as ? »
« Ouais. Ça coûte une blinde. J'ai beau insisté pour qu'il baisse le prix, il voulait rien entendre. Trente boules le flacon. »
« Oh et pis merde, donne-en ! »
Tony et Timothée, dits « les TT », étaient deux dockers inséparables et habitués de longue date de la Rascasse-qui-tousse, une vieille auberge peu cher du port. Il ne s'étaient pas fait que des amis dans l'établissement de Gurdir Trouve-Veine, le taulier, notamment à cause de leurs plaintes incessantes envers le gros Nain qui, selon eux, ne leur servait pas de tord-boyaux suffisamment fort. C'était jamais assez. « C'est ça la gnôle naine ? On dirait du jus d'groseille ton truc. J'ai l'air d'avoir mes règles ? »
Gurdir se sentait insupportablement insulté à chacune de leurs remarques désobligeantes. Jamais il n'avait vu l'eau-de-vie cultivée par son peuple être autant méprisée par de misérables Humains prétentieux. « Un autre mot d'travers et j'vous envoie comparaître au tribunal de Khaz'goroth, p'tits bâtards ingrats ! »
Le Titan semble avoir répondu à la prière de son enfant. On ne croisait en effet plus les TT dans sa taverne, depuis plusieurs jours déjà, chose exceptionnelle pour de tels abonnés. C'est parce que depuis quelques jours, une rumeur circulait au sein de la racaille portuaire comme quoi « l'vieux Ned' » s'était mis à la refourgue de laudanum, un mélange "médicamenteux" fort addictif à base d'alcool et d'opium. Racontar qui ne manqua évidemment pas de piquer la curiosité des éternels sobres (contre leur gré) qu'étaient Tony et Timothée. Ils s'empressèrent d'aller aux abords des roulottes délabrées de la Somnambule, afin de se procurer des fioles de cette illégale et narcotique mixture, avant de se rendre aux docks.
Et bingo. Alors qu'ils s'étaient assis au bord d'un ponton d'accostage, ils burent une première bonne gorgée de ladite drogue liquide. Un instant après, une mini euphorie s'empara de Tony. Timothée pleura soudain de joie. Tony sautilla et hurla de satisfaction. Timothée fit la roue. Les TT vivaient l'un des meilleurs moments de leur vie. Ils étaient merveilleux et émerveillés, se prenaient dans les bras, et dansaient. Ils estimèrent que les flacons pourvoyeurs de sensations inespérées méritaient de se faire descendre cul-sec, ne serait-ce qu'en signe de gratitude pour le divin opium. « Oh putaing ! Oh putaing !! » Enfin elle était là. L'étourderie tant désirée. La défonce tant convoitée. Enfin elle était là. L'extase.
Tony et Timothée ont été retrouvés le lendemain matin dans un état de mort cérébrale dû à un foudroyant coma éthylique. Une patrouille de gardes les aurait transportés à la cathédrale en urgence, dans l'espoir de leur administrer des soins magiques, car la médecine traditionnelle ne pouvait plus rien pour eux.
Le châtiment de Khaz'goroth est irrévocable.
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Enclave miteuse du bout des quais, à deux pas du chantier naval, les roulottes de la sémillante Madame Fanny ont survécu contre vents et marées à l’adversité. À quel prix ?
S’il est plus rare aujourd’hui d’y croiser la truculente patronne, c’est le méchant Nedy Welston qui hante à présent ce petit bout de paradis pour y monnayer de troubles marchandises et de la came-lote à tarifs préférentiels. Parfois le zinc balafré du rade reprend aussi du service et débite dans des verres aussi sales qu’à l’époque gnôle au vitriol et bière à la chaude-pisse.
À côté des méfaits du sinistre vieillard, la caravane de la mystérieuse Madame Alba, la Somnambule, propose de délivrer aux superstitieux la bonne aventure et de lire les lignes sacrées de l’avenir dans la boule de cristal, contre quelques pièces.
