Rumeurs de la ville et ses alentours.
+46
Agate Hath
"Coraille"
Camille Chat
Le Maréchal
Matilda Koen
Alexandra Ivanovna
Colmoda Thirath
Nedy Welston
Doubhée Beckris
Elana Milloin
Souvenir
Yseult Forbes
Louan
Gavius Poing d'acier
Merlin Noir-Passage
La Boucherie
Allifeur Tournepignon
Rackam Oeil-de-fer
La Ménagère
Ethan Morderius
Marc Anron
Docteur Kaliros
Enfants des rues
Esperanza Garlston
Mei-Lin
Miranda Holmes
MargueriteFleurs
Ethel Dust
Lionfire
Cobiella Aluvest
Amalu Al'Azif
Gustavo Andoris
Guenfeld Lester
Faltz Katsou
Etalih Lunombre
Elienor
Methodius
Jonathan Walter
Delnysil Dewblade
Claudia Moretti
Tristan.
Molossia Benzimar
Thilius
Hélyo
Phèdre Ambervale
Shilandra
50 participants
Page 7 sur 8
Page 7 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Doubhée Beckris- Citoyen
- Nombre de messages : 436
Lieu de naissance : X
Age : X
Date d'inscription : 10/09/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Marche de l’Ouest, neuvième jour.
Fredo s’éloigna de ses pairs, affairés à se restaurer d’une maigre pitance autour de cette marmite salvatrice qui les avait accompagné tout du long de leur pénitence. Après avoir atteint l’une des buttes des environs, il déboutonna promptement ce qu’il restait de son pantalon rapiécé afin de se soulager. La chaleur de sa propre urine réchauffa ses horribles panards déformés par une rude vie de labeur et de misère. C’était là son seul véritable moment de relaxation. Profitant de cet état presque béat, il songea aux dernières paroles du prêcheur. Celui qui avait rossé Marguerite parce qu’elle avait eu le malheur de faire tomber son seau d’eau pour la troisième fois depuis son arrivée, gaspillant ainsi sottement et inutilement les bienfaits de la Sainte Lumière. Celle-là même qui réchauffe les panards meurtris de ses pauvres enfants et qui guide la main du Frère Isaiah, leur bienfaiteur.
Un bruissement soudain attira son attention. Il lui sembla provenir de l’un des buissons qui se tenaient un peu plus loin à sa droite. Il plissa les yeux dans sa direction, espérant sans doute trouver par cet effort futile une confirmation quelconque. Elle ne vint pas. En place et lieu de cette dernière, une voix rauque s’éleva dans son dos depuis le campement. On l’appelait. L’heure avait sonné, et personne ne pouvait s’y dérober. Il dévala la petite pente les bras levés, comme pour caresser l’air de ses doigts dans une tentative enfantine de se soustraire à la réalité de sa condition d’homme à la maturité accomplie, sourire aux lèvres. Il était heureux de participer à ce grand projet. Ils allaient tous être purifiés.
Thirath plaça son index sur sa propre bouche, fixant sévèrement Harrington du regard pour lui signifier de cesser toute parole, tout mouvement. La silhouette partiellement dissimulée du nouvel arrivant recouvra de son ombre les feuillages derrière lesquels ils avaient trouvé refuge. Un bruit de ruissellement se fit entendre. Le vent apporta avec lui une nouvelle senteur. Les secondes, puis les minutes s’écoulèrent lentement dans l’esprit des deux gardes. Allongés sur le ventre, recouverts de leurs tuniques rapiécées de nécessiteux garnies pour l’occasion de quelques feuilles ici et là, ils crispèrent leurs membres comme pour retenir l’inévitable. Une forte odeur de sueur se fit sentir. Ils avaient vu ce qu’il se trouvait en contrebas, constaté leur nombre et la proximité de leur position. Ils n’avaient que peu de chance si l’alerte devait être donnée. Harrington osa à peine déglutir, les yeux rivés sur la menace. Thirath tenait son poignard d’une main ferme, non loin de son visage glabre. Une impression de déjà-vu l’enveloppa l’espace d’un instant. L’odeur âcre portée par le vent se mélangeait aux senteurs végétales. Les respirations étaient lentes, mesurées. La brise qui soufflait depuis leur arrivée vint leur caresser le dos sans délicatesse. Les poils se hérissèrent, certains se coincèrent dans le textile miteux, ce qui n’arrangea pas le côté désagréable de la situation.
Un pas, puis l’autre. Enfin, la silhouette s’éloigna, disparaissant peu à peu derrière le sommet de la butte. Soulagement. Poussant une expiration collective bien méritée, les deux gardes attendirent encore quelques instants avant de poursuivre leur avancée en rampant. Cela faisait des jours qu’ils étaient sur la trace de cette secte. Ils avaient sué pour obtenir des informations potables auprès des locaux. Il avait fallu gagner la confiance de ces rustres désœuvrés. Vivre, manger et travailler avec eux. Le vieillard indigent et sa nièce débrouillarde, telles avaient été leurs nouvelles identités. Leurs couvertures depuis leur arrivée dans ces terres balayées par la poussière et la pauvreté. Des sols autrefois fertiles délaissés par ceux qui les cultivaient jadis. Il avait fallu se battre aussi, parfois. Se défendre et assurer ces arrières. Si les défias n’étaient plus qu’un lointain souvenir, les différentes bandes de pillards écumant les campagnes pour dépouiller le faible et troncher la bougresse étaient encore pourtant une sordide réalité bien concrète. La chute de la confrérie avait eu pour effet secondaire de lâcher la bride de tous les pires cloportes de la région autrefois tenus en respect par les masques rouges de VanCleef.
C’était à se demander où étaient passées toutes ces aides décidées par deux souverains successifs et financées à grands frais par le contribuable du royaume. Les collectifs agricoles peinaient encore à s’imposer, les paysans rechignaient à revenir sur leurs terres envahies par la vermine, et la milice locale souffrait d’une relative apathie. Mais c’était là des considérations qui ne trouvaient point de réponses satisfaisantes dans l’esprit des deux gardes. Des considérations qui les distrayaient en outre de leur objectif. Il fallait avancer, se rapprocher. La progression des deux mollusques s’arrêta à bonne distance. Il était temps pour les gardes d’épier et de prendre des notes. Et jour après jour, c’est ce qu’ils firent avec la plus grande minutie. Peu de paroles furent échangées en dehors de leur tâche. Leur séjour avait été éprouvant, et la lassitude se faisait sentir. Cette « simple » opération de reconnaissance qui n’avait pas été initialement pensée pour durer plus d’une semaine, n’avait eu de cesse dans les faits de s’éterniser face aux multiples revers rencontrés tout du long par les deux compères. Il était temps de conclure ce chapitre.
Marche de l’Ouest, douzième jour.
Une clameur s’élevait du campement de fortune. Fredo tomba au sol, relâché par deux de ses pairs. Une tomate pourrie s’écrasa sur son visage, peinant à recouvrir son visage tuméfié sous les coups vindicatifs. Les portes de la grange s’ouvrirent. Le campement devint subitement silencieux au grincement des boiseries. Quelque chose se dégagea de la pénombre offerte par la bâtisse. C’était lui. Leur bienfaiteur.
La sinistre silhouette au haut-de-forme s’avança en clopinant vers lui, canne à la main. Fredo releva doucement la tête, agenouillé face à ses pairs. Sourire crispé, mains liées. Il allait être libéré de ses péchés.
Colmoda Thirath- Citoyen
- Nombre de messages : 180
Lieu de naissance : Comté-du-Lac
Age : 46
Date d'inscription : 25/08/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Un certain nombres d'affiches ont été placardées en ville par des loyalistes gilnéens au vu et au su de tous.
Peuples de l’Alliance !
C’est un jour à marquer d’une pierre blanche !
La reconquête tant attendue du royaume de Gilnéas est enfin en marche !Des centaines de tambours appellent de leurs vœux guerriers les patriotes et les braves à se joindre à cette grande expédition militaire afin de reconquérir les territoires autrefois perdus aux vils réprouvés, engeance nécrotique contre-nature qui aurait dû être balayée de la face du monde à bien des reprises.