S’il est plus rare aujourd’hui d’y croiser la truculente patronne, c’est le méchant Nedy Welston qui hante à présent ce petit bout de paradis pour y monnayer de troubles marchandises et de la came-lote à tarifs préférentiels. Parfois le zinc balafré du rade reprend aussi du service et débite dans des verres aussi sales qu’à l’époque gnôle au vitriol et bière à la chaude-pisse.
À côté des méfaits du sinistre vieillard, la caravane de la mystérieuse Madame Alba, la Somnambule, propose de délivrer aux superstitieux la bonne aventure et de lire les lignes sacrées de l’avenir dans la boule de cristal, contre quelques pièces.
Par Shilandra
Nedy Welston- Garde
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Boralus, quai numéro 17.
Symphonie pour outils, bois et cuivres. Le tempo n’a toujours pas décéléré : choc; coups sourds; grincement lent et profond d’une scie aux dents allant s’émoussant. Le faible ressac, canalisé par les quais et les digues, en contrepoint, murmure chuintant, cliquetis de galets lissés roulant sur le sable détrempé.
Les mouettes ricanent; le soleil roule, roule, roule à travers le ciel.
«Tu es encore là, à regarder ce bateau.»
Un grognement en réponse, seul son venant troubler la mélodie arythmique des charpentiers. Lui n’est qu’observateur silencieux dans la cascade résonnante; pourtant, lorsqu’il se tourne vers la femme qui l’interpelle, il se pare d’un bref sourire, qui disparaît vite sous la broussaille de son épaisse moustache brunie.
«Et toi, tu es là à me regarder moi, Tara.»
Choc, cahot, crissement d’une scie. Tara Brimfellows pointe un doigt ganté vers la réserve de planches et de madriers déjà bien entamée.
«Je ne te savais pas consciencieux au point de surveiller que ton bois soit bien utilisé, Ben.»
Il ne répond pas, ou pas tout de suite, laissant le silence entre eux tanguer sur la houle du tapage ouvrier.
«Regarde; ils ont fait changer la voilure.»
Simple observation, comme une pensée échappée, alors qu’il ne se tourne pas même pour croiser le regard de son interlocutrice; ombrageuse, elle s’en serait peut-être offensée, mais il y a quelque chose dans l’immobilité tendue de «Gros Ben» qui l’intrigue et la pousse à scruter, elle aussi, les mâts arrangés et les voiles carguées à la toile d’un ambre éclatant dans la lumière du jour, à examiner les longs vestiges qui marquent encore le flanc du navire, trop noirs pour être d’incendie, cicatrices d’une sinistre magie.
«Cette femme, poursuit-il, a commandé à crédit des réparations et des modifications très onéreuses, avec du bois de mes meilleurs fournisseurs. Je ne sais pas comment elle a fait pour convaincre le maître-charpentier mais il a marché, alors qu’elle n’avait même pas de quoi caréner son navire.
Et voilà qu’elle arrive, un beau jour, avec des sacs remplis de pièces d’or frappées du vieil emblème Gilnéen…»
Et elle part d’un grand éclat de rire, un rire si fou et si sauvage qu’il se sent obligé de pivoter pour la contempler, ses yeux pétillants clos par l’hilarité, son nez à la courbe cassée plissé, ses boucles noires dansant au rythme des soubresauts de ses épaules. Et l’intrépide capitaine s’avance, jusqu’au bord du quai, où les pierres lavées de l’humidité écumeuse verdissent d’algues et de mousses, et le menton levé toise la figure de proue, l’énorme rapace dont les serres semblent prêtes à fondre sur elle comme sur une proie insouciante du danger.
Si quelques calfats tournent un regard circonspect vers elle et son immense compagnon, elle ne s’en soucie guère, et un sourire poinçonnant ses lèvres elle se tourne vers lui :
«Un navire frappé par des flèches noires, des voiles destinées à faire danser le bateau sur les vagues, un trésor mystérieux… Quelque chose me dit qu’on entendra encore parler de cette Lune Rousse, mon vieux.»
C’est détournant le regard du si intriguant vaisseau qu’il marmonne, désabusé.
«Ça ne coûte rien de le dire.»
Et le bras passé dans le sien, elle l’entraîne vers le cœur de la ville, la foule agitée qui se presse autour des échoppes, les guinguettes éclairées de lampions, les crieurs enroués tâchant de rivaliser du coffre pour attirer les clients à eux.
Et derrière eux, au quai numéro 17, les ouvriers payés d’étrange monnaie ne ralentissent pas le tempo, et la mélopée des bois et des cuivres, des outils et des directives, accompagne le ressac qui use le dock, inlassablement, impatiemment.
Souvenir- Citoyen
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Esperanza Garlston- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- :
Le maillet s’élève dans l’air sec de la Marche de l’Ouest et s’écrase sur la tête plate du clou, l’enfonçant d’un coup d’un seul dans le bois. En contrebas, une vieille grue de chantier soulève une poutre pour la porter jusqu’à la charpente de cette grange perdue au milieu de nulle part. Ils sont une quinzaine à retaper la vieille bâtisse, des malheureux pour la plupart, nés de la misère et de l’infortune, des gens de peu, des gens de rien. Les bouches sont craquelées, les mains abimées, les cœurs âpres. C’est une vie de vagabond qu’ils ont mené jusqu’à alors, sans espérance ni perspective. Sans Lumière. Une vie dénuée de sens, en somme. Plus maintenant, cependant. Plus depuis qu’ils ont trouvé le Père Isaiah sur leur chemin. Plus depuis qu’ils ont entendu ses prêches. Il leur a redonné la foi de croire en eux et en Elle, la force d’avancer sur une voie qui dépasse leur seule condition misérable, la ténacité de persister dans ce monde grâce à Lumière, comme un chiendent qui, s’il est certes une mauvaise herbe, s’accroche à la vie, se bat pour croître et exister malgré tout.
Trois navets et la carcasse d’une volaille bien maigre mijotent dans la grande marmite du campement. La communauté des croyants est réunie tout autour, sous la voûte du ciel nocturne. Ils se serrent devant le feu, partageant quelques couvertures miteuses, et boivent leur bouillon. Un homme en guenilles les rejoint et s’assoit auprès d’eux sans un mot. Inutile de parler, nul besoin de quémander. C’est la faim qui pousse cette forme famélique. La faim d’humanité, d’espoir, d’amour, de compassion. Il n’est pas le premier, ni le dernier. Le Père Isaiah verse une louche de potage dans un bol et le lui tend, lui offrant le souper et l’étreinte de la Lumière en un seul geste.
Serrés dans cette grange devenue église, ils psalmodient les prières des indigents, ils frappent dans leurs mains au rythme du gospel sacré, unissant leurs voix tremblantes de ferveur en une messe de poussière. Ils se dépouillent de leurs maigres possessions dans le feu purificateur : l’un y jette son seul luxe -un tableau aux couleurs passées- l’autre y bazarde une antique horloge de famille, une vieille femme se sépare de son dernier flacon de bourbon dans un grand souffle de flammes. Les fidèles se nettoient de leurs péchés, prient les louanges de la Lumière, l’humilité de leur condition face à l’éternel, ils chantent en chœur l’abandon de leur chair au seul profit du respect de la foi. Sous le regard du Père Isaiah, certains se fouettent le dos avec des martinets en se balançant au rythme des litanies, d’autres enroulent des cilices à leurs bras pour tourmenter leurs chairs. La souffrance physique pour sublimer l’abnégation, la souffrance psychique pour glorifier la Lumière.