La Quatrième Guerre n’est point parvenue à restituer la grande & pieuse Lordaeron à ses propriétaires légitimes, mais l’espoir renaît pour son proche voisin aux mornes couleurs et ses citoyens désœuvrés, réduits jusqu’ici à un cruel exil.Nous appelons donc de nos vœux nos alliés à prêter main-forte à la fine fleur gilnéenne !
Gilnéas la Grise a besoin de VOUS ! Brandissez les canons et les rapières des BRAVES !
Pour la VICTOIRE ! Pour GILNÉAS !
Colmoda Thirath- Citoyen
- Nombre de messages : 180
Lieu de naissance : Comté-du-Lac
Age : 46
Date d'inscription : 25/08/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Spoiler:
Des doigts aux ongles noirs tapent sur les cordes du bandjo tandis qu’une voix éraillée résonne sur les docks, postillonnant entre les trois dents qui restent. Qui, au Port, ne connait pas le Vieux Bert, ce sacré nain ? Comme nombre de ses clodos de confrères, Bert fait partie du paysage miséreux et bigarré des bas-quartiers. Porté sur la bouteille ? Assurément. Camé ? Absolument. Mais lui, au moins, a le mérite d’embellir un peu le quotidien des marins et des débardeurs lorsqu’il crache ses chansons de chat de gouttière. Parfois, un chaland lâche une piécette dans sa gamelle et Bert lance alors un clin d’œil plein de gouaille, suivi d’un gros rire roulant comme le tonnerre. Il est sympathique, le Vieux Bert. Un ancien de la marine marchande, une énième retraite perdue au tarot tirassien, un mendiant de plus entre les quais et les entrepôts. Il traîne sa vieille carcasse de nain depuis les chaluts de pêche jusqu’au chantier naval, du seuil des bordels à Chez Fanny, jouant du bandjo tout le jour durant.
***************
Depuis quelques temps, le Vieux Bert ne joue plus du bandjo. On le trouve divaguant ici et là, les pupilles dilatées et le souffle rauque, la couenne couverte de plaques rouges à force de se gratter au sang. Perdu dans ses délires, il ne semble plus reconnaître grand monde. Il use et abuse d’une poudre blanche, qu’il garde dans une petite bourse comme son bien le plus précieux. « C’est mon eau bénite. Mon eau bénite. » répète-t-il à des passants qui l’évitent, avant de s’en envoyer une grande pincée dans les naseaux.
***************
On a trouvé le Vieux Bert ce matin, mort dans un coin, avachi et baveux, sa bourse d’eau bénite sur les genoux. Un clochard de plus qui rend l’âme dans la fange de la capitale. Qui pourrait bien s’en soucier ?
- Spoiler:
- N'hésitez pas à me contacter sur Discord (sbltls) si vous décidez de fouiner.
Camille Chat- Citoyen
- Nombre de messages : 51
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 32 ans
Date d'inscription : 24/01/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
"Les échos familiers de la Baie-du-Butin s'effacent tandis que j'm'enfonce encore plus profondément dans les terres inexplorées de Strangleronce. Les sentiers tortueux serpentant à travers la jungle dense semblent se moquer de ma présence, et les cris des créatures indigènes me rappellent constamment les dangers qui nous entourent.
Chaque pas dans cette jungle sauvage est un putain d'défi, j'te dis pas! Non seulement physique, mais aussi émotionnel. Chaque arbre qui passe, chaque cri lointain, ravive la douleur brûlante de ma perte récente. Azario, mon vieux, celui qui m'a appris à être aussi brute que le feu de l'enfer, a été arraché à moi. La douleur de sa perte pèse lourdement sur mon cœur, et une rage violente coule dans mes veines à chaque pensée de son absence.
Les nuits sont un vrai cauchemar. Alors que j'm'abrite sous les étoiles, les souvenirs de nos moments passés ensemble me hantent. Mais c'est mêlé à un désir ardent de vengeance. Azario, emporté par les flammes de son propre sacrifice, a allumé une flamme sombre en moi, une soif insatiable de vengeance.
Pendant des jours, j'ai éventré cette jungle hostile, portant le poids de ma colère sur mes épaules. Chaque pas est une promesse de violence, chaque obstacle surmonté renforce ma volonté de fer. Je ne permettrai à personne, ni à rien, de se mettre en travers de ma quête de vengeance et de pouvoir. Car je sais que seule la puissance et la terreur peuvent me permettre de mener à bien ma mission ; d'ailleurs, les seules bestioles qui ont osé s'affronter à moi sont déjà exterminées.
Alors que je chevauche à travers la jungle, mon esprit bouillonne de plans et de stratégies pour atteindre mon objectif, l'objectif de richesse et de revanche. Je me jure de devenir plus puissante, plus redoutable que quiconque à la Baie-du-Butin et partout ailleurs. Non seulement pour satisfaire mon propre désir de pouvoir, mais aussi pour assouvir ma soif de sang et de vengeance.
Chaque pas que je fais est une déclaration de guerre, chaque ennemi surmonté devient un exemple de ma cruauté sans limite. Je ne reculerai devant rien pour obtenir c'que j'veux, pour punir ceux qui ont osé me priver de c'qui m'était cher.
Et ainsi, avec chaque mètre parcouru, avec chaque ennemi abattu, je m'approche de mon objectif. De devenir la reine du crime, la plus crainte et respectée de tous ceux que j'ai connus à la Baie-du-Butin. Mon nom deviendra synonyme de terreur, ma réputation sera écrite en lettres de sang.
Et quand j'arriverai à Hurlevent, j'saurai que c'est là que commencera ma règne de terreur. Dans les ruelles sombres et les salles luxuriantes de la grande cité humaine, j'sèmerai la mort et la destruction. Et personne, absolument personne, ne pourra se mettre en travers de mon chemin vers la vengeance et la domination. Car maintenant, plus que jamais, ma détermination est inébranlable, ma soif de sang insatiable. Et j'reculerai devant rien pour atteindre mes objectifs, pour honorer la mémoire de celui qui a été mon père, mon mentor, ma raison de vivre."
-"Coraille", monologue.
"Coraille"- Citoyen
- Nombre de messages : 14
Lieu de naissance : /
Age : Dix-huit
Date d'inscription : 03/03/2024
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Spoiler:
♫ I LEFT MY HOME ♪
Et ils piochent, les derniers Écarlates. Ils creusent, ils bêchent, ils s’échinent, enfoncés dans la merde jusqu’aux genoux. Pantalons trempés. Mains crevées d’ampoules. Faces noires de crasse, striées par les gouttes de sueur qui sillonnent dans la suie des fronts et des joues. Jamais on ne vit hommes plus épuisés, essorés, éreintés, battus par la vie, et qui pourtant n’abandonnaient rien jusqu’à leur folie, car ils étaient portés par la foi.
♪ TO JOIN THE CRUSADE ♫
Les souterrains résonnent de la voix du frère-chapelain qui chante une balade de bricards pour leur donner du courage. Et les tunneliers continuent leur labeur, scandant leurs réponses en rythme comme pour noyer l’effort, oublier l’épuisement des mois, des années de lutte. La fin est proche, la délivrance arrive, et les frères et sœurs de la Croisade creusent à la lueur des torches et au rythme des coups de pioche, fanatisés par la rengaine beuglée en boucle.
♫ THE DAY I LEFT ♪
La fumée âcre qui jaillit par volutes de l’encensoir du frère-chapelain fait tousser tout le monde, dans ces passages étroits et nauséabonds où l’air est déjà fétide. Qu’importe. Plutôt que la fange de la capitale, mieux vaut sentir l’étreinte de la Lumière : c’est Elle qui les porte vers la vengeance finale et la rédemption.
♪ MY MAMA CRIED ♫
Camille Chat frappe avec sa pelle en hurlant les paroles comme pour s’assommer lui-même. Ses yeux sont écarquillés comme ceux d’un cinglé, il est prêt à céder à la panique, il peine à respirer. Pas à cause de l’odeur, non. L’animal en a vu d’autres, et s’est un jour caché trois jours dans une carcasse de kodo des Tarides. Mais depuis que la Division Pénitentiaire l’a faite descendre dans les galeries d’Azjol-Nerub à coups de pieds au cul, la bête tatouée a une terreur claustrophobique des profondeurs.
♫ SHE THOUGHT THAT I ♪
L’estomac retourné par la terreur, le mercenaire reconverti creuse les entrailles de Hurlevent sans même savoir pourquoi. Mais qu’est-ce qu’il fout là, bordel ? Comment s’est-il encore retrouvé dans ce plan de merde ? S’il avait cru rencontrer enfin le trépas en se battant pour la Flamme Écarlate à Gilnéas, il était désormais persuadé que c’est dans ces galeries sordides qu’il allait perdre sa dernière vie de vilain matou, lorsque les soutènements du plafond allaient céder et que cette pute de ville allait finalement pouvoir se venger de tout le mal que Camille Chat lui avait fait subir en l’écrasant de tout son poids.
♪ WOULD SURELY DIE ♫
Le repris de justice tremble tellement qu’il doit arrêter momentanément de piocher. Il regarde alors autour de lui. Et eux, pourquoi ils creusent, ces cons ? Comme lui, parce qu’ils ne savent pas quoi faire de mieux ? Parce qu’ils se sont perdus ? Parce qu’ils ont peur ? Non. Ils creusent parce qu’ils sont fous. Fous de douleur, ivres de vengeance, décidés à porter une bonne fois pour toutes Son jugement sur ceux qui l’ont défiée avec tant d’impiété, punir les hérétiques qui ont empêché au paradis du Royaume de la Sainte-Lumière d’exister. « Le trépas des hérésiarques viendra du ventre de leur génitrice, Mère du Blasphème », qu’il disait le frère-chapelain. Alors servir la vraie foi, c’était faire exploser Hurlevent.
Camille Chat- Citoyen
- Nombre de messages : 51
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 32 ans
Date d'inscription : 24/01/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Spoiler:
En soirée...
Dans les ruelles tortueuses et sombres de la capitale, les langues s'affolent, chuchotant des récits sur une figure énigmatique. On raconte qu'une jeune femme, à peine sortie de l'adolescence, a récemment émergé des ombres après un premier délit, dont la nature reste enveloppée de mystère. Depuis lors, elle arpente les ruelles obscures à la recherche de bras musclés, de cœurs endurcis pour se joindre à elle dans des entreprises encore plus audacieuses, encore plus criminelles.
Certains murmurent qu'elle a surgi des bas-fonds avec une détermination à toute épreuve, prête à braver tous les dangers pour atteindre ses objectifs. D'autres prétendent qu'elle est une virtuose de la manipulation, utilisant son charme et son intelligence pour tisser des toiles d'araignée autour de ses proies. Mais une chose est sûre : sa réputation grandit à mesure que les rumeurs se propagent, comme une flamme vorace dévorant tout sur son passage.
Dans les coins les plus sombres des tavernes, les criminels aguerris échangent des regards inquiets en évoquant le nom de cette nouvelle venue. Certains la craignent, redoutant sa détermination impitoyable à réussir là où d'autres ont échoué. D'autres l'admirent secrètement, reconnaissant en elle une force de caractère qu'ils ne peuvent qu'envier.
La rumeur dit qu'elle cherche des complices pour de nouvelles entreprises criminelles, des individus assez téméraires pour affronter l'interdit à ses côtés. Des voleurs aguerris, des mercenaires sans scrupules, des âmes perdues prêtes à plonger dans l'abîme pour une promesse de richesse et de pouvoir. On dit qu'elle offre des contrats juteux, des opportunités qui pourraient changer le cours de la vie de ceux qui osent répondre à son appel.
- Spoiler:
- Si vous êtes intéressés pour rejoindre ce projet à raison d'un event & d'une intrigue/semaine sur le thème criminel/malfrat, contactez-moi sur Discord (cid1712) ou sur le jeu (Coraille).
"Coraille"- Citoyen
- Nombre de messages : 14
Lieu de naissance : /
Age : Dix-huit
Date d'inscription : 03/03/2024
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Si l'attentat ayant eu lieu au marché qui se tenait dans la capitale a semé la panique et la destruction, un autre drame plus secret était quand à lui évité de justesse le même soir. C'est, incrédules, que des passants auront vu une patrouille de factionnaires escorter un Écarlate chauve et bardé de tatouages, couvert de terre et exténué, portant son tabard illégal, jusque dans la caserne du Guet Urbain. D'autres passants, nocturnes cette fois et plus incrédules encore, auront vu ce même Écarlate menotté jaillir d'une bouche d'égout en bordure du Quartier de la Cathédrale plusieurs heures plus tard, cette fois escorté par un escadron de quatre Gardes aux uniformes couverts de fange et de sang frais. Les deux évènements étaient-ils liés ?
Combien, parmi les citoyens de Hurlevent, sauront qu'en cette nuit l'héroïque Urbaine les a sauvé de la destruction en jouant sa vie dans les entrailles de leur chère cité ? Aucun, probablement. Et c'est peut-être mieux ainsi.
Combien, parmi les citoyens de Hurlevent, sauront qu'en cette nuit l'héroïque Urbaine les a sauvé de la destruction en jouant sa vie dans les entrailles de leur chère cité ? Aucun, probablement. Et c'est peut-être mieux ainsi.
Camille Chat- Citoyen
- Nombre de messages : 51
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 32 ans
Date d'inscription : 24/01/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La nuit dernière, un acte d'une audace inouïe et d'une profanation sans pareille a secoué les fondations même de la tranquillité sépulcrale du cimetière d'Hurlevent. Une tombe ancestrale, témoin muet de l'héritage d'une noblesse oubliée, a été l'objet d'une intrusion des plus sacrilèges. Les bijoux qui, depuis des générations, ont orné les doigts défunts d'illustres ancêtres, ont été arrachés à leur repos éternel, disparaissant dans l'obscurité de la nuit.
La course poursuite qui s'en est suivie a vu certains de ces précieux joyaux s'échapper des griffes des voleurs, dispersés tels des éclats d'une fortune maudite dans les rues tortueuses de la ville. Tandis que les gardes, alertés par le tumulte, pourchassaient les malandrins, les bijoux volés trouvaient leur propre destin, échappant aux yeux avides des profanateurs.
La scène était d'une ampleur inattendue, un véritable carnage dans les rues de la ville endormie. Les cris stridents des gardes, les échos des pas précipités des poursuivants, et les éclats de voix des citoyens alarmés résonnaient dans l'air nocturne, créant un tumulte indescriptible. Au milieu de cette confusion, des silhouettes furtives se dérobaient dans les ombres, poursuivies par la lumière vacillante des torches et le son menaçant des cloches de la garde.
Ainsi, alors que la ville se remet lentement de l'agitation nocturne, des fragments de la richesse d'autrefois errent encore dans l'ombre des ruelles, attendant que le voile de la nuit les cache à jamais ou que des mains habiles les retrouvent pour leur rendre leur éclat passé.
"Coraille"- Citoyen
- Nombre de messages : 14
Lieu de naissance : /
Age : Dix-huit
Date d'inscription : 03/03/2024
Le vieux Bert
- Spoiler:
- https://www.youtube.com/watch?v=kZslJ8S-1t4
On a trouvé le Vieux Bert ce matin, mort dans un coin, avachi et baveux, sa bourse d’eau bénite sur les genoux. Un clochard de plus qui rend l’âme dans la fange de la capitale. Qui pourrait bien s’en soucier ?
***
Alexandra était débout, devant le corps inanimé du clochard.
Elle le regardait. Avec son carnet en main, elle commença à dessiner une esquisse, à noter quelques détails.
Le corps sans vie du mort, rigide, était assis comme attendant quelque chose. D'une couleur anormale pour un mort.
Un clochard de plus, disait on. Un clochard de plus, parmi tous les autres. Une liste qui n'intéressait personne, mais qui de part sa récurrence, commençait à poser question.
"Pourquoi tant de gens meurent comme ça depuis quelques temps ?" on entendait ça et là, dans les files d'attente, les tavernes, les brèves discussions au coin des rues.