Dehors, au soleil, une boule d’herbes sèches roule sur la terre d’ocre. Les campagnes roussies de la Marche sont un terreau fertile pour la piété des désespérés. Mais déjà les prunelles bleu-de-fer du pasteur se tournent vers l’Ouest et la capitale du péché : Hurlevent.
- Spoiler:
- Bonjour à tous. Voici le texte d'introduction d'un projet de secte Lumineuse persuadée que l'heure de la grande bataille finale entre l'Ombre et la Lumière est sur le point d'arriver, et qui s'y prépare. Si vous souhaitez jouer un illuminé en robe au sein de ce projet léger et sans prétention, ou simplement si vous souhaitez plus d'informations, n'hésitez pas à me contacter sur le serveur discord communautaire Chez Fanny/Somnambule (https://discord.gg/GfyARS4t) ou directement en dm (sbltls). Bon jeu, Lux vult !
Camille Chat- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
«Hell.»
Faubourgs de Hurlevent, tard dans la nuit du 18 au 19ème jour du 11ème mois.
Les lueurs des lanternes rouges et des fenêtres à volets rabattus étaient pour la plupart éteintes, même s'il y avait toujours ici un éclairage quelque part dans ce coin sombre de Hurlevent. Du quartier le plus pauvre des faubourgs, le plus reculé, le plus mal famé où s'alignaient et s'entremêlaient taudis et masures délabrées dont une bonne part menaçait ruine, un phare dans la nuit.
Un phare oui. Brasier. Rapidement, depuis l'étang d'Olivia, chouettes et autres hiboux distinguèrent un fin panache de fumée s'élevant au dessus de la dense frondaison d'arbres qui jallonaient le parcours entre les différentes bâtisses périurbaines. Et au panache s'ajoutait une lueur étincelante dans l'obscurité d'encre. Dans le quartier boueux du fin fond des faubourgs, une maison brûlait comme feu de paille. Les résidentes locales et autres rares résidents sortirent et observèrent d'abord cette maison prendre feu sans réaction soudaine. La personne qui vivait là n'avait plus montré sa tête en ville depuis plusieurs jours déjà, aussi les voisins directs ne s'inquiétaient pas. Ou bien se foutaient royalement de ce qui pouvait lui arriver. La maison. Elle brûlait.
Les flammes dansaient, dansaient, dansaient, intenses et d'ambre et d'ocre, rougissantes de la honte de se faire voir si belles. Et les miséreux du coin et les plus curieux des quartiers éloignés des faubourgs, encore éveillés, s'approchèrent pour certains de près, pour d'autres de loin pour au moin jeter un oeil à ce spectacle peu rassurant. Les plus altruistes s'approchèrent pour voir s'ils pourraient venir en aide à quelqu'un, mais non. Rien ni personne. Que cendres, bois carbonisé, et une odeur de carburant mal stocké. Le feu serait finalement maitrisé et éteint par les citoyens sur place, faisant une chaîne depuis une mare, l'étant d'Olivia étant trop éloigné, laissant cependant une ruine carbonisée. Selon les témoins, l'incendie avait été foudroyant.***
Le lendemain, milieu de journée.
le propriétaire du taudis... en fait de plusieurs de ces taudis - charmantes maisons qu'il louait à de toutes aussi charmantes personnes - se contenta de signaler l'incident à la garde sans plus d'affolement. Il était assuré, après tout, qu' il toucherait une belle somme de dédommagement en lettre de change auprès de la banque de Hurlevent. Les masures délabrées qui s'effondrent ou s''embrasent, ça arrive... et tant pis pour celui ou celle qui était dedans.
Ce brave monsieur de bonne famille savait. Il savait que c'était là que louait et logeait Amber Bell. Avait-elle survécu à l'incendie ? Était-elle seulement dedans quand cela se produisit ? Nul ne l'avait vu depuis plusieurs jours, il faudrait peut-être penser à lancer un avis de recherche, tôt ou tard, si son corps n'était pas retrouvé dans les décombres calcinés.