"C'est c'te salopri' d'poison j'vous dit ! c'te poudr' qui circule. Vous z'allez encore rien faire ?". Braillait un autre clochard, les larmes aux yeux.
"Du mal à personne qui'fsait l'Bert ! du mal à personne..." Il ne termina pas sa phrase, tombant à genoux, en pleurs, comme un enfant.
Alexandra, figée, au milieu du petite groupe de patrouille, observait la scène. Des matelots, des ouvriers, des sans-abris se rapprochaient, vociférant des menaces et des insultes envers les Gardes. "Encore un dossier classé hein ? bande de salauds ! si c'est du pauvre qui crève ça vous z'intéresse pô hein !" Criait l'un. Le ton montait.
La jeune recrue jeta son regard vers son supérieur, qui hocha la tête en silence, pendant qu'il essayait de maintenir l'ordre. Elle acquiesça, et profita du brouhaha pour se glisser près du corps du vieux Bert. Elle le fouilla, et récupéra sa bourse d'eau bénite, et les quelques objets.
Ils emportèrent le corps.
Dernière édition par Alexandra Ivanovna le Sam 9 Mar 2024 - 0:02, édité 1 fois
Alexandra Ivanovna- Citoyen
- Nombre de messages : 176
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 18 ans
Date d'inscription : 28/02/2024
Feuille de personnage
Nom de famille:
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Ce remue-ménage était celui de trop. Il lui fallait une pause. Edmond Vampa, un problématique factionnaire de la garde de Hurlevent, assigné depuis des années à une tâche quasi-mécanique, avait besoin de se changer les idées. Patrouille, faction, faction, patrouille, … Sans parler de ces histoires de fanatiques et d'attentats. Il lui fallait mettre un temps-mort à la rigidité militaire, au risque de péter un boulon. Retrouver ce qui l'animait à ses 19 ans, dans sa région natale, lui, l'un des plus torrides chippendales des Carmines - selon lui-même.
Vampa prit congé, prétextant auprès de ses supérieurs un traumatisme doublé d'un drame familial : « Cette affaire de terrorisme m'a vraiment secoué. Qui plus est, mes beaux-parents viennent de décéder dans un incendie. C'est terrible, terrible. Et urgent. Ce qu'il reste de ma famille a besoin de moi pour l'enterrement. » mythonne-t-il sans honte, avec un jeu d'acteur à couper le souffle, à quelques officiers trop occupés à enquêter sur la Croisade Écarlate. S'il n'avait été soldat, il aurait pu être comédien ou arracheur de dents.
Ceci fait, il lui fallait maintenant un autre nom, avant de pouvoir quitter la capitale pour le sud Strangleronce. Pour des raisons de sécurité, il ne pouvait se rendre en de tels lieux sous son vrai patronyme. Et il n'eut pas à chercher bien loin pour le trouver ce pseudonyme, choisissant le même que celui qu'il portait à l'époque où il dansait langoureusement dans d'obscurs sous-sols carminois : « Justain Timbre-du-lac ».
En réalité, chippendale, il ne l'a été que deux ou trois fois, lors de soirées discutables où il s'était plu, en plus de la danse, à faire le gigolo pour de vieux croutons et autres dames que personne ne voulait plus toucher. Une courte mais marquante expérience que Justain avait "délicieusement" appréciée. Beaucoup trop, en fait.
Il ne perd pas de temps. Il passe la Vallée des héros, paré à traverser les jungles du midi en monture, direction la ville pirate. La sainte Baie-du-butin. Baie la Libérée. Son point d'arrivée : la Lanterne Rouge, une maison-close locale.
Il y est presque. Encore quelques jours, et il pourra montrer son vrai lui, son incube intérieur, celui qui ferait frémir le plus froid des démonistes. Se lâcher, oublier les ordres écrasants du Commandant Anron, faire une ode aux bas instincts pour le plus grand plaisir des nobles gens, des modestes, et surtout de sa propre personne. Pour une durée limitée, Edmond Vampa et son armure bleue ne seront plus. Justain entre en scène.
Messieurs, gare à vos épouses. Mesdames, surveillez vos maris. Prêtres, invoquez contre les démons de la luxure. Le timbré du lac est de retour.
Vampa prit congé, prétextant auprès de ses supérieurs un traumatisme doublé d'un drame familial : « Cette affaire de terrorisme m'a vraiment secoué. Qui plus est, mes beaux-parents viennent de décéder dans un incendie. C'est terrible, terrible. Et urgent. Ce qu'il reste de ma famille a besoin de moi pour l'enterrement. » mythonne-t-il sans honte, avec un jeu d'acteur à couper le souffle, à quelques officiers trop occupés à enquêter sur la Croisade Écarlate. S'il n'avait été soldat, il aurait pu être comédien ou arracheur de dents.
Ceci fait, il lui fallait maintenant un autre nom, avant de pouvoir quitter la capitale pour le sud Strangleronce. Pour des raisons de sécurité, il ne pouvait se rendre en de tels lieux sous son vrai patronyme. Et il n'eut pas à chercher bien loin pour le trouver ce pseudonyme, choisissant le même que celui qu'il portait à l'époque où il dansait langoureusement dans d'obscurs sous-sols carminois : « Justain Timbre-du-lac ».
En réalité, chippendale, il ne l'a été que deux ou trois fois, lors de soirées discutables où il s'était plu, en plus de la danse, à faire le gigolo pour de vieux croutons et autres dames que personne ne voulait plus toucher. Une courte mais marquante expérience que Justain avait "délicieusement" appréciée. Beaucoup trop, en fait.
Il ne perd pas de temps. Il passe la Vallée des héros, paré à traverser les jungles du midi en monture, direction la ville pirate. La sainte Baie-du-butin. Baie la Libérée. Son point d'arrivée : la Lanterne Rouge, une maison-close locale.
Il y est presque. Encore quelques jours, et il pourra montrer son vrai lui, son incube intérieur, celui qui ferait frémir le plus froid des démonistes. Se lâcher, oublier les ordres écrasants du Commandant Anron, faire une ode aux bas instincts pour le plus grand plaisir des nobles gens, des modestes, et surtout de sa propre personne. Pour une durée limitée, Edmond Vampa et son armure bleue ne seront plus. Justain entre en scène.
Messieurs, gare à vos épouses. Mesdames, surveillez vos maris. Prêtres, invoquez contre les démons de la luxure. Le timbré du lac est de retour.
- :
Nedy Welston- Garde
- Nombre de messages : 317
Lieu de naissance : Gilnéas
Age : Trentaine
Date d'inscription : 18/03/2020
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Spoiler:
- Spoiler:
- Discord personnel : cid1712
À la tombée de la nuit, dans les lieux malfamés et les tavernes louches, on entend une fois de plus parler de ces "Fossoyeurs".
Leur sinistre réputation semble se mêler étrangement aux événements mystérieux qui secouent la ville...
Il y a quelques jours, dans la nuit du 09/03/47, une nouvelle tombe aurait été violée dans le cimetière de la ville et son contenu dérobé sous le voile de l'obscurité.
Les gardes, alertés par des bruits suspects, sont arrivés trop tard, trouvant la tombe déjà profanée et vidée de son contenu.
Cette sinistre découverte survient seulement quelques jours après qu'une autre tombe ait été pillée dans des circonstances similaires.
Les habitants commencent à s'inquiéter de ces événements récurrents qui ébranlent la tranquillité de leur communauté. Certains détails furent cachés ou dérobés ; les tombes éventrées, les squelettes éparpillés, cassés, certaines parties comme les crânes et les fémurs furent volés...
Ce qui est encore plus troublant, disent certains, c'est qu'une garde positionnée sur la place de la cathédrale a été touchée par un tireur lors de la même nuit, déclenchant ainsi une série d'événements qui ont peut-être perturbé la patrouille habituelle des gardes, permettant ainsi au pillage de la tombe de se dérouler sans encombre.
Serait-ce une coïncidence ou bien un acte prémédité pour détourner l'attention des autorités, et ainsi faciliter cette profanation ?
Les rumeurs vont bon train à Hurlevent, chacun y allant de sa théorie sur les mystères de cette nuit agitée. Certains murmurent même que des forces obscures pourraient être à l'œuvre, ourdissant des complots dans l'ombre de la cité. Les habitants restent sur leurs gardes, se demandant ce que demain leur réservera dans cette ville où les secrets semblent aussi nombreux que les étoiles dans le ciel nocturne...
"Coraille"- Citoyen
- Nombre de messages : 14
Lieu de naissance : /
Age : Dix-huit
Date d'inscription : 03/03/2024
Elana Milloin- Citoyen
- Nombre de messages : 115
Lieu de naissance : Inconnu
Age : 25 ans
Date d'inscription : 30/07/2013
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Les murmures qui se propagent dans les rues d'Hurlevent sont aussi sombres que les ombres qui glissent dans les coins sombres de la ville. On raconte qu'une jeune femme au teint cuivré, à peine sortie de l'adolescence, aurait été vue au port, accompagnée de sa bande de criminels sans pitié.
Les témoins affirment avoir vu cette mystérieuse cheffe de bande, dont le nom reste inconnu, supervisant le déchargement d'une caisse de marchandises et d'un tonneau d'un cru, semble t-il, de très haute qualité. Mais ce qui a éveillé les soupçons, c'est que ces marchandises semblaient avoir été acquises d'une manière... peu orthodoxe.
Les rumeurs suggèrent que ces marchandises pourraient bien renfermer des trésors volés, dérobés avec une habileté et une audace propre aux brigands les plus redoutables. Mais la vérité demeure aussi insaisissable que l'ombre qui plane sur ces événements mystérieux. Et ce qui frappe le plus dans cette affaire, c'est que le bateau qui les a ramenés semblait être le même utilisé pour les voyages au sud, notamment vers la Baie-du-Butin.
"Coraille"- Citoyen
- Nombre de messages : 14
Lieu de naissance : /
Age : Dix-huit
Date d'inscription : 03/03/2024
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Au petit matin, c'est avec une certaine fatigue que le Commandant entra dans le donjon de Hurlevent, épuisé d'avance des discussions et demandes qu'il allait devoir formuler. Mais cela n'avait que peu d'importance, prendre sur lui, il n'avait aucun mal à le faire lorsque cela lui semblait nécessaire.
C'est donc avec toute la diplomatie d'Azeroth que le Commandant discuta avec nombre d'officiers, argumentant et détaillant ses demandes qui, finalement, n'avaient rien de bien incroyable. Augmenter les patrouilles aériennes, la vigilance des gardes du port, les patrouilles de factionnaires dans l'ensemble de la cité ainsi que renforcer les contrôles aux portes de la capitale. Son dossier sous la main qu'il transmit à ses collègues l'aida dans ses demandes, le sujet étant jugé assez préoccupant par le Garde pour faire une telle demande, lui qui, d'habitude, reste discret et ne provoque que peu de remous, à l'inverse de ses flamboyants collègues.
La demande fut validée par ses pairs, c'est donc satisfait qu'il rentra à la caserne pour plonger, comme bien souvent, dans une montagne de dossiers.
C'est donc avec toute la diplomatie d'Azeroth que le Commandant discuta avec nombre d'officiers, argumentant et détaillant ses demandes qui, finalement, n'avaient rien de bien incroyable. Augmenter les patrouilles aériennes, la vigilance des gardes du port, les patrouilles de factionnaires dans l'ensemble de la cité ainsi que renforcer les contrôles aux portes de la capitale. Son dossier sous la main qu'il transmit à ses collègues l'aida dans ses demandes, le sujet étant jugé assez préoccupant par le Garde pour faire une telle demande, lui qui, d'habitude, reste discret et ne provoque que peu de remous, à l'inverse de ses flamboyants collègues.
La demande fut validée par ses pairs, c'est donc satisfait qu'il rentra à la caserne pour plonger, comme bien souvent, dans une montagne de dossiers.
Marc Anron- Officier supérieur de la Garde
- Nombre de messages : 1641
Lieu de naissance : Les Carmines
Age : 34
Date d'inscription : 30/04/2019
Feuille de personnage
Nom de famille: Anron
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Dans la suite directe de la demande faite par le Commandant Anron, la Major Koen prit en charge l'organisation de la sécurité du marché, en accord avec la Chancellerie.
Pendant toute l'après-midi des factionnaires déplacèrent de multiples barrières pour clôturer l'espace prévu sous le porche, entre les hauteurs du port et celles du Repos du Lion. Les gardes avaient pour mission d'assurer une fouille rigoureuse de tous les citoyens désirant se déplacer au sein de cet espace, strictement limité.
Des factionnaires avaient été placés devant les dites barrières, à égale distance les uns les autres afin d'empêcher tout débordement.
Tout avait été pensé et réalisé pour éviter que des forcenés investissent le marché et y sèment le trouble.
Pendant toute l'après-midi des factionnaires déplacèrent de multiples barrières pour clôturer l'espace prévu sous le porche, entre les hauteurs du port et celles du Repos du Lion. Les gardes avaient pour mission d'assurer une fouille rigoureuse de tous les citoyens désirant se déplacer au sein de cet espace, strictement limité.
Des factionnaires avaient été placés devant les dites barrières, à égale distance les uns les autres afin d'empêcher tout débordement.
Tout avait été pensé et réalisé pour éviter que des forcenés investissent le marché et y sèment le trouble.
Matilda Koen- Citoyen
- Nombre de messages : 853
Lieu de naissance : Kalimdor
Age : 36
Date d'inscription : 05/05/2021
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Afin de ne rien améliorer aux multiples troubles qui sévissent à la capitale depuis maintenant plusieurs semaines, de nouvelles affiches fraîchement accolées ornent désormais les murs de la capitale d’albâtre. Déjà les curieux s’amassent devant ce drôle de réquisitoire au titre tapageur. Dans la foule qui se constitue peu à peu, on ne manque pas de débattre avec vigueur de son contenu. Les esprits finissent par se fâcher, certains encensent le propos, d’autres le réprouvent avec véhémence. Tandis que l’on s’invective et que l’on s’empoigne chez les plus sanguins, les plus apaisés s’indignent avec plus ou moins de théâtralité de tels comportements orduriers. Loin de la vigilance de la garde déjà fort occupée et des attroupements agités, de petites mains rondement rémunérées s’activent de leur côté pour distribuer aux travailleurs urbains des manufactures et des ports des pamphlets au contenu similaire.
NOUS ACCUSONS… !Lettre aux citoyens humains de Hurleventet aux autres races de l’AllianceNous accusons cette « Alliance » couverte d’opprobre d’avoir étouffé le droit & la liberté des peuples qui la compose de disposer d’eux-mêmes, ayant à coeur de supprimer l’identité et les traditions de ces derniers au profit d’une idéologie délétère qui fait la promotion de la faiblesse des moeurs et des coeurs. Nous l’accusons en outre de s’être compromise avec l’ennemi rouge à bien des reprises, par sa tiédeur et sa faiblesse dans la résolution des conflits qui l’opposaient à celui-ci, et de ne pas avoir sciemment pressé, à bien des reprises, son avantage afin de régler une bonne fois pour toute le compte de cette Horde de sauvages assoiffés du sang des peuples civilisés.
Nous accusons le roi Anduin Wrynn d’avoir abandonné son peuple par son indigne faiblesse, en envoyant à une mort certaine des milliers de patriotes dans une quatrième guerre inutile, au détriment de son peuple et au profit de la Horde scélérate, une fois de plus épargnée d’une juste rétribution par l’assemblée de couards et de traîtres qui nous dirige avec sa bénédiction explicite. Nous l’accusons en outre d’avoir dans son exil laissé son royaume à des profiteurs cupides et à des décadents odieux, comme feu son paternel en son temps.
Nous accusons le régent Turalyon de n’être que l’ombre de lui-même après avoir été manipulé par une entité d’outre-monde se réclamant de la Très Sainte, et de s’être compromis avec l’ennemi héréditaire à la bannière rouge sang, en acquiesçant à une énième trêve déshonorante avec ce dernier qui met à mal le sacrifice consenti de nos braves dans les dernières guerres meurtrières d’une stérilité désolante.