La ruine de cendres en squelette charbon effrité au petit matin; elle gisait là, effondrée. Une verrue noire que d'aucuns disaient empester l'alcool, le laudanum, et... d'autres choses peu élégantes; la verrue noire par le feu avait été purifiée. Ce n'était pas le premier départ d'incendie dans un quartier pauvre, ni le dernier, mais celui-ci aura surpris par son intensité autant que sa rapidité. Le calme était déjà revenu en milieu de matinée, hormis parmi quelques uns qui parleraient encore de cette rumeur toute la journée.
Louan- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La pointe encrée de la plume s’agite contre le papier quelque peu jauni par une mauvaise conservation. Un point final venant boucler le tout et une signature plus tard, le document cacheté du lion d’or se retrouve dans la poigne vigoureuse du quadragénaire.
Soupirant un bref instant, comme pour se signifier à lui-même qu’il peut se satisfaire du travail accompli, il dépose la nécessaire paperasse dans l’un des casiers métalliques de la caserne.
Soupirant un bref instant, comme pour se signifier à lui-même qu’il peut se satisfaire du travail accompli, il dépose la nécessaire paperasse dans l’un des casiers métalliques de la caserne.
Une sourde rumeur gronde dans les bas-quartiers de Hurlevent. De l’Impasse des Indigents aux faubourgs de la cité, les incidents semblent se multiplier. Ces rumeurs, relatées par le tout-Hurlevent, du factionnaire de service au pilier de comptoir en passant par le quidam moyen pétri de mondanité, donnent depuis un certain temps une sordide appréciation des choses aux endroits de la cité où se rejoignent la fange et la misère. Il y est question de dépendance, de folie et de mort. On parle d’opiacés et de nouveaux dérivés qui font fureur à tout point de vue.
Deux hommes repêchés sans vie non loin des quais. Une femme qui serait morte dans un incendie s’étant déclaré dans les taudis des faubourgs. De modestes familles brisées. Une étrange silhouette en vadrouille nocturne sur les toits. Certains établissent un lien, d’autres parlent de malencontreux hasard. Le miséreux tremblotant au coin de la rue, les yeux révulsés et la bouche en biais, lui, il sait. Il a tout vu. Il a tout consommé, même. Mais qui ira lui poser la question ? L’urbaine qui n’ose même pas entrer dans son sordide repaire ? Les badauds dédaigneux trop occupés à lui jeter des gadins quand ce n’est pas des injures ? La curieuse putain du coin qui ouvre ses cuisses à tout le monde mais l’ignore, lui ?
Et pourtant lui il sait. Il sait que la poudre scintillante qui s’infiltre dans ses narines chaque soir de sa misérable existence pour le faire halluciner de jouissance provient d’une main locale. Une main tantôt calleuse, tantôt douce. Ses mécènes changent, mais le produit reste le même.
Le même produit qui a fait en sorte que le sympathique boucher du quartier, M. Fernand, un brave travailleur, besogneux comme il le faut, se retrouve à découper sa femme trois jours auparavant sur sa propre table de travail. Pour tenir le rythme des commandes, il avait décidé de prendre un remontant. On lui avait assuré que c’était sans risque. Les hallucinations commencèrent dès lors qu’il passa la porte de son doux foyer. Lui, il n’avait vu en entrant qu’une belle carcasse de veau. Une carcasse qu’il se devait de préparer pour sa clientèle. Et il était bon dans sa profession. Très bon. Méthodique, même. Un sacré coup de main, le bougre. La redescente, et la réalisation qui s’ensuivit plus tard fut des plus brutales pour le pauvre homme. Ses pieds se balançaient encore au-dessus du tabouret renversé au sol quand le miséreux entra par la porte laissée ouverte, appâté par la perspective d’un petit larcin gustatif.
Il fut précédé peu après par des habitants du quartier. Ce sont des nervis, et non la garde, qui furent alertés des faits. Ils s’occupèrent de nettoyer les lieux, et de faire taire ceux qui devaient l’être. Pour oublier, le miséreux avait renforcé les doses. Le fruit de ses maigres aumônes fondait comme neige au soleil.
La silhouette rachitique grelote de nouveau, sorti de ses réminiscences. Sa bouche en biais se crispe soudainement et son regard se fixe dans le vide. Il ne comprend pas ce qu’il se passe, mais son coeur, lui, a cessé de battre. Au coin de la rue, le miséreux n’est plus mais la vie continue.
Colmoda Thirath- Citoyen
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Elana Milloin- Citoyen
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Doubhée Beckris- Citoyen
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Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Une journée débutée comme une autre pour les gardes d'Elwynn. Tristam, une récente recrue, faisait sa ronde forestière quotidienne. Un quotidien qui l'ennuyait à en crever. « Lumière, qu'est-ce qu'on s'emmerde. J'aurais dû aller à l'Urbaine. "Gneu Gneu tu verras y a plein de Défias à chasser dans la forêt nanani nanana". De l'action, qu'ils disaient. Tout ce que j'ai vu pour l'instant c'est des écureuils qui se chamaillent pour des noisettes, bordel. »
Il parlait seul pour combler l'ennui et recouvrir le piaillement des oiseaux qui sifflaient à ses oreilles. Mais plus il longeait la route, plus il entendait un bruit régulier venant du coté d'une rivière. "Bouboum, bouboum, bouboum."
« Quel est ce maléfice... Une fête ? » se dit Tristam en enjambant la balustrade qui séparait la route de la verdure, après y avoir attaché son cheval. Il s'engagea plus avant dans la forêt et la boue, slalomant entre les arbres. "BOUBOUM, BOUBOUM." Plus il s'approchait du cour d'eau, plus il décelait des sons inintelligibles en plus du tambourinage. Une voix, des cris, un rythme, dans une langue qu'il ne connaissait pas.
Le garde traversa les buissons et, au bord d'un ruisseau, vit l'origine du bruit : un immense Tauren. À ses sabots gisait le corps désarticulé d'un Gnoll. Le crâne de la presque-hyène était écrabouillé, méconnaissable, comme si une enclume lui était tombée dessus depuis le toit d'une tour. Non loin de la purée de cervelle se trouvait un vieux camp primitif - visiblement gnoll - dépossédé de tous ses maigres effets. Les biens étaient regroupés sur un grand drap près du Tauren. La pillerie.
L'homme-taureau tournait rituellement autour de son butin, en tapant rythmiquement sur son bouclier. "BOUBOUM, BOUBOUM, BOUBOUM". On aurait dit des battements de cœur. Ses pesants pas de "danse" suivaient la galvanisante mélodie. Le Tauren était en transe, agitait sa tête cornue, et poussait des vocalises particulières.
Tristam était bouche-bée, se demandant ce que cette grande vache foutait si loin de Kalimdor, qui plus est dans le royaume de Hurlevent. Ne sachant pas quoi faire ni penser, il regarda de tous les cotés, quand il entendit un couinement sanglotant au dessus de lui. Il leva son nez suant sous son casque bleu. C'était un petit Gnoll, caché dans l'arbre sous lequel était le garde. L'enfant avait les yeux humides bloqués sur ce qu'il restait de la victime du Tauren.
Le soldat déglutit. En rabaissant son regard, il tomba sur celui du bovidé. Ce dernier était recouvert de peinture tribale rouge, un peu à la manière des Totem-Sinistre, mais ses poils n'étaient pas noirs. L'imposant minotaure cessa de tournoyer. Il fixa le garde, et se mit à le courser. Ni une ni deux, Tristam fit demi-tour et détalla comme si son existence en dépendait. Un souffle de bœuf lui caressait l'épine dorsale, à seulement quelques mètres.
Tristam rejoignit le chemin en panique et sauta maladroitement sur sa monture. Son armure glissa sur la selle, il se réceptionna mal, se cassa la figure de l'autre coté, remonta sur le canasson, et galopa vers Comté-de-l'Or en laissant son heaume derrière lui. Sur place il fit un rapport bancal au Maréchal Dughan. Bien qu'incrédule, l'officier envoya un courrier à la caserne centrale de la capitale, pour les prévenir de cette présence intruse, au cas où, en soulignant qu'il n'y avait selon lui pas urgence « [...] tant que cela ne concerne que la vermine gnolle. »
Il parlait seul pour combler l'ennui et recouvrir le piaillement des oiseaux qui sifflaient à ses oreilles. Mais plus il longeait la route, plus il entendait un bruit régulier venant du coté d'une rivière. "Bouboum, bouboum, bouboum."
« Quel est ce maléfice... Une fête ? » se dit Tristam en enjambant la balustrade qui séparait la route de la verdure, après y avoir attaché son cheval. Il s'engagea plus avant dans la forêt et la boue, slalomant entre les arbres. "BOUBOUM, BOUBOUM." Plus il s'approchait du cour d'eau, plus il décelait des sons inintelligibles en plus du tambourinage. Une voix, des cris, un rythme, dans une langue qu'il ne connaissait pas.
Le garde traversa les buissons et, au bord d'un ruisseau, vit l'origine du bruit : un immense Tauren. À ses sabots gisait le corps désarticulé d'un Gnoll. Le crâne de la presque-hyène était écrabouillé, méconnaissable, comme si une enclume lui était tombée dessus depuis le toit d'une tour. Non loin de la purée de cervelle se trouvait un vieux camp primitif - visiblement gnoll - dépossédé de tous ses maigres effets. Les biens étaient regroupés sur un grand drap près du Tauren. La pillerie.
L'homme-taureau tournait rituellement autour de son butin, en tapant rythmiquement sur son bouclier. "BOUBOUM, BOUBOUM, BOUBOUM". On aurait dit des battements de cœur. Ses pesants pas de "danse" suivaient la galvanisante mélodie. Le Tauren était en transe, agitait sa tête cornue, et poussait des vocalises particulières.
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Tristam était bouche-bée, se demandant ce que cette grande vache foutait si loin de Kalimdor, qui plus est dans le royaume de Hurlevent. Ne sachant pas quoi faire ni penser, il regarda de tous les cotés, quand il entendit un couinement sanglotant au dessus de lui. Il leva son nez suant sous son casque bleu. C'était un petit Gnoll, caché dans l'arbre sous lequel était le garde. L'enfant avait les yeux humides bloqués sur ce qu'il restait de la victime du Tauren.
Le soldat déglutit. En rabaissant son regard, il tomba sur celui du bovidé. Ce dernier était recouvert de peinture tribale rouge, un peu à la manière des Totem-Sinistre, mais ses poils n'étaient pas noirs. L'imposant minotaure cessa de tournoyer. Il fixa le garde, et se mit à le courser. Ni une ni deux, Tristam fit demi-tour et détalla comme si son existence en dépendait. Un souffle de bœuf lui caressait l'épine dorsale, à seulement quelques mètres.
Tristam rejoignit le chemin en panique et sauta maladroitement sur sa monture. Son armure glissa sur la selle, il se réceptionna mal, se cassa la figure de l'autre coté, remonta sur le canasson, et galopa vers Comté-de-l'Or en laissant son heaume derrière lui. Sur place il fit un rapport bancal au Maréchal Dughan. Bien qu'incrédule, l'officier envoya un courrier à la caserne centrale de la capitale, pour les prévenir de cette présence intruse, au cas où, en soulignant qu'il n'y avait selon lui pas urgence « [...] tant que cela ne concerne que la vermine gnolle. »
Nedy Welston- Garde
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Age : Trentaine
Date d'inscription : 18/03/2020
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La rosée matinale exprimait toute sa fraîcheur sur le perron menant à la caserne des hommes et femmes de bleu vêtus. Le piaillement des oiseaux se faisait encore timide. Les factionnaires, emmitouflés dans une cape, veillaient sur une cour vide.