Nous accusons la nouvelle itération de la Maison des Nobles, sottement renommée en « Assemblée des Nobles », de n’être (une fois de plus) que des manipulateurs mondains inutiles et lubriques, des parasites de la société hurleventoise prompts à écraser le peuple sous des taxes iniques pour financer leurs petites affaires privilégiées, comme du temps de feu la garce Katrana Prestor, dit Onyxia la dragonne.
Nous accusons l’état-major conjoint de Hurlevent et de l’Alliance de n’être qu’un ramassis d’incompétents pompeux et de filous carriéristes, prompts à dispenser à leurs subordonnés et aux multiples corps d’armée des ordres et stratégies contradictoires et fort malavisés sur le front, de sorte que le sort des conflits passés et actuels se résolvent systématiquement en notre défaveur avant même la première canonnade.
Nous accusons, enfin, les autres souverains de l’Alliance par leur complicité passive ou active, de promouvoir les intérêts de cette union tyrannique et avilissante au détriment des intérêts, du bonheur et de la prospérité de leurs peuples respectifs, qui devraient au contraire être souverains et maîtres de leur propre destinée en ce monde.À BAS L'ALLIANCE !
VIVE LA LIBERTÉ DES PEUPLES !
Le Maréchal- Citoyen
- Nombre de messages : 4
Lieu de naissance : X.
Age : X.
Date d'inscription : 16/07/2023
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Spoiler:
La nouvelle est arrivée dans la journée à Hurlevent : le pénitentier Saint-Alonsus des Carmines a été attaqué la veille à la nuit tombée. Cet établissement carcéral d’un autre âge est connu pour sa vétusté et son délabrement. Baraquement en ruine plutôt que réelle prison, il n’est occupé que par une dizaine de Gardes en dilettante qui eux-mêmes n’ont habituellement à leur charge qu’une poignée de malandrins cueillis ça et là dans la province vermeille. Toujours est-il que l’attaque, non-revendiquée, a été des plus violentes : un Garde a été tué, deux autres grièvement blessés et l’un des deux prisonniers du moment s’est évadé - l’autre ayant été abattu pendant sa fuite. Le nom du fugitif ne tarde pas à être ébruité : il s’agit de Pierre Desbois, surnommé Pierre « la Pince » dans le milieu, un criminel sans grande envergure connu par les services royaux pour des affaires répétées de recel et de contrebande. Les responsables de l’attaque se sont échappés également sans que leur identité ne soit connue, les Gardes rapportant leurs profils aux Bleus de l’Urbaine dans un rapport écrit à la hâte.
- Spoiler:
- Les Fossoyeurs continuent leurs sales affaires. N'hésitez pas à me contacter sur Discord (sbltls) ou d'aller voir le Vieux Fred sur le Discord du gang si vous souhaitez nous rejoindre. Events le jeudi soir.
Camille Chat- Citoyen
- Nombre de messages : 51
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 32 ans
Date d'inscription : 24/01/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Spoiler:
- Spoiler:
- Discord personnel pour rejoindre le projet : cid1712
"Les putains d'égouts d'Hurlevent résonnent de mes pas lourds et incertains alors que je fais mon retour de la Baie-du-Butin. La nostalgie me mord brusquement, me bouffe la gorge, mêlée à une colère brûlante qui pulse dans mes veines, ravivant les souvenirs douloureux qui hantent chaque coin de rue, chaque taverne, chaque bâtisse.
Ca me prend comme ça, je sais pas pourquoi.
Mon vieux, mon père, Azario hante mes putains de pensées, un homme au cœur tendre dont les yeux m'ont balancé un dernier regard empli de détresse avant de crever comme un chien. C'était là, dans cette Baie, au milieu de ces chiens, qu'il a rendu son dernier souffle, victime des lames impitoyables de ces vauriens de gardes. Son corps inerte gisait dans une mare dégueulante de sang, un spectacle macabre qui continue de me hanter jour et nuit, comme une plaie gigantesque qu'on peut pas refermer.
De retour à Hurlevent, je me sens égarée, déchirée entre la douleur du passé et la violence du présent ; dans ces sensations de haine et de mépris. Dans les putains d'égouts, là où, nous les Fossoyeurs avons établi notre campement, je m'envoie un verre, deux verres... une bouteille de rhum, cherchant à noyer mes tourments dans cette liqueur brûlante qui consume mes entrailles tout en apaisant mon esprit tourmenté, mon "âme" comme disent ces satanés prêtres. Je bois jusqu'à l'oubli, jusqu'à ce que les souvenirs s'évanouissent, jusqu'à ce que la douleur devienne supportable, même si ce n'est que pour un court instant, le temps que je vomisse mes tripes sur les murs ignobles de cette cité.
Mais même le rhum peut pas calmer la tempête qui gronde en moi. La colère, la haine, la putain de soif de vengeance me submergent, menaçant de me submerger totalement. Dans un accès de rage incontrôlable, je me barre dans les rues sombres à la recherche d'une échappatoire de merde à ma souffrance.
J'ai soif, mais pas d'alcool. Je veux tuer, je veux massacrer, je veux crever quelqu'un en l'observant dans les yeux.
Et là, dans les égouts, je trouve ma Libération. Un groupe de mendiants croise mon chemin, des âmes misérables en quête de réconfort dans ce monde impitoyable, brutal. Sans un mot, je me précipite sur eux, déversant toute ma rage foudroyante, comme une crevure, sur ces corps frêles et sans défense.
Mes poings pleuvent sur eux avec une putain de violence aveugle, je n'hésite pas, brisant leurs os, écrasant leurs visages, laissant derrière moi un tableau de carnage macabre.
Les cris de douleur se mêlent au grondement de ma colère, de mes cris de jouissance, créant une symphonie funeste dans cette nuit silencieuse.
Lui, le dernier, essaie de s'enfuir. Je le rattrape et sors mon sabre. Je vise son crâne bouffé d'une calvitie ancienne. Sa tête s'éjecte de son corps et roule plus loin... dans ce long couloir sombre...
J'explose de rire.
Quand enfin le calme revient, les égouts sont jonchés de corps brisés, de sang et de larmes. Je reste là, au milieu du chaos, le souffle court, les poings et le sabre ensanglantés, le regard vide. La douleur, la désolation m'envahissent, mais je les chasse aussitôt, les reléguant au fin fond de mon esprit torturé.
Je regagne le campement des Fossoyeurs, épuisée mais apaisée, le cœur lourd de souvenirs, de Ces souvenirs de mon ancienne vie, de la petite "Coraille". Dans l'obscurité, je continue de picoler, laissant l'alcool engourdir mes sens, me transporter dans un monde où la réalité n'a plus prise sur moi. Et lorsque le sommeil finit par m'emporter, je suis hantée par des putains d'hallucinations, des visions déformées de mon père, des fantômes de mon passé qui me tourmentent jusqu'à l'aube ; je hurle... aucun son ne sort. Je frappe... dans le vide laissé par ces fantômes de minuit. Je souffre... jusqu'au prochain jour.
Car demain, lorsque le soleil se lèvera sur cette ville damnée, je serai prête à affronter tout ce qui se dressera sur mon chemin, aux côtés de ma famille, les Fossoyeurs. Rien ni personne ne pourra entraver notre quête de vengeance, notre soif inextinguible de sang et de chaos. Nous sommes les enfants de la nuit, les parias de la société, mais nous sommes aussi les maîtres de notre destinée, prêts à tout sacrifier pour obtenir ce qu'on veut le plus au monde : la puissance, la richesse et la gloire... ou peut-être simplement la mort."
"Coraille"- Citoyen
- Nombre de messages : 14
Lieu de naissance : /
Age : Dix-huit
Date d'inscription : 03/03/2024
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Une nouvelle affiche a fait son apparition en ville, toute en simplicité évocatrice.
Perchée sur les hauteurs rocailleuses séparant la luxuriante forêt d’Elwynn des redoutables Steppes Ardentes, se niche une grotte humide creusée par le temps dont l’entrée est gardée par une silhouette solitaire encapuchonnée. Cette dernière, recouverte d’une épaisse tunique grise, guette l’horizon les bras croisés. Dissimulé sous cet accoutrement informe, un tabard bleu au lion d’or vient orner une armure de plaque dont le lustre a été sciemment altéré, afin de ne point dévoiler au lointain un éclat métallique malencontreux.
L’austère vigilance du gardien des lieux lui permet de rapidement déceler la présence d’une nouvelle silhouette aux atours similaires, s’approchant avec un empressement non feint. La main gauche posée sur le pommeau de l’épée au fourreau par méfiance, les salutations de circonstances ne se font pas attendre. Arrivés à la même hauteur, les deux protagonistes lèvent leurs mains droites respectives, paumes ouvertes. S’ensuit alors une série de gestes codifiés, décrivant des signes dont la compréhension ne peut être acquise que par les initiés au secret. Acquiesçant d’un commun accord, satisfaits, les mains viennent se saisir mutuellement dans un geste fraternel.
« Camarade Capitaine.
- Camarade Sergent. Allons droit au but. Nous avons eu vent de dispositions prises récemment par les autorités hurleventoises, sans pour autant se saisir pleinement du détail. Nous vous avons fait mander en ce sens. Dites-nous tout.
- La chancellerie a décidé d’émettre un mandat de perquisition et de contrôle d’une trentaine de jours à destination de tous les locaux et moyens de transports susceptibles d’entreposer du fret. Les services habilités ont donc désormais toute latitude pour passer au crible ce qui entre et sort de la cité, par voie terrestre, maritime ou aérienne. Il en va de même pour les transactions financières, et les institutions bancaires du royaume qui en ont la charge.
- Hurlevent la putain aurait donc enfin eu la présence d’esprit de fermer ses cuisses au tout-venant ?
- Plutôt de couvrir son intimité d’une main frêle. Les mesures prises restent d’une relative tiédeur, compte tenu du contexte.
- C’est une évolution positive pour nos affaires, dans tous les cas. J’irai informer le camarade Maréchal de ce fait. Qui commande les opérations d’inspection ?
- Le Colonel Kharn Uulrikson, de la Brigade des Carmines.
- Cela ne me surprend guère. Cet enfant de salaud montre autant de zèle que de loyauté à la couronne. Tout pour s'assurer de faire oublier ses propres frasques, dissimulées sous une fallacieuse apparence d’intégrité.
- Les hommes ne l’apprécient guère, c’est certain. Il les dirige toutefois d’une poigne de fer, et montre patte blanche à qui de droit.
- Je gage que vous avez été affecté à son détachement ?
- En effet. Par recommandation.
- Parfait. Cela nous fait gagner un temps précieux. Vous aurez vos instructions sous peu.
- Entendu. Quid du paquet ?
- Il sera délivré prochainement à l’emplacement prévu. Il reste cependant quelques détails à régler en amont. Nous continuerons à limiter les intermédiaires.
- C’est mieux, en effet. Quel est le verdict des pontes concernant les groupuscules d’intérêt ?
- La coopération est envisagée, mais un premier contact est nécessaire avant décision finale. Nous avons déjà mandé quelqu’un d’autre en ce sens. Il agira sous peu.
- Je comprends. Je reste toutefois à la disposition du camarade Maréchal si changement il y a.
- C’est noté, camarade Sergent. Bonne chance. Pour la cause !
- Pour la cause ! »
Poing contre la poitrine, rigidité martiale. Leur salut effectué, les deux hommes quittent les lieux sans ajouter mot. De leur présence en ces lieux ne restent que des traces de pas, bientôt effacées par le déluge en perspective qu’annonce le grondement des cieux ombragés.
L’austère vigilance du gardien des lieux lui permet de rapidement déceler la présence d’une nouvelle silhouette aux atours similaires, s’approchant avec un empressement non feint. La main gauche posée sur le pommeau de l’épée au fourreau par méfiance, les salutations de circonstances ne se font pas attendre. Arrivés à la même hauteur, les deux protagonistes lèvent leurs mains droites respectives, paumes ouvertes. S’ensuit alors une série de gestes codifiés, décrivant des signes dont la compréhension ne peut être acquise que par les initiés au secret. Acquiesçant d’un commun accord, satisfaits, les mains viennent se saisir mutuellement dans un geste fraternel.
« Camarade Capitaine.
- Camarade Sergent. Allons droit au but. Nous avons eu vent de dispositions prises récemment par les autorités hurleventoises, sans pour autant se saisir pleinement du détail. Nous vous avons fait mander en ce sens. Dites-nous tout.
- La chancellerie a décidé d’émettre un mandat de perquisition et de contrôle d’une trentaine de jours à destination de tous les locaux et moyens de transports susceptibles d’entreposer du fret. Les services habilités ont donc désormais toute latitude pour passer au crible ce qui entre et sort de la cité, par voie terrestre, maritime ou aérienne. Il en va de même pour les transactions financières, et les institutions bancaires du royaume qui en ont la charge.
- Hurlevent la putain aurait donc enfin eu la présence d’esprit de fermer ses cuisses au tout-venant ?
- Plutôt de couvrir son intimité d’une main frêle. Les mesures prises restent d’une relative tiédeur, compte tenu du contexte.
- C’est une évolution positive pour nos affaires, dans tous les cas. J’irai informer le camarade Maréchal de ce fait. Qui commande les opérations d’inspection ?
- Le Colonel Kharn Uulrikson, de la Brigade des Carmines.
- Cela ne me surprend guère. Cet enfant de salaud montre autant de zèle que de loyauté à la couronne. Tout pour s'assurer de faire oublier ses propres frasques, dissimulées sous une fallacieuse apparence d’intégrité.
- Les hommes ne l’apprécient guère, c’est certain. Il les dirige toutefois d’une poigne de fer, et montre patte blanche à qui de droit.
- Je gage que vous avez été affecté à son détachement ?
- En effet. Par recommandation.
- Parfait. Cela nous fait gagner un temps précieux. Vous aurez vos instructions sous peu.
- Entendu. Quid du paquet ?
- Il sera délivré prochainement à l’emplacement prévu. Il reste cependant quelques détails à régler en amont. Nous continuerons à limiter les intermédiaires.
- C’est mieux, en effet. Quel est le verdict des pontes concernant les groupuscules d’intérêt ?
- La coopération est envisagée, mais un premier contact est nécessaire avant décision finale. Nous avons déjà mandé quelqu’un d’autre en ce sens. Il agira sous peu.
- Je comprends. Je reste toutefois à la disposition du camarade Maréchal si changement il y a.
- C’est noté, camarade Sergent. Bonne chance. Pour la cause !
- Pour la cause ! »
Poing contre la poitrine, rigidité martiale. Leur salut effectué, les deux hommes quittent les lieux sans ajouter mot. De leur présence en ces lieux ne restent que des traces de pas, bientôt effacées par le déluge en perspective qu’annonce le grondement des cieux ombragés.
Dernière édition par Le Maréchal le Ven 5 Avr 2024 - 19:07, édité 1 fois
Le Maréchal- Citoyen
- Nombre de messages : 4
Lieu de naissance : X.
Age : X.
Date d'inscription : 16/07/2023
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Des murmures sinistres se répandirent dans les ruelles sombres de la ville, comme une onde de choc se propageant dans les esprits des habitants. On chuchotait que lors de la soirée, le 03 Avril, un mendiant, solitaire et délaissé, avait été trouvé dans une ruelle reculée près du port, grièvement blessé, presque méconnaissable.
Les rumeurs racontaient que son corps avait été roué de coups, marqué par une violence indicible. Les os brisés, la chair lacérée, il gisait là, agonisant dans une mare de sang, tandis que l'ombre de la mort planait sur lui. Malgré les efforts des quelques âmes charitables qui l'avaient découvert, il était déjà trop tard. Les blessures étaient trop graves, la souffrance trop intense.
Le mendiant avait succombé à ses blessures, emportant avec lui ses secrets et ses souffrances, laissant derrière lui un mystère aussi obscur que les ténèbres qui enveloppaient la ville. Et tandis que les autorités cherchaient des réponses, aucun indice ne semblait émerger, aucun témoin ne pouvait fournir de témoignage crédible. La nuit avait gardé ses secrets, laissant la vérité enfouie dans l'obscurité.