L’épaisse porte en bois de l’illustre bâtisse s’ouvrit avec un craquement plaintif. Deux silhouettes informes en sortirent. Porteurs de loques sales, un baluchon rapiécé sur l’épaule, le visage dissimulé par un capuchon qui avait connu mille vies, ils avançaient en synchrone sur les pavés gelés en direction de l’écurie régimentaire. Ils en ressortirent bien vite avec une étrange addition à leur maigre compagnie.
La plus grande des deux silhouettes guida un mulet marqué par la sévérité de sa condition à l’aide d’une corde faisant office de bride de fortune. Arpentant les différentes rues et non moins nombreux quartiers de la cité d’albâtre sous les regards tantôt méfiants, tantôt mauvais des passants les plus matinaux, l’étrange compagnie arriva aux imposantes portes de la cité. C’est ici, sous le grand portique de cette cité de tous les excès, que commençait le périple de ceux qui devaient désormais jouer d’astuce afin de débusquer en rase campagne un groupuscule aux grandes promesses mais à la trouble nature.
Il fallut deux journées de marche pratiquement ininterrompues pour enfin rejoindre le poste frontière menant aux Marches de l’Ouest, cette province éternellement mal-aimée du royaume, et tout aussi délaissée. La misère, la bêtise et la violence y régnaient sans partage, si ce n’est celui d’une souffrance inégalement distribuée entre ceux qui extorquent, et ceux qui se privent. Si le spectacle poussiéreux qui s’offrait aux yeux de nos deux protagonistes avait de quoi faire pleurer, il était toutefois réconfortant de constater que les températures y étaient plus agréables qu’en Elwynn. Cette réjouissance, hélas, fut de courte durée. Une pluie battante s’installa progressivement au fil de leur pénible progression entre les champs et les fermes à l’abandon. Un déluge qui n’effrayait d’ailleurs guère les traînards du cru que lui-même peinait à nettoyer de leur crasse si profondément incrustée, affairés à jeter des pierres sur nos deux silencieux compères qui leur paraissaient n’être que des indigents dégingandés. Des proies faciles, en somme.
Si la plus grande des silhouettes commençait à perdre patience, prête à occire ces rustres de son épée savamment dissimulée sous une tunique épaisse, l’autre, en revanche, n’eut à prononcer que quelques paroles dans le patois local pour faire disparaître les emmerdeurs. Une formule magique qui impressionna grandement Thirath, grimé en un glabre vieillard. Harrington, cette jeune pousse rendue femme mature par un habile subterfuge au niveau du poitrail, avait de quoi être fière. Le premier contact était une réussite, les déguisements, d’une efficacité redoutable. Il ne restait maintenant qu’à engager une conversation un peu plus fournie avec les locaux afin de glaner quelque information salutaire.
Pour Harrington, le bourg de Ruisselune était une première étape toute trouvée en ce sens. La marche, globalement caractérisée par un relatif silence de la jeune provinciale, était parfois animée par les tentatives plus ou moins réussies de faire travailler au quadragénaire l’accent local si particulier. La cime du clocher se révélant peu à peu à la vue des deux gardes au fil de leur progression constante, l’heure était à la prudence. Cet endroit avait un passif, et mauvais de surcroît. Fort heureusement, Harrington étant familière des lieux, elle n’eut guère de mal à trouver des interlocuteurs potentiels, identifiant des visages connus dans la masse informe de traîne-savates et autres désoeuvrés, vieux comme jeunes. La suite des évènements restait toutefois à écrire...
Colmoda Thirath- Citoyen
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