"Coraille"- Citoyen
- Nombre de messages : 14
Lieu de naissance : /
Age : Dix-huit
Date d'inscription : 03/03/2024
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Les affiches incendiaires de la comtesse Oberheim, placardées à travers le royaume et ses provinces, n'auront pas tardé à être vandalisées par d'innombrables mains indignées. Loin de l'effet escompté, c'est l'inverse qui se produit : la rumeur enfle & se répand comme une traînée de poudre dans les chaumières, renforcée par l'apparente volonté de la noblesse de se dédouaner de toute responsabilité. Peut-être aurait-il été préférable de ne rien écrire ?
Le Maréchal- Citoyen
- Nombre de messages : 4
Lieu de naissance : X.
Age : X.
Date d'inscription : 16/07/2023
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
Le Vieux Fred est une créature d'habitudes : chaque matin, il achète sa Gazette de Hurlevent à un gamin des hauteurs de la ville puis descend Chez Fanny pour lire tranquillement son papelard avec un bon café filtré à la chaussette sale et la cacophonie du Port en fond sonore. Il aime bien ça, le Fredo, surveiller les allers-et-venues, jeter un coup d'œil aux navires qui accostent et aux marchandises qu'on décharge en tournant les pages du célèbre journal, pages que viendront ensuite tâcher des frites grasses à souhait, vendues à emporter par le troquet miteux où notre Marteau-Hardi s'installe quotidiennement. D'habitude, les colonnes préférées de Fredogarh sont celles où s'étale la vie privée des personnalités de la ville. La semaine dernière, les rumeurs au sujet du harem secret de gnomettes du Commandant Marc Anron faisaient face à un témoignage anonyme sur un scandale en devenir : on disait Rackham Oeil-de-Fer au cœur d'une tourmente judiciaire pour des malversations impliquant des marchands gobelins affiliés au Cartel Baille-fond. Cette presse à sensation était des plus croustillantes, mais ce n'était pas sur ces anecdotes à la véracité discutable que le Vieux Fred s'arrêta ce jour là, pas plus que sur les nombreux articles relatifs aux mesures prises par la Chancellerie Royale pour renforcer les contrôles aux points d'entrée de la capitale. Non, le billet qui attira l'attention du nain de mer était celui qui parlait de la propagation de cette drogue aussi frelatée que dangereuse, "l'eau bénite" ... Fredogarh buvait son café noir en lisant, maugréant pour lui-même. Encore une sale journée.
Camille Chat- Citoyen
- Nombre de messages : 51
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 32 ans
Date d'inscription : 24/01/2022
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
La ville de Gadgetzan avait l’habitude du remue-ménage. Ville cosmopolite à la frontière du désert de Tanaris, port d’accueil des marins de tout poil, elle abritait, sous la main du cartel, une population cosmopolite.
La cage en son centre était régulièrement le théâtre d’affrontements en tout genre, réunissant parieurs et combattants dans la même avidité, l’or.
Les préparatifs du prochain évènement mettaient un groupe de petits gobelins en liesse.
« j’te l’dis Fazik…une mandibule grosse comme un cul d’taurens !! »
Les petites oreilles vertes s’agitèrent dans une rigolade intense à la mention du séant poilu tandis que leurs petits yeux vicieux fixaient une énorme caisse, aussi grosse qu’une de leur maisonnette, maintenue par des chaines épaisses et qui vibrait parfois d’un grondement effrayant. Ah ça…il allait en avoir avoir du spectacle.
Agate Hath- Citoyen
- Nombre de messages : 13
Lieu de naissance : Baie du Butin
Age : 20
Date d'inscription : 18/04/2016
Re: Rumeurs de la ville et ses alentours.
- Spoiler:
Yes, this is the ghetto.
Zozinzi s’étire de tout son long, les fesses levées et la queue bien droite. Il baille largement après cette bonne sieste au soleil d’avril, juché sur des ballots de laine au bout de quai. Ses yeux dorés clignent mollement le temps de se réveiller, puis il lustre nonchalamment la belle fourrure noire de son épaule en quelques coups de langue bien râpeuse. Quel bonheur d’être un chat du Port !
Quoi rêver de mieux que cet endroit ? Là-bas, dans la ville-haute, tout est trop propre et trop calme, alors qu’ici-bas se cache le paradis des matous de gouttière. Les rats sont gras, les gargotiers balancent leurs déchets à même le pavé, les pêcheurs trop occupés à s’engueuler sur un bout de jetée pour s’apercevoir qu’on leur chipe une prise. On y fait bombance, bataille et romance avec les autres félins qui, comme Zozinzi, rôdent dans les allées de ce quartier sulfureux. Le Port est le royaume de ces fauves discrets et opportunistes, de véritables agents au service de l’indolence farouche et du plaisir facile.
La vie à hauteur de chat des docks ressemble à une marée de bottes trouées et d’espadrilles qui vont et viennent sans relâche des gigantesques navires aux quais encombrés. Un monde de caisses et de barils empilés, comme autant de montagnes à gravir pour profiter d’une vue saisissante sur ces géants qui suent et s’affairent, jouent aux cartes et s’embrouillent, mangent en faisant du bruit et se grattent les fesses pour se sentir les doigts. C’est voir les nuées de mouettes qu’on se plait à effrayer, le bleu vif des tabards qui patrouillent, les petits de la misère qui parfois vous grattent derrière les oreilles et parfois vous jettent des pierres.
Pour la truffe humide, c’est un univers d’odeurs toutes aussi attrayantes les unes que les autres : la fumée des boui-boui et la viscère de poisson pas frais, les tissus salés des voiles des vaisseaux qui arrivent d’on ne sait où et qui reparte ailleurs encore, les fragrances exotiques des cargaisons venues de loin : là des épices des Îles du Sud, ici le parfum minéral d’une caisse de lingot, oh, et là, la douce senteur des soies de Pandarie, indiquant un parfait nid où piquer un roupillon de monarque.
Et là où le Port n’est, pour ses habitants bipèdes, qu’entraves et difficultés, pour le matou prétentieux il est le havre même de la liberté. J’ai faim ? Voici. Je veux dormir ? Voilà. Alors oui, parfois, il faut tout de même se montrer prudent. Zozinzi faillit se faire croquer plus d’une fois, tenez, par ce chien galeux là-bas par exemple ! Les géants sur deux pattes sniffent de longues traces de poudre blanche qu'ils appellent "l'eau-bénite", et la bave coule. Le sang coule aussi, parfois, quant au clair des lunes un couteau tranchant sort d’une poche et vient trouer quelqu’un. C’est à ça que notre petit héros reconnait les points de fuite : l’odeur métallique et bien ferreuse du sang. A peine renifle-t-il l’effluve que le chat noir prend la poudre d’escampette, laissant derrière lui les géants des quais qui règlent leurs affaires. Après tout, ça ne le regarde pas, à Zozinzi. Il n’est qu’un chat. Alors c’est l’esprit tranquille qu’il prend la première bouche d’égout pour retrouver le calme, et s’endormir en rêvant déjà de sa prochaine escapade nocturne sur les toits de Hurlevent.
- Spoiler:
- Bonjour à tous ! Les Fossoyeurs continuent leurs saletés. Si vous souhaitez nous rejoindre ou suivre les rumeurs proposées sur le thème, n'hésitez pas à rejoindre notre Discord : https://discord.gg/r5mvxmDH
Vous pouvez aussi me contacter directement sur Discord (sbltls) pour toute question !
Bon jeu !
Camille Chat- Citoyen
- Nombre de messages : 51
Lieu de naissance : Elwynn
Age : 32 ans
Date d'inscription : 24/01/2022
Page 7 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Sujets similaires
» Rumeurs de la ville et ses alentours.
» Rumeurs de la ville et ses alentours.
» [Affiches placardées aux murs de la ville] Nouveau cabaret en ville !
» [Affiches à Hurlevent et alentours] AUX ARMES
» Rumeurs du Norfendre :
» Rumeurs de la ville et ses alentours.
» [Affiches placardées aux murs de la ville] Nouveau cabaret en ville !
» [Affiches à Hurlevent et alentours] AUX ARMES
» Rumeurs du Norfendre :
Page 7 sur 8
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum